Lors de la conférence de presse qu’elle vient de donner, Yamina Thabet a déclaré que « Ces rois dernières semaines, des Juifs ont été agressé à Djerba. Certains ont été attaqués pendant qu’ils faisaient leur prière. D’autres, de jeunes filles, ont été violenté. Un homme a été frappé devant des enfants traumatisés … ». Selon la présidente de l’Association Tunisienne de Soutien des Minorités (ATSM), « Ce qui est très inquiétant c’est qu’ils ont été agressé parce qu’ils sont juifs. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est le laxisme des autorités. Certains auteurs de ces agressions ont été arrêtés puis relâchés après seulement 24h. Parmi eux, un individu qui se promène librement dans la ville en se targuant d’être le nouveau Hitler… ».
Selon nos propres informations, c’est cet individu là qui a frappé un juif devant des enfants, à l’intérieur d’une école israélite. Les policiers l’ont relâché au bout de 24h et des témoins l’ont revu, le lendemain de son arrestation, crier dans la rue, « je suis le nouveau Hitler ». Malgré plusieurs plaintes et une arrestation de 24 heures, l’agresseur n’est poursuivi que pour « atteinte aux biens d’autrui » et aucune mention n’a été faite du caractère racial et antisémite des agressions. Les juifs Tunisiens « en ont marre d’être utilisés lors de visites officielles de responsables politiques comme un argument de l’existence d’une coexistence pacifique (avec les musulmans) alors que lorsqu’il y a des violations de la loi, ils sont les premières victimes de négligences », a dénoncé Yamina Thabet. Elle a aussi rappelé que malgré une plainte judiciaire, aucune mesure n’a été prise contre un imam de la banlieue de Tunis qui, lors d’un prêche diffusé à la télévision, avait appelé Dieu à éradiquer les juifs, un appel à la haine raciale passible d’une à trois années de prison. Plus grave encore, lors d’un déjeuner festif à l‘occasion d’une fête juive à Djerba, des policiers sont arrivés pour saisir « une moto volée sans même vérifier les papiers du propriétaire ». Selon Yamina Thabet, il s’agit là de harcèlement.
Avant même de rendre public ces multiples agressions incontestablement antisémites, la page facebook de Yamina Thabet a été piratée par des cyber-criminels. Ce qui a suscité cette réaction de Patriotes Juifs Tunisiens, sur la page facebook qui porte ce nom : « On ne pense pas que les gens qui ont piraté la page de l'association l'ATSM présidée par Yamina Thabet sont des simples Hackers qui s'amusent .C'est bien plus grave encore .Un terrorisme masqué qui peut cacher un autre .Il y a quelques jours elle nous a souhaité bonne fête avant que sa page soit piratée. Nous devons tous continuer à l'encourager et la soutenir ». La présidente de l’ATSM, qui est la fille du militant et homme politique Mondher Thabet, mérite, en effet, le soutien de la société civile et de l’ensemble de l’opposition qui est aux abonnés absents lorsqu’il s’agit d’antisémitisme.
Je voudrai rappeler à mon tour qu’en janvier 2013, dans son article « L’antisémitisme en Tunisie, cet enfant bâtard de la révolution du jasmin », mon collègue K.M s’interrogeait ici même si l’antisémitisme en Tunisie relevait d’actes isolés ou d’une véritable lame de fond. Il avait énuméré plusieurs signes avant-coureurs, dont l’accueil que certains tunisiens ont réservé à Ismaïl Haniyeh, le grand gourou du Hamas, que le roitelet du Qatar soutient contre l’OLP, en même temps qu’il finance la construction de certaines colonies israéliennes ! A l’aéroport de Tunis-Cathage, il a été accueilli aux cris « Tuer un juif est un devoir ».
Dans le même article, K.M écrivait que « Pour Tunisie-Secret, comme pour tous les compatriotes qui se souviennent encore de leur tunisiannité, le juif est plus tunisien que ces islamistes « modérés » et que ces salafistes venus des bas fonds du wahabisme obscurantiste. Un islamiste n’a pas d’appartenance nationale. Il se sent beaucoup plus proche d’un islamiste du Hamas, d’un frère musulman d’Egypte, d’un taliban d’Afghanistan, que d’un socialiste de Tunisie. A plus forte raison d’un juif, qui incarne pour certains musulmans en général et pour les islamistes en particulier, l’ennemi par excellence. L’ennemi dont il faut débarrasser l’humanité. Une fixation pathologique qui s’abreuve beaucoup plus des marécages d’une idéologie allemande de sinistre mémoire que de la haute spiritualité de l’Islam, inaccessible pour ces barbares et ces incultes » (ci-dessous, l’article dans son intégralité).
