Qatar Charity passe pour une ONG humanitaire dédiée au développement des pays pauvres et à l’aide aux populations miséreuses. En réalité, c’est une organisation financée par Hamad et Moza, qui est gérée comme une entreprise commerciale. L’investissement premier est à moyen terme largement compensé par les collectes de la Zakat dans les pays où s’implante Qatar Charity. Rien de philanthropique donc dans sa stratégie.
Dans leur livre "Le Vilain petit Qatar", Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget considèrent que "Qatar Charity, la jumelle du Croissant-Rouge, est installée au Niger depuis 2008...Accès à des microcrédits respectant les principes de l'islam (donc réservés aux seuls musulmans), distribution de semences, de nourriture..., cadeaux alimentaires au moment du saint mois de ramadan...: voilà donc l'oeuvre de la très religieuse Qatar Charity au Niger...Enfin, lors d'une visite du président du Niger dans l'émirat, le cheikh Al-Thani a évoqué la possibilité d'investir 300 millions de dollars dans l'agroalimentaire local...L'investissement dont a parlé le cheikh au président du Niger signifie, sous le masque d'une holding, la prise en mains de milliers d'hectares de terre par Doha. L'ONG Swissaid dérypte crûment la réalité de cet investissement purement capitaliste: C'est la dépossession des paysans. Cela pour l'éternité. La création d'une caste de paysans sans terre...Un mois après la mort de Kdhafi, nous avons été étonnés de voir des Qataris débarquer en masse ici, avec beaucoup d'argent et de projets. En fait, on ne voit guère les patrons du Croissant-Rouge ou de Qatar Charity, qui sont les seuls Qataris, ils délèguent leur pouvoir, essentiellement à des Tunisiens..." (pages 261-262).
Qatar Charity est donc tout le contraire d'une ONG caritative. C'est une organisation capitaliste qui distille le poison islamiste-wahhabite. Son mode de fonctionnement ressemble fort bien à la Fondation Moon ou aux Témoins de Jéhovah. Avec la différence que ces deux organisations n’ont jamais eu des activités parallèles de type terroriste. Comme cela a été établi par certains services occidentaux et relayé dans la presse italienne et espagnole, Qatar Charity a servi de relais à des groupes terroristes en Libye, au Mali, en Somalie et au Niger. Selon Jean-François Coustillière, le Qatar "a apporté son soutient aux mouvements salafistes, voire djihadistes, tunisiens et égyptiens. En Tunisie, des témoignages de manifestants affirmant qu'ils avaient reçu des incitations financières provenant d'associations caritatives, réputées soutenues par le Qatar, pour participer à des actions protestataires violentes ont même été recueillis" (Revue Confluences Méditerranée, No 84, 2012, édition L'Harmattan).
Interdite d’activité sous l’ancien régime, Qatar Charity s’est implantée en Tunisie dès le mois de mars 2011. De pays émergent, avec la première économie d’Afrique noire et du Maghreb, la Tunisie est devenue ainsi un pays comparable à l’Ethiopie, à la Somalie et au Yémen ! La propagande d’Al-Jazeera et de certaines chaines de télévision occidentales, sur la « misère indescriptible » en Tunisie a laissé des traces.
Les 7,5 millions d’euros alloués aux trois associations « tunisiennes » est une enveloppe pour les deux prochaines années. Théoriquement, cet argent devrait servir à l’aide alimentaire, à la construction de logements sociaux, de mosquées, d’écoles coraniques et de structures sanitaires. Comme si la Tunisie en manquait ! En pratique, les supposées œuvres charitables sont à but idéologique : la diffusion de l’islamisme. Et pour cause : les trois personnes que l’émir bien généreux et libérateur de la Tunisie a choisi sont des islamistes.
