Agé de 42 ans, Samir Tarhouni est originaire de Mornag. Après son baccalauréat, il passe trois ans à l’Académie militaire, puis une année à l’Ecole de police de Carthage-Salammbô. Sa sinistre carrière, il l’avait commencé en tant que chien de garde de Leila Ben Ali et de certains membres de la famille Trabelsi. Rattaché à la Présidence (unité de protection des hautes personnalités) dès 1996, c’est-à-dire dès sa sortie de l’Ecole de police, il était en effet chargé de veiller à la sécurité et au bien être de la famille régnante. Il y restera six ans. En 2003, il rejoint la BAT, Brigade anti terroriste, plus connue sous le nom de Tigres noirs et qui est l’équivalent en France du RAID. Cette unité d’élite existe depuis 1977 et à sa tête, se sont succédés le commissaire Béchir Bouassida (1977-1978), le commissaire Belgacem Santaa (1978-1987), le lieutenant-colonel Toumi SghaÏer (1987-1997), le lieutenant-colonel Imed Ghodhbani (1997-2007).
La BAD jusqu’à l’arrivée de Samir Tarhouni
Parmi les succès de cette unité d’élite, l’opération Hamza Abou Zeïd, en janvier 1991, lorsqu’elle a capturé ce palestinien travaillant pour le Mossad, qui s’est retranché dans la maison d’Abou al-Hol à la Marsa, où il avait pris en otage l’épouse et la fille d’un haut responsable de l’OLP. Ben Ali avait donné l’ordre de l’arrêter « mort ou vif ». La BAT a réussi à le capturer et à le livrer aux Palestiniens qui l’ont exécuté. En 2007, c’est Belhassen Trabelsi qui intervient auprès de Ben Ali pour « faciliter » la nomination de Samir Tarhouni à la tête de la BAT, ce que Leila Trabelsi n’avouera jamais dans son livre « Ma vérité », dans lequel elle critique pourtant Samir Tarhouni. Bien pistonné, il prend donc la place du lieutenant-colonel Imed Ghodhbani. Incapable de rétablir l’ordre à Redeyef en 2008, c’est Samir Tarhouni et son élite que Ben Ali enverra pour mater la rébellion. Mais ce n’est pas cela le plus grave dans la carrière meurtrière de cet individu que certains médias ont transformé en héros.
La différence entre Snipers et tireurs d’élites
Le dossier explosif que le gouvernement « révolutionnaire » a décidé de fermer définitivement est celui des fameux snipers. Jusqu’à présent, l’opinion tunisienne est dans le flou le plus total. On ne sait toujours pas qui sont ces tireurs d’élite, à quel corps appartiennent-ils et sous la tutelle de quel ministère ils sont placés, le ministère de l’Intérieur ou le ministère de la Défense ? Comme nous l’avons révélé il y a des mois, l’unité des tireurs d’élite fait partie de la BAT. On les appelle ici tireurs d’élite pour les différencier des snipers, qui sont des mercenaires étrangers agissant pour le compte du Qatar, de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Ils sont les auteurs des premiers crimes commis à Thala, Kasserine et Regueb. Arrivés dans la capitale pour continuer leur sale besogne, certains ont été arrêtés par les forces de police. Après le 14 janvier 2011, le général Rachid Ammar les a libérés et laissés quitter la Tunisie de l’aéroport de Tunis-Carthage.
Quant aux tireurs d’élite, ils sont au nombre de quatre : un premier corps qui appartient à l’armée, un second corps qui appartient à la gendarmerie, un troisième corps qui appartient à la police nationale (c’est la BAT), et un quatrième corps, qui est une petite unité, qui appartient à la présidence de la République. Toutes les informations sont concordantes là-dessus, les deux corps de tireurs d’élite qui ont abattu des manifestants sont celui de la BAT et celui de l’armée. Théoriquement, le patron de Samir Tarhouni au ministère de l’Intérieur était Jalel Boudriga. Mais théoriquement seulement, car dès janvier 2011, on ne savait plus sous quels ordres agissait Samir Tarhouni. Une chose est certaine, Rafik Belhadj Kacem, comme Ridha Grira, comme Ali Seriati, n’ont pas donné des ordres pour tirer à balles réelles sur les manifestants. Pas plus d’ailleurs que Ben Ali lui-même, comme nous l'avons toujours écrit et comme viennent de le confirmer Abdessalem Jrad et Abderrazek Kilani devant le tribunal (Business News, du 25 septembre 2013).
Samir Tarhouni obéissait à Dieu !
La question lui a été posée plusieurs fois -notamment au sujet de l’arrestation des Trabelsi à l’aéroport-, y compris le jour de sa conférence de presse à la Casbah, le 8 août 2011. Prenant les journalistes pour des idiots et l’opinion tunisienne pour ce qu’elle n’est pas, il avait répondu, « Je ne sais pas à ce moment là comment j’ai pu agir ainsi, comme si Dieu me dictait ce que je faisais » ! Réponse qui en dit long sur la personnalité de cet individu et qui a suscité ce commentaire de Zohra Abid, journaliste de Kapitalis : « Le récit du colonel Tarhouni, comme on le voit, fait la part belle à ses prouesses personnelles, et à celle du corps dont il a la responsabilité, mais ne répond pas à toutes les questions restées en suspens concernant ce qui s’est réellement passé le jour de la chute du tyran. Les morceaux du puzzle restent très épars, s’imbriquant difficilement parfois. Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations. Et à tous les doutes ».
Dans l’article apologétique qu’Amel Belhadj Ali fait sur Samir Tarhouni (WMC du 14 janvier 2012), ce dernier invente une réponse toute faite à la question, elle aussi inventée, « qui vous a ordonné d’arrêter les Trabelsi ? », que lui aurait posée Zouheir El-Bayati, le commissaire de l’aéroport Tunis-Carthage. Et à Samir Tarhouni, alias Batman, de répondre : «C’est Dieu qui m’a envoyé, je t’ai dit que les ordres sont venus d’en haut ». Pas si haut qu’on l’aurait cru, même si la devise de la BAT est « Peur que de Dieu. Vive la Tunisie » ! Dieu parlait peut-être à ce tueur, mais le donneur d’ordre à ce moment là était le général Ali Seriati, à qui Samir Tarhouni a volé la vedette après son arrestation. Il lui a non seulement volé la vedette, mais il l’a enfoncé, ainsi d’ailleurs que Jalel Boudriga et Adel Tiwiri, qui sont toujours en prison. Reste la question à laquelle nous n’avons toujours pas de réponse : à l’origine, Samir Tarhouni -qui connaît si bien les Trabelsi pour en avoir été le chien de garde- devait protéger les Trabelsi ou les arrêter ?
Le sauveur était un criminel
Au sujet de cette conférence de presse improvisée à la Casbah, le 8 août 2011, la très sérieuse publication française, Maghreb Confidentiel, avait écrit à l’époque que, « D’après des diplomates occidentaux, Samir Tarhouni, n’est pas le héros qu’on a bien voulu fabriquer. Le colonel a lui aussi fait partie de l’élite sécuritaire qui a été l’outil de répression du régime Ben Ali. Ces mêmes diplomates font remarquer que le monsieur qui a voulu se présenter comme le sauveur de la Tunisie a été membre des fameuses unités spéciales tant redoutées par les opposants et aussi dans la garde présidentielle. Ceci veut tout simplement dire qu’il était au courant de toutes les pratiques du régime Ben Ali. Cela dit, la question que se pose tout le monde à Tunis aujourd’hui est celle de savoir pourquoi cette sortie médiatique maintenant et dans quel objectif ? » (Maghreb Confidentiel du 11 août 2011). En d’autres termes, Samir Tarhouni avait participé à la répression de décembre 2010 jusqu’au 14 janvier 2011. Mieux encore, et nous le savons depuis, il faisait partie des tireurs d’élites qui ont abattu des manifestants à partir des toits des immeubles. Maladroitement, il l’avait d’ailleurs avoué lui-même lorsqu’il a déclaré que «Tous ceux vus sur les toits font partie de la BAT et ont été mis sciemment pour surveiller les rues au centre-ville après que nous ayons reçu des informations sur des armes dérobées dans plusieurs postes de police à Tunis et dans d’autres gouvernorats. Le rôle de ces officiers était de réagir à toute menace et protéger la foule des tireurs anarchiques» (interviewé par Amel Belhadj Ali, dans WMC du 14 janvier 2012).
