Une tête d'ange et un parcours exemplaire : études à l'école polytechnique des Mureaux, stage dans une prison 5 étoiles, réinsertion pour bonne conduite et maitrise des sciences wahhabites...
Ses crimes commis, Larossi Abballa, le criminel fou d’Allah qui a poignardé un policier français et sa compagne, s’est attablé devant une caméra afin de confier son testament « au monde », via Facebook Live. La vidéo est là, onze minuties d’un monologue pathétique où il donne ses consignes aux frères, qu’il encourage à suivre son exemple. Vérifier mes propos est simple : il suffit de se rendre sur YouTube et de taper les nom et prénom du « djihadiste ».
Ce qui est étrange dans ce monde d’experts autoproclamés, mais qui ont en commun la défense des prises de position de l’OTAN, c’est qu’aucun des Mathieu « Guidère » et Gilles Kepel n’ont trouvé le temps de traduire cette diatribe finale. Double traduction, d’abord de l’arabe au français, puisque certain passage sont dans la langue d’Averroès. Puis décryptage de cette traduction afin d’en révéler le contenu « religieux » (ou du moins qui a l’ambition de l’être). Afin que les mécréants et autres croisés puissent savoir qui a entassé cet étrange « catéchisme » dans le cerveau de Larossi Abballa… Il nous faudrait des exégètes et nos "savants" sont muets…
Ayant la malchance de n’être ni arabisant ni théologien et historien de l’islam, j’enrage d’être devant des aveux et un programme que je juge intéressants. Pourtant une chose est claire, pour la partie exprimée en français, le djihadiste de Magnanville est gravement gavé d’un islam wahhabite. Dans sa vidéo on l’entend évoquer le petit fils de Mohammed ben Abdelwahhab, un « savant » qui exprime clairement que l’on peut et doit « faire le djihad même sans le « suivi » les conseils et l’approbation d’un imam ». Voilà qui est dit, avoué et donne une consistance à la théorie des « loups solitaires ». Quand on est isolé, on peut et on doit pratiquer le djihad, les wahhabites le proclament.
Bizarre donc que ces maîtres qui nous éclairent au-travers des écrans de télévisons, ne nous expliquent pas tout cela. Abballa n’est pas devenu djihadiste sous l’injonction d’un imam « banal », d’un imam de campagne comme on le dit d’un curé. Il est devenu terroriste pour obéir aux préceptes d’un islam propagé, en France et en Europe, par deux démocraties très douces qui sont l’Arabie Saoudite et le Qatar. Bizarre cet oubli ?
Serait-ce le poids économique de ces pays très amis ? Après avoir, et c’est une honte, participé à un Conseil de guerre aux côtés des Saoud, après avoir souillé la Légion d’honneur en décorant un prince-ministre de Riyad, Hollande, afin qu’il n’y ait pas de jaloux, s’en est allé baiser le pied de l’émir du Qatar. Un émir qui, en matière de wahhabisme, dispute la suprématie de son prosélytisme dans le monde avec ses amis-ennemis saoudiens. Evoquer dans la presse le partage philosophique entre Larossi Abballa et l’idéologie religieuse et mortifère de ces deux pays, piliers de la politique française et acheteurs de Rafales, est sans doute trop mal élevée pour être dite, écrite.
Jacques-Marie Bourget
Ce qui est étrange dans ce monde d’experts autoproclamés, mais qui ont en commun la défense des prises de position de l’OTAN, c’est qu’aucun des Mathieu « Guidère » et Gilles Kepel n’ont trouvé le temps de traduire cette diatribe finale. Double traduction, d’abord de l’arabe au français, puisque certain passage sont dans la langue d’Averroès. Puis décryptage de cette traduction afin d’en révéler le contenu « religieux » (ou du moins qui a l’ambition de l’être). Afin que les mécréants et autres croisés puissent savoir qui a entassé cet étrange « catéchisme » dans le cerveau de Larossi Abballa… Il nous faudrait des exégètes et nos "savants" sont muets…
Ayant la malchance de n’être ni arabisant ni théologien et historien de l’islam, j’enrage d’être devant des aveux et un programme que je juge intéressants. Pourtant une chose est claire, pour la partie exprimée en français, le djihadiste de Magnanville est gravement gavé d’un islam wahhabite. Dans sa vidéo on l’entend évoquer le petit fils de Mohammed ben Abdelwahhab, un « savant » qui exprime clairement que l’on peut et doit « faire le djihad même sans le « suivi » les conseils et l’approbation d’un imam ». Voilà qui est dit, avoué et donne une consistance à la théorie des « loups solitaires ». Quand on est isolé, on peut et on doit pratiquer le djihad, les wahhabites le proclament.
Bizarre donc que ces maîtres qui nous éclairent au-travers des écrans de télévisons, ne nous expliquent pas tout cela. Abballa n’est pas devenu djihadiste sous l’injonction d’un imam « banal », d’un imam de campagne comme on le dit d’un curé. Il est devenu terroriste pour obéir aux préceptes d’un islam propagé, en France et en Europe, par deux démocraties très douces qui sont l’Arabie Saoudite et le Qatar. Bizarre cet oubli ?
Serait-ce le poids économique de ces pays très amis ? Après avoir, et c’est une honte, participé à un Conseil de guerre aux côtés des Saoud, après avoir souillé la Légion d’honneur en décorant un prince-ministre de Riyad, Hollande, afin qu’il n’y ait pas de jaloux, s’en est allé baiser le pied de l’émir du Qatar. Un émir qui, en matière de wahhabisme, dispute la suprématie de son prosélytisme dans le monde avec ses amis-ennemis saoudiens. Evoquer dans la presse le partage philosophique entre Larossi Abballa et l’idéologie religieuse et mortifère de ces deux pays, piliers de la politique française et acheteurs de Rafales, est sans doute trop mal élevée pour être dite, écrite.
Jacques-Marie Bourget