Jusqu’en janvier 2011, elle n’a jamais scribouillé le moindre mot contre le régime, jamais signé le moindre tract, jamais participé à la moindre manifestation anti-Ben Ali en Tunisie ou en France, où elle poursuivait tranquillement ses études payées par son richissime papa. Tout son fond de commerce était au début la légende de son cousin cyber-islamiste, un certain Zouhair Yahyaoui, puis à une autre légende, son propre père Mokhtar Yahyaoui, le fameux juge qui a osé « dénoncer la corruption de la justice sous la présidence de Ben Ali ».
Une pure légende en effet, car le juge « intègre » était en fait un magistrat corrompu, comme la plupart de ses collègues. Il était propriétaire entre autre d’un petit hôtel à Tunis et d’un terrain agricole de 12 hectares, dans la région de l’Ariana, qu’il avait racheté à une dame française à un prix insignifiant et dans des conditions illégales. L’acte de vente ayant été dénoncé, Mokhtar Yahyaoui finit par perdre son procès, malgré son statut de puissant juge. Le 3 avril 2000, statuant par défaut à l’égard du juge, la cour d’appel donne raison au demandeur et ordonne l’éviction du puissant juge. Voilà comment, de juge au service de la justice de Ben Ali, Mokhtar Yahyaoui est devenu « le combattant pour l’indépendance de la justice » et le pourfendeur de la corruption !
Ce n’est pas la propagande du régime qui raconte tout cela, mais un rapport de Marina Coppieters Wallant, magistrate et vice-présidente du tribunal de première instance de Bruxelles, à la suite de deux missions à Tunis, la effectuées du 1er au 3 août 2001, et la seconde du 28 au 30 décembre 2001. Mon collègue Nebil Ben Yahmed reviendra prochainement sur cette sombre affaire en publiant des extraits de ce rapport belge, qui a été d’ailleurs établi à la gloire de Mokhtar Yahyaoui, mais dans lequel on apprend incidemment des vérités édifiantes.
Aujourd’hui, il s’agit plutôt de sa fille, qui a aussi un sens aigu des affaires, toujours dans le commerce des droits de l’homme et de la liberté d’expression ! Fondatrice de l’association Al-Bawsala, l’œil de Washington à l’Assemblée nationale tunisienne au moment de la fameuse constituante, Amira Yahyaoui fait partie aujourd’hui du conseil d'Administration de Silatech, fondée par la richissime et détestable cheikha Moza.
Attaquée sur les réseaux sociaux, y compris par ses anciens moutons, l’arrogante femme d’affaire a réagi comme il se doit dans un statut sur sa page facebook, le 5 mars dernier : « Je suis en effet membre du board de Silatech, décision que j'ai prise il y a quelques mois et dont je suis convaincue. J'ai beaucoup hésité, comme pour beaucoup de choses, du jugement de la facebookratie et pour être très honnête avec vous, j'ai juste décidé de m'en "foutre". Vraiment. Désolée de le dire de manière aussi crue. Mais c'est ce qui décrit le mieux ma position ».
La suite de son statut ridicule est un hommage à sa propre gloire. On y apprend que Amira Yahyaoui n’a pas accepté de travailler pour cheikha Moza en vue de se faire de l’argent, mais presque par sacrifice et dévouement à la jeunesse tunisienne ! « On parle ici de réels millions de dollars qui sont donnés pour ces milliers de tunisiens », tente de faire croire la jeune femme affairiste en prenant les jeunes pour les imbéciles qu’ils furent en janvier 2011. Peine perdue, la jeunesse a compris ! Ils ont compris que leur ancienne icône artificielle est passée du droit-de-l'hommisme au droit des affaires !!!
Lilia Ben Rejeb
Une pure légende en effet, car le juge « intègre » était en fait un magistrat corrompu, comme la plupart de ses collègues. Il était propriétaire entre autre d’un petit hôtel à Tunis et d’un terrain agricole de 12 hectares, dans la région de l’Ariana, qu’il avait racheté à une dame française à un prix insignifiant et dans des conditions illégales. L’acte de vente ayant été dénoncé, Mokhtar Yahyaoui finit par perdre son procès, malgré son statut de puissant juge. Le 3 avril 2000, statuant par défaut à l’égard du juge, la cour d’appel donne raison au demandeur et ordonne l’éviction du puissant juge. Voilà comment, de juge au service de la justice de Ben Ali, Mokhtar Yahyaoui est devenu « le combattant pour l’indépendance de la justice » et le pourfendeur de la corruption !
Ce n’est pas la propagande du régime qui raconte tout cela, mais un rapport de Marina Coppieters Wallant, magistrate et vice-présidente du tribunal de première instance de Bruxelles, à la suite de deux missions à Tunis, la effectuées du 1er au 3 août 2001, et la seconde du 28 au 30 décembre 2001. Mon collègue Nebil Ben Yahmed reviendra prochainement sur cette sombre affaire en publiant des extraits de ce rapport belge, qui a été d’ailleurs établi à la gloire de Mokhtar Yahyaoui, mais dans lequel on apprend incidemment des vérités édifiantes.
Aujourd’hui, il s’agit plutôt de sa fille, qui a aussi un sens aigu des affaires, toujours dans le commerce des droits de l’homme et de la liberté d’expression ! Fondatrice de l’association Al-Bawsala, l’œil de Washington à l’Assemblée nationale tunisienne au moment de la fameuse constituante, Amira Yahyaoui fait partie aujourd’hui du conseil d'Administration de Silatech, fondée par la richissime et détestable cheikha Moza.
Attaquée sur les réseaux sociaux, y compris par ses anciens moutons, l’arrogante femme d’affaire a réagi comme il se doit dans un statut sur sa page facebook, le 5 mars dernier : « Je suis en effet membre du board de Silatech, décision que j'ai prise il y a quelques mois et dont je suis convaincue. J'ai beaucoup hésité, comme pour beaucoup de choses, du jugement de la facebookratie et pour être très honnête avec vous, j'ai juste décidé de m'en "foutre". Vraiment. Désolée de le dire de manière aussi crue. Mais c'est ce qui décrit le mieux ma position ».
La suite de son statut ridicule est un hommage à sa propre gloire. On y apprend que Amira Yahyaoui n’a pas accepté de travailler pour cheikha Moza en vue de se faire de l’argent, mais presque par sacrifice et dévouement à la jeunesse tunisienne ! « On parle ici de réels millions de dollars qui sont donnés pour ces milliers de tunisiens », tente de faire croire la jeune femme affairiste en prenant les jeunes pour les imbéciles qu’ils furent en janvier 2011. Peine perdue, la jeunesse a compris ! Ils ont compris que leur ancienne icône artificielle est passée du droit-de-l'hommisme au droit des affaires !!!
Lilia Ben Rejeb