Le lundi 21 juillet 2014 n’était pas une journée ordinaire au siège du gouvernement à la Casbah. Mehdi Jomaa se réunissait avec Ghazi Jeribi, alors ministre de la Défense, en présence d’un certain nombre de conseillers pour préparer une visite d’urgence en Algérie à la demande expresse du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. On devrait dire plutôt à la convocation de Sellal, car les raisons étaient suffisamment graves pour que Mehdi Jomaa se rende illico à Tébessa, non loin du Mont Chaambi, où, une semaine auparavant, quinze soldats tunisiens se faisaient tuer par des terroristes d’AQMI. « Ne venez pas seul, mais avec vos responsables sécuritaires au sein de l’Intérieur et de la Défense », insistaient les Algériens.
Mehdi Jomaa humilié par Abdelmalek Sellal
Le lendemain, mardi 22 juillet 2014, Mehdi Jomaa arrivait à Tébessa en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, du ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, du ministre délégué à la Sécurité nationale, Ridha Sfar Gandoura, du conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la sécurité, le général Mohamed Lassaad Dorbez, du chef d’état-major de l’armée de terre, Mohamed Salah Hamdi (qui démissionnera le lendemain de cette rencontre), et du colonel major, Mohsen Fersi. Côté algérien, Abdelmalek Sellal se faisait accompagner par son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, par l’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Abdelkhader Hadjar, ainsi que de six généraux de l’armée algérienne.
Après les déclarations conjointes et conventionnelles devant les caméras, les deux délégations se sont rendues au siège de la Wilaya de Tébessa pour y tenir une réunion sous haute surveillance et « très sécuritaire », selon le titre du Al-Huffington Post Maghreb à l’époque. Dans le pur style algérien, sans précautions diplomatiques, Abdelmalek Sellal s’est adressé à Mehdi Jomaa : « Votre Président est libre de sacrifier des soldats tunisiens, mais il ne doit pas jouer avec la sécurité nationale algérienne ». Interloqué, le jeune et novice chef du gouvernement tunisien ne croyait pas ses oreilles, qui n’ont pas encore entendu le pire ! L’un des généraux algériens lui fit cet exposé bref et accablant.
Moncef Marzouki communiquait avec les terroristes du Mont Chaambi
« Nos services de renseignements militaires détiennent des preuves matérielles selon lesquelles Moncef Marzouki était en relation avec certains terroristes du Mont Chaambi. Nous avons aussi intercepté des échanges téléphoniques entre les services qataris et votre président, qui utilise un téléphone satellite Thuraya avec l’indicatif international +88216, pour, croit-il, échapper aux écoutes… »
Indigné par ses propos et surtout par le ton spartiate de ce général algérien, Mehdi Jomaa s’est alors confondu dans des explications aussi contradictoires que ridicules en concluant : « Vous nous enverrez les enregistrements de ces écoutes compromettantes qui menaceraient la sécurité d’un pays frère et je vous promet que nous ferons notre enquête… » Et à Abdelmalek Sellal d’intervenir : « Nous les avons avec nous monsieur le Premier ministre. Les voici les enregistrements ».
Et quelles a été la surprise de la délégation tunisienne en écoutant Moncef Marzouki informer son contact qatari de toutes les opérations secrètes des armées tunisienne et algérienne en butte aux actions terroristes de l’AQMI, aux frontières algéro-tunisienne.
Mohamed-Salah Hamdi, taupe ou victime ?
Selon la source militaire algérienne qui nous a révélé ce dossier explosif, Abdelmalek Sellal aurait alors interrompu cette réunion en demandant qu’elle se poursuive en tête à tête avec Mehdi Jomaa. C’est alors qu’il aurait fait écouter au chef du gouvernement tunisien d’autres enregistrements aussi compromettants en lui faisant part de son étonnement que le général Mohamed-Salah Hamdi refusait depuis des mois d’échanger les informations avec son homologue général algérien.
C’est ce qui expliquerait la « démission » de Mohamed-Salah Hamdi de son poste de chef d’état major de l’armée de terre, le lendemain de cette rencontre tumultueuse à Tébessa, soit le 23 juillet 2014, une « démission » que le concerné expliquait par « de vagues raisons personnelles », selon le site tunisien Kapitalis, en date du 2 août 2014 (voir lien ci-dessous). Toujours selon Kapitalis, « La présidence provisoire de la république a affirmé connaître les véritables raisons de cette démission, mais qu’elle se garde de les divulguer » !
C’est ce qui expliquerait aussi le fait qu’après avoir tenté toutes les manœuvres pour remplacer Mehdi Jomaa à la tête du gouvernement, Moncef Marzouki y ait finalement renoncé, Mehdi Jomaa ayant menacé le mercenaire suprême du Qatar de tout déballer à l’opinion publique. C’est ainsi que jusqu’à présent, Mehdi Jomaa couvre de son silence la haute trahison de Moncef Marzouki, qui continue de percevoir sa retraite dorée…tout comme l’autre grand traître de la cause tunisienne, le général félon, Rachid Ammar.
