Il s’appelle Mahmoud Amer et il est dirigeant salafiste et président de l’association « Ansars al-Sunna ». Il est plutôt connu en Egypte comme un dangereux extrémiste qui appelle à l'application stricte et intégrale de la charia et qui confond laïcité et athéisme. Dans le journal égyptien Al-Watan, il a surpris par sa "douceur" et sa "clémence" en demandant à Mohamed Morsi d’amnistier l’ancien président Hosni Moubarak « parce que tout président est un exemple pour les jeunes, malgré ses erreurs politiques ». Il a aussi demandé que son procès soit politique et non pas pénal, car « il est évident que les présidents et les chefs des armées ne doivent pas être jugés comme des criminels de droit commun ».
En surprenant les journalistes et en confondant la nouvelle classe politique égyptienne, Mahmoud Amer a également déclaré que « les gouvernants peuvent se tromper et ils peuvent avoir raison ; il faut néanmoins rappeler les réalisations de Moubarak, à commencer par le métro sous terrain, les infrastructures de base et même les réformes économiques. Il faut absolument que Moubarak soit un symbole politique et une figure emblématique pour les jeunes, et non pas l’objet d’ironie et d’humiliation pour eux à travers les réseaux sociaux ».
En surprenant les journalistes et en confondant la nouvelle classe politique égyptienne, Mahmoud Amer a également déclaré que « les gouvernants peuvent se tromper et ils peuvent avoir raison ; il faut néanmoins rappeler les réalisations de Moubarak, à commencer par le métro sous terrain, les infrastructures de base et même les réformes économiques. Il faut absolument que Moubarak soit un symbole politique et une figure emblématique pour les jeunes, et non pas l’objet d’ironie et d’humiliation pour eux à travers les réseaux sociaux ».
Ce salafiste égyptien a été encore plus loin en affirmant que « Moubarak a beaucoup fait pour l’Egypte. Il a été parmi les chefs de la guerre d’octobre et il devrait être honoré et non pas jugé avec une telle cruauté », que par conséquent, Mohamed Morsi doit l’amnistier ainsi que sa famille ». Il a insisté sur le fait que « Moubarak ne vivra pas plus qu’il n’a vécu et il est très possible qu’il n’en aura plus pour longtemps ».
Mahmoud Amer a aussi violemment critiqué le paysage politique égyptien, qualifiant ce qui s’y passe de « frivolités », de «délires » et de « nonchalance », particulièrement au sujet de la Constitution. Il a précisé que quelques personnalités politiques ne sont d’accord avec aucun article figurant sur le projet de Constitution, « comme s’ils voulaient une Constitution conforme à leurs désirs personnels ». On pourrait en dire autant des ignorants qui n’ont pas fini de préparer aux Tunisiens la Constitution du 21eme siècle…moins 14 !
Ce chef salafiste a indiqué que, malgré ses divergences avec les idées et les procédés des Frères musulmans, il saluait leur arrivée au pouvoir et appelait « le peuple égyptien à leur obéir en attendant de les juger après la fin de leur mandat ». Selon Mahmoud Amer, « la critique du président Morsi est illégitime parce qu’il a avec lui des conseillers et qu’il ne prend pas les décisions tout seul ».
Il a terminé sa déclaration en disant : « Je m’attends dans les cinq prochaines années à ce que l’Egypte subisse une frappe militaire étrangères et que la situation actuelle n’incite pas à l’optimisme…Nous devons tous être solidaires pour empêcher une telle frappe. Aux politiciens, aux hommes d’affaire et à l’armée de réfléchir à un projet national pour les jeunes, afin que ces derniers y réalisent leur énergie et leur compétence comprimées ».