Les Américains savent récompenser leurs pions
Après les événements de janviers 2011, Samir Tarhouni a été arrêté, ensuite il a été rapidement relâché, tout comme son complice, Sami Sikh Salem. C’est Rachid Ammar qui a donné l’ordre de le libérer, après avoir lui-même reçu cette « instruction » d’un certain J.L, un officier supérieur des Marines en poste à l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie depuis décembre 2009. Il a été libéré, comme les snipers étrangers qui ont pu quitter la Tunisie en toute impunité !
Après sa conférence de presse à la Casbah, le 8 août 2011, qui lui a permis de médiatiser sa propre légende en lui octroyant une nouvelle virginité, Samir Tarhouni s’est fait très discret. Depuis cette époque, il est pourtant toujours à la tête de la BAT. On avait parlé à un certain moment de sa nomination dans un poste diplomatique en Suisse, mais ce n’était qu’une désinformation. Il s’est fait tellement discret que même son « succès » (et celui de Sikh Salem) dans la sécurisation de l’ambassade américaine à Tunis, attaquée par les salafistes et les islamistes, n’a pas été médiatisée.
Depuis cette opération, Samir Tarhouni est monté en grade aux yeux des Américains. Selon nos informations, entre décembre 2012 et janvier 2013, la BAT a reçu des Etats-Unis 45 véhicules d’interventions rapides et des équipements sophistiqués, pour un total de 1,5 millions de dollars. Depuis le début de ce mois de septembre 2013, une équipe de formateurs du Corps des Marines américains ont entamé des formations accélérées au profit des Tigres noirs (BAT), « dans le cadre du programme High Risk Personnel ». La mission officielle de la BAT, c’est la lutte contre le terrorisme. Mission officieuse : prévenir et faire avorter toute tentative de coup d’Etat. Ainsi, Samir Tarhouni et Sami Sikh Salem sont chargés de veiller à la sécurité et à la longévité du régime islamiste sous l’occupation impérialiste. « Les Etats-Unis sont prêts à engager tout l'éventail de nos possibilités, dont la force militaire, afin de garantir nos intérêts clés dans la région, » vient de déclarer Barak Hussein Obama, lors de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Le message est clair! TunisieSecret
Karim Zmerli
La BAD jusqu’à l’arrivée de Samir Tarhouni
Parmi les succès de cette unité d’élite, l’opération Hamza Abou Zeïd, en janvier 1991, lorsqu’elle a capturé ce palestinien travaillant pour le Mossad, qui s’est retranché dans la maison d’Abou al-Hol à la Marsa, où il avait pris en otage l’épouse et la fille d’un haut responsable de l’OLP. Ben Ali avait donné l’ordre de l’arrêter « mort ou vif ». La BAT a réussi à le capturer et à le livrer aux Palestiniens qui l’ont exécuté. En 2007, c’est Belhassen Trabelsi qui intervient auprès de Ben Ali pour « faciliter » la nomination de Samir Tarhouni à la tête de la BAT, ce que Leila Trabelsi n’avouera jamais dans son livre « Ma vérité », dans lequel elle critique pourtant Samir Tarhouni. Bien pistonné, il prend donc la place du lieutenant-colonel Imed Ghodhbani. Incapable de rétablir l’ordre à Redeyef en 2008, c’est Samir Tarhouni et son élite que Ben Ali enverra pour mater la rébellion. Mais ce n’est pas cela le plus grave dans la carrière meurtrière de cet individu que certains médias ont transformé en héros.
