Ce débat sur la chaine nationale LCP (vidéo) a réuni Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères, Axel Poniatowski, député UMP du Val-d’Oise, Randa Kassis, une syrienne qui a quitté la coalition islamiste-wahhabite-terroriste contre Bachar Al-Assaad, et Frédéric Helbert, un reporter, illustre inconnu qui est venu faire la promotion de Paris-Match, qui vient de publier un reportage dont il est si fier, et aussi pour la promotion de la guerre en Syrie. Des gaz neurotoxiques ont probablement été utilisé dans ce conflit meurtrier qui dure depuis deux ans et qui a fait près de 95000 morts. Mais qui en est responsable? Pourquoi a t-on fait taire Carla Del Ponté, membre de la Comission d'enquête indépendante de l'ONU et ancienne procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ?
Ce débat démarre précisément par un reportage bien trop anti-Bachar pour être suffisamment objectif. Il parle des fameuses armes chimiques qu’auraient employées l’Armée arabe syrienne –et non pas « les troupes de Bachar »- contre des civils et dont M.Laurent Fabius assure l’utilisation par l’armée régulière syrienne. Son illustre prédécesseur au Quai d’Orsay, M.Roland Dumas a eu raison de rappeler le précédent irakien, avec la mise en scène ridicule de Colin Powel à l’Assemblée générale des Nations Unies, en février 2003, lorsqu’il a montré un gadget supposé être un détonateur d’arme de destruction massive ! M.Fabius serait-il victime du syndrome Powel ? Dans ses mémoires, celui-ci ne s’en ai jamais remis de cette « Faute morale impardonnable », comme il le dit lui-même dans son livre.l
A l’exception du reporter excité, Frédéric Helbert, les trois autres intervenants ont été honnêtes et objectifs. Ils sont tous d’accord que : les rebelles sont des islamistes, que la chute du régime serait un chaos pour les Syriens, qu’armer les rebelles serait une grave erreur, et que la meilleur solution c’est le prochain processus de Genève. Le reporter qu’on verrait plus en Kalachnikov qu’en caméra ne savait plus comment les convaincre que la guerre est un bien pour la paix et pour l’avenir des Syriens.
Lors de ce débat, Roland Dumas a fait une révélation très importante. Il a affirmé que les Anglais préparaient la guerre contre la Syrie depuis plus de deux ans. Un peu comme Nicolas Sarkozy et sa croisade contre la Libye ! M.Dumas raconte qu’il se trouvait à Londres il y a deux ans, et que des responsables politiques anglais lui ont fait cette confidence en sollicitant sa collaboration dans la réalisation de leur projet criminel en Syrie, ce que M.Dumas a évidemment refusé, selon ses dires.
Au sein de l’Europe, il n’y a que les Anglais et les Français à défendre l’option de la guerre totale contre la Syrie. Même les récentes déclarations de Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale de Barack Hussein Obama ne laissent pas clairement entendre que les Etats-Unis vont armer les islamo-terroristes qu’on appelle les rebelles. Ce qui a fait réagir le criminel de guerre John McCain : «Il est temps d’agir de façon décisive. Nous avons besoin d’armes lourdes capables de s’en prendre aux chars, et nous avons besoin de missiles sol-air (...) La seule chose qui changera l’équation sur le champ de bataille est la destruction de la capacité aérienne (du régime Assad) et l’établissement d’une zone sûre» d’exclusion aérienne.
Ce débat est très instructif à plus d’un titre. Il dévoile des vérités que certains ont longtemps cachées à l’opinion publique française. Il désigne implicitement les véritables criminels. Il montre surtout que la position de la France éternelle ne peut pas se résumer aux démangeaisons guerrières d’un éphémère ministre des Affaires étrangères. Alors que l’un est de gauche et l’autre de droite, MM. Roland Dumas et Axel Poniatowski ont exprimé l’opinion de la majorité silencieuse, celle qui pense que le rôle de la France dans le monde doit être un facteur de pacification et de dialogue, et que le rôle du gouvernement doit se limiter à la défense des intérêts exclusivement français!
Tunisie-Secret.com
Karim Zmerli
Ce débat démarre précisément par un reportage bien trop anti-Bachar pour être suffisamment objectif. Il parle des fameuses armes chimiques qu’auraient employées l’Armée arabe syrienne –et non pas « les troupes de Bachar »- contre des civils et dont M.Laurent Fabius assure l’utilisation par l’armée régulière syrienne. Son illustre prédécesseur au Quai d’Orsay, M.Roland Dumas a eu raison de rappeler le précédent irakien, avec la mise en scène ridicule de Colin Powel à l’Assemblée générale des Nations Unies, en février 2003, lorsqu’il a montré un gadget supposé être un détonateur d’arme de destruction massive ! M.Fabius serait-il victime du syndrome Powel ? Dans ses mémoires, celui-ci ne s’en ai jamais remis de cette « Faute morale impardonnable », comme il le dit lui-même dans son livre.l
A l’exception du reporter excité, Frédéric Helbert, les trois autres intervenants ont été honnêtes et objectifs. Ils sont tous d’accord que : les rebelles sont des islamistes, que la chute du régime serait un chaos pour les Syriens, qu’armer les rebelles serait une grave erreur, et que la meilleur solution c’est le prochain processus de Genève. Le reporter qu’on verrait plus en Kalachnikov qu’en caméra ne savait plus comment les convaincre que la guerre est un bien pour la paix et pour l’avenir des Syriens.
Lors de ce débat, Roland Dumas a fait une révélation très importante. Il a affirmé que les Anglais préparaient la guerre contre la Syrie depuis plus de deux ans. Un peu comme Nicolas Sarkozy et sa croisade contre la Libye ! M.Dumas raconte qu’il se trouvait à Londres il y a deux ans, et que des responsables politiques anglais lui ont fait cette confidence en sollicitant sa collaboration dans la réalisation de leur projet criminel en Syrie, ce que M.Dumas a évidemment refusé, selon ses dires.
Au sein de l’Europe, il n’y a que les Anglais et les Français à défendre l’option de la guerre totale contre la Syrie. Même les récentes déclarations de Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale de Barack Hussein Obama ne laissent pas clairement entendre que les Etats-Unis vont armer les islamo-terroristes qu’on appelle les rebelles. Ce qui a fait réagir le criminel de guerre John McCain : «Il est temps d’agir de façon décisive. Nous avons besoin d’armes lourdes capables de s’en prendre aux chars, et nous avons besoin de missiles sol-air (...) La seule chose qui changera l’équation sur le champ de bataille est la destruction de la capacité aérienne (du régime Assad) et l’établissement d’une zone sûre» d’exclusion aérienne.
Ce débat est très instructif à plus d’un titre. Il dévoile des vérités que certains ont longtemps cachées à l’opinion publique française. Il désigne implicitement les véritables criminels. Il montre surtout que la position de la France éternelle ne peut pas se résumer aux démangeaisons guerrières d’un éphémère ministre des Affaires étrangères. Alors que l’un est de gauche et l’autre de droite, MM. Roland Dumas et Axel Poniatowski ont exprimé l’opinion de la majorité silencieuse, celle qui pense que le rôle de la France dans le monde doit être un facteur de pacification et de dialogue, et que le rôle du gouvernement doit se limiter à la défense des intérêts exclusivement français!
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Karim Zmerli