Dans son numéro 1137, du 18 décembre 2014, sous le titre de « Opération recasage pour Ben Jaâfar, Jomaâ et Marzouki », nos confrères du Maghreb Confidentiel ont révélé la course aux postes des anciens dirigeants de l’ère post-révolutionnaire que les électeurs tunisiens, aux législatives comme aux présidentielles, ont mis au chômage politique.
Le Maghreb Confidentiel écrit que « Sans mandat depuis que l'Assemblée nationale constituante, qu'il présidait, a laissé place à l'Assemblée des représentants du peuple le 2 décembre, Mustapha Ben Jaâfar rêve de succéder à l'ambassadeur de Tunisie en France, Mohamed Ali Chihi, donné partant. Ce qui explique que le patron d'Ettakatol n'ait pris parti pour aucun des deux candidats à l'élection du 21 décembre, le président sortant Moncef Marzouki - que certains membres d'Ettakatol soutiennent toutefois - et le favori des sondages Béji Caïd Essebsi (BCE). Cette prudence pourrait ne pas suffire, surtout en cas de victoire de BCE. Celui-ci songerait plutôt à installer rue Barbet-de-Jouy Moez Sinaoui, son porte-parole lorsqu'il dirigeait le gouvernement de transition, de février à décembre 2011. Ce diplomate de carrière s'ennuie ferme à Barcelone, où il gère la com' du secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ».
Mais nous savons depuis peu que Moez Sinaoui rejoindrait plutôt le cabinet présidentiel avec Mohsen Marzouk, Ridha Belhadj, khemaies Jhinaoui et Rafaa Ben Achour. On pourrait donc croire que la voie est ouverte pour Mustapha Ben Jaafar, qui avait d’ailleurs placé son parent, l’affairiste Adel Fékih, à la tête de l’ambassade de Tunisie en France. Erreur ! Malgré le fait que Ben Jaafar fait prévaloir les « atouts » qu’il n’a d’ailleurs plus au sein du Parti socialiste français, ce n’est pas à lui que penserait Béji Caïd Essebsi pour remplacer l’actuel ambassadeur de Tunisie en France. Une trentaine de candidats se disputent ce poste qui a perdu de son prestige depuis 2011.
Toujours selon Maghreb Confidentiel, « Mehdi Jomaâ n'aurait rien contre un point de chute dans une institution internationale, même s'il répète qu'il regagnera le secteur privé (il vient de Hutchinson, filiale de Total). Son plus proche lieutenant, le ministre chargé des affaires économiques Nidhal Ouerfelli, a même proposé son nom pour remplacer Donald Kaberuka à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Ce scénario ne semble plus d'actualité, le candidat officiel de Tunis étant l'ex-banquier et ancien ministre des finances Jalloul Ayed. En ce qui le concerne, Ouerfelli aurait l'intention de briguer le poste de directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea). L'actuel titulaire, l'Algérien Abdelaziz Khelef, rendra son tablier en avril ».
Si la nomination de Nidhal Ouerfelli a été confirmée cette semaine, rien ne semble encore joué pour Mehdi Jomaâ. Selon certaines sources, il serait inscrit sur la liste des trente candidats à l’ambassade de Tunisie en France. D’autres sources proches de Nidaa Tounes le disent partant pour se contenter d’un poste ministériel au sein du prochain gouvernement, après avoir essayé de proroger son CDD en tant que chef de gouvernement, au nom de la neutralité des « technocrates ».
La dernière révélation du Maghreb Confidentiel concerne Moncef Marzouki et son éminence grisâtre Adnène Mansar, qui dit à son maître ne plus vouloir réintégrer l’université tunisienne où les étudiants pourraient lui mener la vie dure. Selon nos confrères français, « Moncef Marzouki croit dur comme fer à son premier slogan de campagne - "On gagne ou on gagne !" - et n'imagine pas une seconde quitter l'arène politique, même en cas de défaite. Il n'en veille pas moins à recaser certains de ses plus proches conseillers. Son ex-dircab' et actuel directeur de campagne, Adnène Mansar, est à l'offensive pour remplacer son compatriote Habib Ben Yahia au secrétariat général de la fantomatique Union du Maghreb arabe (UMA). Le Maroc aurait toutefois signifié son désaccord ».
