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Samir Tarhouni, le criminel devenu héros, se met au service de l’armée américaine


26 Septembre 2013

En Tunisie, personne ne connaissait cet individu avant la fameuse journée du 14 janvier 2011. De persécuteur et tueur des manifestants, il est devenu héros de la « révolution du jasmin ». Depuis le « succès » de l’opération qu’il a menée pour mater les assaillants islamistes de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, l’unité qu’il dirige (BAT) est passée sous le contrôle des Marines américains. But stratégique de la manœuvre, empêcher toute tentative de coup d’Etat.


Samir Tarhouni, le criminel devenu héros, se met au service de l’armée américaine
Agé de 42 ans, Samir Tarhouni est originaire de Mornag. Après son baccalauréat, il passe trois ans à l’Académie militaire, puis une année à l’Ecole de police de Carthage-Salammbô. Sa sinistre carrière, il l’avait commencé en tant que chien de garde de Leila Ben Ali et de certains membres de la famille Trabelsi. Rattaché à la Présidence (unité de protection des hautes personnalités) dès 1996, c’est-à-dire dès sa sortie de l’Ecole de police, il était en effet chargé de veiller à la sécurité et au bien être de la famille régnante. Il y restera six ans. En 2003, il rejoint la BAT, Brigade anti terroriste, plus connue sous le nom de Tigres noirs et qui est l’équivalent en France du RAID. Cette unité d’élite existe depuis 1977 et à sa tête, se sont succédés le commissaire Béchir Bouassida (1977-1978), le commissaire Belgacem Santaa (1978-1987), le lieutenant-colonel Toumi SghaÏer (1987-1997), le lieutenant-colonel Imed Ghodhbani (1997-2007).
 
La BAD jusqu’à l’arrivée de Samir Tarhouni
 
Parmi les succès de cette unité d’élite, l’opération Hamza Abou Zeïd, en janvier 1991, lorsqu’elle a capturé ce palestinien travaillant pour le Mossad, qui s’est retranché dans la maison d’Abou al-Hol à la Marsa, où il avait pris en otage l’épouse et la fille d’un haut responsable de l’OLP. Ben Ali avait donné l’ordre de l’arrêter « mort ou vif ». La BAT a réussi à le capturer et à le livrer aux Palestiniens qui l’ont exécuté. En 2007, c’est Belhassen Trabelsi qui intervient auprès de Ben Ali pour « faciliter » la nomination de Samir Tarhouni à la tête de la BAT, ce que Leila Trabelsi n’avouera jamais dans son livre « Ma vérité », dans lequel elle critique pourtant Samir Tarhouni. Bien pistonné, il prend donc la place du lieutenant-colonel Imed Ghodhbani. Incapable de rétablir l’ordre à Redeyef en 2008, c’est Samir Tarhouni et son élite que Ben Ali enverra pour mater la rébellion. Mais ce n’est pas cela le plus grave dans la carrière meurtrière de cet individu que certains médias ont transformé en héros.
 
La différence entre Snipers et tireurs d’élites
 
Le dossier explosif que le gouvernement « révolutionnaire » a décidé de fermer définitivement est celui des fameux snipers. Jusqu’à présent, l’opinion tunisienne est dans le flou le plus total. On ne sait toujours pas qui sont ces tireurs d’élite, à quel corps appartiennent-ils et sous la tutelle de quel ministère ils sont placés, le ministère de l’Intérieur ou le ministère de la Défense ? Comme nous l’avons révélé il y a des mois, l’unité des tireurs d’élite fait partie de la BAT. On les appelle ici tireurs d’élite pour les différencier des snipers, qui sont des mercenaires étrangers agissant pour le compte du Qatar, de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Ils sont les auteurs des premiers crimes commis à Thala, Kasserine et Regueb. Arrivés dans la capitale pour continuer leur sale besogne, certains ont été arrêtés par les forces de police. Après le 14 janvier 2011, le général Rachid Ammar les a libérés et laissés quitter la Tunisie de l’aéroport de Tunis-Carthage.
 
