Je tombe ce soir par hasard sur Hechmi Hamdi sur sa chaine "Al Moustakilla" que j ai un peu connue du temps ou elle militait pour Ben Ali. De la capacité des gens a tourner et se retourner dans tous les sens, je suis revenu depuis longtemps. Monsieur Hamdi fait campagne contre un accord signé récemment entre la Tunisie et l Iran en matière touristique et culturelle et appelle pratiquement à censurer le gouvernement pour provoquer des élections anticipées.
Il parait que l’audience de la chaine est très faible et que de ce fait, nul ne prête vraiment attention à son verbiage et qu’il ne faut pas s’y attarder. Je ne suis pas d’accord. Je crois qu’au contraire, il faut l’écouter pour appréhender l’étendue de l’anarchie qui pollue le paysage audiovisuel et politique tunisien. Il faut écouter et regarder Mr Hamdi faisant semblant d’être mortifié par la triste nouvelle du décès d’une femme enceinte dans un hôpital de Tataouine dans le sud tunisien.
Tous les discours versent dans le même sens : semer le doute et la confusion autant que faire se peut dans les esprits mal avertis au profit de son parti. Je vous passe la démagogie la plus primitive qui dégouline de chaque phrase. Tout cela n’aurait pas d’importance s’il ne s’agissait du chef -sinon propriétaire- d un parti ultra minoritaire et ultra régional qui cultive, au propre et au figuré, son régionalisme, résidant dans un pays étranger, qui plus est, héberge sa chaine TV satellitaire et s’il n’induisait en erreur beaucoup de personnes de bonne foi qui prennent la peine d’échanger en direct avec lui sans vraiment savoir s ils parlent avec un journaliste, avec un chef de parti, avec un immigré résidant à l’étranger ou avec un imposteur.
Je me demande ce que dirait et ferait Mr Cameron qui donne asile à Londres à Mr Hamdi, si le gouvernement tunisien donnait asile à un immigré britannique, chef d’un parti ultra minoritaire aux Communes, pour mener campagne 24 heures sur 24 avec une TV satellitaire émettant de Tunis, contre son gouvernement et sa politique.
Il est permis de douter que la grande démocratie britannique dont Mr Hamdi se prévaut a tous bouts de champs pour assener des leçons et des fausses vérités à la pelle, puisse supporter sans broncher, une seule journée, pareille propagande partisane venant de l’étranger, et financée Dieu seul sait comment et par qui. Le gouvernement tunisien aurait beaucoup de soucis à se faire. Certes, la démocratie tunisienne est un tout petit nouveau né sans moyens, mais si les grandes sœurs prêtent la main à toutes les impostures pour l’étouffer dans le berceau, je crains fort qu’il ait beaucoup de mal a se mettre sur pieds.
Hamid Chabaane
Il parait que l’audience de la chaine est très faible et que de ce fait, nul ne prête vraiment attention à son verbiage et qu’il ne faut pas s’y attarder. Je ne suis pas d’accord. Je crois qu’au contraire, il faut l’écouter pour appréhender l’étendue de l’anarchie qui pollue le paysage audiovisuel et politique tunisien. Il faut écouter et regarder Mr Hamdi faisant semblant d’être mortifié par la triste nouvelle du décès d’une femme enceinte dans un hôpital de Tataouine dans le sud tunisien.
Tous les discours versent dans le même sens : semer le doute et la confusion autant que faire se peut dans les esprits mal avertis au profit de son parti. Je vous passe la démagogie la plus primitive qui dégouline de chaque phrase. Tout cela n’aurait pas d’importance s’il ne s’agissait du chef -sinon propriétaire- d un parti ultra minoritaire et ultra régional qui cultive, au propre et au figuré, son régionalisme, résidant dans un pays étranger, qui plus est, héberge sa chaine TV satellitaire et s’il n’induisait en erreur beaucoup de personnes de bonne foi qui prennent la peine d’échanger en direct avec lui sans vraiment savoir s ils parlent avec un journaliste, avec un chef de parti, avec un immigré résidant à l’étranger ou avec un imposteur.
Je me demande ce que dirait et ferait Mr Cameron qui donne asile à Londres à Mr Hamdi, si le gouvernement tunisien donnait asile à un immigré britannique, chef d’un parti ultra minoritaire aux Communes, pour mener campagne 24 heures sur 24 avec une TV satellitaire émettant de Tunis, contre son gouvernement et sa politique.
Il est permis de douter que la grande démocratie britannique dont Mr Hamdi se prévaut a tous bouts de champs pour assener des leçons et des fausses vérités à la pelle, puisse supporter sans broncher, une seule journée, pareille propagande partisane venant de l’étranger, et financée Dieu seul sait comment et par qui. Le gouvernement tunisien aurait beaucoup de soucis à se faire. Certes, la démocratie tunisienne est un tout petit nouveau né sans moyens, mais si les grandes sœurs prêtent la main à toutes les impostures pour l’étouffer dans le berceau, je crains fort qu’il ait beaucoup de mal a se mettre sur pieds.
Hamid Chabaane