Selon nos propres informations, ce n’est pas le Maroc mais l’Algérie qui a refusé la candidature d’Adnène Mansar. Et pour cause !
Karim Zmerli
Le Maghreb Confidentiel écrit que « Sans mandat depuis que l'Assemblée nationale constituante, qu'il présidait, a laissé place à l'Assemblée des représentants du peuple le 2 décembre, Mustapha Ben Jaâfar rêve de succéder à l'ambassadeur de Tunisie en France, Mohamed Ali Chihi, donné partant. Ce qui explique que le patron d'Ettakatol n'ait pris parti pour aucun des deux candidats à l'élection du 21 décembre, le président sortant Moncef Marzouki - que certains membres d'Ettakatol soutiennent toutefois - et le favori des sondages Béji Caïd Essebsi (BCE). Cette prudence pourrait ne pas suffire, surtout en cas de victoire de BCE. Celui-ci songerait plutôt à installer rue Barbet-de-Jouy Moez Sinaoui, son porte-parole lorsqu'il dirigeait le gouvernement de transition, de février à décembre 2011. Ce diplomate de carrière s'ennuie ferme à Barcelone, où il gère la com' du secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ».
Mais nous savons depuis peu que Moez Sinaoui rejoindrait plutôt le cabinet présidentiel avec Mohsen Marzouk, Ridha Belhadj, khemaies Jhinaoui et Rafaa Ben Achour. On pourrait donc croire que la voie est ouverte pour Mustapha Ben Jaafar, qui avait d’ailleurs placé son parent, l’affairiste Adel Fékih, à la tête de l’ambassade de Tunisie en France. Erreur ! Malgré le fait que Ben Jaafar fait prévaloir les « atouts » qu’il n’a d’ailleurs plus au sein du Parti socialiste français, ce n’est pas à lui que penserait Béji Caïd Essebsi pour remplacer l’actuel ambassadeur de Tunisie en France. Une trentaine de candidats se disputent ce poste qui a perdu de son prestige depuis 2011.
Toujours selon Maghreb Confidentiel, « Mehdi Jomaâ n'aurait rien contre un point de chute dans une institution internationale, même s'il répète qu'il regagnera le secteur privé (il vient de Hutchinson, filiale de Total). Son plus proche lieutenant, le ministre chargé des affaires économiques Nidhal Ouerfelli, a même proposé son nom pour remplacer Donald Kaberuka à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD). Ce scénario ne semble plus d'actualité, le candidat officiel de Tunis étant l'ex-banquier et ancien ministre des finances Jalloul Ayed. En ce qui le concerne, Ouerfelli aurait l'intention de briguer le poste de directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea). L'actuel titulaire, l'Algérien Abdelaziz Khelef, rendra son tablier en avril ».
Si la nomination de Nidhal Ouerfelli a été confirmée cette semaine, rien ne semble encore joué pour Mehdi Jomaâ. Selon certaines sources, il serait inscrit sur la liste des trente candidats à l’ambassade de Tunisie en France. D’autres sources proches de Nidaa Tounes le disent partant pour se contenter d’un poste ministériel au sein du prochain gouvernement, après avoir essayé de proroger son CDD en tant que chef de gouvernement, au nom de la neutralité des « technocrates ».
La dernière révélation du Maghreb Confidentiel concerne Moncef Marzouki et son éminence grisâtre Adnène Mansar, qui dit à son maître ne plus vouloir réintégrer l’université tunisienne où les étudiants pourraient lui mener la vie dure. Selon nos confrères français, « Moncef Marzouki croit dur comme fer à son premier slogan de campagne - "On gagne ou on gagne !" - et n'imagine pas une seconde quitter l'arène politique, même en cas de défaite. Il n'en veille pas moins à recaser certains de ses plus proches conseillers. Son ex-dircab' et actuel directeur de campagne, Adnène Mansar, est à l'offensive pour remplacer son compatriote Habib Ben Yahia au secrétariat général de la fantomatique Union du Maghreb arabe (UMA). Le Maroc aurait toutefois signifié son désaccord ».
Selon nos propres informations, ce n’est pas le Maroc mais l’Algérie qui a refusé la candidature d’Adnène Mansar. Et pour cause !
Karim Zmerli