Oussama Ben Laden intervenant sur Al-Jazeera, sa porte-parole officieuse. Et si les relations entre Al-Qaïda et Al-Qatar étaient structurelles et stratégiques ?
Après l'assassinat de trois otages anglo-saxons par l'État islamique en moins d'un mois, l'accusation portée contre la France revient de plus belle. «Les Français payent des rançons aux terroristes», assure Barack Obama. Cette saillie du président américain contre Paris était glissée dans un long entretien accordé au New York Times, où il s'explique sur sa stratégie pour combattre l'État islamique. L'interview a été publiée le 13 septembre, avant que la vidéo de l'assassinat de David Haines n'ait été mise en ligne.
Le quotidien américain décrit l'irritation de Barack Obama quand il aborde le sujet épineux des rançons. «Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paye pas de rançons aux terroristes, alors qu'en réalité, il le fait.» À l'opposé, les États-Unis ne «payent pas» de rançon, assure-t-il, ce qui fait que les ressortissants américains sont moins fréquemment pris en otages.
Les États-Unis n'ont jamais caché leur intransigeance sur le non-paiement des rançons. La famille de James Foley, le premier otage exécuté par les islamistes de l'EI, a récemment accusé l'Administration américaine de les avoir dissuadés de payer une rançon. Un militaire du Conseil de sécurité nationale les aurait avertis à plusieurs reprises qu'ils risquaient des poursuites au pénal en cas de paiement d'une rançon pour la libération de leur fils. La famille aurait également été informée qu'aucun échange de prisonnier ou aucune opération militaire ne serait lancée pour tenter de le récupérer. Pourtant, le Pentagone a révélé peut de temps après son exécution qu'une opération avait été menée pour libérer des Américains, dont James Foley, retenus en Syrie par l'État islamique. Mais elle s'était soldée par un échec, car les otages n'étaient pas présents dans le lieu où les services de renseignement américains les pensaient cachés.
A contrario, la France a récemment été pointée du doigt par le New York Times comme la «championne» du paiement des rançons à Al-Qaïda. Bien qu'elle se défende de payer quoi que ce soit, le quotidien américain estimait cet été que la France avait versé 58,1 millions de dollars depuis 2008 pour libérer ses ressortissants retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ce qui en fait le principal bailleur de fonds de ce groupe terroriste, dont les enlèvements d'otages leur auraient rapporté au moins 125 millions de dollars sur la même période. Mais la part payée par la France pourrait être encore plus élevée, dans la mesure où le quotidien américain mentionne également une rançon de 9,5 millions de dollars pour libérer trois ressortissants français, sans avoir établi qui l'avait payée.
Le Figaro du 14 septembre 2014, titre originel, « Otages : Barack Obama reproche à la France de payer les rançons ».
Le quotidien américain décrit l'irritation de Barack Obama quand il aborde le sujet épineux des rançons. «Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paye pas de rançons aux terroristes, alors qu'en réalité, il le fait.» À l'opposé, les États-Unis ne «payent pas» de rançon, assure-t-il, ce qui fait que les ressortissants américains sont moins fréquemment pris en otages.
Les États-Unis n'ont jamais caché leur intransigeance sur le non-paiement des rançons. La famille de James Foley, le premier otage exécuté par les islamistes de l'EI, a récemment accusé l'Administration américaine de les avoir dissuadés de payer une rançon. Un militaire du Conseil de sécurité nationale les aurait avertis à plusieurs reprises qu'ils risquaient des poursuites au pénal en cas de paiement d'une rançon pour la libération de leur fils. La famille aurait également été informée qu'aucun échange de prisonnier ou aucune opération militaire ne serait lancée pour tenter de le récupérer. Pourtant, le Pentagone a révélé peut de temps après son exécution qu'une opération avait été menée pour libérer des Américains, dont James Foley, retenus en Syrie par l'État islamique. Mais elle s'était soldée par un échec, car les otages n'étaient pas présents dans le lieu où les services de renseignement américains les pensaient cachés.
A contrario, la France a récemment été pointée du doigt par le New York Times comme la «championne» du paiement des rançons à Al-Qaïda. Bien qu'elle se défende de payer quoi que ce soit, le quotidien américain estimait cet été que la France avait versé 58,1 millions de dollars depuis 2008 pour libérer ses ressortissants retenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique. Ce qui en fait le principal bailleur de fonds de ce groupe terroriste, dont les enlèvements d'otages leur auraient rapporté au moins 125 millions de dollars sur la même période. Mais la part payée par la France pourrait être encore plus élevée, dans la mesure où le quotidien américain mentionne également une rançon de 9,5 millions de dollars pour libérer trois ressortissants français, sans avoir établi qui l'avait payée.
Le Figaro du 14 septembre 2014, titre originel, « Otages : Barack Obama reproche à la France de payer les rançons ».