Voilà un discours étonnamment "responsable", et "éthique" de la part d’un salafiste égyptien de la pire espèce. Puisqu’aucun islamiste tunisien, aucun chef de parti de l’opposition -à l'exception de Tarek Makki- , aucune figure de la société civile, aucun intellectuel ou journaliste n’a eu le courage de tenir un tel discours, faut-il s’attendre à ce qu’un salafiste tunisien parle de Ben Ali comme Mahmoud Amer vient de parler de Hosni Moubarak ? Ce ne serait pas étonnant, puisque les islamistes et leurs alliés salafistes sont capables de toutes les trahisons et de tous les retournements pour s'accrocher au pouvoir. Maintenant que l'ancienne élite intellectuelle et politique du pays est décapitée, que McCain et cheikh Hamad ont fait de vous des présidents, des ministres, des chefs de partis, des analystes politiques…ne voulez-vous pas avoir la décence et la dignité -s’il vous en reste- de cesser vos émissions de propagande télévisées pour détourner le peuple tunisien des véritables problèmes, à savoir la pauvreté, le chômage des jeunes qui a atteint 1 millions, l'inflation galopante, le déficit budgétaire, l'insécurité et la métastase du cancer salafiste ? Ben Ali appartient au passé, mais l'avenir devrait appartenir aux jeunes qui se sont élevés contre la dictature et la corruption, et non pas aux islamo-salafistes qui sont sortis du Moyen âge afghan et londonien.
http://www.tunisie-secret.com
Karim Zemerli
Mahmoud Amer a aussi violemment critiqué le paysage politique égyptien, qualifiant ce qui s’y passe de « frivolités », de «délires » et de « nonchalance », particulièrement au sujet de la Constitution. Il a précisé que quelques personnalités politiques ne sont d’accord avec aucun article figurant sur le projet de Constitution, « comme s’ils voulaient une Constitution conforme à leurs désirs personnels ». On pourrait en dire autant des ignorants qui n’ont pas fini de préparer aux Tunisiens la Constitution du 21eme siècle…moins 14 !
Ce chef salafiste a indiqué que, malgré ses divergences avec les idées et les procédés des Frères musulmans, il saluait leur arrivée au pouvoir et appelait « le peuple égyptien à leur obéir en attendant de les juger après la fin de leur mandat ». Selon Mahmoud Amer, « la critique du président Morsi est illégitime parce qu’il a avec lui des conseillers et qu’il ne prend pas les décisions tout seul ».
Il a terminé sa déclaration en disant : « Je m’attends dans les cinq prochaines années à ce que l’Egypte subisse une frappe militaire étrangères et que la situation actuelle n’incite pas à l’optimisme…Nous devons tous être solidaires pour empêcher une telle frappe. Aux politiciens, aux hommes d’affaire et à l’armée de réfléchir à un projet national pour les jeunes, afin que ces derniers y réalisent leur énergie et leur compétence comprimées ».
Voilà un discours étonnamment "responsable", et "éthique" de la part d’un salafiste égyptien de la pire espèce. Puisqu’aucun islamiste tunisien, aucun chef de parti de l’opposition -à l'exception de Tarek Makki- , aucune figure de la société civile, aucun intellectuel ou journaliste n’a eu le courage de tenir un tel discours, faut-il s’attendre à ce qu’un salafiste tunisien parle de Ben Ali comme Mahmoud Amer vient de parler de Hosni Moubarak ? Ce ne serait pas étonnant, puisque les islamistes et leurs alliés salafistes sont capables de toutes les trahisons et de tous les retournements pour s'accrocher au pouvoir. Maintenant que l'ancienne élite intellectuelle et politique du pays est décapitée, que McCain et cheikh Hamad ont fait de vous des présidents, des ministres, des chefs de partis, des analystes politiques…ne voulez-vous pas avoir la décence et la dignité -s’il vous en reste- de cesser vos émissions de propagande télévisées pour détourner le peuple tunisien des véritables problèmes, à savoir la pauvreté, le chômage des jeunes qui a atteint 1 millions, l'inflation galopante, le déficit budgétaire, l'insécurité et la métastase du cancer salafiste ? Ben Ali appartient au passé, mais l'avenir devrait appartenir aux jeunes qui se sont élevés contre la dictature et la corruption, et non pas aux islamo-salafistes qui sont sortis du Moyen âge afghan et londonien.
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Karim Zemerli