Carthage le 8 décembre 2012. Vincent Geisser recevant un prix pour services rendus à la patrie. On ne sait pas laquelle des deux !
Sous le titre hautement intellectuel de, « Le président Marzouki redevient docteur Moncef », publié sur sa page facebook le 22 décembre 2014, le militant des droits islamistes dans le monde arabe et en France a réagi de façon épidermique à la débâcle du mercenaire No 1 du Qatar.
Selon ce chercheur en eaux troubles, Moncef Marzouki « va retrouver ses habits de résistant à l’autoritarisme (ce qu’il a toujours été), porté par un puissant mouvement populaire. Il n’est plus seul désormais. Entre une gauche tunisienne qui a prouvé encore une fois qu’elle préférait prospérer à l’ombre de ses parrains autoritaires et sous la tutelle des caciques de l’ancien régime et un parti islamiste Ennahda qui se complait dans l’illusion "makhzen" du compromis historique (avant le désenchantement), un espace de résistance démocratique est ouvert ».
Après ces deux fléchettes contre la gauche tunisienne et la droite islamiste auprès de laquelle il avait pourtant beaucoup appris, Vincent Geisser tient à « saluer l’attitude exemplaire des socio-démocrates tels que Mustapaha Ben Jaafar, d’un résistant historique comme Gilbert Naccache ou d’un islamo-démocrate comme Hammadi Jebali qui jusqu’au bout sont restés dignes et propres, refusant de rejoindre le troupeau des flatteurs et des contemplateurs du candidat autoritaire. A cotés des mandarins de l’Université qui jouent aux intellectuels démocrates lançant des appels pour soutenir la coalition autoritaire, notons l’attitude lucide de nombreux jeunes universitaires tunisiens tels que Héla Yousfi, Chokri Hmed, Nourredine Alaoui, Habib Bouajila, et bien d’autres encore… »
Reste une petit couche de démagogie pour envelopper sa pensée intrinsèquement condescendante : « Mais c’est surtout la résistance de millions de citoyens tunisiens qui du Nord au Sud, d’Est en Ouest, se sont levés pacifiquement pour dire « Non ! » au retour de la politique d’intimidation, de la corruption et de la voyoucratie de l’ancien régime. « Nous n’avons plus le droit d’avoir peur » clamaient haut et fort les résistants à la dictature de Ben Ali et les jeunes révolutionnaires de 2010-2011. Plus que jamais ce slogan prend tout son sens ».
Autrement dit, révoltez-vous, détruisez votre pays, pour que nous puissions nous autres, apprentis chercheurs, disserter sur les « révoltes arabes », servir de conseillers à vos futurs gouvernants et vendre notre littérature kleenex à des ignorants sensibles aux flatteries de l’homme blanc.
L.B.R
Selon ce chercheur en eaux troubles, Moncef Marzouki « va retrouver ses habits de résistant à l’autoritarisme (ce qu’il a toujours été), porté par un puissant mouvement populaire. Il n’est plus seul désormais. Entre une gauche tunisienne qui a prouvé encore une fois qu’elle préférait prospérer à l’ombre de ses parrains autoritaires et sous la tutelle des caciques de l’ancien régime et un parti islamiste Ennahda qui se complait dans l’illusion "makhzen" du compromis historique (avant le désenchantement), un espace de résistance démocratique est ouvert ».
Après ces deux fléchettes contre la gauche tunisienne et la droite islamiste auprès de laquelle il avait pourtant beaucoup appris, Vincent Geisser tient à « saluer l’attitude exemplaire des socio-démocrates tels que Mustapaha Ben Jaafar, d’un résistant historique comme Gilbert Naccache ou d’un islamo-démocrate comme Hammadi Jebali qui jusqu’au bout sont restés dignes et propres, refusant de rejoindre le troupeau des flatteurs et des contemplateurs du candidat autoritaire. A cotés des mandarins de l’Université qui jouent aux intellectuels démocrates lançant des appels pour soutenir la coalition autoritaire, notons l’attitude lucide de nombreux jeunes universitaires tunisiens tels que Héla Yousfi, Chokri Hmed, Nourredine Alaoui, Habib Bouajila, et bien d’autres encore… »
Reste une petit couche de démagogie pour envelopper sa pensée intrinsèquement condescendante : « Mais c’est surtout la résistance de millions de citoyens tunisiens qui du Nord au Sud, d’Est en Ouest, se sont levés pacifiquement pour dire « Non ! » au retour de la politique d’intimidation, de la corruption et de la voyoucratie de l’ancien régime. « Nous n’avons plus le droit d’avoir peur » clamaient haut et fort les résistants à la dictature de Ben Ali et les jeunes révolutionnaires de 2010-2011. Plus que jamais ce slogan prend tout son sens ».
Autrement dit, révoltez-vous, détruisez votre pays, pour que nous puissions nous autres, apprentis chercheurs, disserter sur les « révoltes arabes », servir de conseillers à vos futurs gouvernants et vendre notre littérature kleenex à des ignorants sensibles aux flatteries de l’homme blanc.
L.B.R