Depuis l’arrêt brutal de la première chaîne de télévision tunisienne, hier soir, en pleine émission du présentateur vedette Naoufel Ouertani, tout le monde tire à boulets rouges sur le coupable idéal, Slim Riahi. Il est vrai que cet arriviste de nationalité britannique , qui a fait main basse sur la fortune des Kadhafi, est pour beaucoup dans le coup bas porté contre Attounisiya TV. Lilia Ben Rejeb lui consacre d’ailleurs un article au vitriol qui sera mis en ligne ce soir. Mais Slim Riahi n’est pas seul. Le véritable auteur de ce sabotage minutieusement préparé est Nabil Karoui, le patron de Nessma TV. C’est le crime de trop, qui nous autorise aujourd’hui de révéler à l’opinion tunisienne et française la face cachée de cet affairiste aux multiples turpitudes, qui s’est souvent trouvé au centre de plusieurs sombres affaires politico-financières, sans être inquiété et sans que personne ne le soupçonne de quoi que ce soit.
Avec son frère et associé Ghazi, Nabil Karoui était déjà un élément du lobbying pro-Ben Ali en Europe. Soutenu d’abord par Belhassan et Leila Trabelsi, avant de faire la connaissance de Tarek Ben Ammar, il avait ses entrées au palais de Carthage où son vis-à-vis était Abdelwahab Abdallah, le contrôleur général de l’information écrite et audio-visuelle en Tunisie. En 2009, raconte Tarek Ben Ammar, le vrai créateur du concept Nessma TV dès 2002, « c’est Ben Ali qui m’a recommandé les frères Karoui pour lancer Nessma TV » (Télérama.fr, du 4 février 2012). A cette époque (juillet 2002), il y avait deux demandes de licence : celle de Larbi Nasra, qui a été accordée, et celle de Tarek Ben Ammar, en association avec Marwane Mabrouk, qui a été refusée. Il a fallu attendre 2008 pour que la licence soit délivrée, et c’est le 20 mars 2009 que Ben Ali lui-même avait publiquement annoncé le lancement de Nessma TV. Hannibal TV diffusait déjà depuis 2005.
C’est par conséquent avec l’accord de Carthage que Nessma TV a vu le jour avec une répartition des parts savamment dosée : 25% des parts détenues par Nabil Karoui, 25% détenues par Ghazi Karoui (selon des informations non authentifiées, il serait l’homme-écran d’un membre de la famille présidentielle), 25% détenues par Tarek Ben Ammar, et 25 % détenues par Berlusconi. Depuis, la « révolution du jasmin », l’actionnariat s’est insensiblement modifié, puisque Tarek Ben Ammar a cédé des parts à des Emiratis, que les frères Karoui n’ont plus 50%, mais ils restent cependant majoritaires avec une minorité de blocage. Seul certitude, Nessma TV est aujourd’hui en faillite, les salariés et partenaires n’ont pas été payés depuis des mois, malgré un emprunt personnel de Slim Riahi à Nabil Karoui, après le refus du prince saoudien Al-Walid d’aider Nabil Karoui via Nessma TV. C’est lors du voyage de Béji Caïd Essebsi et Tarek Ben Ammar, qui ont pris dans leur bagage Nabil Karoui, que ce dernier a supplié son altesse princière d’entrer comme actionnaire dans le capital de Nessma TV. Peine perdue.
D’où l’acharnement de Nabil Karoui sur Attounisiya TV, qu’il accuse d’être à l’origine de sa faillite. Ce parvenu dans le domaine télévisuel ne sait pas, ou feint d’ignorer, que si Attounisiya TV a pu percer et se hisser à la tête de la quinzaine de télévisions qui existent depuis 2011, c’est bien parce qu’elle avait à sa tête un vrai connaisseur, Sami Fehri, et une équipe solidaire de journalistes et de techniciens professionnels. Dès 2011, Nabil Karoui a décidé de décapiter la tête d’Attounisiya TV, en la personne de Sami Fehri, ce que ce dernier avait parfaitement compris dès le début de la kabbale (voir vidéo ci-dessous). C’est lui qui avait tout fait pour convaincre son ami intime Noureddine Bhiri de monter un dossier contre Sami Fehri. Même lorsque ce dernier était sur le point d’être relâché, car il n’y avait aucun élément sérieux et probant contre lui, Nabil Karoui a pesé de tout son poids « amical » pour que le ministre de la Justice le maintienne arbitrairement en prison. C’est que pour cet affairiste sans scrupule, l’emprisonnement de Fehri signifiait la mort d’Attounisiya. Ce plan mafieux a échoué grâce à la résistance de Moez Ben Gharbia et à l’équipe loyale et solidaire d’Attounisiya. C'est le même Moez Ben Gharbia qui a laissé entendre que le jour où Sami Fehri a été incarcéré, Nabil Karoui a "sabré le champagne"!
Déjà à cette époque, c’est-à-dire début novembre 2012, le téméraire Naoufel Ouertani dénonçait les agissements de Nabil Karoui en lui demandant de « foutre la paix à Attounisiya et de cesser ses manœuvres pour fermer cette chaîne ». En direct dans son émission Labesse, Naoufel Ouertani avait déclaré que « chaque matin, avant de boire son café, Nabil Karoui réfléchissait sur la manière avec laquelle il doit procéder pour fermer Attounisiya ». A cette époque, la manœuvre consistait à convaincre un haut responsable nahdaoui de retirer les productions et co-productions de Cactus à Attounisiya et de les confier exclusivement à Nessma TV. Peine perdue !
Mais l’homme aux cheveux gominés et à la boucle d’oreille, qu’il ne porte qu’à Paris, ne lâche pas sa proie, même lorsque la santé de sa victime périclite de jour en jour et que ses deux enfants pleurent leurs père emprisonné depuis bientôt deux ans. Cinq jours avant Ramadan, le mois où les télévisions font leur chiffre d’affaire pour l’année, Nabil Karoui revient à la charge et agit cette fois-ci dans l’ombre en activant Slim Riahi. En décidant unilatéralement et sans prévenir de couper l’émetteur d’Attounisiya TV, le voleur des Kadhafi consolide ses relations avec son allié conjoncturel : le persécuteur de Sami Fehri. A qui profite le crime ? Bien évidemment à Nabil Karoui et accessoirement à Slim Riahi, ces deux incapables n’étant pas en mesure de créer mais seulement de détruire, faute de s’approprier ce qui ne leur appartient pas. Sur les ondes de Jawhara FM, Moez Ben Gharbia a clairement accusé aujourd’hui Nabil Karoui.
Avant de terminer cet article par une révélation explosive sur les turpitudes de Nabil Karoui, quelques mots sur ses magouilles politiciennes. Après avoir roulé pour Ben Ali et pour la famille régnante, Nabil Karoui, comme Kamel Eltaïef, a choisi le camp de Béji Caïd Essebsi dès que celui-ci s’est trouvé Premier ministre. Avec la naissance de Nidaa Tounis, il s’est taillé une place au sein de ce rassemblement hétéroclite grâce à son argent au début, et à sa télévision par la suite. Mais progressivement, ses relations se sont détériorées avec Nidaa Tounis en raison de sa haine à l’égard de Mohsen Marzouk, de Taïeb Baccouche et même de Lazhar Akrémi, son ex-ami. C’est ainsi qu’il s’est rapproché de Hamma Hammami, Néjib Chebbi et surtout de Moncef Marzouki, qu’il visitait au palais une fois par semaine pour lui prodiguer ses conseils en communication. Par le biais de Noureddine Bhiri, et malgré la ligne éditoriale de Nessma TV qui est anti-islamiste, il garde cependant un pied au sein d’Ennahda…tout en continuant à se rendre au domicile de Béji Caïd Essebsi !
Reste notre révélation exclusive. Nous l’avions depuis des mois et nous nous sommes abstenus de la publier pour des considérations multiples. Il s’agit de l’affaire Persopolis, le film de Marjane Strapi qui a failli mettre le feu à la poudrière tunisienne. Nabil Karoui se vantait à l’époque, dans un entretien avec Emmanuelle Anizon : « des millions d’articles sur mon affaire, dont la une du New York Times et l’ouverture de CBS » (Télérama.fr du 4 février 2012). On avait dit à l’époque que la diffusion de ce film a été déterminante dans le succès électoral des islamistes. Nous nous en doutons car ces élections étaient jouées d’avance. Mais ce dont nous sommes certains, c’est que pour des raisons que nous révélerions ultérieurement, une ONG américaine aurait versé un montant de 500 000 dollars pour la diffusion de ce film qui a provoqué la colère des salafistes. L’homme aux cheveux gominés serait gagnant sur toute la ligne : la presse internationale se mobilise pour lui, il se fait la réputation d’un résistant laïc contre la canaille salafiste, il booste Nessma TV qui est en chute libre, et en bonus, il empocherait 500 000 dollars.
