En attendant les mystérieuses « quatre vérités » de Houcine Abassi, ce dernier peut au moins avouer à l’opinion tunisienne que Rached Ghannouchi lui envoyé le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, pour le raisonner et lui demander de faire preuve de « nationalisme » compte tenu de la situation économique chaotique que traverse le pays. Et tant qu’à faire, il peut avouer aussi que les rencontres avec certains « diplomates » américains et allemands vont dans le même sens.
Le fait est que plus personne ne peut plus cacher aux Tunisiens la réalité économique du pays. L’effondrement est imminent et la faillite de l’Etat est inévitable. Corruption endémique et généralisée, surendettement, inflation galopante, incompétence à tous les niveaux, emballement de la planche à billets, délocalisation accélérée des entreprises étrangères et même tunisiennes vers le Maroc… En langage codé et métaphorique, c’est le message que Chedly Ayari a voulu faire passer dans sa dernière interview au quotidien londonien Achark El-Awsat, dans son édition du 19 septembre : « « Vous dépensez plus que vous ne le pouvez, le gâteau que vous comptez vous partager n’existera même plus ». En d’autres termes, la faillite, c’est pour bientôt. Et le message s’adresse tout aussi bien au gouvernement provisoire qu’à l’opposition provisoire !
Et puisque les langues se délient, l’ex-Sénateur de Ben Ali ne pouvait pas garder plus longtemps le silence. Chedly Ayari a été acculé en renvoyant la responsabilité à la « classe politique », comme s’il n’en faisait pas partie et comme s’il n’était pas complice de la ruine économique de la Tunisie. Mais dans cet exercice de « transparence », le gouverneur de la BCT essaye de jouer à l’équilibriste, en entretenant le double langage. L’un pour le chef des Frères musulmans en Tunisie, qui a approuvé sa nomination à la tête de la BCT, sous la proposition de Mustapha Ben Jaafar, la carpette d’Ennahda. L’autre, pour l’opinion tunisienne et européenne, qui doivent continuer à penser que M.Ayari est une compétence hors paire, qui mène à bien sa mission malgré l’indigence de la classe politique, que ce soit le gouvernement que l’opposition.
La manœuvre de Ghannouchi auprès de Houcine Abassi, que Chedly Ayari s’est empressé d’exécuter en catimini, avait aussi pour but d’influencer la position de l’UGTT dans le « dialogue national » du quartette. Celui-ci est devant deux choix : soit l’assouplissement par devoir « nationaliste » compte tenu de la situation économique, soit la radicalisation, c’est-à-dire maintenir l’appel à la dissolution de l’Assemblée constituante, obliger le gouvernement à la démission, renvoyer le président provisoire. Nous saurons demain, samedi 21 septembre, dans quel sens va évoluer le quartette, puisque le chef de l’UGTT s’exprimera lors d’une conférence de presse.
Mais d’ores et déjà, la situation semble bloquée. Après un mois de parlotte, la montagne a accouchée d’un cafard ! Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui s’exprimait aujourd’hui vendredi sur les ondes de shems Fm, a déclaré : « nous dévoilerons toute la vérité lors de cette conférence et nous annoncerons les parties qui ont entravé le dialogue et qui ont tiré vers le bas, ainsi que leurs motivations ». Il a également précisé : « Le dialogue a été vidé de son sens […] nous avons perdu espoir […] nous avons espéré qu’à l’issue de ces dialogues qui ont duré plus d’un mois et qui ont été entachés de calculs et de ruses politiques, des résolutions positives soient annoncées ».
