Bourguiba n’avait jamais été l’homme de personne sauf de lui-même et guidé par son seul amour pour les siens. Il avait combattu au péril de sa vie sans avoir eu besoin de recourir à l’action violente suivant son modèle le Mahatma Gandhi ce qui est très loin d’être le cas de ceux qui le brûlent aujourd’hui, des traîtres et terroristes dans l’âme. Ils sont assoiffés de revanche sociale, vouant une aversion pathologique pour la patrie tunisienne et aveuglés par leur propre haine d’eux-mêmes.
Après sa victoire sur la France coloniale, Habib Bourguiba avait combattu le pire des colonialismes, en l’occurrence l’ignorance, meilleure alliée des forces du mal qui veulent aujourd’hui entraîner le pays dans le monde des ténèbres, pour le piller sous couvert de la religion. Un témoin et acteur de l’histoire tel que Bourguiba n’a pas besoin de l’écrire, c’est elle-même qui l’écrit pour lui et en est son meilleur défenseur. Qui mieux que lui en Tunisie pouvait s’enorgueillir de l’amitié indéfectible de ces hommes qui avaient écrit l’histoire glorieuse de leurs peuples, Nehru, Boigny, N’Krumah, Senghor, Ben Bella, Mendela, Soekarno et tant d’autres personnalités illustres Nasser, Castro, Mao ou Lumumba, ainsi que de l’estime et du respect des Kennedy, De Gaulle et de Khroutchev ? Ce n’est certainement pas l’ignoble Rached Ghannouchi qui peut en dire autant avec son visage représentant de la barbarie humaine. A l’exemple des Ben Laden, Omar Bachir, Morsi, Tourabi, Belhaj, Madani, Zawahiri, Qaradaoui et Hénia, que du gibier de potence qui feraient de l’ombre à Hitler et Pol Pot réunis.
S’il y a une histoire à récrire, c’est celle de l’invasion génocidaire des arabo-musulmans dont les effets néfastes et tragiques continuent à se faire sentir encore sur toute la région de l’Afrique du Nord.
Bourguiba avait voulu donner les moyens intellectuels à son peuple pour prendre en main un jour son destin politique et humain. Il avait compris avant tout le monde que la vraie indépendance passe nécessairement par le développement humain, elle ne se décrète pas, elle s’assimile et s’assume. Il ne s’agit pas de libérer un peuple d’une domination d’un pouvoir étranger si ce peuple n’a pas les ressources mentales, économiques, matérielles et intellectuelles pour la préserver.
L’indépendance selon Bourguiba n’est pas un simple traité conclu entre la France et la Tunisie, mais c’est un passage du statut d’un peuple aliéné, assujetti, considéré comme incapable de s’auto- déterminer et dépourvu de personnalité politique, au statut d’un peuple capable de choisir son destin et d’œuvrer par lui-même dans la voie de l’édification d’une nation responsable et majeure où tout un chacun y apporte sa contribution en fonction de ses capacités.
Bourguiba n’a jamais dit aux tunisiens ne faites rien et Allah saura pourvoir à vos besoins. Il leur a tout simplement dit à chacun ses mérites et c’est à vous de subvenir par vos propres moyens à votre existence. Il voulait faire de son peuple qu'il aimait tant un peuple émancipé de savoir et de connaissances grâce l’école pour tous qui est la véritable colonne vertébrale de toute politique d’indépendance nationale.
Si la Russie tient tête aux "amis" de l’Ukraine c’est parce qu’elle a les moyens de son indépendance. Bourguiba aurait aimé certainement suivre cet exemple. Pragmatique et réaliste il savait qu’une indépendance sans les fondations appropriées est un château de carte reposant sur du sable qui s’écroulera au moindre courant d’air.
L’indépendance était aussi pour lui la parole de la Tunisie dans le concert des nations. Etre entendue et respectée, cela personne ne peut le lui contester, qui était l’expression majeure de la souveraineté nationale non-empreinte d’un quelconque diktat étranger comme c’est le cas présentement. Sa contribution personnelle dans le processus de l’indépendance de l’Algérie est aussi une autre preuve de cet esprit d’indépendance qui l’animait et qu’il voulait insuffler à son peuple ne peut être sujette à caution ni remise en cause sauf par le déni de l’histoire qui frappe les négationnistes islamistes.
La Tunisie de Bourguiba n’était pas seulement indépendante, elle était également souveraine dans sa politique internationale. Elle exprimait sa propre volonté dans le souci de l’équilibre de ses relations avec les grandes puissances et mue de défiance et de réserve à l’égard de l’arabo-islamisme et leurs acolytes du CPR.
Cet homme de l’histoire dont il a été l’une des figures de proue dans les années 50, 60 et 70, n’a pas seulement rompu le traité de Protectorat avec la France, il a surtout libéré la Tunisie du colonialisme turc le 25 juillet 1957 que les félons miliciens islamistes veulent rétablir en Tunisie pour satisfaire les desseins néo-califiens d’Erdogan.
Bourguiba qui avait toujours le souci du bien public et travaillé dans l’intérêt de son peuple en croyant que ce dernier allait lui-même prendre en main l’intégrité nationale du pays, a été en effet un artisan majeur d’une triple indépendance de la Tunisie : politique, intellectuelle et civilisationnelle. Une performance inédite dans l’histoire universelle. Il espérait que son peuple allait rompre avec les chaînes de l’obscurantisme arabo-musulman. Mais, hélas, on n’est jamais aussi bien trahi que par les siens.