La différence entre Snipers et tireurs d’élites
Le dossier explosif que le gouvernement « révolutionnaire » a décidé de fermer définitivement est celui des fameux snipers. Jusqu’à présent, l’opinion tunisienne est dans le flou le plus total. On ne sait toujours pas qui sont ces tireurs d’élite, à quel corps appartiennent-ils et sous la tutelle de quel ministère ils sont placés, le ministère de l’Intérieur ou le ministère de la Défense ? Comme nous l’avons révélé il y a des mois, l’unité des tireurs d’élite fait partie de la BAT. On les appelle ici tireurs d’élite pour les différencier des snipers, qui sont des mercenaires étrangers agissant pour le compte du Qatar, de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Ils sont les auteurs des premiers crimes commis à Thala, Kasserine et Regueb. Arrivés dans la capitale pour continuer leur sale besogne, certains ont été arrêtés par les forces de police. Après le 14 janvier 2011, le général Rachid Ammar les a libérés et laissés quitter la Tunisie de l’aéroport de Tunis-Carthage.
Quant aux tireurs d’élite, ils sont au nombre de quatre : un premier corps qui appartient à l’armée, un second corps qui appartient à la gendarmerie, un troisième corps qui appartient à la police nationale (c’est la BAT), et un quatrième corps, qui est une petite unité, qui appartient à la présidence de la République. Toutes les informations sont concordantes là-dessus, les deux corps de tireurs d’élite qui ont abattu des manifestants sont celui de la BAT et celui de l’armée. Théoriquement, le patron de Samir Tarhouni au ministère de l’Intérieur était Jalel Boudriga. Mais théoriquement seulement, car dès janvier 2011, on ne savait plus sous quels ordres agissait Samir Tarhouni. Une chose est certaine, Rafik Belhadj Kacem, comme Ridha Grira, comme Ali Seriati, n’ont pas donné des ordres pour tirer à balles réelles sur les manifestants. Pas plus d’ailleurs que Ben Ali lui-même, comme nous l'avons toujours écrit et comme viennent de le confirmer Abdessalem Jrad et Abderrazek Kilani devant le tribunal (Business News, du 25 septembre 2013).
Samir Tarhouni obéissait à Dieu !
La question lui a été posée plusieurs fois -notamment au sujet de l’arrestation des Trabelsi à l’aéroport-, y compris le jour de sa conférence de presse à la Casbah, le 8 août 2011. Prenant les journalistes pour des idiots et l’opinion tunisienne pour ce qu’elle n’est pas, il avait répondu, « Je ne sais pas à ce moment là comment j’ai pu agir ainsi, comme si Dieu me dictait ce que je faisais » ! Réponse qui en dit long sur la personnalité de cet individu et qui a suscité ce commentaire de Zohra Abid, journaliste de Kapitalis : « Le récit du colonel Tarhouni, comme on le voit, fait la part belle à ses prouesses personnelles, et à celle du corps dont il a la responsabilité, mais ne répond pas à toutes les questions restées en suspens concernant ce qui s’est réellement passé le jour de la chute du tyran. Les morceaux du puzzle restent très épars, s’imbriquant difficilement parfois. Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations. Et à tous les doutes ».
Dans l’article apologétique qu’Amel Belhadj Ali fait sur Samir Tarhouni (WMC du 14 janvier 2012), ce dernier invente une réponse toute faite à la question, elle aussi inventée, « qui vous a ordonné d’arrêter les Trabelsi ? », que lui aurait posée Zouheir El-Bayati, le commissaire de l’aéroport Tunis-Carthage. Et à Samir Tarhouni, alias Batman, de répondre : «C’est Dieu qui m’a envoyé, je t’ai dit que les ordres sont venus d’en haut ». Pas si haut qu’on l’aurait cru, même si la devise de la BAT est « Peur que de Dieu. Vive la Tunisie » ! Dieu parlait peut-être à ce tueur, mais le donneur d’ordre à ce moment là était le général Ali Seriati, à qui Samir Tarhouni a volé la vedette après son arrestation. Il lui a non seulement volé la vedette, mais il l’a enfoncé, ainsi d’ailleurs que Jalel Boudriga et Adel Tiwiri, qui sont toujours en prison. Reste la question à laquelle nous n’avons toujours pas de réponse : à l’origine, Samir Tarhouni -qui connaît si bien les Trabelsi pour en avoir été le chien de garde- devait protéger les Trabelsi ou les arrêter ?
