Nommé consul général de Tunisie à Bonn, lors du mouvement diplomatique de septembre 2012, Hichem Marzouki (vidéo) a pris ses fonctions depuis près d’une année. Celui qu’on voit dans cette vidéo célébrer la deuxième année de la « révolution du jasmin », lors d’une cérémonie organisée à Cologne, est un ancien du ministère des Affaires étrangères. Du temps où il s’opposait à Ben Ali, son frère, Moncef Marzouki, n’en a jamais parlé. Et pour cause ! Celui qui se disait persécuté, ainsi que sa famille, par le régime de Ben Ali, avait ainsi un frère qui travaillait au ministère des Affaires étrangères depuis 1983. Comme tous ses frères issus du premier mariage, avant que Marzouki père s’enfuit au Maroc dès la première année de l’indépendance tunisienne. Celui dont Moncef Marzouki dira qu’il fut un « youssefiste farouchement opposé à Bourguiba », s’est en effet installé au Maroc dès 1956. C’est-à-dire avant la crise entre youssefistes et bourguibistes. Le père du président usurpateur avait donc d’autres choses à se reprocher !
Second cas de nomination clientéliste et népotique, celui de Khaled Ben M’Barek, un ancien instituteur originaire de Sidi Alouane et qui a vécu à Maamoura dans le gouvernorat de Nabeul. Emprisonné trois mois en 1991 pour activisme islamiste, dont le père (Hassen) et le frère étaient des flics, a pu quitter la Tunisie pour la France, en 1992. Installé à Besançon, il s’est lancé dans le business des droits de l’homme en ouvrant une boutique « humanitaire » financée par Habib Mokni, numéro 2 d’Ennahda à l’époque. Elle s’appelle Centre de documentation et d’information sur la torture (CIDT). Semi-inculte et unilingue, c’est le défunt Ali Saïdi et Mondher Sfar, celui qui s’est compromis dans l’affaire de la BFT et s’est réfugié en France depuis juin 2013, qui l’ont aidé à monter son petit business. Il a fait son beur sur deux cas « emblématiques », les islamistes Faïçal Baraket et Rachid Chammakhi. En 2000, il s’est mis au service de Hechmi Hamdi à Londres, en tant qu’animateur et « journaliste » dans Al-Mustakillah. Après cette expérience « journalistique », il a rejoint le CPR, comme la poignée de premiers adhérents islamistes de cette ramification d’Ennahda.
Après la désignation de Moncef Marzouki, par Rached Ghannouchi, à la Présidence, Khaled Ben M’Brarek est devenu, en avril 2012, premier conseiller du président usurpateur, chargé des associations et des ONG. Ce poste ne lui a pas fait oublier son ancien business des droits de l’homme, mais cette fois-ci dans un sens encore plus juteux. Selon plusieurs témoignages, y compris de ses anciens amis, il aurait rançonné plusieurs personnes menacées de procès, et racketté d’autres qui avaient besoin de ses services. Dévoilé, c’est à sa demande et sous son insistance que le président usurpateur l’a nomme, par arrêté (No 2013-268), ambassadeur à Berne.
Il s’agit sans doute d’une promotion pour cet individu en récompense de son extrême zèle à défendre le Tartour en stigmatisant violemment les opposants. Mais il s’agit aussi d’une stratégie en vue des prochaines élections, si elles ont lieu ! Comme l’indique le communiqué du syndicat des Affaires étrangères, rendu public le 31 octobre dernier, dans lequel cette corporation annonce une grève le 8 novembre prochain, l'une des principales revendications du syndicat est la révision de toutes les nominations aux postes d'ambassadeurs et de consuls qui ont été faites sur la base du « favoritisme politique et partisan ». Selon ce syndicat la révision desdites nominations est en relation avec la garantie d'élections libres et indépendantes dans les circonscriptions des Tunisiens résidents à l'étranger. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, les nominations partisanes dans les représentations de la Tunisie à l'étranger servent de récompense d'un côté, mais peuvent également servir un dessein plus général visant à influer sur le cours des prochaines élections, à l'instar des nominations de gouverneurs et de délégués.
Khaled Ben M’Barek, Hichem Marzouki et bien d’autres « diplomates » du jasmin, au service de la holding Ennahda-CPR-Ettakatol, ont le temps de préparer leurs réseaux pour les prochaines élections. Pourquoi pas ? Après tout, Adel Fékih, neveu de Mutapha Ben Jaafar et beau frère de Rifat Dali (le gendre de Mohamed Mzali) et de l’humoriste Lotfi Abdelli, a bien été nommé par alliance parentale ? Simulant de temps à autre une démission protestataire pour entretenir son image de « jeune progressiste », il arrive bien à tirer son épingle du jeu : islamiste light tendance Ben Jaafar en Tunisie, takattolien tendance socialiste en France. Un jeu de dupes qui ne trompe plus personne.
