Elyes Jouini, ancien ministre au sein du gouvernement post-révolutionnaire et ex-chargé de mission auprès du Premier ministère et du ministère des Finances sous Ben Ali.
Il ne faut pas le cacher, la situation est extrêmement préoccupante et de nombreuses opportunités ont été manquées. Nous nous sommes focalisés sur la construction politique en oubliant complètement l'économique et le social. Le citoyen est déçu car le chômage a augmenté, le niveau de vie a baissé, la justice sociale se fait attendre et la justice transitionnelle n'a toujours pas vu le jour.
Notre seule conquête, la démocratie, est brouillée lorsque gagnant et perdant décident de gouverner ensemble au mépris de ce que les électeurs ont voulu exprimer par leurs votes. Le plan de développement économique et la réforme fiscale auraient pu servir de base pour définir un nouveau contrat social mais il n'en a rien été et ce qui aurait pu être un acte éminemment politique s'est transformé en exercice technocratique.
Malgré tout cela, je reste optimiste sur le moyen terme car nous avons également démontré l'extraordinaire résilience de notre peuple et de notre pays ainsi que la maturité de la société civile et si de nombreuses occasions ont été manquées, rien d'irréversible n'a été commis. Je suis certain que le gouvernement qui sera en mesure d'allier une vision et un projet ambitieux et porteur d'espoirs, qu'un tel gouvernement saura alors mobiliser la grande masse des tunisiens dépassés par les débats creux et désespérants auxquels nous assistons pour œuvrer ensemble à une relance économique porteuse de valeurs de partage et de justice.
Car la Tunisie est capable d'avoir des taux de croissance de 7 à 8% par an, c'est à dire des taux de croissance à même d'absorber la demande d'emploi additionnelle et de résorber petit à petit le chômage des jeunes. Mais cela a un coût : que chacun contribue enfin selon ses moyens et une lutte sans merci contre les circuits parallèles, le blanchiment, la fraude et la corruption car ils gangrènent l'économie, désespèrent le citoyen et alimentent et financent le terrorisme.
Elyes Jouini, ancien ministre au sein du gouvernement post-révolutionnaire et ex-chargé de mission auprès du Premier ministère et du ministère des Finances sous Ben Ali.
Notre seule conquête, la démocratie, est brouillée lorsque gagnant et perdant décident de gouverner ensemble au mépris de ce que les électeurs ont voulu exprimer par leurs votes. Le plan de développement économique et la réforme fiscale auraient pu servir de base pour définir un nouveau contrat social mais il n'en a rien été et ce qui aurait pu être un acte éminemment politique s'est transformé en exercice technocratique.
Malgré tout cela, je reste optimiste sur le moyen terme car nous avons également démontré l'extraordinaire résilience de notre peuple et de notre pays ainsi que la maturité de la société civile et si de nombreuses occasions ont été manquées, rien d'irréversible n'a été commis. Je suis certain que le gouvernement qui sera en mesure d'allier une vision et un projet ambitieux et porteur d'espoirs, qu'un tel gouvernement saura alors mobiliser la grande masse des tunisiens dépassés par les débats creux et désespérants auxquels nous assistons pour œuvrer ensemble à une relance économique porteuse de valeurs de partage et de justice.
Car la Tunisie est capable d'avoir des taux de croissance de 7 à 8% par an, c'est à dire des taux de croissance à même d'absorber la demande d'emploi additionnelle et de résorber petit à petit le chômage des jeunes. Mais cela a un coût : que chacun contribue enfin selon ses moyens et une lutte sans merci contre les circuits parallèles, le blanchiment, la fraude et la corruption car ils gangrènent l'économie, désespèrent le citoyen et alimentent et financent le terrorisme.
Elyes Jouini, ancien ministre au sein du gouvernement post-révolutionnaire et ex-chargé de mission auprès du Premier ministère et du ministère des Finances sous Ben Ali.