Le haut cadre des renseignements tunisiens à qui l’on vient de voler le téléphone portable, comme le tristement célèbre ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi en février 2011, s’appelle Kamel Guizani. Plus qu’un haut cadre, il est le Directeur général des services spéciaux depuis sa nomination en décembre 2016. Malgré la réticence et forte résistance de son nouveau ministre Lotfi Brahem, Kamel Guizani a été maintenu à son poste après un commun accord entre Rached Ghannouchi et Youssef Chahed.
Ce « jeune » flic est un pion des Frères musulmans au sein du ministère de l’Intérieur et au cœur même de son service névralgique : les renseignements. Mieux encore, son frère est marié à une cousine de Saïd Ferjani, originaire de Kairouan comme lui. Les liens familiaux étant essentiels dans le fonctionnement de la secte d’Ennahdha depuis sa naissance.
Depuis la disparition du téléphone il y a 24h, plusieurs cadres sécuritaires essayent de limiter les dégâts. Notamment Chemseddine Ben Alaya, qui a été contacté d’urgence par les conseillers de Youssef Chahed pour effacer tous les messages WhatsApp échangés entre Kamel Guizani et la Casbah d’une part et avec un certain nombre de responsables d’Ennahdha d’autre part. Il faut savoir que Chamseddine Ben Alaya est actuellement le grand patron du service des écoutes téléphoniques au sein du ministère de l’Intérieur. Originaire de Kairouan, il était attaché à l’ambassade de Tunisie en Allemagne jusqu’à sa nomination à la tête de ce service sous la recommandation de Hathem Haj Yahia, le conseiller de Youssef Chahed.
Pourquoi toute cette effervescence autour du téléphone perdu ? C’est qu’il contient des informations explosives, notamment les consignes données par Chahed de surveiller Noureddine Taboubi, Wided Bouchamaoui, la famille de Béji Caïd Essebsi et surtout ses fils. Il contient aussi des échanges entre Kamel Guizani et un certain Mohamed-Ali Harrath, relatifs à des transactions bancaires entre le Qatar et Ennahdha, dont la dernière d’un montant de 15 millions de dollars versés sur le compte de Harrath à la banque Zitouna et à partir de QNB.
Pour vous donner une idée sur le pédigrée de cet individu (Mohamed-Ali Harrath), il faut savoir qu’il a été l’un des fondateurs de Al-Jabha al-islamiyya bitounis, le bras armée qu’Ennahdha a crée en 1994. Réfugié en Irlande, il a été avec Saïd Ferjani, Tarek Maaroufi et Seifallah Ben Hassine (Abou Iyadh), l’un des dirigeants de la revue Al-Rajaa, qui s’est arrêté à l’époque à son troisième numéro. Cet ex-agent du Mi6, les services secrets britanniques, conduit actuellement en Tunisie, plus exactement à Naassan (gouvernorat de Ben Arous), la réalisation d’un grand projet baptisé Al Madina Al-Ilamiyya.
A cette heure-ci, le téléphone explosif reste introuvable et les informations qu’il contient sont probablement déjà en lieu « sûr », entre les mains de services occidentaux.
Nebil Ben Yahmed
Ce « jeune » flic est un pion des Frères musulmans au sein du ministère de l’Intérieur et au cœur même de son service névralgique : les renseignements. Mieux encore, son frère est marié à une cousine de Saïd Ferjani, originaire de Kairouan comme lui. Les liens familiaux étant essentiels dans le fonctionnement de la secte d’Ennahdha depuis sa naissance.
Depuis la disparition du téléphone il y a 24h, plusieurs cadres sécuritaires essayent de limiter les dégâts. Notamment Chemseddine Ben Alaya, qui a été contacté d’urgence par les conseillers de Youssef Chahed pour effacer tous les messages WhatsApp échangés entre Kamel Guizani et la Casbah d’une part et avec un certain nombre de responsables d’Ennahdha d’autre part. Il faut savoir que Chamseddine Ben Alaya est actuellement le grand patron du service des écoutes téléphoniques au sein du ministère de l’Intérieur. Originaire de Kairouan, il était attaché à l’ambassade de Tunisie en Allemagne jusqu’à sa nomination à la tête de ce service sous la recommandation de Hathem Haj Yahia, le conseiller de Youssef Chahed.
Pourquoi toute cette effervescence autour du téléphone perdu ? C’est qu’il contient des informations explosives, notamment les consignes données par Chahed de surveiller Noureddine Taboubi, Wided Bouchamaoui, la famille de Béji Caïd Essebsi et surtout ses fils. Il contient aussi des échanges entre Kamel Guizani et un certain Mohamed-Ali Harrath, relatifs à des transactions bancaires entre le Qatar et Ennahdha, dont la dernière d’un montant de 15 millions de dollars versés sur le compte de Harrath à la banque Zitouna et à partir de QNB.
Pour vous donner une idée sur le pédigrée de cet individu (Mohamed-Ali Harrath), il faut savoir qu’il a été l’un des fondateurs de Al-Jabha al-islamiyya bitounis, le bras armée qu’Ennahdha a crée en 1994. Réfugié en Irlande, il a été avec Saïd Ferjani, Tarek Maaroufi et Seifallah Ben Hassine (Abou Iyadh), l’un des dirigeants de la revue Al-Rajaa, qui s’est arrêté à l’époque à son troisième numéro. Cet ex-agent du Mi6, les services secrets britanniques, conduit actuellement en Tunisie, plus exactement à Naassan (gouvernorat de Ben Arous), la réalisation d’un grand projet baptisé Al Madina Al-Ilamiyya.
A cette heure-ci, le téléphone explosif reste introuvable et les informations qu’il contient sont probablement déjà en lieu « sûr », entre les mains de services occidentaux.
Nebil Ben Yahmed