Le 6ème calife dans les bras de la 6ème flotte !
C'est dans le quotidien londonien Al-Sharq Al-Awsat que le larbin de John McCain s’est exprimé dimanche dernier, 14 décembre 2014. Oubliant l’effondrement économique du pays, la misère sociale, le terrorisme, l’assassinat de Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, l’ex-artificier des Frères musulmans tunisiens, devenu chef de gouvernement après la mascarade électorale du 23 octobre 2011, a déclaré que « comparé avec ce qui les attend, les Tunisiens regarderont les trois années passées qui ont suivi le départ de Ben Ali avec nostalgie et tendresse ». Autrement dit, qu’ils vont regretter les gouvernements corrompus, vendus et incompétents de la troïka.
Très soucieux du processus démocratique et du bien-être des Tunisiens, cet intégriste s’est inquiété de la « prédominance de certains partis politiques » et du « discours anti-démocratique » de Nidaa Tounes, qu’il a évité de nommer. Il a laissé entendre que son ex-parti Ennahdha est prêt à s’allier avec les « adeptes de la monopolisation du pouvoir », c’est-à-dire ceux qui ont gagné les élections législatives et dont le leader, Béji Caïd Essebsi, aspire à la présidence de la République.
D’où sa démission « irréversible » d’Ennahdha, le 11 décembre dernier, tout en restant à l’intérieur du large spectre islamiste, notamment Hizb Ettahrir et les miliciens des LPR que le sixième calife compte rallier à sa cause. C’est que Hamma McCain ne se reconnait plus dans « la ligne et les choix politiques d’Ennahdha » sous la direction de Rasched Ghannouchi, qui serait à ses yeux un peu déviant du rigorisme révolutionnaire. Le richissime apparatchik qu’il est devenu veut désormais « être fidèle au grand projet civil de la Tunisie », « servir les objectifs de la révolution » et continuer « la bataille pour les libertés (qui) est encore en marche et ne (qui) s’arrêtera pas aux acquis déjà réalisés ».
C’est là où se rencontrent l’ancien artificier du MTI et l’ex-imposteur des droits de l’homme, c’est-à-dire le mercenaire No1 du Qatar, Moncef Marzouki, et le mercenaire No1 de John McCain, Hamadi Jebali. Ils parlent tous les deux des « objectifs de la révolution », inachevés à leurs yeux, des « périls » de la contre-révolution et du retour de l’ancien régime. Et ils ont l’intention, juste après les élections présidentielles, de lancer le « Parti de la liberté », par lequel ces deux renégats espèrent alternativement gouverner la Tunisie, un peu selon le modèle des Frères musulmans Turcs : tantôt c’est toi le président et moi le premier ministre, et tantôt c’est le contraire.
L’avenir de cette alliance ente Hamma McCain et le Tartour national repose évidemment sur l’issue des élections présidentielles qui vont se dérouler dans six jours et qui vont fixer le destin de la Tunisie pour les 20 années à venir.
Lilia Ben Rejeb
Article du quotidien Al-Sharq Al-Awsat :
http://www.aawsat.net/2014/12/article55339485
Très soucieux du processus démocratique et du bien-être des Tunisiens, cet intégriste s’est inquiété de la « prédominance de certains partis politiques » et du « discours anti-démocratique » de Nidaa Tounes, qu’il a évité de nommer. Il a laissé entendre que son ex-parti Ennahdha est prêt à s’allier avec les « adeptes de la monopolisation du pouvoir », c’est-à-dire ceux qui ont gagné les élections législatives et dont le leader, Béji Caïd Essebsi, aspire à la présidence de la République.
D’où sa démission « irréversible » d’Ennahdha, le 11 décembre dernier, tout en restant à l’intérieur du large spectre islamiste, notamment Hizb Ettahrir et les miliciens des LPR que le sixième calife compte rallier à sa cause. C’est que Hamma McCain ne se reconnait plus dans « la ligne et les choix politiques d’Ennahdha » sous la direction de Rasched Ghannouchi, qui serait à ses yeux un peu déviant du rigorisme révolutionnaire. Le richissime apparatchik qu’il est devenu veut désormais « être fidèle au grand projet civil de la Tunisie », « servir les objectifs de la révolution » et continuer « la bataille pour les libertés (qui) est encore en marche et ne (qui) s’arrêtera pas aux acquis déjà réalisés ».
C’est là où se rencontrent l’ancien artificier du MTI et l’ex-imposteur des droits de l’homme, c’est-à-dire le mercenaire No1 du Qatar, Moncef Marzouki, et le mercenaire No1 de John McCain, Hamadi Jebali. Ils parlent tous les deux des « objectifs de la révolution », inachevés à leurs yeux, des « périls » de la contre-révolution et du retour de l’ancien régime. Et ils ont l’intention, juste après les élections présidentielles, de lancer le « Parti de la liberté », par lequel ces deux renégats espèrent alternativement gouverner la Tunisie, un peu selon le modèle des Frères musulmans Turcs : tantôt c’est toi le président et moi le premier ministre, et tantôt c’est le contraire.
L’avenir de cette alliance ente Hamma McCain et le Tartour national repose évidemment sur l’issue des élections présidentielles qui vont se dérouler dans six jours et qui vont fixer le destin de la Tunisie pour les 20 années à venir.
Lilia Ben Rejeb
Article du quotidien Al-Sharq Al-Awsat :
http://www.aawsat.net/2014/12/article55339485
Hamma McCain avec le Tartour national et le mercenaire No1 du Qatar, Moncef Marzouki.