Comme d’habitude donc, Ennahda et ses deux complices, le CPR et Ettakatol, prennent les Tunisiens pour des idiots et cherchent à gagner du temps. Et pendant ce temps, la Tunisie se meure à petit feu. Seul performance à mettre au crédit du gouvernement provisoire, Abdellatif Mekki, qui fait office de ministre de la Santé, a réussi à compter le nombre de chiens dans tout le territire tunisien: 1 millions, dont 568000 chiens errants. On ne sait pas si le troupeau d'Ennahda et la horde des salafistes en font partie ! TunisieSecret
Lilia Ben Rejeb
Le fait est que plus personne ne peut plus cacher aux Tunisiens la réalité économique du pays. L’effondrement est imminent et la faillite de l’Etat est inévitable. Corruption endémique et généralisée, surendettement, inflation galopante, incompétence à tous les niveaux, emballement de la planche à billets, délocalisation accélérée des entreprises étrangères et même tunisiennes vers le Maroc… En langage codé et métaphorique, c’est le message que Chedly Ayari a voulu faire passer dans sa dernière interview au quotidien londonien Achark El-Awsat, dans son édition du 19 septembre : « « Vous dépensez plus que vous ne le pouvez, le gâteau que vous comptez vous partager n’existera même plus ». En d’autres termes, la faillite, c’est pour bientôt. Et le message s’adresse tout aussi bien au gouvernement provisoire qu’à l’opposition provisoire !
Et puisque les langues se délient, l’ex-Sénateur de Ben Ali ne pouvait pas garder plus longtemps le silence. Chedly Ayari a été acculé en renvoyant la responsabilité à la « classe politique », comme s’il n’en faisait pas partie et comme s’il n’était pas complice de la ruine économique de la Tunisie. Mais dans cet exercice de « transparence », le gouverneur de la BCT essaye de jouer à l’équilibriste, en entretenant le double langage. L’un pour le chef des Frères musulmans en Tunisie, qui a approuvé sa nomination à la tête de la BCT, sous la proposition de Mustapha Ben Jaafar, la carpette d’Ennahda. L’autre, pour l’opinion tunisienne et européenne, qui doivent continuer à penser que M.Ayari est une compétence hors paire, qui mène à bien sa mission malgré l’indigence de la classe politique, que ce soit le gouvernement que l’opposition.
La manœuvre de Ghannouchi auprès de Houcine Abassi, que Chedly Ayari s’est empressé d’exécuter en catimini, avait aussi pour but d’influencer la position de l’UGTT dans le « dialogue national » du quartette. Celui-ci est devant deux choix : soit l’assouplissement par devoir « nationaliste » compte tenu de la situation économique, soit la radicalisation, c’est-à-dire maintenir l’appel à la dissolution de l’Assemblée constituante, obliger le gouvernement à la démission, renvoyer le président provisoire. Nous saurons demain, samedi 21 septembre, dans quel sens va évoluer le quartette, puisque le chef de l’UGTT s’exprimera lors d’une conférence de presse.
Mais d’ores et déjà, la situation semble bloquée. Après un mois de parlotte, la montagne a accouchée d’un cafard ! Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole officiel de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui s’exprimait aujourd’hui vendredi sur les ondes de shems Fm, a déclaré : « nous dévoilerons toute la vérité lors de cette conférence et nous annoncerons les parties qui ont entravé le dialogue et qui ont tiré vers le bas, ainsi que leurs motivations ». Il a également précisé : « Le dialogue a été vidé de son sens […] nous avons perdu espoir […] nous avons espéré qu’à l’issue de ces dialogues qui ont duré plus d’un mois et qui ont été entachés de calculs et de ruses politiques, des résolutions positives soient annoncées ».
Comme d’habitude donc, Ennahda et ses deux complices, le CPR et Ettakatol, prennent les Tunisiens pour des idiots et cherchent à gagner du temps. Et pendant ce temps, la Tunisie se meure à petit feu. Seul performance à mettre au crédit du gouvernement provisoire, Abdellatif Mekki, qui fait office de ministre de la Santé, a réussi à compter le nombre de chiens dans tout le territire tunisien: 1 millions, dont 568000 chiens errants. On ne sait pas si le troupeau d'Ennahda et la horde des salafistes en font partie ! TunisieSecret
Lilia Ben Rejeb