Le sauveur était un criminel
Au sujet de cette conférence de presse improvisée à la Casbah, le 8 août 2011, la très sérieuse publication française, Maghreb Confidentiel, avait écrit à l’époque que, « D’après des diplomates occidentaux, Samir Tarhouni, n’est pas le héros qu’on a bien voulu fabriquer. Le colonel a lui aussi fait partie de l’élite sécuritaire qui a été l’outil de répression du régime Ben Ali. Ces mêmes diplomates font remarquer que le monsieur qui a voulu se présenter comme le sauveur de la Tunisie a été membre des fameuses unités spéciales tant redoutées par les opposants et aussi dans la garde présidentielle. Ceci veut tout simplement dire qu’il était au courant de toutes les pratiques du régime Ben Ali. Cela dit, la question que se pose tout le monde à Tunis aujourd’hui est celle de savoir pourquoi cette sortie médiatique maintenant et dans quel objectif ? » (Maghreb Confidentiel du 11 août 2011). En d’autres termes, Samir Tarhouni avait participé à la répression de décembre 2010 jusqu’au 14 janvier 2011. Mieux encore, et nous le savons depuis, il faisait partie des tireurs d’élites qui ont abattu des manifestants à partir des toits des immeubles. Maladroitement, il l’avait d’ailleurs avoué lui-même lorsqu’il a déclaré que «Tous ceux vus sur les toits font partie de la BAT et ont été mis sciemment pour surveiller les rues au centre-ville après que nous ayons reçu des informations sur des armes dérobées dans plusieurs postes de police à Tunis et dans d’autres gouvernorats. Le rôle de ces officiers était de réagir à toute menace et protéger la foule des tireurs anarchiques» (interviewé par Amel Belhadj Ali, dans WMC du 14 janvier 2012).
Les Américains savent récompenser leurs pions
Après les événements de janviers 2011, Samir Tarhouni a été arrêté, ensuite il a été rapidement relâché, tout comme son complice, Sami Sikh Salem. C’est Rachid Ammar qui a donné l’ordre de le libérer, après avoir lui-même reçu cette « instruction » d’un certain J.L, un officier supérieur des Marines en poste à l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie depuis décembre 2009. Il a été libéré, comme les snipers étrangers qui ont pu quitter la Tunisie en toute impunité !
Après sa conférence de presse à la Casbah, le 8 août 2011, qui lui a permis de médiatiser sa propre légende en lui octroyant une nouvelle virginité, Samir Tarhouni s’est fait très discret. Depuis cette époque, il est pourtant toujours à la tête de la BAT. On avait parlé à un certain moment de sa nomination dans un poste diplomatique en Suisse, mais ce n’était qu’une désinformation. Il s’est fait tellement discret que même son « succès » (et celui de Sikh Salem) dans la sécurisation de l’ambassade américaine à Tunis, attaquée par les salafistes et les islamistes, n’a pas été médiatisée.
Depuis cette opération, Samir Tarhouni est monté en grade aux yeux des Américains. Selon nos informations, entre décembre 2012 et janvier 2013, la BAT a reçu des Etats-Unis 45 véhicules d’interventions rapides et des équipements sophistiqués, pour un total de 1,5 millions de dollars. Depuis le début de ce mois de septembre 2013, une équipe de formateurs du Corps des Marines américains ont entamé des formations accélérées au profit des Tigres noirs (BAT), « dans le cadre du programme High Risk Personnel ». La mission officielle de la BAT, c’est la lutte contre le terrorisme. Mission officieuse : prévenir et faire avorter toute tentative de coup d’Etat. Ainsi, Samir Tarhouni et Sami Sikh Salem sont chargés de veiller à la sécurité et à la longévité du régime islamiste sous l’occupation impérialiste. « Les Etats-Unis sont prêts à engager tout l'éventail de nos possibilités, dont la force militaire, afin de garantir nos intérêts clés dans la région, » vient de déclarer Barak Hussein Obama, lors de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Le message est clair! TunisieSecret
Karim Zmerli