Quant aux tireurs d’élite, ils sont au nombre de quatre : un premier corps qui appartient à l’armée, un second corps qui appartient à la gendarmerie, un troisième corps qui appartient à la police nationale (c’est la BAT), et un quatrième corps, qui est une petite unité, qui appartient à la présidence de la République. Toutes les informations sont concordantes là-dessus, les deux corps de tireurs d’élite qui ont abattu des manifestants sont celui de la BAT et celui de l’armée. Théoriquement, le patron de Samir Tarhouni au ministère de l’Intérieur était Jalel Boudriga. Mais théoriquement seulement, car dès janvier 2011, on ne savait plus sous quels ordres agissait Samir Tarhouni. Une chose est certaine, Rafik Belhadj Kacem, comme Ridha Grira, comme Ali Seriati, n’ont pas donné des ordres pour tirer à balles réelles sur les manifestants. Pas plus d’ailleurs que Ben Ali lui-même, comme nous l'avons toujours écrit et comme viennent de le confirmer Abdessalem Jrad et Abderrazek Kilani devant le tribunal (Business News, du 25 septembre 2013).    
 
Samir Tarhouni obéissait à Dieu !
 
 La question lui a été posée plusieurs fois -notamment au sujet de l’arrestation des Trabelsi à l’aéroport-, y compris le jour de sa conférence de presse à la Casbah, le 8 août 2011. Prenant les journalistes pour des idiots et l’opinion tunisienne pour ce qu’elle n’est pas, il avait répondu, « Je ne sais pas à ce moment là comment j’ai pu agir ainsi, comme si Dieu me dictait ce que je faisais » ! Réponse qui en dit long sur la personnalité de cet individu et qui a suscité ce commentaire de Zohra Abid, journaliste de Kapitalis : « Le récit du colonel Tarhouni, comme on le voit, fait la part belle à ses prouesses personnelles, et à celle du corps dont il a la responsabilité, mais ne répond pas à toutes les questions restées en suspens concernant ce qui s’est réellement passé le jour de la chute du tyran. Les morceaux du puzzle restent très épars, s’imbriquant difficilement parfois. Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations. Et à tous les doutes ».
 
Dans l’article apologétique qu’Amel Belhadj Ali fait sur Samir Tarhouni (WMC du 14 janvier 2012), ce dernier invente une réponse toute faite à la question, elle aussi inventée, « qui vous a ordonné d’arrêter les Trabelsi ? », que lui aurait posée Zouheir El-Bayati, le commissaire de l’aéroport Tunis-Carthage. Et à Samir Tarhouni, alias Batman, de répondre : «C’est Dieu qui m’a envoyé, je t’ai dit que les ordres sont venus d’en haut ». Pas si haut qu’on l’aurait cru, même si la devise de la BAT est « Peur que de Dieu. Vive la Tunisie » ! Dieu parlait peut-être à ce tueur, mais le donneur d’ordre à ce moment là était le général Ali Seriati, à qui Samir Tarhouni a volé la vedette après son arrestation. Il lui a non seulement volé la vedette, mais il l’a enfoncé, ainsi d’ailleurs que Jalel Boudriga et Adel Tiwiri, qui sont toujours en prison. Reste la question à laquelle nous n’avons toujours pas de réponse : à l’origine, Samir Tarhouni -qui connaît si bien les Trabelsi pour en avoir été le chien de garde- devait  protéger les Trabelsi ou les arrêter ?         
 
Le sauveur était un criminel
 
Au sujet de cette conférence de presse improvisée à la Casbah, le 8 août 2011, la très sérieuse publication française, Maghreb Confidentiel, avait écrit à l’époque que, « D’après des diplomates occidentaux, Samir Tarhouni, n’est pas le héros qu’on a bien voulu fabriquer. Le colonel a lui aussi fait partie de l’élite sécuritaire qui a été l’outil de répression du régime Ben Ali. Ces mêmes diplomates font remarquer que le monsieur qui a voulu se présenter comme le sauveur de la Tunisie a été membre des fameuses unités spéciales tant redoutées par les opposants et aussi dans la garde présidentielle. Ceci veut tout simplement dire qu’il était au courant de toutes les pratiques du régime Ben Ali. Cela dit, la question que se pose tout le monde à Tunis aujourd’hui est celle de savoir pourquoi cette sortie médiatique maintenant et dans quel objectif ? » (Maghreb Confidentiel du 11 août 2011). En d’autres termes, Samir Tarhouni avait participé à la répression de décembre 2010 jusqu’au 14 janvier 2011. Mieux encore, et nous le savons depuis, il faisait partie des tireurs d’élites qui ont abattu des manifestants à partir des toits des immeubles. Maladroitement, il l’avait d’ailleurs avoué lui-même lorsqu’il a déclaré que «Tous ceux vus sur les toits font partie de la BAT et ont été mis sciemment pour surveiller les rues au centre-ville après que nous ayons reçu des informations sur des armes dérobées dans plusieurs postes de police à Tunis et dans d’autres gouvernorats. Le rôle de ces officiers était de réagir à toute menace et protéger la foule des tireurs anarchiques» (interviewé par Amel Belhadj Ali, dans WMC du 14 janvier 2012).