Le premier s’appelle Mohamed Néjib Karoui. Il est médecin et néanmoins ex-poseur de bombe avec son ami de toujours Hammadi Jebali. Il est le fils de Hamad Karoui, ancien Premier ministre de Ben Ali (1989-1999). Il est donc le cousin de Hakim Karoui, alias Rotschild, qui a composé la moitié du premier gouvernement post-révolutionnaire sous le premier ministère de Mohamed Ghannouchi. Malgré ses critiques à l’égard d’Ennahda, il reste profondément islamiste et mise sur le présidentiable Hamadi Jebali, alias Hammadi McCain. Il a crée son « Association tunisienne de coopération et de communication sociale » le 4 octobre 2010. Le siège de cette association est à Sousse, avec des sections régionales à Gabès, Tataouine, Bizerte, Mahdia, Sidi Bouzid, Ben Arous, Monastir et Tunis.
Le second s’appelle Abdelmonem Daïmi. Il est nahdaoui et le frère d’Imed Daïmi, l’un des nombreux islamistes que Ghannouchi a prêté au CPR de Moncef Marzouki. Il a crée son association « Tunisia Charity » le 28 avril 2011, soit quatre mois après la libération de la Tunisie par le Qatar. La toute première opération que cette association a financée fut le camp des réfugiés libyens à Tataouine et Medenine. Les sponsors de « Tunisia Charity » sont tous des ONG islamistes de type wahhabite ou Frères musulmans basées à Londres et en Arabie Saoudite, comme WAMY, Islamic Relief ou Human Appeal.
Le troisième s’appelle Mohsen Jendoubi. C’est aussi un islamiste qui était chargé au sein d’Ennahda des « Relations avec les associations de développement ». Il a crée son association « Marhama » sous les instructions d’Ameur Larayedh, élu d’Ennahda à l’Assemblée constituante et frère d’Ali Larayedh. La directrice de « Marhama » est Zohra Hammami, islamiste et membre d’Ennahda.
Ainsi se réalise discrètement le quadrillage social de la Tunisie, sous la houlette du Qatar et de l’Arabie Saoudite et avec la complicité active de ces trois associations islamistes. Il y en a bien d’autres, fondées par des individus avides d’argent et sans honneur. Ce nest pas sans raison que le représentant des Frères musulmans en Tunisie, Rached Ghannouchi, vient de déclarer qu’Ennahda « gagnera les prochaines élections, celles d’après et celles d’après ». Il sait sur qui compter et avec quels moyens y parvenir ! Tunisie-Secret.com
Lilia Ben Rejeb
Dans leur livre "Le Vilain petit Qatar", Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget considèrent que "Qatar Charity, la jumelle du Croissant-Rouge, est installée au Niger depuis 2008...Accès à des microcrédits respectant les principes de l'islam (donc réservés aux seuls musulmans), distribution de semences, de nourriture..., cadeaux alimentaires au moment du saint mois de ramadan...: voilà donc l'oeuvre de la très religieuse Qatar Charity au Niger...Enfin, lors d'une visite du président du Niger dans l'émirat, le cheikh Al-Thani a évoqué la possibilité d'investir 300 millions de dollars dans l'agroalimentaire local...L'investissement dont a parlé le cheikh au président du Niger signifie, sous le masque d'une holding, la prise en mains de milliers d'hectares de terre par Doha. L'ONG Swissaid dérypte crûment la réalité de cet investissement purement capitaliste: C'est la dépossession des paysans. Cela pour l'éternité. La création d'une caste de paysans sans terre...Un mois après la mort de Kdhafi, nous avons été étonnés de voir des Qataris débarquer en masse ici, avec beaucoup d'argent et de projets. En fait, on ne voit guère les patrons du Croissant-Rouge ou de Qatar Charity, qui sont les seuls Qataris, ils délèguent leur pouvoir, essentiellement à des Tunisiens..." (pages 261-262).
