C’est Mustapha Bakri (vidéo) , rédacteur en chef de l’hebdomadaire égyptien « Al-Ousboou » qui a déclaré hier dimanche, 30 juin, que l’administration américaine mènent des contacts pressants avec les différentes forces politiques du pays pour trouver une sortie de crise rapide face aux dernières manifestations au Caire. Dans cette interview sur Al-Arabiyya, Bakri a dit que « le bureau des Frères musulmans se réunit en ce moment et qu’il a accepté la décision d’une période de transition pour organiser des élections présidentielles anticipées », tout en maintenant Morsi, mais désormais sans aucune prérogative.
Mustapha Bakri a précisé que tous les pouvoirs seront transmis à l’armée égyptienne, que le procureur général a été démis de ses fonctions et que des élections législatives urgentes seront organisées avant les élections présidentielles. Il a annoncé aussi que le bureau des Frères musulmans a décidé de démettre le gouvernement de Hichem Qandil et la désignation de Mohamed El- Baradei comme chef de gouvernement pour la période de transition.
Le journal « Al-yawm al-Sabii » a par ailleurs révélé que les différents mouvements islamistes égyptiens se sont réunis ce dimanche au palais Al-ittihadiyya et qu’elle s’est terminée vers minuit. C’est une réunion extraordinaire que Mohamed Morsi a tenu avec ces différentes mouvances de l’islamisme pour sonder leurs opinions au sujet des derniers événements qui ont déjà fait trois morts. CNN a parlé de 33 millions de manifestants contre Morsi, que cette même télévision présentait il y a une année comme un sauveur et musulman "modéré" !
L’administration Obama est évidemment derrière ce coup de théâtre. Par cynisme et pragmatisme, les Américains –surpris par l’allergie anti-isamiste égyptienne- essayent de placer d’autres suppôts un peu mieux présentables que les barbus en costume cravate. Pour nous, ce n’est pas le début de la délivrance en Egypte, ni le commencement d’une nouvelle révolution. Il s’agit plutôt d’un coup de poker américain qui annonce le début de la guerre civile en Egypte.
Et les Tunisiens dans tout cela ? Ils végètent dans l’odeur nauséabonde de leurs villes, s’habituent à l’insécurité galopante induite par le crime organisé et la violence islamo-salafiste, se lamentent de la cherté de la vie, de la constitution qui n’est toujours pas prête, racontent des blagues sur leur nouvelle « élite » politique…mais ne se révoltent pas comme le peuple égyptien. Ils attendent une fatwa de Qaradaoui, des appels à l’insurrection d’Al-Jazeera et une mobilisation de Freedom House et de l’organisation CANVAS-OTPOR, pour réitérer le coup de janvier 2011.
On comprend mieux maintenant pourquoi Rached Ghannouchi voulait s’assurer la "fidélité" de l’armée et pourquoi le traître et désormais déserteur, le maréchal Ammar, a quitté le navire ! Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli
Mustapha Bakri a précisé que tous les pouvoirs seront transmis à l’armée égyptienne, que le procureur général a été démis de ses fonctions et que des élections législatives urgentes seront organisées avant les élections présidentielles. Il a annoncé aussi que le bureau des Frères musulmans a décidé de démettre le gouvernement de Hichem Qandil et la désignation de Mohamed El- Baradei comme chef de gouvernement pour la période de transition.
Le journal « Al-yawm al-Sabii » a par ailleurs révélé que les différents mouvements islamistes égyptiens se sont réunis ce dimanche au palais Al-ittihadiyya et qu’elle s’est terminée vers minuit. C’est une réunion extraordinaire que Mohamed Morsi a tenu avec ces différentes mouvances de l’islamisme pour sonder leurs opinions au sujet des derniers événements qui ont déjà fait trois morts. CNN a parlé de 33 millions de manifestants contre Morsi, que cette même télévision présentait il y a une année comme un sauveur et musulman "modéré" !
L’administration Obama est évidemment derrière ce coup de théâtre. Par cynisme et pragmatisme, les Américains –surpris par l’allergie anti-isamiste égyptienne- essayent de placer d’autres suppôts un peu mieux présentables que les barbus en costume cravate. Pour nous, ce n’est pas le début de la délivrance en Egypte, ni le commencement d’une nouvelle révolution. Il s’agit plutôt d’un coup de poker américain qui annonce le début de la guerre civile en Egypte.
Et les Tunisiens dans tout cela ? Ils végètent dans l’odeur nauséabonde de leurs villes, s’habituent à l’insécurité galopante induite par le crime organisé et la violence islamo-salafiste, se lamentent de la cherté de la vie, de la constitution qui n’est toujours pas prête, racontent des blagues sur leur nouvelle « élite » politique…mais ne se révoltent pas comme le peuple égyptien. Ils attendent une fatwa de Qaradaoui, des appels à l’insurrection d’Al-Jazeera et une mobilisation de Freedom House et de l’organisation CANVAS-OTPOR, pour réitérer le coup de janvier 2011.
On comprend mieux maintenant pourquoi Rached Ghannouchi voulait s’assurer la "fidélité" de l’armée et pourquoi le traître et désormais déserteur, le maréchal Ammar, a quitté le navire ! Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli