Le défunt Ahmed Jribi, mort à Casablanca à l'âge de 37 ans.
Né le 13 juin 1977, Ahmed Jribi était l’enfant unique de Saïda Agrebi et de Slaheddine Jribii, l'oncle de Maya Jribi. Loin de la politique et du monde des affaires à l’époque de Ben Ali, il avait fait des études en informatique avant d’essayer de se faire un chemin dans la production audio-visuelle. C’était un jeune affable, serviable et très bien éduqué.
Installé en Egypte au moment de la « révolution du jasmin », il y est resté par crainte de subir les règlements de comptes politiciens et le déchaînement de haine que subissait sa mère, Saïda Agrebi. Avec sa femme et ses deux filles (1 et 5 ans), il a par la suite trouvé refuge au Maroc, où il essayait de se reconstruire psychologiquement et professionnellement, grâce à un industriel tunisien, qui était l’un des rares sinon le seul à soutenir à l’époque Saïda Agrebi et son fils.
Sa mère, il ne l’avait plus revue depuis fin 2011. Il y a une semaine, il avait fait un deuxième infarctus, après celui de 2012. L’industriel tunisien en question voulait le transférer dans une clinique parisienne pour le faire opérer, mais son passeport étant périmé, un tel voyage n’a pas été possible. Alors qu’il n’avait aucune condamnation l’impliquant dans quoique ce soit, les autorités consulaires ont refusé de lui renouveler son passeport.
Sa mère non plus n’a pas pu se rendre au Maroc pour le voir. Ayant quitté la Tunisie en 2011 de façon tout à fait légale, malgré tout ce qui a été raconté à l’époque, Saïda Agrebi faisait l’objet d’un mandat d’Interpol émis par les autorités tunisiennes à l’époque de Béji Caïd Essebsi, son « ami » de 50 ans. Pourtant, rien n’a pu être démontré et justifié dans toutes les affaires qu’on lui a collées, par vengeance et par haine. C’est précisément parce que son dossier était vide que les autorités françaises lui ont accordé le séjour et la protection.
Ces dix derniers jours, Saïda Agrebi a tout fait pour se rendre au Maroc, ou pour qu’on renouvelle le passeport de son fils afin qu’il puisse se faire opérer en France. En vain. Celui-ci est décédé hier, le 9 avril 2015, fête des martyrs en Tunisie ; ceux de 1938 et non pas ceux de la « révolution du jasmin » ! Ahmed Jribi est ainsi un martyr de la haine, de la lâcheté, de la trahison, du mensonge et de la bassesse de certains tunisiens. Même si la mort est le lot de tout le monde, les internautes, les journalistes et les politiciens porteront sur la conscience celle d’Ahmed Jribi.
Maintenant que le mal est fait, le gouvernement actuel autorisera t-il la mère cruellement frappée par le destin d’assister aux funérailles de son fils en Tunisie ? La décision appartient à Béji Caïd Essebsi et à lui seul. Par humanité, par justice, par amitié à l’égard de Saïda Agrebi et, surtout au nom de la réconciliation nationale à laquelle il avait appelé depuis son élection, il doit pouvoir ordonner à son ministre de l’Intérieur de lever immédiatement le mandat d’amené d’Interpol.
A Saïda Agrebi, dont Tunisie-Secret a été le seul média à donner la parole lorsque tout le monde la lynchait, toute l’équipe de TS présente ses profondes et sincères condoléances. Dans son dernier communiqué que TS a publié le 24 juin 2014, elle disait déjà : « Malgré tout le mal qui m’a été fait, pour moi, c’est une page tournée et pardonnée parce que la haine ne mettra jamais fin à la haine et que le pardon guérit les blessures et apaise les âmes ».
Tunisie-Secret
Voir dans nos archives, le dernier article de Saïda Agrebi :
http://www.tunisie-secret.com/Saida-Agrebi-le-pardon-guerit-les-blessures-et-apaise-les-ames_a940.html?preview=1
Installé en Egypte au moment de la « révolution du jasmin », il y est resté par crainte de subir les règlements de comptes politiciens et le déchaînement de haine que subissait sa mère, Saïda Agrebi. Avec sa femme et ses deux filles (1 et 5 ans), il a par la suite trouvé refuge au Maroc, où il essayait de se reconstruire psychologiquement et professionnellement, grâce à un industriel tunisien, qui était l’un des rares sinon le seul à soutenir à l’époque Saïda Agrebi et son fils.
Sa mère, il ne l’avait plus revue depuis fin 2011. Il y a une semaine, il avait fait un deuxième infarctus, après celui de 2012. L’industriel tunisien en question voulait le transférer dans une clinique parisienne pour le faire opérer, mais son passeport étant périmé, un tel voyage n’a pas été possible. Alors qu’il n’avait aucune condamnation l’impliquant dans quoique ce soit, les autorités consulaires ont refusé de lui renouveler son passeport.
Sa mère non plus n’a pas pu se rendre au Maroc pour le voir. Ayant quitté la Tunisie en 2011 de façon tout à fait légale, malgré tout ce qui a été raconté à l’époque, Saïda Agrebi faisait l’objet d’un mandat d’Interpol émis par les autorités tunisiennes à l’époque de Béji Caïd Essebsi, son « ami » de 50 ans. Pourtant, rien n’a pu être démontré et justifié dans toutes les affaires qu’on lui a collées, par vengeance et par haine. C’est précisément parce que son dossier était vide que les autorités françaises lui ont accordé le séjour et la protection.
Ces dix derniers jours, Saïda Agrebi a tout fait pour se rendre au Maroc, ou pour qu’on renouvelle le passeport de son fils afin qu’il puisse se faire opérer en France. En vain. Celui-ci est décédé hier, le 9 avril 2015, fête des martyrs en Tunisie ; ceux de 1938 et non pas ceux de la « révolution du jasmin » ! Ahmed Jribi est ainsi un martyr de la haine, de la lâcheté, de la trahison, du mensonge et de la bassesse de certains tunisiens. Même si la mort est le lot de tout le monde, les internautes, les journalistes et les politiciens porteront sur la conscience celle d’Ahmed Jribi.
Maintenant que le mal est fait, le gouvernement actuel autorisera t-il la mère cruellement frappée par le destin d’assister aux funérailles de son fils en Tunisie ? La décision appartient à Béji Caïd Essebsi et à lui seul. Par humanité, par justice, par amitié à l’égard de Saïda Agrebi et, surtout au nom de la réconciliation nationale à laquelle il avait appelé depuis son élection, il doit pouvoir ordonner à son ministre de l’Intérieur de lever immédiatement le mandat d’amené d’Interpol.
A Saïda Agrebi, dont Tunisie-Secret a été le seul média à donner la parole lorsque tout le monde la lynchait, toute l’équipe de TS présente ses profondes et sincères condoléances. Dans son dernier communiqué que TS a publié le 24 juin 2014, elle disait déjà : « Malgré tout le mal qui m’a été fait, pour moi, c’est une page tournée et pardonnée parce que la haine ne mettra jamais fin à la haine et que le pardon guérit les blessures et apaise les âmes ».
Tunisie-Secret
Voir dans nos archives, le dernier article de Saïda Agrebi :
http://www.tunisie-secret.com/Saida-Agrebi-le-pardon-guerit-les-blessures-et-apaise-les-ames_a940.html?preview=1