Quant au poste diplomatique de Washington, c’est Mohamed Ezzine Chelaifa qui devrait normalement l’occuper. Ce diplomate de l’ancien régime, actuellement ambassadeur de Tunisie en Espagne, ne pose qu’un seul problème : il est à 18 mois de la retraite, ce qui agacerai l’administration Obama, qui en a assez de la vacance chronique à la tête de la représentation diplomatique à Washington, centre névralgique du « printemps arabe » ! Depuis que Rached Ghannouchi a essayé de placer à Washington son valet tuniso-américain Radhouane Masmoudi, le poste est toujours vacant. Moncef Marzouki a refusé de valider la nomination de Radhouane Masmoudi, non point parce qu’il est l’informateur N1 des services américains au profit des islamistes, mais parce qu’il ne l’a pas invité à un congrès tenu à Washington en juin 2008. Le Tartour a la dent dure ! TunisieSecret
Lilia Ben Rejeb
Hichem Marzouki, invité à Cologne, à l’occasion de la célébration de la deuxième année de la « révolution du jasmin ».
Second cas de nomination clientéliste et népotique, celui de Khaled Ben M’Barek, un ancien instituteur originaire de Sidi Alouane et qui a vécu à Maamoura dans le gouvernorat de Nabeul. Emprisonné trois mois en 1991 pour activisme islamiste, dont le père (Hassen) et le frère étaient des flics, a pu quitter la Tunisie pour la France, en 1992. Installé à Besançon, il s’est lancé dans le business des droits de l’homme en ouvrant une boutique « humanitaire » financée par Habib Mokni, numéro 2 d’Ennahda à l’époque. Elle s’appelle Centre de documentation et d’information sur la torture (CIDT). Semi-inculte et unilingue, c’est le défunt Ali Saïdi et Mondher Sfar, celui qui s’est compromis dans l’affaire de la BFT et s’est réfugié en France depuis juin 2013, qui l’ont aidé à monter son petit business. Il a fait son beur sur deux cas « emblématiques », les islamistes Faïçal Baraket et Rachid Chammakhi. En 2000, il s’est mis au service de Hechmi Hamdi à Londres, en tant qu’animateur et « journaliste » dans Al-Mustakillah. Après cette expérience « journalistique », il a rejoint le CPR, comme la poignée de premiers adhérents islamistes de cette ramification d’Ennahda.
Après la désignation de Moncef Marzouki, par Rached Ghannouchi, à la Présidence, Khaled Ben M’Brarek est devenu, en avril 2012, premier conseiller du président usurpateur, chargé des associations et des ONG. Ce poste ne lui a pas fait oublier son ancien business des droits de l’homme, mais cette fois-ci dans un sens encore plus juteux. Selon plusieurs témoignages, y compris de ses anciens amis, il aurait rançonné plusieurs personnes menacées de procès, et racketté d’autres qui avaient besoin de ses services. Dévoilé, c’est à sa demande et sous son insistance que le président usurpateur l’a nomme, par arrêté (No 2013-268), ambassadeur à Berne.
Il s’agit sans doute d’une promotion pour cet individu en récompense de son extrême zèle à défendre le Tartour en stigmatisant violemment les opposants. Mais il s’agit aussi d’une stratégie en vue des prochaines élections, si elles ont lieu ! Comme l’indique le communiqué du syndicat des Affaires étrangères, rendu public le 31 octobre dernier, dans lequel cette corporation annonce une grève le 8 novembre prochain, l'une des principales revendications du syndicat est la révision de toutes les nominations aux postes d'ambassadeurs et de consuls qui ont été faites sur la base du « favoritisme politique et partisan ». Selon ce syndicat la révision desdites nominations est en relation avec la garantie d'élections libres et indépendantes dans les circonscriptions des Tunisiens résidents à l'étranger. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, les nominations partisanes dans les représentations de la Tunisie à l'étranger servent de récompense d'un côté, mais peuvent également servir un dessein plus général visant à influer sur le cours des prochaines élections, à l'instar des nominations de gouverneurs et de délégués.
Khaled Ben M’Barek, Hichem Marzouki et bien d’autres « diplomates » du jasmin, au service de la holding Ennahda-CPR-Ettakatol, ont le temps de préparer leurs réseaux pour les prochaines élections. Pourquoi pas ? Après tout, Adel Fékih, neveu de Mutapha Ben Jaafar et beau frère de Rifat Dali (le gendre de Mohamed Mzali) et de l’humoriste Lotfi Abdelli, a bien été nommé par alliance parentale ? Simulant de temps à autre une démission protestataire pour entretenir son image de « jeune progressiste », il arrive bien à tirer son épingle du jeu : islamiste light tendance Ben Jaafar en Tunisie, takattolien tendance socialiste en France. Un jeu de dupes qui ne trompe plus personne.
Quant au poste diplomatique de Washington, c’est Mohamed Ezzine Chelaifa qui devrait normalement l’occuper. Ce diplomate de l’ancien régime, actuellement ambassadeur de Tunisie en Espagne, ne pose qu’un seul problème : il est à 18 mois de la retraite, ce qui agacerai l’administration Obama, qui en a assez de la vacance chronique à la tête de la représentation diplomatique à Washington, centre névralgique du « printemps arabe » ! Depuis que Rached Ghannouchi a essayé de placer à Washington son valet tuniso-américain Radhouane Masmoudi, le poste est toujours vacant. Moncef Marzouki a refusé de valider la nomination de Radhouane Masmoudi, non point parce qu’il est l’informateur N1 des services américains au profit des islamistes, mais parce qu’il ne l’a pas invité à un congrès tenu à Washington en juin 2008. Le Tartour a la dent dure ! TunisieSecret
Lilia Ben Rejeb
Hichem Marzouki, invité à Cologne, à l’occasion de la célébration de la deuxième année de la « révolution du jasmin ».