Habitué depuis 35 ans à être au centre du pouvoir politique, par l’argent et la corruption, Kamel Eltaïef ne supporte pas l’émulation, encore moins la concurrence loyale. Il l’a démontré à l’époque de Mohamed Mzali, grâce auquel il a pu quadrupler sa fortune, puis les dix premières années de l’ère Ben Ali durant laquelle tous les marchés de l’Etat étaient sa chasse gardée. C’est précisément l’arrivée d’affairistes aussi véreux que lui, les Trabelsi, qui a été à l’origine de son différent avec son maître Ben Ali. Pour Leila Trabelsi, le gâteau tunisien était pourtant suffisamment grand pour que sa famille puisse en prélever « sa » part. Mais pas pour le boulimique Kamel Eltaïef, qui ne voulait rien concéder du juteux monopole.
D’où son aversion à l’égard d’un certain nombre d’hommes d’affaire, déjà à l’époque de Ben Ali. A plus forte raison après sa chute en janvier 2011, chute dans laquelle Kamel Eltaïef a joué le rôle d’exécutant au service de ses ordonnateurs et protecteurs de toujours : les Américains. Ces hommes d’affaire, que Kamel Eltaïef ne supporte pas, sont quasiment tous originaires de Sfax ! Pour les marginaliser ou les détruire, quitte à priver l’économie tunisienne de leur apport décisif, Kamel Eltaïef ne lésine pas sur les moyens, y compris sur la rivalité supposée entre sfaxiens, sahéliens et tunisois.
On savait déjà que Chafik Jarraya était dans sa ligne de mire. Mais pas Slim Riahi, un homme d’affaires originaire de Bizerte, qui a fait fortune en Libye dans le secteur de l’énergie, de l’agriculture et de l’immobilier, et qui est le fondateur et président de l’Union patriotique libre (UPL). Egalement président du Club Africain depuis 2012, et propriétaire ou actionnaire d’un certain nombre de médias, Slim Riahi constitue une menace potentielle pour Kamel Eltaïef. D’où les campagnes qu’il déclenche sporadiquement contre le président de l’UPL, dont certains ironisent sur son jeune âge et inexpérience politique, mais qui a au moins l’intelligence de ne pas s'immiscer dans les affaires des pays voisins et l’audace de dénoncer l’aventurisme impulsif de Moncef Marzouki.
C’est cette attitude qui semble agacer au plus haut degré le président provisoire et l’usurpateur de Carthage. Le dernier communiqué de l’UPL au sujet de la crise libyenne, à l’inverse de certains autres partis de l’opposition qui ont préféré garder le silence, a fortement déplu à l’usurpateur de Carthage et à ses mercenaires du CPR. Tout en appelant au dialogue entre les différents protagonistes Libyens dont les chefs de tribus, l’UPL a indiqué « suivre avec étonnement les communiqués émanant de certaines élites politiques tunisiennes au sujet des événements en Libye, et qui dénotent leur ignorance de la réalité libyenne ».
La suite du communiqué de l’UPL indique implicitement que c’est la position de Moncef Marzouki qui est visée. Dès que les troupes du général Hafthar ont déclenché leurs manœuvres à Benghazi, le président usurpateur s’est en effet empressé de s’immiscer dans les affaires libyennes, comme il l’avait fait auparavant dans les affaires syriennes et égyptiennes. Sauf que cette fois-ci, c’est la vie des travailleurs tunisiens en Libye qu’il met directement en péril, des vies qui sont précieuses pour Slim Riahi.
En effet, dans son dernier communiqué, l’UPL précise que « la dernière crise libyenne démontre une fois de plus que certaines élites politiques en Tunisie considèrent la politique étrangère de façon suicidaire, primaire et improvisée, en obéissant à des calculs idéologiques et politiques en rupture avec les traditions de la région et avec sa carte géostratégique, négligeant totalement la sensibilité de la situation ». C’est pour cette raison, poursuit le communiqué, que « nous appelons notre peuple à se montrer solidaires de nos frères Libyens, qu’ils soient résidents ou réfugiés…comme nous appelons nos frères Libyens à prendre soin des Tunisiens chez eux et à ne pas les traiter sur la base des positions prises par des politiciens déconnectés de la réalité et des intérêts de leur peuple ».
