On va commencer par les internautes qui nous ont demandé des preuves sur l’authenticité de l’interview, avant même que nous la publions. On va leur répondre par une question : et si c’était Médiapart ou un minuscule site français, suédois ou américain qui avait publié cette interview, est-ce que vous lui auriez demandé des preuves ? La réponse est évidemment non. Pourquoi ? Parce que nous autres arabes, nous souffrons encore de ce complexe du colonisé. Alors, si cela peut rassurer certains, Tunisie-Secret compte dans son équipe deux français, de vrais Gaulois ! La prochaine fois que nous interrogerons une personnalité importante, nous repartirons avec sa cravate, ou son mouchoir, ou ses chaussettes, autant de "preuves" que nous l'avons bel et bien rencontré!
Maintenant, aux internautes intelligents, et il y en a beaucoup, nous répondrons qu’en refusant de nous plier aux caprices des adolescents qui ne comprennent rien au journalisme, nous ne faisons qu’appliquer la Charte d’éthique professionnelle des journalistes français (SNJ, 1918, 1938, 2011). Plus exactement le point 14 : « un journaliste digne de ce nom doit garder le secret professionnel et protéger les sources de ses informations ».
La troisième remarque concerne certains de nos confrères, pour la plupart, devenus "journalistes" par la magie de la révolution tunisienne et après un stage de quelques mois dans cette grande école de journalisme qu'est facebook. Nous les invitons amicalement à s'inscrire dans une logique d'émulation et d'excellence plutôt que de concurrence d'épicier. Nous ne sommes pas leur rivaux parce que T.S. n'est pas une entreprise à but lucratif, mais une association de bénévoles et de militants qui vivent tous de leurs propres métiers. Un journal qui se respecte ne va pas à la pêche d'un démenti coûte que coûte, mais en quête d'information et de complèment d'information pour éclairer les lecteurs.
Venons-en à présent au mystérieux démenti qui a été fait par un certain Hosni Béji. Tunisie-Secret a effectué le traçage de ce démenti et a découvert qu'à l’origine, il émane d’un site tunisien de langue arabe, qui se présente comme « agence de presse privée » et qui se fait appeler « Bina News » ! Cette « agence de presse » a une drôle de conception du journalisme, puisqu’elle affiche parmi ses objectifs « La consolidation de l’appartenance islamique et arabe de la Tunisie » et la « lutte contre la culture du suivisme et de l’occidentalisme… » ! Ces « journalistes » font une confusion entre la vocation d’une agence de presse et la vocation d’une officine de propagande islamiste !
C’est donc sur le site de cette « agence » que Hosni Béji, qui se présente comme étant l’avocat de Ben Ali, aurait déclaré que l’interview de l’ancien président est un faux. Par manque de rigueur et de professionnalisme, par jalousie aussi, quatre autres sites ont malheureusement repris cette « information ». Malheureusement pour eux et pas pour T.S. Il aurait fallu d’abord vérifier la source avant de la reproduire mécaniquement, par reflexe facebook. Primo, ce jeune avocat n’a pas été choisi par Ben Ali, mais il a été commis d’office par le barreau, le 20 juin 2011, avec d’ailleurs deux autres avocats de son acabit. Il n’est donc pas habilité à parler au nom de Ben Ali. Nous savons que c’est sous l’injonction du ministère de la Justice que Hosni Béji a fait ce démenti pour dérouter les lecteurs et entrainer dans cette manipulation d'autres sites. Les deux avocats que Ben Ali a choisis pour sa défense sont le libanais Akram Azoury et le français Jean-Yves Leborgne.
Il semble précisément que maître Akram Azoury se serait manifesté aujourd’hui 28 janvier, en fin de journée. C’est du moins ce qu’indique le site de Mosaïque FM, reprenant « l’information » sur un site tunisien qui s’appelle Al-Hasri et qui prétend avoir eu au téléphone M.Azoury ! Qu’est-ce qu’on lit sur Mosaïque FM ? Que M. Azoury affirme « n’être pas du tout au courant de cette interview », qu’il aurait « essayé à maintes reprises de contacter son client » et qu’étant le seul représentant légal de Ben Ali, « tout projet d’interview ou précision doit passer par son cabinet à Beyrouth ». S’il s’avère que ces propos émanent effectivement de Maître Akram Azoury, nous répondrons alors que nous sommes entièrement et totalement d’accord avec lui !