Voilà ce qu’on pouvait vous dire aujourd’hui sur le rôle destructeur que ce parvenu joue depuis janvier 2011. Nous avons gardé le nectar pour plus tard, car, tant que Nabil Karoui n’aura pas cessé de comploter contre Attounisiya TV et de jouer les entremetteuses entre ce qui reste dans l’opposition et la secte de Ghannouchi and Marzouki, Tunisie-Secret continuera à démasquer ses magouilles politiques, médiatiques et financières.
A lire tout à l’heure l’article que Lilia Ben Rejeb consacre à Slim Riahi.Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli
Avec son frère et associé Ghazi, Nabil Karoui était déjà un élément du lobbying pro-Ben Ali en Europe. Soutenu d’abord par Belhassan et Leila Trabelsi, avant de faire la connaissance de Tarek Ben Ammar, il avait ses entrées au palais de Carthage où son vis-à-vis était Abdelwahab Abdallah, le contrôleur général de l’information écrite et audio-visuelle en Tunisie. En 2009, raconte Tarek Ben Ammar, le vrai créateur du concept Nessma TV dès 2002, « c’est Ben Ali qui m’a recommandé les frères Karoui pour lancer Nessma TV » (Télérama.fr, du 4 février 2012). A cette époque (juillet 2002), il y avait deux demandes de licence : celle de Larbi Nasra, qui a été accordée, et celle de Tarek Ben Ammar, en association avec Marwane Mabrouk, qui a été refusée. Il a fallu attendre 2008 pour que la licence soit délivrée, et c’est le 20 mars 2009 que Ben Ali lui-même avait publiquement annoncé le lancement de Nessma TV. Hannibal TV diffusait déjà depuis 2005.
C’est par conséquent avec l’accord de Carthage que Nessma TV a vu le jour avec une répartition des parts savamment dosée : 25% des parts détenues par Nabil Karoui, 25% détenues par Ghazi Karoui (selon des informations non authentifiées, il serait l’homme-écran d’un membre de la famille présidentielle), 25% détenues par Tarek Ben Ammar, et 25 % détenues par Berlusconi. Depuis, la « révolution du jasmin », l’actionnariat s’est insensiblement modifié, puisque Tarek Ben Ammar a cédé des parts à des Emiratis, que les frères Karoui n’ont plus 50%, mais ils restent cependant majoritaires avec une minorité de blocage. Seul certitude, Nessma TV est aujourd’hui en faillite, les salariés et partenaires n’ont pas été payés depuis des mois, malgré un emprunt personnel de Slim Riahi à Nabil Karoui, après le refus du prince saoudien Al-Walid d’aider Nabil Karoui via Nessma TV. C’est lors du voyage de Béji Caïd Essebsi et Tarek Ben Ammar, qui ont pris dans leur bagage Nabil Karoui, que ce dernier a supplié son altesse princière d’entrer comme actionnaire dans le capital de Nessma TV. Peine perdue.
D’où l’acharnement de Nabil Karoui sur Attounisiya TV, qu’il accuse d’être à l’origine de sa faillite. Ce parvenu dans le domaine télévisuel ne sait pas, ou feint d’ignorer, que si Attounisiya TV a pu percer et se hisser à la tête de la quinzaine de télévisions qui existent depuis 2011, c’est bien parce qu’elle avait à sa tête un vrai connaisseur, Sami Fehri, et une équipe solidaire de journalistes et de techniciens professionnels. Dès 2011, Nabil Karoui a décidé de décapiter la tête d’Attounisiya TV, en la personne de Sami Fehri, ce que ce dernier avait parfaitement compris dès le début de la kabbale (voir vidéo ci-dessous). C’est lui qui avait tout fait pour convaincre son ami intime Noureddine Bhiri de monter un dossier contre Sami Fehri. Même lorsque ce dernier était sur le point d’être relâché, car il n’y avait aucun élément sérieux et probant contre lui, Nabil Karoui a pesé de tout son poids « amical » pour que le ministre de la Justice le maintienne arbitrairement en prison. C’est que pour cet affairiste sans scrupule, l’emprisonnement de Fehri signifiait la mort d’Attounisiya. Ce plan mafieux a échoué grâce à la résistance de Moez Ben Gharbia et à l’équipe loyale et solidaire d’Attounisiya. C'est le même Moez Ben Gharbia qui a laissé entendre que le jour où Sami Fehri a été incarcéré, Nabil Karoui a "sabré le champagne"!
