Selon l’Agence TAP, un Tunisien sur deux souffre de troubles mentaux. 37% des cas présentant des problèmes de dépression et d'anxiété, d’après une enquête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dont a fait état l'agence de presse officielle TAP.
Selon l'agence tunisienne, cette enquête a été menée en 2005, mais ses résultats avaient été gardés confidentiels par l'ancien régime de Ben Ali. Elle a été publiée à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale, qui sera célébrée jeudi 5 juillet en Tunisie sous le thème "La santé mentale: l'affaire de tous".
La TAP évoque d'autres études réalisées à l'échelle nationale qui montrent que 30 à 50% des patients accueillis dans les centres de la santé de base souffrent de troubles de santé mentale dont 28% de cas de dépression, et 20% de cas d'anxiété et autres troubles psychosomatiques.
Justifiant le choix de ce thème, la présidente de la société tunisienne de psychiatrie (STP), le Dr Rim Ghachem, note qu'"après plus d'une vingtaine d'années de silence, le Tunisien est passé d'une soumission quasi-totale sous la dictature de l'ancien régime à une insoumission post-révolutionnaire totale, comme pour se déculpabiliser de ce silence qui a longtemps perduré".
"Ce même Tunisien ne se reconnaît plus. Il cherche à affirmer son identité nationale et arabo-musulmane. Il cherche, également, ses repères, et a besoin d'un nouveau guide en qui il a réellement confiance", analyse-t-elle.
Pour traiter ce problème, un séminaire sera organisé ce jeudi à Tunis. Des spécialistes et des experts locaux et internationaux se pencheront sur plusieurs sous-thèmes, dont "culture et santé mentale en Tunisie", "de la psychiatrie à la santé mentale" et "l'approche de l'OMS dans la prise en charge des troubles mentaux".
Après les centaines d’ONG qui ont envahi la Tunisie et s’y sont installées pour nous apprendre la démocratie, la citoyenneté, la civilité et même l’hygiène, voici venu le temps de la psychiatrie pour tous. On comprend mieux maintenant pourquoi le printemps américain à but islamiste est parti de Sidi Bouzid et de Kasserine.
Faut-il une thérapie collective pour que les Tunisiens retrouvent leur honneur perdu ? Encore faut-il d'abord retrouver la raison. Tunisie-Secret.com
Jalila Abbès, doctorante en psychiatrie clinique
Selon l'agence tunisienne, cette enquête a été menée en 2005, mais ses résultats avaient été gardés confidentiels par l'ancien régime de Ben Ali. Elle a été publiée à l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale, qui sera célébrée jeudi 5 juillet en Tunisie sous le thème "La santé mentale: l'affaire de tous".
La TAP évoque d'autres études réalisées à l'échelle nationale qui montrent que 30 à 50% des patients accueillis dans les centres de la santé de base souffrent de troubles de santé mentale dont 28% de cas de dépression, et 20% de cas d'anxiété et autres troubles psychosomatiques.
Justifiant le choix de ce thème, la présidente de la société tunisienne de psychiatrie (STP), le Dr Rim Ghachem, note qu'"après plus d'une vingtaine d'années de silence, le Tunisien est passé d'une soumission quasi-totale sous la dictature de l'ancien régime à une insoumission post-révolutionnaire totale, comme pour se déculpabiliser de ce silence qui a longtemps perduré".
"Ce même Tunisien ne se reconnaît plus. Il cherche à affirmer son identité nationale et arabo-musulmane. Il cherche, également, ses repères, et a besoin d'un nouveau guide en qui il a réellement confiance", analyse-t-elle.
Pour traiter ce problème, un séminaire sera organisé ce jeudi à Tunis. Des spécialistes et des experts locaux et internationaux se pencheront sur plusieurs sous-thèmes, dont "culture et santé mentale en Tunisie", "de la psychiatrie à la santé mentale" et "l'approche de l'OMS dans la prise en charge des troubles mentaux".
Après les centaines d’ONG qui ont envahi la Tunisie et s’y sont installées pour nous apprendre la démocratie, la citoyenneté, la civilité et même l’hygiène, voici venu le temps de la psychiatrie pour tous. On comprend mieux maintenant pourquoi le printemps américain à but islamiste est parti de Sidi Bouzid et de Kasserine.
Faut-il une thérapie collective pour que les Tunisiens retrouvent leur honneur perdu ? Encore faut-il d'abord retrouver la raison. Tunisie-Secret.com
Jalila Abbès, doctorante en psychiatrie clinique