Ce qui est en revanche certain, c'est qu'à la demande incessante de Tunis Tribune, M.Azoury a déclaré par écrit : "Je n'ai pas été informé que le Président Ben Ali ait donné une interview et je n'ai pas pu le contacter pour confirmer ou infirmer". Maître Azoury a parfaitement raison. Mais notre confrère Tunis Tribune aurait pu se contenter de ce "scoop" sans commettre une faute déontologique grave : publier le numéro de téléphone et l'adresse email de l'avocat libanais !
Lire l’interview de Ben Ali
Tunisie-secret.com
Maintenant, aux internautes intelligents, et il y en a beaucoup, nous répondrons qu’en refusant de nous plier aux caprices des adolescents qui ne comprennent rien au journalisme, nous ne faisons qu’appliquer la Charte d’éthique professionnelle des journalistes français (SNJ, 1918, 1938, 2011). Plus exactement le point 14 : « un journaliste digne de ce nom doit garder le secret professionnel et protéger les sources de ses informations ».
La troisième remarque concerne certains de nos confrères, pour la plupart, devenus "journalistes" par la magie de la révolution tunisienne et après un stage de quelques mois dans cette grande école de journalisme qu'est facebook. Nous les invitons amicalement à s'inscrire dans une logique d'émulation et d'excellence plutôt que de concurrence d'épicier. Nous ne sommes pas leur rivaux parce que T.S. n'est pas une entreprise à but lucratif, mais une association de bénévoles et de militants qui vivent tous de leurs propres métiers. Un journal qui se respecte ne va pas à la pêche d'un démenti coûte que coûte, mais en quête d'information et de complèment d'information pour éclairer les lecteurs.
Venons-en à présent au mystérieux démenti qui a été fait par un certain Hosni Béji. Tunisie-Secret a effectué le traçage de ce démenti et a découvert qu'à l’origine, il émane d’un site tunisien de langue arabe, qui se présente comme « agence de presse privée » et qui se fait appeler « Bina News » ! Cette « agence de presse » a une drôle de conception du journalisme, puisqu’elle affiche parmi ses objectifs « La consolidation de l’appartenance islamique et arabe de la Tunisie » et la « lutte contre la culture du suivisme et de l’occidentalisme… » ! Ces « journalistes » font une confusion entre la vocation d’une agence de presse et la vocation d’une officine de propagande islamiste !
C’est donc sur le site de cette « agence » que Hosni Béji, qui se présente comme étant l’avocat de Ben Ali, aurait déclaré que l’interview de l’ancien président est un faux. Par manque de rigueur et de professionnalisme, par jalousie aussi, quatre autres sites ont malheureusement repris cette « information ». Malheureusement pour eux et pas pour T.S. Il aurait fallu d’abord vérifier la source avant de la reproduire mécaniquement, par reflexe facebook. Primo, ce jeune avocat n’a pas été choisi par Ben Ali, mais il a été commis d’office par le barreau, le 20 juin 2011, avec d’ailleurs deux autres avocats de son acabit. Il n’est donc pas habilité à parler au nom de Ben Ali. Nous savons que c’est sous l’injonction du ministère de la Justice que Hosni Béji a fait ce démenti pour dérouter les lecteurs et entrainer dans cette manipulation d'autres sites. Les deux avocats que Ben Ali a choisis pour sa défense sont le libanais Akram Azoury et le français Jean-Yves Leborgne.
Il semble précisément que maître Akram Azoury se serait manifesté aujourd’hui 28 janvier, en fin de journée. C’est du moins ce qu’indique le site de Mosaïque FM, reprenant « l’information » sur un site tunisien qui s’appelle Al-Hasri et qui prétend avoir eu au téléphone M.Azoury ! Qu’est-ce qu’on lit sur Mosaïque FM ? Que M. Azoury affirme « n’être pas du tout au courant de cette interview », qu’il aurait « essayé à maintes reprises de contacter son client » et qu’étant le seul représentant légal de Ben Ali, « tout projet d’interview ou précision doit passer par son cabinet à Beyrouth ». S’il s’avère que ces propos émanent effectivement de Maître Akram Azoury, nous répondrons alors que nous sommes entièrement et totalement d’accord avec lui !
Ce qui est en revanche certain, c'est qu'à la demande incessante de Tunis Tribune, M.Azoury a déclaré par écrit : "Je n'ai pas été informé que le Président Ben Ali ait donné une interview et je n'ai pas pu le contacter pour confirmer ou infirmer". Maître Azoury a parfaitement raison. Mais notre confrère Tunis Tribune aurait pu se contenter de ce "scoop" sans commettre une faute déontologique grave : publier le numéro de téléphone et l'adresse email de l'avocat libanais !
Lire l’interview de Ben Ali
Tunisie-secret.com