Suite aux récents événements survenus au musée du Bardo, les messages de soutien s'enchaînent. Un blog publié le soir même de l'attaque par l'association des Cahiers de la Liberté en fait notamment partie. Intitulé "Le discours qu'aurait dû prononcer le Président de la République le soir de l'attaque du Bardo", celui-ci fait partie des discours poignants partagés sur la toile.
Tellement poignant qu'il a été repris presque mot pour mot par le ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi. En conférence de presse ce mardi 19 mars au Bardo, le principal intéressé s'est copieusement inspiré du texte (lire les extraits à la fin de l'article).
Contacté par le HuffPost Tunisie, Kamel Jendoubi a d'abord déclaré: "J'ai trouvé que c'était un très bon texte qui devait être lu. Je n'aurais eu aucun problème pour citer l'auteur pendant la conférence de presse."
Mais "je n'ai pris connaissance de ça qu'après coup. Il y avait la presse étrangère donc il fallait parler en français. Je n'avais pas lu le texte de l'auteur", a-t-il ensuite assuré, affirmant vaguement qu'il avait demandé à son équipe "d'en choisir des extraits".
Kamel Jendoubi termine en disant qu'il n'aurait "aucun mal à citer publiquement l'auteur du texte". "S'il me le demande, je le ferais volontiers", a-t-il dit, indiquant avoir été en contact avec l'auteur du texte et lui avoir présenté ses excuses.
De son côté, l'association a déclaré, dans un commentaire au HuffPost Tunisie: "L'association Cahiers de la Liberté prend acte des excuses de Monsieur Kamel Jendoubi. Elle souhaite maintenant que les énergies se concentrent pour que les actions mentionnées dans le discours se concrétisent dans les faits, sur le terrain."
Voici les passages du texte publié par l'association qui ont été directement repris par Kamel Jendoubi:
"Le Bardo, symbole de notre Histoire, symbole de notre culture commune, dont le musée est internationalement connu pour (ses collections), visité par nos amis venus du monde entier. (...) (On a) essayé de saper notre moral en touchant ce qu’il y a de plus cher à nos yeux: (le tourisme) (...) Je commencerai par saluer la mémoire de ceux (et celles) qui ont péri sous les balles alors qu’ils venaient découvrir notre civilisation. (...) (Ainsi que) la mémoire du fils de la Nation qui s’est sacrifié pour les défendre, pour nous défendre. (Ne pas) oublier pas les blessés, dont certains graves, qui ont été immédiatement pris en charge par nos services hospitaliers. (...) Affermir (la) volonté (du gouvernement) d’éradiquer (le) mal, (ce mal) est le terrorisme. (...) Rendre hommage aux forces de l’ordre, qui sont intervenues pour empêcher que le bilan ne soit plus lourd encore. Aux personnels de (la) santé, qui font le maximum pour soigner les blessés. (...) (Certains) expriment des doutes sur la sécurité de nos concitoyens et de nos visiteurs, sur la transition démocratique, ou encore sur les perspectives économiques de notre pays. Mais l’heure n’est pas à la récupération politique ou partisane, ni aux discours liberticides, ni à la fuite en avant, encore moins aux coups de sang. L’heure (du) recueillement. L’heure (du) rassemblement. L’heure est à l’action responsable. (...) Le Forum social mondial de Tunis, comme la saison touristique, donneront la preuve de la compétence de nos forces civiles et armées. (...) De même que le terrorisme n’aura jamais sa place en Tunisie, aucun abus sécuritaire ne sera toléré. Sécurité et liberté sont sœurs. (...) Plus que jamais, la Tunisie est engagée dans la consolidation de l’État de droit. Les forces de sécurité, la justice (...) la douane, les services publics doivent être au rendez-vous dès l’été 2015, au garde-à-vous pour servir (...) les habitants de la Tunisie et ses hôtes. (...) Aujourd’hui, la Tunisie est en deuil. Ce soir, elle se rassemble autour de ses morts et de ses blessés. Mais dès demain, la Tunisie se dressera. Les Tunisiens, leur État, (leur gouvernement), leurs représentants, leur administration, agiront pour le bien commun. (...) Non la Tunisie (...) n’est pas fini. La Tunisie (...) ne fait que commencer!"
Emilie Gline, dans Al-Huffington Post-Maghreb du 19 mars 2015.
