Tout semble avoir commencé par le bras de fer qui a opposé Lotfi Brahem à Youssef Chahed, lorsque celui-ci a subitement décidé de remplacer le directeur général de la Sûreté nationale, le très compétent Taoufik Debbabi, par Rached Bettaïeb. Cette décision unilatérale, annoncée d’abord comme un ballon d’essai sur facebook, a été prise sans la consultation du ministre de l’Intérieur, ni même selon certains, l’avis du président de la République.
Ce conflit entre un chef du gouvernement profane et sans expérience politique et son ministre de l’Intérieur a provoqué une polémique suscitée et alimentée par les cybers-mercenaires des Frères musulmans, cette armée virtuelle placée sous le haut commandement de Lotfi Zitoun. Ces cybers-mercenaires, notamment un certain Rached Khiari, ont accusé le ministre de l’Intérieur de « rebellion », avant d’affirmer qu’il était aux ordres des Saoudiens. Il est vrai qu’en se rendant en Arabie Saoudite en visite de travail, Lotfi Brahem a donné des sueurs froides aux Frères musulmans. Facteur aggravant, il a été reçu par le roi en personne.
Samedi dernier, pour éviter une crise au sommet de l’Etat et peut-être même une zizanie mortelle parmi les cadres et agents de l’Intérieur qui profiterait aux comploteurs et aux terroristes, Lotfi Brahem s’est finalement résolu à signer le décret décidé par Youssef Chahed. Mais qui est à l’origine de cette décision et dans quel but a-t-elle été prise ?
Elle a été prise par le diabolique chef des Frères musulmans, Rached Ghannouchi, qui fait miroiter au jeune et ambitieux Youssef Chahed un bel avenir politique…comme à son prédécesseur Mehdi Jomaa disparu depuis des radars. Pacte islamo-mafieux entre un vieux loup et un jeune agneau aux ambitions disproportionnées : en contrepartie d’une vague promesse à la présidence à l’horizon de 2019, Youssef Chahed doit couvrir tous les crimes terroristes, financiers et de haute trahison commis par les Frères musulmans depuis 2011. Et c’est précisément tout le combat que mène Lotfi Brahem depuis qu’il est à la tête du ministère de l’Intérieur.
Pour être plus concret et précis, le jeudi 1er mars 2018, une réunion s’est tenue à Dar al-Diafa à Carthage, à quelques mètres du Palais présidentiel, entre Youssef Chahed et Saïd Ferjani, l’homme des opérations noires des islamistes, chargé par Rached Ghannouchi des réseaux sécuritaires et de renseignement parallèles. C’est ce jeudi là qu’a été mise à prix politique la tête de Lotfi Brahem et que la décision a été prise de changer quasiment tous les directeurs généraux de l’Intérieur et de les remplacer par des cadres dont voici la liste :
Rached Bettaïeb en remplacement de Taoufik Debbabi
Adel Chouchane, directeur général de la Sécurité publique
Ramzi Rajhi, directeur général des Services spéciaux
Mohamed Ali Douihech, directeur général des Services techniques
Kamel Guizani, conseiller sécuritaire auprès du Chef du gouvernement
Charfeddine Zitouni, directeur général des brigades d’intervention de la Gendarmerie.
Et Béji Caïd Essebsi dans tout cela ? Le Bey de Tunis somnole dans son palais. Après avoir extirpé de l’anonymat ce jeune agronome, Youssef Chahed, pour faire de lui le premier des ministres, il constate depuis des mois que l’agneau s’est fait poussé des cornes ! Il lui dispute désormais la présidence en 2019. Parce qu’ils savent tous les deux que le chemin de Carthage passe par Montplaisir, le vieux gâteux et le jeune fougueux rivalisent de platitude et de soumission à l’égard du chef des Frères musulmans, Rached Ghannouchi. Ils ignorent tous que 2019 leur réserve une grande surprise et qu’elle sera l’année du redressement national et de la désinfection du pays du virus islamiste.
Karim Zmerli
Ce conflit entre un chef du gouvernement profane et sans expérience politique et son ministre de l’Intérieur a provoqué une polémique suscitée et alimentée par les cybers-mercenaires des Frères musulmans, cette armée virtuelle placée sous le haut commandement de Lotfi Zitoun. Ces cybers-mercenaires, notamment un certain Rached Khiari, ont accusé le ministre de l’Intérieur de « rebellion », avant d’affirmer qu’il était aux ordres des Saoudiens. Il est vrai qu’en se rendant en Arabie Saoudite en visite de travail, Lotfi Brahem a donné des sueurs froides aux Frères musulmans. Facteur aggravant, il a été reçu par le roi en personne.
Samedi dernier, pour éviter une crise au sommet de l’Etat et peut-être même une zizanie mortelle parmi les cadres et agents de l’Intérieur qui profiterait aux comploteurs et aux terroristes, Lotfi Brahem s’est finalement résolu à signer le décret décidé par Youssef Chahed. Mais qui est à l’origine de cette décision et dans quel but a-t-elle été prise ?
Elle a été prise par le diabolique chef des Frères musulmans, Rached Ghannouchi, qui fait miroiter au jeune et ambitieux Youssef Chahed un bel avenir politique…comme à son prédécesseur Mehdi Jomaa disparu depuis des radars. Pacte islamo-mafieux entre un vieux loup et un jeune agneau aux ambitions disproportionnées : en contrepartie d’une vague promesse à la présidence à l’horizon de 2019, Youssef Chahed doit couvrir tous les crimes terroristes, financiers et de haute trahison commis par les Frères musulmans depuis 2011. Et c’est précisément tout le combat que mène Lotfi Brahem depuis qu’il est à la tête du ministère de l’Intérieur.
Pour être plus concret et précis, le jeudi 1er mars 2018, une réunion s’est tenue à Dar al-Diafa à Carthage, à quelques mètres du Palais présidentiel, entre Youssef Chahed et Saïd Ferjani, l’homme des opérations noires des islamistes, chargé par Rached Ghannouchi des réseaux sécuritaires et de renseignement parallèles. C’est ce jeudi là qu’a été mise à prix politique la tête de Lotfi Brahem et que la décision a été prise de changer quasiment tous les directeurs généraux de l’Intérieur et de les remplacer par des cadres dont voici la liste :
Rached Bettaïeb en remplacement de Taoufik Debbabi
Adel Chouchane, directeur général de la Sécurité publique
Ramzi Rajhi, directeur général des Services spéciaux
Mohamed Ali Douihech, directeur général des Services techniques
Kamel Guizani, conseiller sécuritaire auprès du Chef du gouvernement
Charfeddine Zitouni, directeur général des brigades d’intervention de la Gendarmerie.
Et Béji Caïd Essebsi dans tout cela ? Le Bey de Tunis somnole dans son palais. Après avoir extirpé de l’anonymat ce jeune agronome, Youssef Chahed, pour faire de lui le premier des ministres, il constate depuis des mois que l’agneau s’est fait poussé des cornes ! Il lui dispute désormais la présidence en 2019. Parce qu’ils savent tous les deux que le chemin de Carthage passe par Montplaisir, le vieux gâteux et le jeune fougueux rivalisent de platitude et de soumission à l’égard du chef des Frères musulmans, Rached Ghannouchi. Ils ignorent tous que 2019 leur réserve une grande surprise et qu’elle sera l’année du redressement national et de la désinfection du pays du virus islamiste.
Karim Zmerli