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Mohamed Mehdi Mlika puni pour donner l’exemple


20 Décembre 2015

Cet ancien ministre de Ben Ali n’a pas été expulsé de sa demeure pour ce qu’il a fait, ou pour ce qu’il est mais pour dissuader et terroriser tous les anciens ministres et hauts responsables d’entreprendre la moindre initiative patriotique.


Le 17 septembre 2010, le président Ben Ali recevant Mohamed Mehdi Mlika, alors président de la Commission nationale de la propreté du milieu et de l'esthétique de l'environnement.
Le 17 septembre 2010, le président Ben Ali recevant Mohamed Mehdi Mlika, alors président de la Commission nationale de la propreté du milieu et de l'esthétique de l'environnement.
Le jeudi 17 décembre dernier, Mohamed Mehdi Mlika, neveu du président Ben Ali et ancien ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire a été expulsé de son domicile située à Gammarth, dans la banlieue nord de Tunis. Théoriquement, cette mesure ignoble qui met toute une famille dans la rue est une application illégale de la décision arbitraire qui été prise en février 2011 de confisquer les biens mobiliers et immobiliers de près de 142 anciens ministres et hauts responsables à l’époque du président Ben Ali. Application illégale car, jusqu’à ce jour, il n’y a eu aucune décision de justice définitive et sans appel ordonnant la confiscation de ce bien immobilier encore moins l’expulsion de son propriétaire.

Simple rappel, en juin 1992, Mohamed Mehdi Mlika n’a pas occupé le poste de ministre de l’Environnement parce qu’il était le neveu de Ben Ali mais en raison de ses compétences. Il était en effet ingénieur en génie de l’environnement diplômé de l’ENIT et du  Centre international de l'Organisation mondiale de la santé à Rabat. Comme son successeur à la tête de ce ministère, M.Nadhir Hamada, qui a été arbitrairement jeté en prison, Mohamed Mehdi Mlika a fait un excellent travail à l’époque où l’écologie, la propreté et l’environnement avaient un sens en Tunisie.   
       
Malgré la déclaration de Hathem El-Euchi, actuel ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières, qui a déploré une telle expulsion en indiquant que « faire sortir de force des citoyens de leur domicile et jeter leurs affaires dans la rue, qui plus est en plein hiver, est inadmissible », des observateurs bien avisés considèrent que cette mesure est un message dissuasif adressés aux 142 autres ministres, commis de l’Etat et hauts responsables qui travaillaient sous la présidence de Ben Ali. Cela résonne comme un avertissement à tous ceux qui commencent à bouger politiquement, à vouloir réunifier les Destouriens et à évoquer sans crainte le nom de l’ancien chef de l’Etat et de son possible retour dans son pays.

Ainsi, nous sommes déjà bien loin de la promesse de tourner la page du passé et d’instaurer une véritable réconciliation nationale pour redresser la situation économique et sociale du pays et affronter le péril islamo-terroriste.

Sami Jawahdou   


           

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