Malgré l’élan de solidarité nationale à l’égard de Saïda Agrebi, aucune réponse n’est venue des autorités publiques. Aucune réaction, pas le moindre coup de téléphone ! Tout le monde attendait un signe du Président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Le premier à lui adresser une lettre ouverte via BusinessNews a été Mezri Haddad. Il aurait pu le faire par d’autres moyens, mais connaissant bien les arcanes de Carthage, il a choisi ce mode de communication sans doute pour que certains ne puissent pas dire plus tard, nous n’étions pas au courant.
Dès lors, plusieurs personnalités d’univers multiple, de Tunisie comme de l’étranger ont contacté la Présidence de la République, le Premier ministère, le ministère des Affaires étrangères, pour les sensibiliser à un cas humain. Ils étaient tous aux abonnés absents. Désirée Belaïche, amie de longue date de Saïda Agrebi a remué ciel et terre pour la consoler et l'aider à rentrer en Tunisie. Elle a téléphoné à Tunis, écrit une lettre officielle à l'ambassadeur de Tunisie en France, mobilisé tous ses réseaux...Certains ont fait la sourde oreille, d'autres ont répondu sans répondre, probablement pour ne pas se compromettre.
De sources bien informées, nous avons aussi appris qu’une figure connue et très respectée de la presse arabe, Madame Boutheïna Jabnoun, a tout fait auprès de la Présidence, dont elle connait personnellement la nouvelle garde rapprochée de BCE, pour autoriser Saïda Agrebi, son amie intime, à rentrer, puisque « son dossier est totalement vide », selon des magistrat qui y ont eu accès. Déçue et lassée, elle a fini par contacter Rached Ghannouchi, et quelle a été sa surprise par sa réponse. Dans un message écrit, il lui a fait part de sa « tristesse » et de sa « profonde compassion » à l’égard de Saïda Agrebi et de son fils disparu dans la fleur de l’âge. Mieux encore, il l’a chargé de lui transmettre ses condoléances et lui a promis de tout faire pour résoudre ce problème humain, et qu’au plus tard lundi (13 avril), il en parlerai avec Béji Caïd Essebsi pour trouver une solution.
C’est ainsi que l’on apprend aujourd’hui même que le Président de la République a donné ordre aux autorités concernées de délivrer les passeports de tous les Tunisiens qui en sont privés. Mais c’est trop tard pour Saïda Agrebi, qui a été injustement et cruellement privée d’accompagner son fils jusqu’à sa dernière demeure mais dont le malheur a au moins servi à d’autres pour qu’ils recouvrent leur droit constitutionnel garantis par la sacro-sainte « démocratie » tunisienne !
Comme nous l’avons mentionné, beaucoup d’autres personnalités ont plaidé la cause de Saïda Agrebi auprès des différents cercles du pouvoir et principalement auprès de la Présidence de la République. Béji Caïd Essebsi avait toute l’autorité morale et politique, ainsi qu’une marge de manœuvre juridique et constitutionnelle pour autoriser Saïda Agrebi à rentrer en Tunisie pour enterrer son fils. Il ne l’a pas fait parce que ces deux mauvais génies, Ridha Belhadj et Mohsen Marzouk lui ont conseillé de ne pas bouger, cette affaire pouvant lui « nuire politiquement ».
Bien au contraire, a posteriori, cette « affaire » aurait pu lui attirer la sympathie et même l’admiration de tout le monde, tous ceux de la classe politique, de la société civile, des médias et du monde culturel et artistique qui ont fait preuve de solidarité vis-à-vis d’une mère qui a été pour toutes les mères de Tunisie, du monde arabe et d’Afrique une avocate acharnée et une battante déterminée. Par-delà l’amitié réelle et sincère qu’il porte pour Saïda Agrebi, un homme clef au sein de Nidaa Tounes a compris l’enjeu politique de ce décès tragique. Il s’agit de M.Abderraouf Khammassi, qui a lui aussi tout fait pour que Saïda Agrebi puisse rentrer. En assistant aux funérailles de son fils au cimetière El-Jellaz, il a fait preuve de fidélité et d’humanité. Mais a-t-il pour autant sauvé l’honneur perdu de Nidaa Tounes ?
Béji Caïd Essebsi a perdu une occasion en or pour stimuler sa popularité et s’élever au-dessus de la politicaillerie et de la médiocrité, en décrétant immédiatement la « réconciliation nationale » promise lors de sa campagne électorale et récemment encore réitérée. Ridha Belhadj et Mohsen Marzouk peuvent s’estimer heureux d’avoir « rendu service » à leur patron et d’avoir privé une mère d’embrasser une dernière fois son fils. Freedom House et cheikha Mozza ont tout appris à Mohsen Marzouk... sauf l’humanité !!!
