Monsieur le "gaulliste" Alain Juppé, qu'as-tu fait de la politique arabe de la France ?
Le débat télévisé tournait autour de la sempiternelle question de l’islam en France et de son éventuelle compatibilité avec les valeurs de la République. Un débat vieux de trente ans, que le terrorisme islamiste a remis au devant de la scène médiatique, pas seulement en France mais dans toute l’Europe.
Alain Juppé glosait sur le fait que l’islam est compatible avec la République, lorsque Michel Onfray lui a objecté : « Se permettre d’avoir des avis sur l’islam sans avoir lu le Coran, d’avoir des avis sur l’islam sans avoir lu les hadiths du prophète, d’avoir des avis sur l’islam sans avoir lu une biographie du prophète, c’est comme parler d’un film qu’on n’a pas vu, d’un roman qu’on n’a pas lu, ou d’une cuisine qu’on n’a pas mangé. Comment peut-on savoir si l’islam est compatible avec la république si on n’a pas lu le Coran dans lequel nombre de sourates montrent qu’il n’y a pas de compatibilité avec la République ? »
L’argument de Michel Onfray est certes percutant, mais il relève du sophisme. Dans leur quasi majorité, les musulmans dans le monde n’ont jamais lu le Coran dans son intégralité, ni la somme des hadiths, ni la biographie du prophète. C’est qu’ils sont culturellement, et non guère religieusement musulmans. Ils sont musulmans par hérédité, par foi, par identité culturelle et occasionnellement par culte. L’esprit de ces musulmans là, majoritaires en France, est parfaitement compatible avec la République. C’est sans doute cette différence entre le musulman paisible et l’islamiste conquérant que Michel Onfray n’arrive pas à faire, eu égard à ses connaissances superficielles de la complexité islamique.
En revanche, pour l’avoir dénoncé et stigmatisé dans les années 1990, au moment de la crise algérienne à cause du FIS, Alain Juppé connait très bien l’islamisme et ses dangers. Mais entre le ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand sous la cohabitation et le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé avait bien changé !
Dès janvier 2011, il avait déclaré à l’Institut du Monde Arabe qu’il allait se rendre à Tunis pour « discuter avec les islamistes modérés ». Il aurait pu dire, avec l’opposition tunisienne, y compris les islamistes, mais l’accent mis sur les islamistes était volontaire, indiquant ainsi le changement à 190 degrés de la stratégie française à l’aune du « printemps arabe ».
Pis encore, en acceptant de vendre à vil prix l’invasion et la destruction de la Libye au profit de la canaille islamiste, soutenue par le Qatar et médiatisée par Bernard-Henri Lévy, le « gaulliste » et « républicain », Alain Juppé, n’a pas eu le même courage politique que Jean-Pierre Chevènement en 1991, au moment de la première guerre du Golfe. Il n’avait pas besoin de lire le Coran pour vendre la guerre décidée par son patron Nicolas Sarkozy. La fatwa de Youssef Qaradaoui , décrétant l’assassinat du colonel Kadhafi, lui suffisait largement !
Finalement, l’homme qui aspire aujourd’hui à la présidence de la République a été pour Nicolas Sarkozy ce que Colin Powell fut pour George W. Bush : un vulgaire menteur au service d’une politique impérialiste, colonialiste et intrinsèquement raciste. Mais à la différence de Colin Powell qui ne s’en est jamais remis d’avoir été manipulé par les néoconservateurs (lire ses mémoires), Alain Juppé n’a jamais fait son mea culpa. Et pour cause : en avouant que la guerre illégale contre la Libye fut une erreur géopolitique et une faute morale, comme l’a récemment reconnu à demi-mot Henri Guaino, c’est ipso facto donner raison à Marine Le Pen, « le seul homme politique » qui a eu le courage de dénoncer l’ingérence française en Libye et en Syrie, et dont on accuse pourtant le parti de « racisme » !
Avant de lâcher que le Coran est illisible, Alain Juppé avait promis à son contradicteur de lire ce Livre. Il a tout le temps de s'inscrire dans l'une des écoles coranique de Bordeaux. Tous les candidats aux élections présidentielles de 2017 devraient d’ailleurs s’y mettre, et pour augmenter leur chance, pourquoi ne pas carrément se convertir à l’islam ? Ils auront ainsi la bénédiction d’Allah, les voix des « islamistes modérés » et, surtout, les dollars du Qatar !