Les Américains savent récompenser leurs pions

Après les événements de janviers 2011, Samir Tarhouni a été arrêté, ensuite il a été rapidement relâché, tout comme son complice, Sami Sikh Salem. C’est Rachid Ammar qui a donné l’ordre de le libérer, après avoir lui-même reçu cette « instruction » d’un certain J.L, un officier supérieur des Marines en poste à l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie depuis décembre 2009. Il a été libéré, comme les snipers étrangers qui ont pu quitter la Tunisie en toute impunité !

Après sa conférence de presse à la Casbah, le 8 août 2011, qui lui a permis de médiatiser sa propre légende en lui octroyant une nouvelle virginité, Samir Tarhouni s’est fait très discret. Depuis cette époque, il est pourtant toujours à la tête de la BAT. On avait parlé à un certain moment de sa nomination dans un poste diplomatique en Suisse, mais ce n’était qu’une désinformation. Il s’est fait tellement discret que même son « succès » (et celui de Sikh Salem) dans la sécurisation de l’ambassade américaine à Tunis, attaquée par les salafistes et les islamistes, n’a pas été médiatisée.

Depuis cette opération, Samir Tarhouni est monté en grade aux yeux des Américains. Selon nos informations, entre décembre 2012 et janvier 2013, la BAT a reçu des Etats-Unis 45 véhicules d’interventions rapides et des équipements sophistiqués, pour un total de 1,5 millions de dollars. Depuis le début de ce mois de septembre 2013, une équipe de formateurs du Corps des Marines américains ont entamé des formations accélérées au profit des Tigres noirs (BAT), « dans le cadre du programme High Risk Personnel ». La mission officielle de la BAT, c’est la lutte contre le terrorisme. Mission officieuse : prévenir et faire avorter toute tentative de coup d’Etat. Ainsi, Samir Tarhouni et Sami Sikh Salem sont chargés de veiller à la sécurité et à la longévité du régime islamiste sous l’occupation impérialiste. « Les Etats-Unis sont prêts à engager tout l'éventail de nos possibilités, dont la force militaire, afin de garantir nos intérêts clés dans la région, » vient de déclarer Barak Hussein Obama, lors de la 68ème  session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Le message est clair! TunisieSecret

Karim Zmerli           

 
 


           


1.Posté par Wahid el Assad le 26/09/2013 21:32
Bravo pour l'article et bravo à TS pour votre courage !

2.Posté par lotfi le 27/09/2013 08:44
Bref, On doit comprendre que maintenant on va faire de la prison à vie sous les islamistes.

3.Posté par Bebe le 27/09/2013 12:36
God is suprem is hear and he bless tunisia and tunisian

4.Posté par yamina le 27/09/2013 13:32
w karim zmerli hedha za33a chnowa kén fi 3ahd ben ali!

5.Posté par ROMTA le 28/09/2013 04:49
CHAKCHOUKA!!!!!bilmloukhiya!!!!

6.Posté par Triki A le 28/09/2013 17:30
Tout le monde est traitre en Tunisie .Qui est l'ange de ce foutu pays

7.Posté par booh le 29/09/2013 15:36
tout ça pour conclure que les islamistes sont soutenus par les yankees? et que ces derniers occupent deja notre pays ?

