Il y a quelques jours, la chaîne Al-Hiwar Ettounsi diffusait des extraits du discours que Moncef Marzouki est allé prononcer chez ses maîtres de l’émirat islamo-mafieux du Qatar. Ce discours étant long (plus d’une heure) et abscons, la chaîne en question a fait ce que toutes les télévisions dans le monde font en pareille circonstance : un montage synthétique des extraits les plus saillants.
Irrité beaucoup plus par les réactions d’un public allergique à tout ce qui vient du Qatar que par ce montage vidéo, l’ex-crapule présidentielle a porté plainte contre Noureddine Ben Ticha, Hamza Balloumi et Sofiène Ben Hamida pour faux et usage de faux, ce qui est juridiquement absurde. Ajoutant à l’absurdité le zèle d’un petit juge qui n’a vraisemblablement pas perdu les réflexes de l’ancien régime, une mesure d’interdiction de voyage a été immédiatement prise à l’encontre des trois accusés sans même leur auditionner par un juge d’instruction.
Plainte absurde et illégale, car la vidéo qui a été diffusée n’est pas un faux mais un authentique document. Pour éviter cette poursuite judiciaire, il aurait fallu que la chaîne tunisienne diffuse l’intégralité de la logorrhée marzoukienne, à l’instar de la télévision des Frères musulmans, Al-Jazeera ! Mais les envolées lyriques du Tartour n’intéressent plus personne en Tunisie, à l’exception des intégristes et des criminelles qui lui doivent leur liberté.
Les deux avocats de Noureddine Ben Ticha ont d’ailleurs fermement rejeté l’accusation de faux et usage de faux, « puisque le montage vidéo n’a pas falsifié les propos de Moncef Marzouk et ne lui a pas attribué des propos qu’il n’a pas tenus ».
Selon nos confrères de BusinessNews, « Les avocats évoquent des vices de procédure à la pelle, comme le fait que la convocation ait été formulée verbalement et non par écrit ». Plus grave encore d’un point de vue juridique, procédural et même constitutionnel, l’acte d’accusation se base sur le Code pénal, et non pas sur le Code de la presse et plus précisément sur les décrets-lois 115 et 116. Le syndicat des journalistes et la Fédération tunisienne des directeurs de journaux ont d’ailleurs entrepris des démarches officielles, ce lundi 6 juillet, pour que l’affaire soit jugée selon la réglementation en vigueur et non selon les caprices du Tartour national et de ses avocassiers.
On relèvera au passage l’empressement de certains juges à poursuivre en justice des journalistes ou des hommes d’affaires, à les frapper arbitrairement d’une mesure d’interdiction de quitter le territoire, alors que de dangereux criminels, agitateurs et terroristes se promènent librement en Tunisie.
Après la convocation d’aujourd’hui, le juge a reporté l’audience au 22 juillet prochain. Une affaire à suivre de prêt, pas tant en raison de son importance, mais parce qu’elle constituera un véritable test pour une justice qui n’a pas encore compris que l’ancien régime est révolu…., ou qui a très bien compris le contraire au point de se considérer comme un Etat dans l’Etat et une corporation au-dessus des lois et de la Constitution.
Nebil Ben Yahmed
Irrité beaucoup plus par les réactions d’un public allergique à tout ce qui vient du Qatar que par ce montage vidéo, l’ex-crapule présidentielle a porté plainte contre Noureddine Ben Ticha, Hamza Balloumi et Sofiène Ben Hamida pour faux et usage de faux, ce qui est juridiquement absurde. Ajoutant à l’absurdité le zèle d’un petit juge qui n’a vraisemblablement pas perdu les réflexes de l’ancien régime, une mesure d’interdiction de voyage a été immédiatement prise à l’encontre des trois accusés sans même leur auditionner par un juge d’instruction.
Plainte absurde et illégale, car la vidéo qui a été diffusée n’est pas un faux mais un authentique document. Pour éviter cette poursuite judiciaire, il aurait fallu que la chaîne tunisienne diffuse l’intégralité de la logorrhée marzoukienne, à l’instar de la télévision des Frères musulmans, Al-Jazeera ! Mais les envolées lyriques du Tartour n’intéressent plus personne en Tunisie, à l’exception des intégristes et des criminelles qui lui doivent leur liberté.
Les deux avocats de Noureddine Ben Ticha ont d’ailleurs fermement rejeté l’accusation de faux et usage de faux, « puisque le montage vidéo n’a pas falsifié les propos de Moncef Marzouk et ne lui a pas attribué des propos qu’il n’a pas tenus ».
Selon nos confrères de BusinessNews, « Les avocats évoquent des vices de procédure à la pelle, comme le fait que la convocation ait été formulée verbalement et non par écrit ». Plus grave encore d’un point de vue juridique, procédural et même constitutionnel, l’acte d’accusation se base sur le Code pénal, et non pas sur le Code de la presse et plus précisément sur les décrets-lois 115 et 116. Le syndicat des journalistes et la Fédération tunisienne des directeurs de journaux ont d’ailleurs entrepris des démarches officielles, ce lundi 6 juillet, pour que l’affaire soit jugée selon la réglementation en vigueur et non selon les caprices du Tartour national et de ses avocassiers.
On relèvera au passage l’empressement de certains juges à poursuivre en justice des journalistes ou des hommes d’affaires, à les frapper arbitrairement d’une mesure d’interdiction de quitter le territoire, alors que de dangereux criminels, agitateurs et terroristes se promènent librement en Tunisie.
Après la convocation d’aujourd’hui, le juge a reporté l’audience au 22 juillet prochain. Une affaire à suivre de prêt, pas tant en raison de son importance, mais parce qu’elle constituera un véritable test pour une justice qui n’a pas encore compris que l’ancien régime est révolu…., ou qui a très bien compris le contraire au point de se considérer comme un Etat dans l’Etat et une corporation au-dessus des lois et de la Constitution.
Nebil Ben Yahmed