Accompagné de quelques hommes d’affaire Saoudiens, le président de l’Instance du Tourisme et du Patrimoine national en Arabie Saoudite, le prince Soltan Ben Abdelaziz, s’est rendu en Tunisie le 18 octobre dernier à la tête d’une délégation d’hommes d’affaire susceptibles de faire quelques investissements dans un pays en agonie économique pour ne pas dire en faillite. Ils s’attendaient à trouver en face d’eux une ministre du Tourisme et de l’Artisanat soucieuse de relever ce secteur particulièrement sinistré par la « révolution » de la Brouette, d’autant plus que Salma Elloumi Rekik était elle-même hôtelière. Le couple Elloumi, qui a fait fortune à l’époque de Ben Ali grâce à des emprunts bancaires jamais remboursés, est en effet propriétaire d’hôtels, notamment à Sousse.
A leur grande surprise, les Saoudiens ont découvert un agent immobilier, Madame Salma Elloumi Rekik, qui espérait leur vendre un bien litigieux (la propriété de Sidi Dhrif) dont plus personne ne voulait depuis que cheikha Mozza s’est rétractée, malgré le prix dérisoire que lui proposait Rached Ghannouchi. Bien litigieux, car il a été confisqué à la suite d’un décret-loi, qui est un acte politique et non judiciaire dans le sens rigoureux de ce terme. Bien litigieux, car il a été confisqué par l’Etat de façon illégale et sous la pression d’une populace qui criait famine et vengeance et qui regrette aujourd’hui la période Ben Ali. Et pour cause, sept années après le coup d’Etat du 14 janvier 2011, cette populace a véritablement faim aujourd’hui.
La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, métamorphosée pour l’occasion en agent immobilier, ne s’est pas contentée de faire visiter aux investisseurs Saoudiens la propriété de Sidi Dhrif, dont le propriétaire légal reste le fils de l’ancien président. Elle a déployé tous ses talents immobiliers pour leur montrer également la maison de Ben Ali à Sousse, croyant pouvoir leur fourguer la patate chaude. Tant qu’à faire, elle aurait pu leur faire visiter aussi la petite maison familiale de Hammam Sousse !
Surpris et effarés par l’attitude de Salma Elloumi, l’un des hommes d’affaire Saoudiens lui a dit devant témoins que c’est « indécent de vendre les biens d’un homme en exil, et c’est injurieux de les proposer à des Saoudiens…Nous ne sommes pas des Qataris ». Allusion aux dizaines d’hôtels, de sociétés, de banques, ainsi que la moitié de la région du Lac, qui ont été bradé aux islamo-mafieux du Qatar…et de la Turquie.
Salma Elloumi n’a certainement pas agi sans l’aval de Béji Caïd Essebsi. L’un de nos informateurs proche de la famille régnante nous a même assuré que c’est l’actuel Bey de Tunis qui lui en a donné l’ordre. Effectivement, le dossier des biens confisqués est directement suivi par BCE en personne, avec pour principal conseiller et associé, son propre frère, Slaheddine Caïd Essebsi, avocat d’affaire comme son frère devenu Bey.
Selon le très sérieux Maghreb confidentiel No 1264, en date du 5 octobre 2017 et titré « Pourquoi BCE reprend en main les actifs des Ben Ali ? » Béji Caïd Essebsi « cherche des leviers pour négocier avec les hommes d’affaires du clan Ben Ali et peser sur la cession des biens encore détenus par Al karama », une holding d’Etat chargée d’administrer les actifs confisqués aux proches de l’ancien président, qui est officiellement placée sous la tutelle du ministre des Finances Ridha Chalghoum, un ancien ministre des Finances sous la présidence de Ben Ali ( !), et qui est en réalité sous le contrôle direct du clan Essebsi et du grand parrain BCE.
Karim Zmerli
A leur grande surprise, les Saoudiens ont découvert un agent immobilier, Madame Salma Elloumi Rekik, qui espérait leur vendre un bien litigieux (la propriété de Sidi Dhrif) dont plus personne ne voulait depuis que cheikha Mozza s’est rétractée, malgré le prix dérisoire que lui proposait Rached Ghannouchi. Bien litigieux, car il a été confisqué à la suite d’un décret-loi, qui est un acte politique et non judiciaire dans le sens rigoureux de ce terme. Bien litigieux, car il a été confisqué par l’Etat de façon illégale et sous la pression d’une populace qui criait famine et vengeance et qui regrette aujourd’hui la période Ben Ali. Et pour cause, sept années après le coup d’Etat du 14 janvier 2011, cette populace a véritablement faim aujourd’hui.
La ministre du Tourisme et de l’Artisanat, métamorphosée pour l’occasion en agent immobilier, ne s’est pas contentée de faire visiter aux investisseurs Saoudiens la propriété de Sidi Dhrif, dont le propriétaire légal reste le fils de l’ancien président. Elle a déployé tous ses talents immobiliers pour leur montrer également la maison de Ben Ali à Sousse, croyant pouvoir leur fourguer la patate chaude. Tant qu’à faire, elle aurait pu leur faire visiter aussi la petite maison familiale de Hammam Sousse !
Surpris et effarés par l’attitude de Salma Elloumi, l’un des hommes d’affaire Saoudiens lui a dit devant témoins que c’est « indécent de vendre les biens d’un homme en exil, et c’est injurieux de les proposer à des Saoudiens…Nous ne sommes pas des Qataris ». Allusion aux dizaines d’hôtels, de sociétés, de banques, ainsi que la moitié de la région du Lac, qui ont été bradé aux islamo-mafieux du Qatar…et de la Turquie.
Salma Elloumi n’a certainement pas agi sans l’aval de Béji Caïd Essebsi. L’un de nos informateurs proche de la famille régnante nous a même assuré que c’est l’actuel Bey de Tunis qui lui en a donné l’ordre. Effectivement, le dossier des biens confisqués est directement suivi par BCE en personne, avec pour principal conseiller et associé, son propre frère, Slaheddine Caïd Essebsi, avocat d’affaire comme son frère devenu Bey.
Selon le très sérieux Maghreb confidentiel No 1264, en date du 5 octobre 2017 et titré « Pourquoi BCE reprend en main les actifs des Ben Ali ? » Béji Caïd Essebsi « cherche des leviers pour négocier avec les hommes d’affaires du clan Ben Ali et peser sur la cession des biens encore détenus par Al karama », une holding d’Etat chargée d’administrer les actifs confisqués aux proches de l’ancien président, qui est officiellement placée sous la tutelle du ministre des Finances Ridha Chalghoum, un ancien ministre des Finances sous la présidence de Ben Ali ( !), et qui est en réalité sous le contrôle direct du clan Essebsi et du grand parrain BCE.
Karim Zmerli