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La charge de Slim Riahi contre Moncef Marzouki


3 Octobre 2013

C’est la première fois qu’un chef de parti attaque le président provisoire de façon aussi violente. Slim Riahi a stigmatisé l’ex-imposteur des droits de l’homme à la suite de son pitoyable et honteux discours aux Nations Unies dans lequel il s’en est pris à la Syrie et s’est immiscé dans les affaires intérieures de l’Egypte. Il a aussi violemment répondu à Adnane Mansar, ex-Rcédiste devenu porte-parole de la présidence. Il nous est arrivé de critiquer Slim Riahi, mais cette fois ci, nous lui disons tout simplement bravo, pour son audace politique. Telle est notre ligne éditoriale : nous critiquons de façon acerbe lorsque la personne le mérite, et nous rendons justice à la même personne lorsqu’elle fait preuve de courage en défendant les intérêts supérieurs de la Tunisie. C’est notre indépendance totale vis-à-vis des partis, des lobbies et des affairistes qui nous permet de maintenir cette ligne éditoriale.


La charge de Slim Riahi contre Moncef Marzouki
Slim Riahi a été le premier à réagir contre le discours que Moncef Marzouki a fait devant l’assemblée générale des Nations Unies à New York. Ce discours a été en effet lamentable et déshonorant pour la Tunisie que cet individu, parachuté par Rached Ghannouchi, est censé représenter. Il n’y avait que les moutons d’Ennahda à le trouver « exceptionnel ». Le chef des Frères musulmans, Ghannouchi, l’a d’ailleurs publiquement approuvé. Et pour cause : la moitié du discours était une stigmatisation de l’Etat syrien et l’autre moitié, un pitoyable appel aux autorités égyptiennes de libérer Mohamed Morsi.
 
C’est sur sa page facebook que le président de l’Union populaire libre (UPL) a réagi dès le 28 septembre 2013. Il a écrit qu’à « titre individuel, Moncef Marzouki a le droit d’exprimer son opinion personnelle sur la situation égyptienne. Mais le problème, c’est qu’il n’a pas été invité à New York à titre personnel mais en tant que président provisoire de la République tunisienne, ce qui aurait dû l’obliger à se comporter comme un chef d’Etat soucieux des intérêts vitaux du pays et de conserver de bons rapports avec tous les pays auxquels nous lient des relations solides. A plus forte raison avec un pays aussi important que l’Egypte ». A juste titre, Slim Riahi a précisé que « Moncef Marzouki s’est comporté comme un chef de parti voulant plaire à Ennahda pour faire échouer toute tentative de dissension entre lui et les islamistes. Le but de la manœuvre, s’imposer comme l’allié indissociable pour se maintenir à la présidence. Il s’en fou donc des intérêts stratégiques de la Tunisie… ». Le président de l’UPL a conclu par des regrets que ce genre de « positions arbitraires, irresponsables et politiciennes puissent exposer la Tunisie à des critiques et provoquer des tensions avec des pays amis, des problèmes dont on devrait se passer ».
 
L’affaire aurait dû en rester là d’autant plus que la réaction de Slim Riahi était tout à fait légitime et justifiable. Mais Adnane Mansar, le conseiller temporaire du président provisoire s’est cru autorisé de répondre violemment au président de l’UPL en faisant l’apologie de son maître et l’exégèse de son discours à New York. Slim Riahi est alors revenu à la charge, sur sa page facebook, le 1er octobre dernier, en écrivant : « Alors que des élèves d'une école de Thala, ville-symbole de la révolution et des martyrs, sont atteints de la gale, certains s'extasient devant le discours du président provisoire à New-York et son courageux défi lancé à l'Orient et à l'Occident en réclamant la libération de l'ancien président égyptien Mohamed Morsi… Les propos de ce porte-parole ne m’ont pas surpris. Les incapables que le hasard a hissé à la tête de l’Etat pour qu’ils l’amateurisme politique en profitant de l’argent de l’Etat, seront une courte et triste parenthèse dans l’histoire de l’Etat tunisien et de son prestige. Les losers arrivés par le fruit du hasard et par malchance pour la Tunisie à Carthage pour y badiner aux frais de l'Etat seront certainement une courte parenthèse dans l'histoire de l'Etat tunisien avant de retourner à leurs positions naturelles, entre l'oubli, la plaisanterie amère et le traitement psychiatrique ».
 
Invité à la radio Mosaïque FM, Slim Riahi a indiqué que « les propos de Moncef Marzouki demandant la libération de Mohamed Morsi, ne sont qu’une tentative pour gagner la confiance d’Ennahdha et représente essentiellement une manœuvre populiste, rien de plus…Moncef Marzouki, ainsi que ses conseillers ont été parachutés dans leurs postes au pouvoir : leurs échecs sont une preuve évidente et c’est pour quoi ils doivent absolument quitter leurs postes dans les plus brefs délais ». Toujours au sujet de la présidence de la République, il a expliqué que Moncef Marzouki « se dérobe de ses fonctions réelles sous le prétexte de manquer de prérogatives ». Il a, à cet effet, lancé un défi au larbin de Rached Ghannouchi qui a usurpé la présidence « de rapporter rien que 500 électeurs au cours des prochaines élections législatives et présidentielle ». Et d’ajouter qu’il est préférable, en ce cas, pour Moncef Marzouki « de démissionner de ses fonctions, gardant ainsi sa dignité ».

A vrai dire, entre Slim Riahi et Moncef Marzouki le courant n’est jamais passé. Ce dernier, qui se prend pour Mandela, a toujours manifesté du mépris à l’égard d’un « opportuniste qui a beaucoup d’argent et rien dans la tête ». Pourquoi Marzouki n’aime pas du tout Slim Riahi ? Tout simplement parce qu’il est maladivement rancunier et qu’il n’a pas oublié ce « nouveau venu » dans la scène politique, qui a osé le critiquer avant sa désignation à la présidence et après. Exemple non connu de cette rancune : lorsque Rafik Bouchlaka devait déguerpir des Affaires étrangères, Ahmed Kédidi a failli le remplacer. Tout le monde était d’accord, de Rached Ghannouchi jusqu’au Qatar, émirat avec lequel Kédidi entretient des relations plus que « fraternelles ». C’est Moncef Marzouki qui s’y est opposé, rien que parce qu’Ahmed Kédidi est un proche de Slim Riahi et cadre de l’UPL. C’est précisément l’ex-Rcédiste Adnane Mansar qui l’avait dit à Ahmed Kédidi lorsque celui-ci a voulu rencontrer son ex-ami d’exil, Moncef Mrzouki.
Après cette polémique, nous conseillons à Slim Riahi la prudence et la vigilance. Dans sa folie présidentielle, le Tartour est capable du pire !!!

Karim Zmerli     


           


1.Posté par Cherif Oueslati le 03/10/2013 08:41
Mr Marzougui s´est inscrit dans l´histoire comme candidat au suicide politique par excellence, car son excellence s´est montré inapte au poste qu´il occupe (heureusement provisoirement), ses réactions et ses discours se manifestent probablement après la dégustation d´une ou deux bouteilles Magon afin de se donner le courage de se manifester...Pauvre type

2.Posté par ben mrad mohamed le 05/10/2013 02:50
pauvre Tunisie tout le monde oublie l'essentiel à savoir partir de l'avant et proposer au plus vite une date pour les élections pour apaiser les esprits et donner un cadre légal à notre pays...nous tenons à ce que notre cher pays soit stable, viable et respectable

3.Posté par Houcine le 06/10/2013 23:30
Les controverses politiques ne se résument pas, me semble-t-il, à l'expression de sentiments.
Si les hommes sont mùs par leurs passions, il leur revient de ne pas s'en faire les esclaves.
Monsieur Marzouki, Président provisoire, n'a sans doute pas ni les moyens de ses ambitions, ni la marge de manouevre suffisante pour déployer une action politique conforme à ses engagements d'hier. Alors, il nous apparait par trop sans couleur dans l'exercice de ses fonctions, et cela heurte l'esprit de grandeur des Tunisiens.
Je donne ma préférence à un Président modeste, qui fait son travail en fonction du mandat que les Tunisiens ont donné par leur vote, c'est à dire la politique de Ennahdha.

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