Avec une telle position qui se démarque de tous les autres partis et « personnalités » politiques, Slim Riahi a aiguisé les couteaux des mercenaires du CPR qui ont ruiné la Tunisie, et celui de Kamel Eltaïef, toujours prêt à poignarder ceux qui menaceraient son empire mafieux. Qu’ils soient sfaxiens, bizertins, tunisois ou même sahéliens !
Nebil Ben Yahmed
D’où son aversion à l’égard d’un certain nombre d’hommes d’affaire, déjà à l’époque de Ben Ali. A plus forte raison après sa chute en janvier 2011, chute dans laquelle Kamel Eltaïef a joué le rôle d’exécutant au service de ses ordonnateurs et protecteurs de toujours : les Américains. Ces hommes d’affaire, que Kamel Eltaïef ne supporte pas, sont quasiment tous originaires de Sfax ! Pour les marginaliser ou les détruire, quitte à priver l’économie tunisienne de leur apport décisif, Kamel Eltaïef ne lésine pas sur les moyens, y compris sur la rivalité supposée entre sfaxiens, sahéliens et tunisois.
On savait déjà que Chafik Jarraya était dans sa ligne de mire. Mais pas Slim Riahi, un homme d’affaires originaire de Bizerte, qui a fait fortune en Libye dans le secteur de l’énergie, de l’agriculture et de l’immobilier, et qui est le fondateur et président de l’Union patriotique libre (UPL). Egalement président du Club Africain depuis 2012, et propriétaire ou actionnaire d’un certain nombre de médias, Slim Riahi constitue une menace potentielle pour Kamel Eltaïef. D’où les campagnes qu’il déclenche sporadiquement contre le président de l’UPL, dont certains ironisent sur son jeune âge et inexpérience politique, mais qui a au moins l’intelligence de ne pas s'immiscer dans les affaires des pays voisins et l’audace de dénoncer l’aventurisme impulsif de Moncef Marzouki.
C’est cette attitude qui semble agacer au plus haut degré le président provisoire et l’usurpateur de Carthage. Le dernier communiqué de l’UPL au sujet de la crise libyenne, à l’inverse de certains autres partis de l’opposition qui ont préféré garder le silence, a fortement déplu à l’usurpateur de Carthage et à ses mercenaires du CPR. Tout en appelant au dialogue entre les différents protagonistes Libyens dont les chefs de tribus, l’UPL a indiqué « suivre avec étonnement les communiqués émanant de certaines élites politiques tunisiennes au sujet des événements en Libye, et qui dénotent leur ignorance de la réalité libyenne ».
La suite du communiqué de l’UPL indique implicitement que c’est la position de Moncef Marzouki qui est visée. Dès que les troupes du général Hafthar ont déclenché leurs manœuvres à Benghazi, le président usurpateur s’est en effet empressé de s’immiscer dans les affaires libyennes, comme il l’avait fait auparavant dans les affaires syriennes et égyptiennes. Sauf que cette fois-ci, c’est la vie des travailleurs tunisiens en Libye qu’il met directement en péril, des vies qui sont précieuses pour Slim Riahi.
En effet, dans son dernier communiqué, l’UPL précise que « la dernière crise libyenne démontre une fois de plus que certaines élites politiques en Tunisie considèrent la politique étrangère de façon suicidaire, primaire et improvisée, en obéissant à des calculs idéologiques et politiques en rupture avec les traditions de la région et avec sa carte géostratégique, négligeant totalement la sensibilité de la situation ». C’est pour cette raison, poursuit le communiqué, que « nous appelons notre peuple à se montrer solidaires de nos frères Libyens, qu’ils soient résidents ou réfugiés…comme nous appelons nos frères Libyens à prendre soin des Tunisiens chez eux et à ne pas les traiter sur la base des positions prises par des politiciens déconnectés de la réalité et des intérêts de leur peuple ».
Avec une telle position qui se démarque de tous les autres partis et « personnalités » politiques, Slim Riahi a aiguisé les couteaux des mercenaires du CPR qui ont ruiné la Tunisie, et celui de Kamel Eltaïef, toujours prêt à poignarder ceux qui menaceraient son empire mafieux. Qu’ils soient sfaxiens, bizertins, tunisois ou même sahéliens !
Nebil Ben Yahmed