Vidéo du discours plagié de Kamel Jendoubi :
Tellement poignant qu'il a été repris presque mot pour mot par le ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi. En conférence de presse ce mardi 19 mars au Bardo, le principal intéressé s'est copieusement inspiré du texte (lire les extraits à la fin de l'article).
Contacté par le HuffPost Tunisie, Kamel Jendoubi a d'abord déclaré: "J'ai trouvé que c'était un très bon texte qui devait être lu. Je n'aurais eu aucun problème pour citer l'auteur pendant la conférence de presse."
Mais "je n'ai pris connaissance de ça qu'après coup. Il y avait la presse étrangère donc il fallait parler en français. Je n'avais pas lu le texte de l'auteur", a-t-il ensuite assuré, affirmant vaguement qu'il avait demandé à son équipe "d'en choisir des extraits".
Kamel Jendoubi termine en disant qu'il n'aurait "aucun mal à citer publiquement l'auteur du texte". "S'il me le demande, je le ferais volontiers", a-t-il dit, indiquant avoir été en contact avec l'auteur du texte et lui avoir présenté ses excuses.
De son côté, l'association a déclaré, dans un commentaire au HuffPost Tunisie: "L'association Cahiers de la Liberté prend acte des excuses de Monsieur Kamel Jendoubi. Elle souhaite maintenant que les énergies se concentrent pour que les actions mentionnées dans le discours se concrétisent dans les faits, sur le terrain."
Voici les passages du texte publié par l'association qui ont été directement repris par Kamel Jendoubi:
"Le Bardo, symbole de notre Histoire, symbole de notre culture commune, dont le musée est internationalement connu pour (ses collections), visité par nos amis venus du monde entier. (...) (On a) essayé de saper notre moral en touchant ce qu’il y a de plus cher à nos yeux: (le tourisme) (...) Je commencerai par saluer la mémoire de ceux (et celles) qui ont péri sous les balles alors qu’ils venaient découvrir notre civilisation. (...) (Ainsi que) la mémoire du fils de la Nation qui s’est sacrifié pour les défendre, pour nous défendre. (Ne pas) oublier pas les blessés, dont certains graves, qui ont été immédiatement pris en charge par nos services hospitaliers. (...) Affermir (la) volonté (du gouvernement) d’éradiquer (le) mal, (ce mal) est le terrorisme. (...) Rendre hommage aux forces de l’ordre, qui sont intervenues pour empêcher que le bilan ne soit plus lourd encore. Aux personnels de (la) santé, qui font le maximum pour soigner les blessés. (...) (Certains) expriment des doutes sur la sécurité de nos concitoyens et de nos visiteurs, sur la transition démocratique, ou encore sur les perspectives économiques de notre pays. Mais l’heure n’est pas à la récupération politique ou partisane, ni aux discours liberticides, ni à la fuite en avant, encore moins aux coups de sang. L’heure (du) recueillement. L’heure (du) rassemblement. L’heure est à l’action responsable. (...) Le Forum social mondial de Tunis, comme la saison touristique, donneront la preuve de la compétence de nos forces civiles et armées. (...) De même que le terrorisme n’aura jamais sa place en Tunisie, aucun abus sécuritaire ne sera toléré. Sécurité et liberté sont sœurs. (...) Plus que jamais, la Tunisie est engagée dans la consolidation de l’État de droit. Les forces de sécurité, la justice (...) la douane, les services publics doivent être au rendez-vous dès l’été 2015, au garde-à-vous pour servir (...) les habitants de la Tunisie et ses hôtes. (...) Aujourd’hui, la Tunisie est en deuil. Ce soir, elle se rassemble autour de ses morts et de ses blessés. Mais dès demain, la Tunisie se dressera. Les Tunisiens, leur État, (leur gouvernement), leurs représentants, leur administration, agiront pour le bien commun. (...) Non la Tunisie (...) n’est pas fini. La Tunisie (...) ne fait que commencer!"
Emilie Gline, dans Al-Huffington Post-Maghreb du 19 mars 2015.
Vidéo du discours plagié de Kamel Jendoubi :
Pour connaitre la vraie histoire de Kamel Jendoubi, à lire dans nos archives :
Kamel Jendoubi était proche du RCD dont il fréquentait les faucons aux pires moments de la dictature. C’est pour une promesse non tenue de Ben Ali qu’il s’est recyclé dans l’opposition et dans le commerce des droits de l’homme. Pour Tunisie-Secret,...Lire la suite