Nebil Ben Yahmed
Vidéo du débat entre Alain Juppé et Michel Onfray :
Alain Juppé glosait sur le fait que l’islam est compatible avec la République, lorsque Michel Onfray lui a objecté : « Se permettre d’avoir des avis sur l’islam sans avoir lu le Coran, d’avoir des avis sur l’islam sans avoir lu les hadiths du prophète, d’avoir des avis sur l’islam sans avoir lu une biographie du prophète, c’est comme parler d’un film qu’on n’a pas vu, d’un roman qu’on n’a pas lu, ou d’une cuisine qu’on n’a pas mangé. Comment peut-on savoir si l’islam est compatible avec la république si on n’a pas lu le Coran dans lequel nombre de sourates montrent qu’il n’y a pas de compatibilité avec la République ? »
L’argument de Michel Onfray est certes percutant, mais il relève du sophisme. Dans leur quasi majorité, les musulmans dans le monde n’ont jamais lu le Coran dans son intégralité, ni la somme des hadiths, ni la biographie du prophète. C’est qu’ils sont culturellement, et non guère religieusement musulmans. Ils sont musulmans par hérédité, par foi, par identité culturelle et occasionnellement par culte. L’esprit de ces musulmans là, majoritaires en France, est parfaitement compatible avec la République. C’est sans doute cette différence entre le musulman paisible et l’islamiste conquérant que Michel Onfray n’arrive pas à faire, eu égard à ses connaissances superficielles de la complexité islamique.
En revanche, pour l’avoir dénoncé et stigmatisé dans les années 1990, au moment de la crise algérienne à cause du FIS, Alain Juppé connait très bien l’islamisme et ses dangers. Mais entre le ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand sous la cohabitation et le ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé avait bien changé !
Dès janvier 2011, il avait déclaré à l’Institut du Monde Arabe qu’il allait se rendre à Tunis pour « discuter avec les islamistes modérés ». Il aurait pu dire, avec l’opposition tunisienne, y compris les islamistes, mais l’accent mis sur les islamistes était volontaire, indiquant ainsi le changement à 190 degrés de la stratégie française à l’aune du « printemps arabe ».
Pis encore, en acceptant de vendre à vil prix l’invasion et la destruction de la Libye au profit de la canaille islamiste, soutenue par le Qatar et médiatisée par Bernard-Henri Lévy, le « gaulliste » et « républicain », Alain Juppé, n’a pas eu le même courage politique que Jean-Pierre Chevènement en 1991, au moment de la première guerre du Golfe. Il n’avait pas besoin de lire le Coran pour vendre la guerre décidée par son patron Nicolas Sarkozy. La fatwa de Youssef Qaradaoui , décrétant l’assassinat du colonel Kadhafi, lui suffisait largement !
Finalement, l’homme qui aspire aujourd’hui à la présidence de la République a été pour Nicolas Sarkozy ce que Colin Powell fut pour George W. Bush : un vulgaire menteur au service d’une politique impérialiste, colonialiste et intrinsèquement raciste. Mais à la différence de Colin Powell qui ne s’en est jamais remis d’avoir été manipulé par les néoconservateurs (lire ses mémoires), Alain Juppé n’a jamais fait son mea culpa. Et pour cause : en avouant que la guerre illégale contre la Libye fut une erreur géopolitique et une faute morale, comme l’a récemment reconnu à demi-mot Henri Guaino, c’est ipso facto donner raison à Marine Le Pen, « le seul homme politique » qui a eu le courage de dénoncer l’ingérence française en Libye et en Syrie, et dont on accuse pourtant le parti de « racisme » !
Avant de lâcher que le Coran est illisible, Alain Juppé avait promis à son contradicteur de lire ce Livre. Il a tout le temps de s'inscrire dans l'une des écoles coranique de Bordeaux. Tous les candidats aux élections présidentielles de 2017 devraient d’ailleurs s’y mettre, et pour augmenter leur chance, pourquoi ne pas carrément se convertir à l’islam ? Ils auront ainsi la bénédiction d’Allah, les voix des « islamistes modérés » et, surtout, les dollars du Qatar !
Nebil Ben Yahmed
Vidéo du débat entre Alain Juppé et Michel Onfray :