8.Posté par oukassi le 29/09/2013 18:08
ce n est pas la vérité a propos de 14 janvier 2011 (?) . il n est pas de différence entre Snipers et tireurs d’élites .en Tunisie on ne récompense que les grade (les responsables) mais les subordonne (agents) on sen fout

9.Posté par Shems le 03/10/2013 23:39
Bonsoir
mais il Ya de la mélange d'infos dans cet article.

les USA ont soutenus les frères mais actuellement ils pensent autrement mais sans les lâcher car les frères sont l'équilibre et la nécessité d'existence de l'état hébreu.................................;
les frères aussi ont voulu travailler avec des personnes comme Mr tarhouni mais je pense que ca na pas marché
or
faisons le lien entre le soutien USA des frères et l'action des frères envers ces gens ....

bref trop de mélange mais il Ya une certaine logique,légère.dans le contenu .
merci

10.Posté par chankouch le 08/10/2013 23:19
je pense que chakhss edheya metkayif ki ktib l 'article lazem yet3ada ta7lil ...bien sur l'article.

11.Posté par Néziha Allagui le 07/12/2013 11:53
Que de "vérités" ?! jetées dans les sables mouvants du milieu politique tunisien ! est-ce le moment ?! dans quel dessein ?!

12.Posté par kill le 07/12/2013 20:15
Le Général Ammar et les américains.
La manœuvre infernale contre l'Etat tunisien serait préparée par les USA et ses alliés, principalement le RU, La Turquie et Qatar; quelques éléments de la police seraient mis au courant à la dernière minute, dont ce Tarhuni (nom libyen), ce dernier aurait coopéré bêtement, la situation était confuse, même maintenant rien n'est encore sûr. Je pense que le Général Rchid Ammar, ne savait rien du plan américain, a initialement sauvé la Tunisie et rétabli l'ordre mais il n'était pas apte et fait pour prendre des décisions politiques. Quand Ennadha a pris les rennes du pays, le Général s'est rendu compte qu'elle l'a roulé dans la farine et qu'il terminera très mal parce qu'il a agi comme une simple ordonnance affamée et non comme un Général héros. Moi personnellement je ne savais pas qu'il était aussi con que ça, félon et régionaliste, dommage. En revanche ce qui est sûr et habituel chez les américains, c'est qu'ils avaient bien préparé leur coup et étaient sûrs de faire beaucoup de mal à la Tunisie et à la Libye, car leurs deux chefs d'Etat étaient les seuls maîtres, chacun dans son pays. Ils ne partageaient avec quiconque. En Tunisie ni les militaires ni la police, n'étaient préparés à défendre leur Etat, contre les menaces l'extérieures; le Général a tenté sa chance mais n'était pas à la hauteur de la mission. Ben Ali l'avait choisi parce qu'il n'avait ces qualités.

13.Posté par elyes chen le 17/01/2014 15:00
je ne sais quoi dire!!
je pense que votre article ne vaut rien, la façon dont vous traitez les événements sont nauséabondes. le journalisme est un métier plus fort que vous le pensez. Mr l'auteur, vous me rappelez les articles parus dans les journaux post 14/01.
et vous dites que vous etes journaliste citoyen. vous me faites marrer. j'ai lu l'autre jour un autre article dont le sujet est la "fuite" de ben Ali et je trouve que l'article est aussi médiocre que celui là et surtout lorsque j'ai vu la fameuse lettre de l'avocat de ben Ali, je suis tombé des nu.
Etant auditeur (qui fait des audits depuis plus que 10 ans) je sais qu'une lettre non signée est une lettre fabriquée par celui qui la présente.
je vous demande donc de soigner encore plus vos preuves et surtout votre façon de présenter les choses.

14.Posté par niiquer vos meres le 13/11/2016 17:42
hi c mon pere que vous etes entrain de parler bande decouilles wallah vos meressont de dinausores et en+ca s apelle la jalousie mais j ai quelque chose pour vous fermer la vos geules putain de merde karreztouni

15.Posté par فوزيّة الشّطّي le 14/01/2017 22:08
أوّلُ انتهازيّ ينقلبُ على أسياده في الدّقيقة الأخيرة. فيمنعهم من الإفلات بجلودهم، ويحتجزهم في المطار كالرّهائن، ثمّ يقايض بهم على "ثوريّته البطوليّة". وقد حصد المكاسبَ الجمّةَ من تلك المسرحيّة المرتجَلة.

16.Posté par Khaled chammam le 30/08/2017 23:35
C'est juste pour preciser que Samir Tarhouni est originaire de LA VILLE DE TARHOUNA EN LIBYE ET NON PAS DE MORNAG. Comme c'est le cas pour les Trabelsi qui sont originaires de Tripoli

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