Rached Ghannouchi implique la Tunisie dans la guerre en Libye

Si Erdogan profite de la crise mondiale du Corana virus pour renforcer ses positions en Libye et en Syrie, Rached Ghannouchi en fait autant pour servir les intérêts géopolitiques de ses maîtres Turcs et Qataris, quitte à brader ce qui reste de la souveraineté tunisienne et à mettre en péril la sécurité des Tunisiens. Nous le savons depuis toujours, un Frère musulman n’a pas de patrie et n’éprouve aucune appartenance nationale. Sa patrie, c’est un califat chimérique ; son moyen c’est la pudibonderie ; son but c’est le pouvoir et l’argent qu’il procure.

Certains militaires tunisiens seraient directement impliqués dans le conflit libyen 

Depuis déjà trois mois, sous le commandement du Maréchal Khalifa Haftar, l’Armée nationale libyenne (ANL) mène une offensive contre les différents groupes terroristes libyens et étrangers protégés par Fayez Sarraj et dirigés par Erdogan. L’ANL a remarquablement progressé et depuis un mois, elle est à 2 Km de Tripoli. Face à cette avancée stratégique, le satrape d’Istanbul a dû mobiliser toutes ses réserves terroristes qui opéraient en Syrie et dont la majorité sont des Tunisiens. Pour acheminer ces terroristes ainsi que des armes et du matériel militaire divers, le dictateur turc avait besoin du soutien logistique tunisien. Qu’à cela ne tienne ! Sans aviser personne, à commencer par Kaïs Saïd, et moyennant des complicités au sein de l’armée tunisienne, Rached Ghannouchi a mis à la disposition de la Turquie et du Qatar trois aéroports : celui de Remada, de Burma et de Tozeur. Plus grave encore, selon des sources proches du Maréchal Haftar, quelques militaires tunisiens proches d’Ennahdha seraient directement impliqués dans le conflit libyen et aux côtés des troupes mobilisés par la Turquie. Ainsi, outre les milliers de djihadistes tunisiens qui ont déserté le champ de bataille syrien, il y aurait aussi en Libye des "militaires" tunisiens plus fidèles à la secte des Frères musulmans qu’au drapeau tunisien.

Offensive turque contre les positions conquises par Haftar

Depuis une semaine, la montée en puissance d’une force aujourd’hui capable de bousculer l’ANL sur toutes les positions conquises à la suite de l’échec de l’offensive du GNA sur Watiya a été observée durant les 5 derniers jours : arrivée par voies maritime et aérienne de renforts en matériels et combattants islamistes, directement à Zawiya et Zuwara (cargos turcs) ou par voie routière de Tripoli après des posers sur Mitiga (rotations quotidiennes d’IL76 en provenance d’Istanbul et Ankara). On sait aujourd’hui que des unités organiques complètes de l’« Armée Nationale Syrienne » organisée par Erdogan ont pris l’initiative des combats, sous appui aérien et feux navals turcs. Des frégates « G class » (Perry class US) croisent devant les côtes de Sabrata et délivrent des feux vers la terre en ce moment même en direction de la base ANL de Watiya.
On assiste là à l’accomplissement du principal objectif turc lequel consiste à s’emparer de tout l’ouest libyen, de ses sorties et ressources énergétiques, en y associant très étroitement la Tunisie. La Tunisie de Ghannouchi (véritable maître du pays) est en effet partie du projet global. La base aérienne militaire de Remada est actuellement utilisée au profit des drones TB2 turcs). Les objectifs d’Ankara se font de plus en plus clairs. La Turquie s’installe en Tripolitaine afin de créer, en prolongement de la Tunisie, une province répondant à des intérêts stratégiques, énergétiques et idéologiques périlleux pour le Maghreb, l’Afrique (Mauritanie, Mali, Niger et Tchad) et la France.

L'alliance Erdogan-Ghannouchi, une menace pour le Maghreb et la France 

La Turquie est économiquement exsangue et le pouvoir d’Erdogan affaibli et en danger. Dans le prolongement de « l’accord maritime » signé avec Fayez Sarraj, cette province de Tunisie Tripolitaine permettra à Erdogan de mettre la main sur les terminaux d’hydrocarbures et les champs gaziers et pétroliers de Tripolitaine et Fezzan. Cette conquête vise également à resserrer les rangs de la nation. Le dictateur islamiste turc compte sur la faiblesse actuelle -voire la complicité - de certains membres de la communauté internationale. Le secrétaire général de l’OTAN, Stoltenberg, et certaines capitales européennes, comme Berlin, continuent d’affirmer que la Turquie d’Erdogan représente une garantie de sécurité pour le flanc sud de l’OTAN et pour l’Europe face aux migrations.
La France elle-même est divisée et certains cabinets ministériels défendent d’autant ces positions que leurs membres ou proches, binationaux, militeront directement en appui des projets de la secte des Frères Musulmans. Il est important de noter que certains députés tunisiens de la Confrérie sont nés Français sur le sol Français.

Déchaînement des terroristes, réplique violente de l'ANL  

Aujourd’hui, en Libye, le véritable visage du gouvernement dit d’Entente Nationale se révèle à ceux qui pourraient encore se bercer d’illusions. Des chefs et combattants d’Al-Qaïda, de Daesh Libye et Ansar al-charia, ont été particulièrement actifs aux avants postes de ces combats, tandis qu’ils bénéficiaient d’un encadrement et d’un soutien turcs. Les prisons de Sabrata et Sorman ont été ouvertes pour libérer des centaines de djihadistes et terroristes dont certains font l’objet de mandats d’arrêt de la communauté internationale, notamment Abd Bouhajr et Fredj Chekaw. Des scènes de pendaisons et d’exécutions sommaires ont été observées. Des maisons et bâtiments publics ont brûlé. Mais depuis ce matin, l'ANL est revenue à la charge de façon massive et puissante. Actuellement, des frappes d'artillerie sont entendues dans tout Tripoli, dont Aïn Zara, Hadhaba, Qarabolli, Abu Slim...Des combats de contact très violents sont en cours dans tous les accès à Tripoli du sud-ouest à l'est. Hier mardi, des frappes aériennes effectuées par l'aviation de Khalifa Haftar ont réussi à briser le siège de Watiya.

Rached Ghannouchi entraîne la Tunisie dans la guerre 

En ouvrant ses frontières aux forces de l’OTAN, la Tunisie de Foued Mebazaa et Béji Caïd Essebsi a déjà joué un rôle déterminant dans l’invasion et la destruction de la Libye en 2011. Aujourd’hui, la Tunisie de Rached Ghannouchi joue le même rôle au profit de la Turquie et du Qatar. Si le colonel Kaddhafi n’a pas eu le temps de prendre sa revanche, le Maréchal Haftar pourrait faire payer cher à certains tunisiens leur trahison. Un bombardement intensif de l’aéroport de Remada n'est pas du tout exclu. Récemment, sur une chaîne de télévision tunisienne, le ministre tunisien de la Défense, Fadhel Hazgui, a eu l'audace de qualifier les troupes de Fayez Sarraj de "miliciens", ce qui laisse entendre qu'il n'est pas au courant des agissements criminels de Ghannouchi, tout comme son président Kaïs Saïd.  

Karim Zmerli