Les péripéties qui ont entouré la visite de Ghannouchi en Algérie ont confirmé les interrogations soulevées parAlgeriepatriotique sur ce qui la motive (article du 11 juin 2013, «Que vient faire le Tunisien Ghannouchi en Algérie ce vendredi ?»). D’abord, tout le monde a constaté qu’il a été accueilli comme s’il était le chef de l’Etat tunisien. Pourtant, s'il est venu passer un week-end en Algérie, c’est surtout pour participer à la réunion de l’internationale islamiste – c’est ainsi qu’elle doit être qualifiée – à l’occasion des 20 ans de l’ex-Hamas.
Dans le contexte marqué par la maladie du président Bouteflika et la proximité des élections de 2014, Ghannouchi ne pouvait pas résister à la tentation d’exprimer son soutien au parti islamiste dans cette perspective, en agissant pour aider tout le courant islamiste en Algérie à consolider sa position et, au final, contribuer à ce que notre pays ne reste pas une anomalie exceptionnelle dans la région. Comme nous l’avons souligné dans l’article cité, le MSP ne cache pas son ambition de jouer un rôle similaire à celui qu’ont joué Ennahda en Tunisie ou les Frères musulmans en Egypte. Pour cela, il a besoin de se rapprocher davantage des autres mouvements inféodés à la confrérie des Frères musulmans.
C’est le rôle que devait remplir Ghannouchi. C’est ce qu’il a fait avant de se faire sonner les cloches. Mais on ne sait pas si le MSP a manipulé Ghannouchi pour forcer la dose ou si Ghannouchi, de sa propre initiative, a réellement déclaré ce qui lui a été reproché par la suite. C’est dans le caractère pernicieux des islamistes de laisser ainsi le flou sur leurs positions. Les Algériens en savent quelque chose, eux qui ont vécu l’expérience du FIS et de l’hypocrisie de ses dirigeants. Toujours est-il que l’impact de la déclaration de Ghannouchi a produit un effet qui a été encore multiplié par son démenti et les commentaires qui l’ont accompagné.
On se demande pourquoi les responsables algériens accordent un tel statut privilégié au chef des islamistes tunisiens au point où il se croit autoriser à faire des déclarations qui sont de véritables ingérences dans les affaires intérieures de l’Algérie. Il n’y a pas de doute, Ghannouchi abuse de l’hospitalité qui lui est offerte dans notre pays et de la bienveillance jusqu’à la complaisance qui lui sont manifestées. On se demande aussi où est le secret d’un tel comportement de nos responsables à l’égard de Ghannouchi qui n’a jamais oublié que l’Algérie a été sa première terre d’exil et qu’à ce titre, elle l’a aidé à constituer son mouvement et à prendre le pouvoir, quelque vingt ans plus tard, en Tunisie. L’ambition de Ghannouchi est de prendre la tête d’un mouvement islamiste qui serait au pouvoir dans tout le Maghreb. La rencontre d’Alger organisée par le MSP entre dans ce cadre et le chef tunisien doit penser que Mokri est bien placé pour réaliser cet objectif.
Tunisie-Secret.com
Kamel Moulfi
Dans le contexte marqué par la maladie du président Bouteflika et la proximité des élections de 2014, Ghannouchi ne pouvait pas résister à la tentation d’exprimer son soutien au parti islamiste dans cette perspective, en agissant pour aider tout le courant islamiste en Algérie à consolider sa position et, au final, contribuer à ce que notre pays ne reste pas une anomalie exceptionnelle dans la région. Comme nous l’avons souligné dans l’article cité, le MSP ne cache pas son ambition de jouer un rôle similaire à celui qu’ont joué Ennahda en Tunisie ou les Frères musulmans en Egypte. Pour cela, il a besoin de se rapprocher davantage des autres mouvements inféodés à la confrérie des Frères musulmans.
C’est le rôle que devait remplir Ghannouchi. C’est ce qu’il a fait avant de se faire sonner les cloches. Mais on ne sait pas si le MSP a manipulé Ghannouchi pour forcer la dose ou si Ghannouchi, de sa propre initiative, a réellement déclaré ce qui lui a été reproché par la suite. C’est dans le caractère pernicieux des islamistes de laisser ainsi le flou sur leurs positions. Les Algériens en savent quelque chose, eux qui ont vécu l’expérience du FIS et de l’hypocrisie de ses dirigeants. Toujours est-il que l’impact de la déclaration de Ghannouchi a produit un effet qui a été encore multiplié par son démenti et les commentaires qui l’ont accompagné.
On se demande pourquoi les responsables algériens accordent un tel statut privilégié au chef des islamistes tunisiens au point où il se croit autoriser à faire des déclarations qui sont de véritables ingérences dans les affaires intérieures de l’Algérie. Il n’y a pas de doute, Ghannouchi abuse de l’hospitalité qui lui est offerte dans notre pays et de la bienveillance jusqu’à la complaisance qui lui sont manifestées. On se demande aussi où est le secret d’un tel comportement de nos responsables à l’égard de Ghannouchi qui n’a jamais oublié que l’Algérie a été sa première terre d’exil et qu’à ce titre, elle l’a aidé à constituer son mouvement et à prendre le pouvoir, quelque vingt ans plus tard, en Tunisie. L’ambition de Ghannouchi est de prendre la tête d’un mouvement islamiste qui serait au pouvoir dans tout le Maghreb. La rencontre d’Alger organisée par le MSP entre dans ce cadre et le chef tunisien doit penser que Mokri est bien placé pour réaliser cet objectif.
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Kamel Moulfi