Lilia Ben Rejeb
Selon nos propres informations, c’est cet individu là qui a frappé un juif devant des enfants, à l’intérieur d’une école israélite. Les policiers l’ont relâché au bout de 24h et des témoins l’ont revu, le lendemain de son arrestation, crier dans la rue, « je suis le nouveau Hitler ». Malgré plusieurs plaintes et une arrestation de 24 heures, l’agresseur n’est poursuivi que pour « atteinte aux biens d’autrui » et aucune mention n’a été faite du caractère racial et antisémite des agressions. Les juifs Tunisiens « en ont marre d’être utilisés lors de visites officielles de responsables politiques comme un argument de l’existence d’une coexistence pacifique (avec les musulmans) alors que lorsqu’il y a des violations de la loi, ils sont les premières victimes de négligences », a dénoncé Yamina Thabet. Elle a aussi rappelé que malgré une plainte judiciaire, aucune mesure n’a été prise contre un imam de la banlieue de Tunis qui, lors d’un prêche diffusé à la télévision, avait appelé Dieu à éradiquer les juifs, un appel à la haine raciale passible d’une à trois années de prison. Plus grave encore, lors d’un déjeuner festif à l‘occasion d’une fête juive à Djerba, des policiers sont arrivés pour saisir « une moto volée sans même vérifier les papiers du propriétaire ». Selon Yamina Thabet, il s’agit là de harcèlement.
Avant même de rendre public ces multiples agressions incontestablement antisémites, la page facebook de Yamina Thabet a été piratée par des cyber-criminels. Ce qui a suscité cette réaction de Patriotes Juifs Tunisiens, sur la page facebook qui porte ce nom : « On ne pense pas que les gens qui ont piraté la page de l'association l'ATSM présidée par Yamina Thabet sont des simples Hackers qui s'amusent .C'est bien plus grave encore .Un terrorisme masqué qui peut cacher un autre .Il y a quelques jours elle nous a souhaité bonne fête avant que sa page soit piratée. Nous devons tous continuer à l'encourager et la soutenir ». La présidente de l’ATSM, qui est la fille du militant et homme politique Mondher Thabet, mérite, en effet, le soutien de la société civile et de l’ensemble de l’opposition qui est aux abonnés absents lorsqu’il s’agit d’antisémitisme.
Je voudrai rappeler à mon tour qu’en janvier 2013, dans son article « L’antisémitisme en Tunisie, cet enfant bâtard de la révolution du jasmin », mon collègue K.M s’interrogeait ici même si l’antisémitisme en Tunisie relevait d’actes isolés ou d’une véritable lame de fond. Il avait énuméré plusieurs signes avant-coureurs, dont l’accueil que certains tunisiens ont réservé à Ismaïl Haniyeh, le grand gourou du Hamas, que le roitelet du Qatar soutient contre l’OLP, en même temps qu’il finance la construction de certaines colonies israéliennes ! A l’aéroport de Tunis-Cathage, il a été accueilli aux cris « Tuer un juif est un devoir ».
Dans le même article, K.M écrivait que « Pour Tunisie-Secret, comme pour tous les compatriotes qui se souviennent encore de leur tunisiannité, le juif est plus tunisien que ces islamistes « modérés » et que ces salafistes venus des bas fonds du wahabisme obscurantiste. Un islamiste n’a pas d’appartenance nationale. Il se sent beaucoup plus proche d’un islamiste du Hamas, d’un frère musulman d’Egypte, d’un taliban d’Afghanistan, que d’un socialiste de Tunisie. A plus forte raison d’un juif, qui incarne pour certains musulmans en général et pour les islamistes en particulier, l’ennemi par excellence. L’ennemi dont il faut débarrasser l’humanité. Une fixation pathologique qui s’abreuve beaucoup plus des marécages d’une idéologie allemande de sinistre mémoire que de la haute spiritualité de l’Islam, inaccessible pour ces barbares et ces incultes » (ci-dessous, l’article dans son intégralité).
Lilia Ben Rejeb
L’antisémitisme en Tunisie, cet enfant bâtard de la révolution du jasmin
Actualités
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