Nabil Ben Yahmed
http://www.kapitalis.com/politique/23775-armee-ali-hajji-remplacera-t-il-mohamed-salah-el-hamdi.html
Mehdi Jomaa humilié par Abdelmalek Sellal
Le lendemain, mardi 22 juillet 2014, Mehdi Jomaa arrivait à Tébessa en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, du ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, du ministre délégué à la Sécurité nationale, Ridha Sfar Gandoura, du conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la sécurité, le général Mohamed Lassaad Dorbez, du chef d’état-major de l’armée de terre, Mohamed Salah Hamdi (qui démissionnera le lendemain de cette rencontre), et du colonel major, Mohsen Fersi. Côté algérien, Abdelmalek Sellal se faisait accompagner par son ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, par l’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Abdelkhader Hadjar, ainsi que de six généraux de l’armée algérienne.
Après les déclarations conjointes et conventionnelles devant les caméras, les deux délégations se sont rendues au siège de la Wilaya de Tébessa pour y tenir une réunion sous haute surveillance et « très sécuritaire », selon le titre du Al-Huffington Post Maghreb à l’époque. Dans le pur style algérien, sans précautions diplomatiques, Abdelmalek Sellal s’est adressé à Mehdi Jomaa : « Votre Président est libre de sacrifier des soldats tunisiens, mais il ne doit pas jouer avec la sécurité nationale algérienne ». Interloqué, le jeune et novice chef du gouvernement tunisien ne croyait pas ses oreilles, qui n’ont pas encore entendu le pire ! L’un des généraux algériens lui fit cet exposé bref et accablant.
Moncef Marzouki communiquait avec les terroristes du Mont Chaambi
« Nos services de renseignements militaires détiennent des preuves matérielles selon lesquelles Moncef Marzouki était en relation avec certains terroristes du Mont Chaambi. Nous avons aussi intercepté des échanges téléphoniques entre les services qataris et votre président, qui utilise un téléphone satellite Thuraya avec l’indicatif international +88216, pour, croit-il, échapper aux écoutes… »
Indigné par ses propos et surtout par le ton spartiate de ce général algérien, Mehdi Jomaa s’est alors confondu dans des explications aussi contradictoires que ridicules en concluant : « Vous nous enverrez les enregistrements de ces écoutes compromettantes qui menaceraient la sécurité d’un pays frère et je vous promet que nous ferons notre enquête… » Et à Abdelmalek Sellal d’intervenir : « Nous les avons avec nous monsieur le Premier ministre. Les voici les enregistrements ».
Et quelles a été la surprise de la délégation tunisienne en écoutant Moncef Marzouki informer son contact qatari de toutes les opérations secrètes des armées tunisienne et algérienne en butte aux actions terroristes de l’AQMI, aux frontières algéro-tunisienne.
Mohamed-Salah Hamdi, taupe ou victime ?
Selon la source militaire algérienne qui nous a révélé ce dossier explosif, Abdelmalek Sellal aurait alors interrompu cette réunion en demandant qu’elle se poursuive en tête à tête avec Mehdi Jomaa. C’est alors qu’il aurait fait écouter au chef du gouvernement tunisien d’autres enregistrements aussi compromettants en lui faisant part de son étonnement que le général Mohamed-Salah Hamdi refusait depuis des mois d’échanger les informations avec son homologue général algérien.
C’est ce qui expliquerait la « démission » de Mohamed-Salah Hamdi de son poste de chef d’état major de l’armée de terre, le lendemain de cette rencontre tumultueuse à Tébessa, soit le 23 juillet 2014, une « démission » que le concerné expliquait par « de vagues raisons personnelles », selon le site tunisien Kapitalis, en date du 2 août 2014 (voir lien ci-dessous). Toujours selon Kapitalis, « La présidence provisoire de la république a affirmé connaître les véritables raisons de cette démission, mais qu’elle se garde de les divulguer » !
C’est ce qui expliquerait aussi le fait qu’après avoir tenté toutes les manœuvres pour remplacer Mehdi Jomaa à la tête du gouvernement, Moncef Marzouki y ait finalement renoncé, Mehdi Jomaa ayant menacé le mercenaire suprême du Qatar de tout déballer à l’opinion publique. C’est ainsi que jusqu’à présent, Mehdi Jomaa couvre de son silence la haute trahison de Moncef Marzouki, qui continue de percevoir sa retraite dorée…tout comme l’autre grand traître de la cause tunisienne, le général félon, Rachid Ammar.
Nabil Ben Yahmed
http://www.kapitalis.com/politique/23775-armee-ali-hajji-remplacera-t-il-mohamed-salah-el-hamdi.html