Le choix de Remada, Fawar et Dhiba est donc stratégique dans le sens militaire du terme. TS a été le premier site d’information à révéler l’existence d’une base militaire dans le sud tunisien. Depuis, la chose est admise comme un fait ordinaire (vidéo) et nul ne s’offusque de cette grave atteinte à la souveraineté nationale…tout comme l’aménagement et la construction d’hôpitaux dans le sud, qui est passé sous contrôle américain dès janvier 2011.
C’est le journal tunisien Akher Khabar (Dernière Nouvelle)qui vient de révéler, dans son édition du 11 février 2014, que l’armée américaine et le ministère de la Santé dirigé alors par l’islamiste Abdellatif Mekki, ont signé un protocole pour permettre aux Américains de construire un service d’urgence à l’hôpital de Fawar, et des extensions à l’hôpital de Dhehiba et celui de Remada. Selon ce journal, « Des généraux de l’armée américaine supervisent directement les travaux sans que le ministère de la Santé puisse intervenir ». On a déjà vu cela en Irak et en Afghanistan !
Interrogé par Essabah News, Abdellatif Mekki a démenti en précisant toutefois que « ce ne sont pas des militaires mais des civils américains, par le biais de leur ambassade, qui ont accordé des aides ordinaires » ! Il confirme donc les informations de Akher Khabar, en changeant l’habillement des maîtres d’œuvre, qui ne porteraient pas des uniformes militaires mais des costumes cravates !
L’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, très réactive au point de se confondre avec une agence de presse, a réagi par un communiqué que certains sites tunisiens ont reproduit sans autre commentaire. Ce communiqué indique que, «contrairement à ce qui a été dit dans cet article, l’aide apportée par les forces armées américaines dans les travaux d’extension des hôpitaux du sud tunisien n’est pas secrète. Cette participation a été communiquée, auparavant, dans les médias à la suite d’une conférence de presse annonçant les aides américaines… ». Il confirme donc ce que l’ancien ministre islamiste a essayé de démentir.
Il est vrai que l’ambassade américaine avait rendu public, le 8 février 2012, ce projet « humanitaire » dans le sud tunisien. On apprenait alors que « Le Gouvernement des USA a alloué le montant de 2.25 millions de dollars, l’équivalent de 3.3 millions de dinars, sous la forme d’assistance humanitaire au ministère de la Santé publique, pour contribuer à la mise à niveau des infrastructures de santé publique dans le sud tunisien ». Il était question de Dhehiba et Remada, mais pas de Fawar !
Trêve de marketing et de communication : en acteur discret mais majeur de la « révolution du jasmin », nos libérateurs Américains se sont appropriés le sud tunisien pour y installer une base militaire en vue de « protéger » la Tunisie et la Libye et d’avoir un œil sur l’Algérie. Logistiquement, une base militaire a toujours besoin de structures médicales. Les protéger de quoi ? Du terrorisme bien évidemment !
Il est clair que la présence militaire américaine en Tunisie n’est pas temporaire mais durable. Lorsqu’on a mis la main sur les richesses libyennes et qu’on a obtenu pour 20 ans l’exploitation du gaz de schiste en Tunisie, il faut bien prendre quelques précautions sécuritaires et militaires ! Le contrat a été ratifié à Paris il y a deux semaines et c’est un grand groupe français qui servira de sous-traitant. Ce contrat est irréversible et jamais renégociable, selon l’article 20 de la nouvelle constitution tunisienne. Nos libérateurs Américains sont vraiment prévoyants !
Nebil Ben Yahmed
C’est le journal tunisien Akher Khabar (Dernière Nouvelle)qui vient de révéler, dans son édition du 11 février 2014, que l’armée américaine et le ministère de la Santé dirigé alors par l’islamiste Abdellatif Mekki, ont signé un protocole pour permettre aux Américains de construire un service d’urgence à l’hôpital de Fawar, et des extensions à l’hôpital de Dhehiba et celui de Remada. Selon ce journal, « Des généraux de l’armée américaine supervisent directement les travaux sans que le ministère de la Santé puisse intervenir ». On a déjà vu cela en Irak et en Afghanistan !
Interrogé par Essabah News, Abdellatif Mekki a démenti en précisant toutefois que « ce ne sont pas des militaires mais des civils américains, par le biais de leur ambassade, qui ont accordé des aides ordinaires » ! Il confirme donc les informations de Akher Khabar, en changeant l’habillement des maîtres d’œuvre, qui ne porteraient pas des uniformes militaires mais des costumes cravates !
L’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, très réactive au point de se confondre avec une agence de presse, a réagi par un communiqué que certains sites tunisiens ont reproduit sans autre commentaire. Ce communiqué indique que, «contrairement à ce qui a été dit dans cet article, l’aide apportée par les forces armées américaines dans les travaux d’extension des hôpitaux du sud tunisien n’est pas secrète. Cette participation a été communiquée, auparavant, dans les médias à la suite d’une conférence de presse annonçant les aides américaines… ». Il confirme donc ce que l’ancien ministre islamiste a essayé de démentir.
Il est vrai que l’ambassade américaine avait rendu public, le 8 février 2012, ce projet « humanitaire » dans le sud tunisien. On apprenait alors que « Le Gouvernement des USA a alloué le montant de 2.25 millions de dollars, l’équivalent de 3.3 millions de dinars, sous la forme d’assistance humanitaire au ministère de la Santé publique, pour contribuer à la mise à niveau des infrastructures de santé publique dans le sud tunisien ». Il était question de Dhehiba et Remada, mais pas de Fawar !
Trêve de marketing et de communication : en acteur discret mais majeur de la « révolution du jasmin », nos libérateurs Américains se sont appropriés le sud tunisien pour y installer une base militaire en vue de « protéger » la Tunisie et la Libye et d’avoir un œil sur l’Algérie. Logistiquement, une base militaire a toujours besoin de structures médicales. Les protéger de quoi ? Du terrorisme bien évidemment !
Il est clair que la présence militaire américaine en Tunisie n’est pas temporaire mais durable. Lorsqu’on a mis la main sur les richesses libyennes et qu’on a obtenu pour 20 ans l’exploitation du gaz de schiste en Tunisie, il faut bien prendre quelques précautions sécuritaires et militaires ! Le contrat a été ratifié à Paris il y a deux semaines et c’est un grand groupe français qui servira de sous-traitant. Ce contrat est irréversible et jamais renégociable, selon l’article 20 de la nouvelle constitution tunisienne. Nos libérateurs Américains sont vraiment prévoyants !
Nebil Ben Yahmed