Déjà à cette époque, c’est-à-dire début novembre 2012, le téméraire Naoufel Ouertani dénonçait les agissements de Nabil Karoui en lui demandant de « foutre la paix à Attounisiya et de cesser ses manœuvres pour fermer cette chaîne ». En direct dans son émission Labesse, Naoufel Ouertani avait déclaré que « chaque matin, avant de boire son café, Nabil Karoui réfléchissait sur la manière avec laquelle il doit procéder pour fermer Attounisiya ». A cette époque, la manœuvre consistait à convaincre un haut responsable nahdaoui de retirer les productions et co-productions de Cactus à Attounisiya et de les confier exclusivement à Nessma TV. Peine perdue !
Mais l’homme aux cheveux gominés et à la boucle d’oreille, qu’il ne porte qu’à Paris, ne lâche pas sa proie, même lorsque la santé de sa victime périclite de jour en jour et que ses deux enfants pleurent leurs père emprisonné depuis bientôt deux ans. Cinq jours avant Ramadan, le mois où les télévisions font leur chiffre d’affaire pour l’année, Nabil Karoui revient à la charge et agit cette fois-ci dans l’ombre en activant Slim Riahi. En décidant unilatéralement et sans prévenir de couper l’émetteur d’Attounisiya TV, le voleur des Kadhafi consolide ses relations avec son allié conjoncturel : le persécuteur de Sami Fehri. A qui profite le crime ? Bien évidemment à Nabil Karoui et accessoirement à Slim Riahi, ces deux incapables n’étant pas en mesure de créer mais seulement de détruire, faute de s’approprier ce qui ne leur appartient pas. Sur les ondes de Jawhara FM, Moez Ben Gharbia a clairement accusé aujourd’hui Nabil Karoui.
Avant de terminer cet article par une révélation explosive sur les turpitudes de Nabil Karoui, quelques mots sur ses magouilles politiciennes. Après avoir roulé pour Ben Ali et pour la famille régnante, Nabil Karoui, comme Kamel Eltaïef, a choisi le camp de Béji Caïd Essebsi dès que celui-ci s’est trouvé Premier ministre. Avec la naissance de Nidaa Tounis, il s’est taillé une place au sein de ce rassemblement hétéroclite grâce à son argent au début, et à sa télévision par la suite. Mais progressivement, ses relations se sont détériorées avec Nidaa Tounis en raison de sa haine à l’égard de Mohsen Marzouk, de Taïeb Baccouche et même de Lazhar Akrémi, son ex-ami. C’est ainsi qu’il s’est rapproché de Hamma Hammami, Néjib Chebbi et surtout de Moncef Marzouki, qu’il visitait au palais une fois par semaine pour lui prodiguer ses conseils en communication. Par le biais de Noureddine Bhiri, et malgré la ligne éditoriale de Nessma TV qui est anti-islamiste, il garde cependant un pied au sein d’Ennahda…tout en continuant à se rendre au domicile de Béji Caïd Essebsi !
Reste notre révélation exclusive. Nous l’avions depuis des mois et nous nous sommes abstenus de la publier pour des considérations multiples. Il s’agit de l’affaire Persopolis, le film de Marjane Strapi qui a failli mettre le feu à la poudrière tunisienne. Nabil Karoui se vantait à l’époque, dans un entretien avec Emmanuelle Anizon : « des millions d’articles sur mon affaire, dont la une du New York Times et l’ouverture de CBS » (Télérama.fr du 4 février 2012). On avait dit à l’époque que la diffusion de ce film a été déterminante dans le succès électoral des islamistes. Nous nous en doutons car ces élections étaient jouées d’avance. Mais ce dont nous sommes certains, c’est que pour des raisons que nous révélerions ultérieurement, une ONG américaine aurait versé un montant de 500 000 dollars pour la diffusion de ce film qui a provoqué la colère des salafistes. L’homme aux cheveux gominés serait gagnant sur toute la ligne : la presse internationale se mobilise pour lui, il se fait la réputation d’un résistant laïc contre la canaille salafiste, il booste Nessma TV qui est en chute libre, et en bonus, il empocherait 500 000 dollars.
Voilà ce qu’on pouvait vous dire aujourd’hui sur le rôle destructeur que ce parvenu joue depuis janvier 2011. Nous avons gardé le nectar pour plus tard, car, tant que Nabil Karoui n’aura pas cessé de comploter contre Attounisiya TV et de jouer les entremetteuses entre ce qui reste dans l’opposition et la secte de Ghannouchi and Marzouki, Tunisie-Secret continuera à démasquer ses magouilles politiques, médiatiques et financières.
A lire tout à l’heure l’article que Lilia Ben Rejeb consacre à Slim Riahi.Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli