Cet ancien premier conseiller de Jimmy Carter s’est étonné pourquoi Barack Hussein Obama a décider de soutenir les troubles en Syrie avant d’annoncer que le président Bachar al-Assad « devait quitter le pouvoir -apparemment sans aucune véritable préparation- […] Ensuite, au printemps de l’année 2012, année électorale aux Etats-Unis, la CIA sous la responsabilité du général Petraeus a, selon un article révélateur du New York Times du 24 Mars 2012, redoublé d’efforts pour aider les Qataris et les Saoudiens à se rallier d’une certaine manière, aux Turcs dans cet effort » a déclaré l'ancien conseiller à la sécurité nationale américaine sous Jimmy Carter et aujourd’hui, conseiller et administrateur au Centre d’Etudes stratégiques et internationales (« Center for Strategic and International Studies »). Zbigniew Brzezinski est également professeur de recherche à l'École des hautes études internationales de l'Université Johns Hopkins.
Il a violemment critiqué la politique de l'administration Barack Hussein Obama sur la Syrie et s’est interrogé si « c’était une position stratégique ? Pourquoi, tout à coup, avons-nous décidé que la Syrie devait être déstabilisée et son gouvernement renversé ? Tout cela a-t-il été expliqué au peuple américain ? ». Zbigniew Brzezinski a précisé ensuite que « fin 2012 et tout particulièrement après les élections, la situation s’est retournée contre les rebelles. Il devint clair alors que tous les rebelles n’étaient pas "démocratiques". Toute la politique était donc à revoir et je pense que tout ceci doit être clarifié afin que l'on puisse avoir une meilleure compréhension des buts de la politique américaine ».
Quant à la question d’inclure d’autres puissances telles que la Russie au processus pour trouver une issue pacifique à cette crise suscitée par le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France, l'ancien conseiller estime « que si nous nous [les Etats-Unis] attaquons à la question, seuls avec la Russie ce qui, je pense, doit être fait car ils sont en partie impliqués et si nous le faisons en nous appuyant sur les anciennes puissances coloniales de la région -France et Grande-Bretagne qui sont vraiment détestées dans la région- alors les chances de succès ne seront pas aussi élevées que si nous nous engageons aux côtés de la Chine, de l'Inde et du Japon, qui ont davantage intérêt à une plus grande stabilité au Moyen-Orient ».
A la question de savoir s'il faut armer les islamo-fascistes et les milices de l’opposition, Brzezinski « craint que nous ne nous dirigions vers une intervention américaine inefficace, ce qui serait pire. Il y a des circonstances dans lesquelles une intervention n'est ni la meilleure solution, ni la pire. Ce dont vous parlez [envoi d’armes, ndlr] signifie augmenter notre aide aux forces de l’opposition qui sont les moins efficaces ce qui, au mieux, porterait préjudice à notre crédibilité et au pire, accélèrerait la victoire de groupes qui nous sont beaucoup plus dangereux qu’Assad ne l’a jamais été. Je ne comprends toujours pas pourquoi nous avions conclu, en 2011 ou 2012, qu’Assad devait partir ».
Cette question fondamentale et légitime, il faudrait la poser au philo-islamiste Barack Hussein Obama, au philo-sioniste John MacCain, ainsi qu’à l’hirondelle du « printemps arabe », Hillary Clinton. Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli