L’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, mercredi dernier, a marqué un tournant dans une succession d’événements qui auguraient d’une véritable menace sur le cours de la révolution du Jasmin. Chokri Belaïd ne cessait d’ailleurs d’alerter sur l’existence d’une réelle menace sur l’unité des Tunisiens et sur la démocratie. Dans ses différentes sorties médiatiques, Belaïd portait haut et sans ambages un discours d’opposition radicale à la poussée intégriste dans une Tunisie libre et démocratique en construction. Avant d’être la cible d’un tireur, Chokri Belaïd ciblait par le verbe les porteurs du «projet salafiste servant un plan américano-qatari-sioniste» pour diviser le pays et tuer dans l’œuf la démocratie en Tunisie.
«Les mosquées de Tunisie sont ouvertes aux porteurs de violence, la Tunisie est transformée en marché pour les criminels américano-sionistes manipulant nos jeunes pour les envoyer mourir en Syrie et défendre un projet qui n’est pas le leur», avait-il dit sur un plateau de télévision. Chokri Belaïd, le verbe franc et le regard lucide, craignait peu les menaces d’assassinat qui pesaient sur lui devant sa grande crainte de voir la Tunisie tomber entre les mains d’un projet de déstabilisation et de trouble. Il le disait dans chacune de ses interventions, il militait pour que vive une Tunisie libre et démocratique, porteuse de valeurs modernes. «Ce qui a terni l’image de la Tunisie dans le monde, c’est le mouvement Ennahda qui protège ces mouvements extrémistes qui veulent imposer aux Tunisiens un mode de vie qui leur est étranger.
Ils veulent imposer la violence et l’exclusion», avait-il déclaré dans un autre rendez-vous avec les téléspectateurs tunisiens, accusant en direct un militant d’Ennahda de servir les Qataris et d’être un agent des Américains et des sionistes. Feu Chokri Belaïd alertait sur l’existence d’un camp d’entraînement de djihadistes dans la localité de Lewtiya, à proximité des frontières libyennes. «5000 jeunes Tunisiens et d’autres nationalités suivent des entraînements pour qu’une partie d’entre eux soit envoyée en Syrie et une autre pour s’occuper de semer la violence en Tunisie, tout ça avec la bénédiction de services de renseignement étrangers, alors que l’Etat tunisien ferme les yeux.
Des parents m’ont contacté pour dire que des jeunes ont été kidnappés à Benguerdane pour servir ce projet étranger», affirmait Belaïd, accusant Ennahda de permettre à des prédicateurs orientaux de se servir des mosquées tunisiennes pour semer la division et la fitna en Tunisie. «La prière du vendredi est devenue un discours incendiaire pour diviser les Tunisiens et attenter à l’identité tunisienne. Le Qatar payent ces prédicateurs pour servir un plan de déstabilisation de la Tunisie, venu d’Amérique et d’Israël», alertait le martyr de la démocratie, Chokri Belaïd.
Tunisie Secret
Nadjia Bouaricha
El-Watan, février 2013
«Les mosquées de Tunisie sont ouvertes aux porteurs de violence, la Tunisie est transformée en marché pour les criminels américano-sionistes manipulant nos jeunes pour les envoyer mourir en Syrie et défendre un projet qui n’est pas le leur», avait-il dit sur un plateau de télévision. Chokri Belaïd, le verbe franc et le regard lucide, craignait peu les menaces d’assassinat qui pesaient sur lui devant sa grande crainte de voir la Tunisie tomber entre les mains d’un projet de déstabilisation et de trouble. Il le disait dans chacune de ses interventions, il militait pour que vive une Tunisie libre et démocratique, porteuse de valeurs modernes. «Ce qui a terni l’image de la Tunisie dans le monde, c’est le mouvement Ennahda qui protège ces mouvements extrémistes qui veulent imposer aux Tunisiens un mode de vie qui leur est étranger.
Ils veulent imposer la violence et l’exclusion», avait-il déclaré dans un autre rendez-vous avec les téléspectateurs tunisiens, accusant en direct un militant d’Ennahda de servir les Qataris et d’être un agent des Américains et des sionistes. Feu Chokri Belaïd alertait sur l’existence d’un camp d’entraînement de djihadistes dans la localité de Lewtiya, à proximité des frontières libyennes. «5000 jeunes Tunisiens et d’autres nationalités suivent des entraînements pour qu’une partie d’entre eux soit envoyée en Syrie et une autre pour s’occuper de semer la violence en Tunisie, tout ça avec la bénédiction de services de renseignement étrangers, alors que l’Etat tunisien ferme les yeux.
Des parents m’ont contacté pour dire que des jeunes ont été kidnappés à Benguerdane pour servir ce projet étranger», affirmait Belaïd, accusant Ennahda de permettre à des prédicateurs orientaux de se servir des mosquées tunisiennes pour semer la division et la fitna en Tunisie. «La prière du vendredi est devenue un discours incendiaire pour diviser les Tunisiens et attenter à l’identité tunisienne. Le Qatar payent ces prédicateurs pour servir un plan de déstabilisation de la Tunisie, venu d’Amérique et d’Israël», alertait le martyr de la démocratie, Chokri Belaïd.
Tunisie Secret
Nadjia Bouaricha
El-Watan, février 2013