Nebil Ben Yahmed
A lire aussi :
http://www.tunisie-secret.com/Funerailles-exceptionnelles-pour-Ahmed-Agrebi-Jeribi_a1403.html
Le premier à lui adresser une lettre ouverte via BusinessNews a été Mezri Haddad. Il aurait pu le faire par d’autres moyens, mais connaissant bien les arcanes de Carthage, il a choisi ce mode de communication sans doute pour que certains ne puissent pas dire plus tard, nous n’étions pas au courant.
Dès lors, plusieurs personnalités d’univers multiple, de Tunisie comme de l’étranger ont contacté la Présidence de la République, le Premier ministère, le ministère des Affaires étrangères, pour les sensibiliser à un cas humain. Ils étaient tous aux abonnés absents. Désirée Belaïche, amie de longue date de Saïda Agrebi a remué ciel et terre pour la consoler et l'aider à rentrer en Tunisie. Elle a téléphoné à Tunis, écrit une lettre officielle à l'ambassadeur de Tunisie en France, mobilisé tous ses réseaux...Certains ont fait la sourde oreille, d'autres ont répondu sans répondre, probablement pour ne pas se compromettre.
De sources bien informées, nous avons aussi appris qu’une figure connue et très respectée de la presse arabe, Madame Boutheïna Jabnoun, a tout fait auprès de la Présidence, dont elle connait personnellement la nouvelle garde rapprochée de BCE, pour autoriser Saïda Agrebi, son amie intime, à rentrer, puisque « son dossier est totalement vide », selon des magistrat qui y ont eu accès. Déçue et lassée, elle a fini par contacter Rached Ghannouchi, et quelle a été sa surprise par sa réponse. Dans un message écrit, il lui a fait part de sa « tristesse » et de sa « profonde compassion » à l’égard de Saïda Agrebi et de son fils disparu dans la fleur de l’âge. Mieux encore, il l’a chargé de lui transmettre ses condoléances et lui a promis de tout faire pour résoudre ce problème humain, et qu’au plus tard lundi (13 avril), il en parlerai avec Béji Caïd Essebsi pour trouver une solution.
C’est ainsi que l’on apprend aujourd’hui même que le Président de la République a donné ordre aux autorités concernées de délivrer les passeports de tous les Tunisiens qui en sont privés. Mais c’est trop tard pour Saïda Agrebi, qui a été injustement et cruellement privée d’accompagner son fils jusqu’à sa dernière demeure mais dont le malheur a au moins servi à d’autres pour qu’ils recouvrent leur droit constitutionnel garantis par la sacro-sainte « démocratie » tunisienne !
Comme nous l’avons mentionné, beaucoup d’autres personnalités ont plaidé la cause de Saïda Agrebi auprès des différents cercles du pouvoir et principalement auprès de la Présidence de la République. Béji Caïd Essebsi avait toute l’autorité morale et politique, ainsi qu’une marge de manœuvre juridique et constitutionnelle pour autoriser Saïda Agrebi à rentrer en Tunisie pour enterrer son fils. Il ne l’a pas fait parce que ces deux mauvais génies, Ridha Belhadj et Mohsen Marzouk lui ont conseillé de ne pas bouger, cette affaire pouvant lui « nuire politiquement ».
Bien au contraire, a posteriori, cette « affaire » aurait pu lui attirer la sympathie et même l’admiration de tout le monde, tous ceux de la classe politique, de la société civile, des médias et du monde culturel et artistique qui ont fait preuve de solidarité vis-à-vis d’une mère qui a été pour toutes les mères de Tunisie, du monde arabe et d’Afrique une avocate acharnée et une battante déterminée. Par-delà l’amitié réelle et sincère qu’il porte pour Saïda Agrebi, un homme clef au sein de Nidaa Tounes a compris l’enjeu politique de ce décès tragique. Il s’agit de M.Abderraouf Khammassi, qui a lui aussi tout fait pour que Saïda Agrebi puisse rentrer. En assistant aux funérailles de son fils au cimetière El-Jellaz, il a fait preuve de fidélité et d’humanité. Mais a-t-il pour autant sauvé l’honneur perdu de Nidaa Tounes ?
Béji Caïd Essebsi a perdu une occasion en or pour stimuler sa popularité et s’élever au-dessus de la politicaillerie et de la médiocrité, en décrétant immédiatement la « réconciliation nationale » promise lors de sa campagne électorale et récemment encore réitérée. Ridha Belhadj et Mohsen Marzouk peuvent s’estimer heureux d’avoir « rendu service » à leur patron et d’avoir privé une mère d’embrasser une dernière fois son fils. Freedom House et cheikha Mozza ont tout appris à Mohsen Marzouk... sauf l’humanité !!!
Nebil Ben Yahmed
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