Mon pronostic de 60 à 70 sièges pour Ennahdha en la plaçant en première place, ne s’est avéré que partiellement faux, puisque le parti islamiste pourrait remporter 69 sièges. Les islamistes ont ainsi perdu leur première place, mais ont réussi à préserver leur position stratégique, en obtenant le maximum des sièges espérés. Ils ont donc assuré la pérennité du parti en tuant leurs alliés de la troïka.
Cet échec partiel du parti islamiste renvoie indirectement toute la responsabilité sur Nidaa Touness, qui se trouve sous la pression médiatique et sociale. Nidaa Touness doit donc former le gouvernement et obtenir le vote de confiance, avec le risque d’échouer sans l’appui des islamistes.
La victoire partielle de Nidaa Touness, et la surprise de son détachement en tête du scrutin, cachent l’échec de la majorité des partis de centre-gauche (essentiellement Al Moubadara et l’UPT) qui étaient capables d’équilibrer l’échiquier politique, mais surtout prêts à soutenir le parti de BCE pour former "un gouvernement consensuel". Le pari a été tenu par Afek Touness , contrairement à Al Moubadara et à l’UPT lésés par « le vote utile » en faveur de Nidaa Touness, qui ne peut pas apporter le soutien escompté pour la majorité parlementaire (50% + 1 voix ). Le "parti vainqueur" se trouve donc dans une position délicate puisqu’il ne dispose pas d’alliés « assez forts » au sein du parlement pouvant garantir le vote de confiance (109 voix) en faveur du gouvernement "Nidaa".
L'échec partiel "du vote utile" va pousser Nidaa Touness vers une alliance gouvernementale avec Ennahdha. Cette alliance contre-nature risque d'être douloureuse pour certains. Mais Nidaa Touness va essayer de légitimer son alliance, dans le cadre "du dialogue national", en espérant récupérer la présidence du parlement et la primature avec "une majorité gouvernementale".
Cette stratégie mènera, probablement, le parti vainqueur à revoir son candidat à la présidentielle, avec un retrait éventuel de la candidature de BCE pour laisser la place à un candidat plus jeune et rassembleur. Cette option, accorde à BCE la possibilité de préserver son parti des crises politiques, dues à la fragilité de la majorité parlementaire, sans oublier la déception des "électeurs binaires" (qui refusent catégoriquement une "éventuelle alliance gouvernementale" avec le parti islamiste).
Lyès Ben Tara
Cet échec partiel du parti islamiste renvoie indirectement toute la responsabilité sur Nidaa Touness, qui se trouve sous la pression médiatique et sociale. Nidaa Touness doit donc former le gouvernement et obtenir le vote de confiance, avec le risque d’échouer sans l’appui des islamistes.
La victoire partielle de Nidaa Touness, et la surprise de son détachement en tête du scrutin, cachent l’échec de la majorité des partis de centre-gauche (essentiellement Al Moubadara et l’UPT) qui étaient capables d’équilibrer l’échiquier politique, mais surtout prêts à soutenir le parti de BCE pour former "un gouvernement consensuel". Le pari a été tenu par Afek Touness , contrairement à Al Moubadara et à l’UPT lésés par « le vote utile » en faveur de Nidaa Touness, qui ne peut pas apporter le soutien escompté pour la majorité parlementaire (50% + 1 voix ). Le "parti vainqueur" se trouve donc dans une position délicate puisqu’il ne dispose pas d’alliés « assez forts » au sein du parlement pouvant garantir le vote de confiance (109 voix) en faveur du gouvernement "Nidaa".
L'échec partiel "du vote utile" va pousser Nidaa Touness vers une alliance gouvernementale avec Ennahdha. Cette alliance contre-nature risque d'être douloureuse pour certains. Mais Nidaa Touness va essayer de légitimer son alliance, dans le cadre "du dialogue national", en espérant récupérer la présidence du parlement et la primature avec "une majorité gouvernementale".
Cette stratégie mènera, probablement, le parti vainqueur à revoir son candidat à la présidentielle, avec un retrait éventuel de la candidature de BCE pour laisser la place à un candidat plus jeune et rassembleur. Cette option, accorde à BCE la possibilité de préserver son parti des crises politiques, dues à la fragilité de la majorité parlementaire, sans oublier la déception des "électeurs binaires" (qui refusent catégoriquement une "éventuelle alliance gouvernementale" avec le parti islamiste).
Lyès Ben Tara