La Grèce au chevet de la Tunisie !!!

Vendredi dernier, 18 mars, le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid, a reçu Nikos Voutsis, le président du Parlement grec, en visite officielle de deux jours, avec un agenda très chargé.

A l’issue de cette rencontre, le président du Parlement grec a déclaré que le temps était venu d’entreprendre un rapprochement effectif entre les deux pays. M.Nikos Voutsis déclare avoir « rassuré » Habib Essid du « bon déroulement de la transition démocratique en Tunisie » et que la Grèce était prête à soutenir cette expérience, « étant donné la vision commune partagée entre les deux gouvernements ».

Le président du Parlement grec a précisé que cet entretien a été une occasion d’étudier plusieurs problèmes communs aux deux pays et d’envisager un « renforcement de l’entraide dans divers secteurs économiques ». L’épieuse question migratoire a été également soulevée.

Je crois que cette « vision commune » entre la République bananière post-bouazizienne et l’oligarchie grecque concerne plutôt l’évasion fiscale, les emplois fictifs au sein de l’administration, la corruption et le bidouillage des indicateurs économiques et sociaux. Avec son expérience riche de 35 ans, la Grèce peut, en effet, aider une Tunisie en faillite économique et en décomposition avancée.    
Pour finir sur une note moins humoristique, on rappellera qu’en 2010, l’économie tunisienne était de loin plus performante et plus saine que les économies grecque, espagnole, chypriote, roumaine et portugaise, pour ne citer que ces pays « européens » !

Si aujourd’hui les Grecs ont le robinet européen pour survivre, les Tunisiens n’ont que leurs yeux pour pleurer la destruction de leur propre pays par la main de leurs propres enfants.

Lilia Ben Rejeb