Qatar Charity est donc tout le contraire d'une ONG caritative. C'est une organisation capitaliste qui distille le poison islamiste-wahhabite. Son mode de fonctionnement ressemble fort bien à la Fondation Moon ou aux Témoins de Jéhovah. Avec la différence que ces deux organisations n’ont jamais eu des activités parallèles de type terroriste. Comme cela a été établi par certains services occidentaux et relayé dans la presse italienne et espagnole, Qatar Charity a servi de relais à des groupes terroristes en Libye, au Mali, en Somalie et au Niger. Selon Jean-François Coustillière, le Qatar "a apporté son soutient aux mouvements salafistes, voire djihadistes, tunisiens et égyptiens. En Tunisie, des témoignages de manifestants affirmant qu'ils avaient reçu des incitations financières provenant d'associations caritatives, réputées soutenues par le Qatar, pour participer à des actions protestataires violentes ont même été recueillis" (Revue Confluences Méditerranée, No 84, 2012, édition L'Harmattan).
Interdite d’activité sous l’ancien régime, Qatar Charity s’est implantée en Tunisie dès le mois de mars 2011. De pays émergent, avec la première économie d’Afrique noire et du Maghreb, la Tunisie est devenue ainsi un pays comparable à l’Ethiopie, à la Somalie et au Yémen ! La propagande d’Al-Jazeera et de certaines chaines de télévision occidentales, sur la « misère indescriptible » en Tunisie a laissé des traces.
Les 7,5 millions d’euros alloués aux trois associations « tunisiennes » est une enveloppe pour les deux prochaines années. Théoriquement, cet argent devrait servir à l’aide alimentaire, à la construction de logements sociaux, de mosquées, d’écoles coraniques et de structures sanitaires. Comme si la Tunisie en manquait ! En pratique, les supposées œuvres charitables sont à but idéologique : la diffusion de l’islamisme. Et pour cause : les trois personnes que l’émir bien généreux et libérateur de la Tunisie a choisi sont des islamistes.
Le premier s’appelle Mohamed Néjib Karoui. Il est médecin et néanmoins ex-poseur de bombe avec son ami de toujours Hammadi Jebali. Il est le fils de Hamad Karoui, ancien Premier ministre de Ben Ali (1989-1999). Il est donc le cousin de Hakim Karoui, alias Rotschild, qui a composé la moitié du premier gouvernement post-révolutionnaire sous le premier ministère de Mohamed Ghannouchi. Malgré ses critiques à l’égard d’Ennahda, il reste profondément islamiste et mise sur le présidentiable Hamadi Jebali, alias Hammadi McCain. Il a crée son « Association tunisienne de coopération et de communication sociale » le 4 octobre 2010. Le siège de cette association est à Sousse, avec des sections régionales à Gabès, Tataouine, Bizerte, Mahdia, Sidi Bouzid, Ben Arous, Monastir et Tunis.
Le second s’appelle Abdelmonem Daïmi. Il est nahdaoui et le frère d’Imed Daïmi, l’un des nombreux islamistes que Ghannouchi a prêté au CPR de Moncef Marzouki. Il a crée son association « Tunisia Charity » le 28 avril 2011, soit quatre mois après la libération de la Tunisie par le Qatar. La toute première opération que cette association a financée fut le camp des réfugiés libyens à Tataouine et Medenine. Les sponsors de « Tunisia Charity » sont tous des ONG islamistes de type wahhabite ou Frères musulmans basées à Londres et en Arabie Saoudite, comme WAMY, Islamic Relief ou Human Appeal.
Le troisième s’appelle Mohsen Jendoubi. C’est aussi un islamiste qui était chargé au sein d’Ennahda des « Relations avec les associations de développement ». Il a crée son association « Marhama » sous les instructions d’Ameur Larayedh, élu d’Ennahda à l’Assemblée constituante et frère d’Ali Larayedh. La directrice de « Marhama » est Zohra Hammami, islamiste et membre d’Ennahda.
Ainsi se réalise discrètement le quadrillage social de la Tunisie, sous la houlette du Qatar et de l’Arabie Saoudite et avec la complicité active de ces trois associations islamistes. Il y en a bien d’autres, fondées par des individus avides d’argent et sans honneur. Ce nest pas sans raison que le représentant des Frères musulmans en Tunisie, Rached Ghannouchi, vient de déclarer qu’Ennahda « gagnera les prochaines élections, celles d’après et celles d’après ». Il sait sur qui compter et avec quels moyens y parvenir ! Tunisie-Secret.com
Lilia Ben Rejeb