Où est passé l'être digne et fier qui s'est affranchi du joug colonial autour de l'idée de Nation, celui qui a proclamé la République pour se défaire d'une monarchie sclérosée d'ascendance turque, celui qui s'est approprié comme "butins de guerre" les avancées de l’Occident contre la décadence intellectuelle généralisée du monde arabe, celui qui chérissait sa patrie allant même jusqu'à y laisser sa vie ?
Tout est perdu, le colonisateur turco-qatarien, soit l'internationale islamiste ou frères musulmans, nous a dépecés de notre culture, de nos rites, de nos croyances, de notre indépendance. Qu'est devenu l'islam des lumières initié par Bourguiba mais, aux racines bien plus profondes en Tunisie ? Cet islam tolérant et accueillant, sans contraintes, acceptant la critique, ouvert à l'exégèse des textes les plus rétrogrades en conformité avec la modernité. Toute possibilité de réforme est désormais l’occasion d’une excommunication, d'un lynchage médiatique si ce n'est un lynchage tout court et, bien-sûr, d’accusations d’apostasie. L'islamisme a gagné par un long travail des consciences, cet islam dévoyé, devenu majoritaire à coup de pétrodollars, a triomphé, nous réduisons désormais trois voire cinq millénaires d'histoire à la seule identité arabo-musulmane et, de surcroît, dans ses fondements les plus régressifs. Les voiles pour des gamines, les burkinis, les niquabs sont devenus la normalité alors qu'ils devraient constituer l'intégrisme religieux.
Sous nos cieux, vouer aux gémonies l'islamisme est désormais comparé à une forme de fascisme, instituant au passage le concept trompeur d’extrémisme laïc comme le pendant de l’extrémisme islamiste. Qui est-ce qui menace de guerre civile en permanence, niant ainsi les fondements mêmes de la démocratie ? Qui est-ce qui prend les armes contre notre valeureuse armée et notre peuple ? Qui est-ce qui a institué une mafia tellement prédatrice qu'elle surclasse en tout point les tristes sires de l'ère Ben Ali ? Qui est-ce qui a infiltré par des nominations partisanes tous les rouages de l'État diffusant ainsi la médiocrité, l'intégrisme et la rapine comme dogme d'État ? Mais, où va-t-on ainsi ? Combien de temps allons-nous encore accepter de voir notre pays se mourir ?
Pour toutes ces raisons, je dis vive le sit-in Errahil 2. L'heure est au sursaut national ! Patriotes tunisiens unissez-vous, la Tunisie ne peut compter que sur nous. Que se vayan todos (Qu'ils s'en aillent tous) !
Mehdi Ben Miled
Diplômé de l'Université Paris-Descartes et de la faculté de droit de l'Université de Montréal, Mehdi Ben Miled est un juriste tunisien expatrié au Canada.
Tout est perdu, le colonisateur turco-qatarien, soit l'internationale islamiste ou frères musulmans, nous a dépecés de notre culture, de nos rites, de nos croyances, de notre indépendance. Qu'est devenu l'islam des lumières initié par Bourguiba mais, aux racines bien plus profondes en Tunisie ? Cet islam tolérant et accueillant, sans contraintes, acceptant la critique, ouvert à l'exégèse des textes les plus rétrogrades en conformité avec la modernité. Toute possibilité de réforme est désormais l’occasion d’une excommunication, d'un lynchage médiatique si ce n'est un lynchage tout court et, bien-sûr, d’accusations d’apostasie. L'islamisme a gagné par un long travail des consciences, cet islam dévoyé, devenu majoritaire à coup de pétrodollars, a triomphé, nous réduisons désormais trois voire cinq millénaires d'histoire à la seule identité arabo-musulmane et, de surcroît, dans ses fondements les plus régressifs. Les voiles pour des gamines, les burkinis, les niquabs sont devenus la normalité alors qu'ils devraient constituer l'intégrisme religieux.
Sous nos cieux, vouer aux gémonies l'islamisme est désormais comparé à une forme de fascisme, instituant au passage le concept trompeur d’extrémisme laïc comme le pendant de l’extrémisme islamiste. Qui est-ce qui menace de guerre civile en permanence, niant ainsi les fondements mêmes de la démocratie ? Qui est-ce qui prend les armes contre notre valeureuse armée et notre peuple ? Qui est-ce qui a institué une mafia tellement prédatrice qu'elle surclasse en tout point les tristes sires de l'ère Ben Ali ? Qui est-ce qui a infiltré par des nominations partisanes tous les rouages de l'État diffusant ainsi la médiocrité, l'intégrisme et la rapine comme dogme d'État ? Mais, où va-t-on ainsi ? Combien de temps allons-nous encore accepter de voir notre pays se mourir ?
Pour toutes ces raisons, je dis vive le sit-in Errahil 2. L'heure est au sursaut national ! Patriotes tunisiens unissez-vous, la Tunisie ne peut compter que sur nous. Que se vayan todos (Qu'ils s'en aillent tous) !
Mehdi Ben Miled
Diplômé de l'Université Paris-Descartes et de la faculté de droit de l'Université de Montréal, Mehdi Ben Miled est un juriste tunisien expatrié au Canada.