Salem Ben Ammar
Après sa victoire sur la France coloniale, Habib Bourguiba avait combattu le pire des colonialismes, en l’occurrence l’ignorance, meilleure alliée des forces du mal qui veulent aujourd’hui entraîner le pays dans le monde des ténèbres, pour le piller sous couvert de la religion. Un témoin et acteur de l’histoire tel que Bourguiba n’a pas besoin de l’écrire, c’est elle-même qui l’écrit pour lui et en est son meilleur défenseur. Qui mieux que lui en Tunisie pouvait s’enorgueillir de l’amitié indéfectible de ces hommes qui avaient écrit l’histoire glorieuse de leurs peuples, Nehru, Boigny, N’Krumah, Senghor, Ben Bella, Mendela, Soekarno et tant d’autres personnalités illustres Nasser, Castro, Mao ou Lumumba, ainsi que de l’estime et du respect des Kennedy, De Gaulle et de Khroutchev ? Ce n’est certainement pas l’ignoble Rached Ghannouchi qui peut en dire autant avec son visage représentant de la barbarie humaine. A l’exemple des Ben Laden, Omar Bachir, Morsi, Tourabi, Belhaj, Madani, Zawahiri, Qaradaoui et Hénia, que du gibier de potence qui feraient de l’ombre à Hitler et Pol Pot réunis.
S’il y a une histoire à récrire, c’est celle de l’invasion génocidaire des arabo-musulmans dont les effets néfastes et tragiques continuent à se faire sentir encore sur toute la région de l’Afrique du Nord.
Bourguiba avait voulu donner les moyens intellectuels à son peuple pour prendre en main un jour son destin politique et humain. Il avait compris avant tout le monde que la vraie indépendance passe nécessairement par le développement humain, elle ne se décrète pas, elle s’assimile et s’assume. Il ne s’agit pas de libérer un peuple d’une domination d’un pouvoir étranger si ce peuple n’a pas les ressources mentales, économiques, matérielles et intellectuelles pour la préserver.
L’indépendance selon Bourguiba n’est pas un simple traité conclu entre la France et la Tunisie, mais c’est un passage du statut d’un peuple aliéné, assujetti, considéré comme incapable de s’auto- déterminer et dépourvu de personnalité politique, au statut d’un peuple capable de choisir son destin et d’œuvrer par lui-même dans la voie de l’édification d’une nation responsable et majeure où tout un chacun y apporte sa contribution en fonction de ses capacités.
Bourguiba n’a jamais dit aux tunisiens ne faites rien et Allah saura pourvoir à vos besoins. Il leur a tout simplement dit à chacun ses mérites et c’est à vous de subvenir par vos propres moyens à votre existence. Il voulait faire de son peuple qu'il aimait tant un peuple émancipé de savoir et de connaissances grâce l’école pour tous qui est la véritable colonne vertébrale de toute politique d’indépendance nationale.
Si la Russie tient tête aux "amis" de l’Ukraine c’est parce qu’elle a les moyens de son indépendance. Bourguiba aurait aimé certainement suivre cet exemple. Pragmatique et réaliste il savait qu’une indépendance sans les fondations appropriées est un château de carte reposant sur du sable qui s’écroulera au moindre courant d’air.
L’indépendance était aussi pour lui la parole de la Tunisie dans le concert des nations. Etre entendue et respectée, cela personne ne peut le lui contester, qui était l’expression majeure de la souveraineté nationale non-empreinte d’un quelconque diktat étranger comme c’est le cas présentement. Sa contribution personnelle dans le processus de l’indépendance de l’Algérie est aussi une autre preuve de cet esprit d’indépendance qui l’animait et qu’il voulait insuffler à son peuple ne peut être sujette à caution ni remise en cause sauf par le déni de l’histoire qui frappe les négationnistes islamistes.
La Tunisie de Bourguiba n’était pas seulement indépendante, elle était également souveraine dans sa politique internationale. Elle exprimait sa propre volonté dans le souci de l’équilibre de ses relations avec les grandes puissances et mue de défiance et de réserve à l’égard de l’arabo-islamisme et leurs acolytes du CPR.
Cet homme de l’histoire dont il a été l’une des figures de proue dans les années 50, 60 et 70, n’a pas seulement rompu le traité de Protectorat avec la France, il a surtout libéré la Tunisie du colonialisme turc le 25 juillet 1957 que les félons miliciens islamistes veulent rétablir en Tunisie pour satisfaire les desseins néo-califiens d’Erdogan.
Bourguiba qui avait toujours le souci du bien public et travaillé dans l’intérêt de son peuple en croyant que ce dernier allait lui-même prendre en main l’intégrité nationale du pays, a été en effet un artisan majeur d’une triple indépendance de la Tunisie : politique, intellectuelle et civilisationnelle. Une performance inédite dans l’histoire universelle. Il espérait que son peuple allait rompre avec les chaînes de l’obscurantisme arabo-musulman. Mais, hélas, on n’est jamais aussi bien trahi que par les siens.
Salem Ben Ammar