Selon l’annonce des organisateurs, ce séminaire « en partenariat avec le projet When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW)… réunira chercheurs en sciences sociales, journalistes et acteurs de terrain pour débattre de la question de la jeunesse tunisienne et arabe, quatre années après les révolutions ». C’est le côté jardin de ce séminaire qui se tiendra à quelques pas du ministère de l’Intérieur, sous la direction de François Burgat qui se trouve déjà à Tunis depuis le 25 janvier dernier !
Pour le côté cour, il faut savoir que l’association WAFAW est la dernière création de frère François Burgat, un chercheur français pour lequel l’islamisme n’est pas un objet d’étude sociologique mais un objectif géopolitique. Depuis une trentaine d’années, ce disciple de Brunot Etienne et maître de Vincent Geisser fréquente, fraternise et conseille la nébuleuse islamiste et tout particulièrement les dirigeants d’Ennahdha et du FIS. Eclipsé depuis une dizaine d’années, François Burgat a repris du service depuis le « printemps arabe ». Avec la prise du pouvoir par Ennahdha en Tunisie et les Frères musulmans en Egypte, on avait même recommencé à l’écouter au Quai d’Orsay. C’est que les atouts de frère François sont très précieux compte tenu de ses relations très intimes avec les islamistes Tunisiens, Egyptiens, Libyens et Syriens.
When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) est un genre de think tank qui a été fondé par frère François Burgat, (Iremam, Aix-en-Provence), pour « Mobiliser, en les adaptant chaque fois que nécessaire, les méthodes et les concepts des sciences sociales pour rendre compte des profonds changements initiés par le printemps arabe ». Tel qu’il se présente lui-même ce think tank islamiste, financé par le Conseil Européen de la Recherche, regroupe autour de François Burgat une « équipe multidisciplinaire de chercheurs qu’il a formée depuis l’Institut français du Proche Orient (Ifpo), tous arabophones et en contact direct avec les sociétés du monde arabe » !
Les membres de cette équipe sont Laurent Bonnefoy (chercheur CNRS au CERI, Paris et adjoint de François Burgat), Claire Beaugrand (Gulf senior analyst à ICG et chercheure associée à l’Ifpo, Beyrouth), Myriam Catusse (chercheure CNRS à l’IREMAM, Aix-en-Provence), Nicolas Dot Pouillard (chercheur à l’Ifpo, Beyrouth), Vincent Geisser (chercheurs à l’Ifpo, Beyrouth), Yves Gonzalez-Qijano (chercheur au GREMMO, Lyon), Sari Hanafi (Professeur à AUB, Beyrouth), Salwa Ismail (professeure à la SOAS, Londres), Stéphanie Latte-Abdallah (chercheure CNRS à l’IREMAM, Aix-en-Provence).
Quant au magazine OrientXXI, ses membres se présentent comme « un groupe de journalistes, universitaires, militants associatifs, anciens diplomates qui avons l’Orient au cœur et qui voulons contribuer à une meilleure connaissance de cette région si proche et dont l’image pourtant est si déformée, si partielle. Avec nos propres moyens, et avec des contributions qui viendront d’horizons multiples, d’ici et de là-bas, nous souhaitons offrir une approche riche et diversifiée de cette zone en pleine transformation et dont l’avenir nous concerne tous ».
Entre ici et là-bas, y aurait-il le Qatar quelque part ? Entre ici et là-bas, y aurait-il l’argent de Kaddafi qui est tombé dans l’escarcelle d’Abdelhakim Belhadj, l’ancien membre d’Al-Qaïda recyclé dans l’islamisme « modéré » et dont François Burgat est un mégaphone très performant ? Est-ce un hasard d'ailleurs si les seules pages facebook à annoncer le séminaire du 6 février prochain à Tunis sont celles d'Ennahdha France et de l'Instance Vérité et Dignité, que dirige la mercenaire des droits de l'homme, Sihem Bensedrine?
Au sein d’Orient XXI, on retrouve les mêmes éléments composant When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW), à savoir Claire Beaugrand, Laurent Bonnefoy, François Burgat, Nicolas Dot-Pouillard, auxquels s’ajoutent Françoise Feugas, Bernard Hourcade, Hana Jaber, Khadija Mohsen-Finan, Warda Mohamed, Pierre Prier, Jean-Pierre Séréni, Alexis Varende, Akram Belkaid, Marc Cher-Leparrain, Sylvain Cypel. On peut donc en déduire qu’Orient XXI n’est qu’une émanation de When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW).
Le séminaire de vendredi prochain à l’hôtel Africa, intitulé « Après les révolutions, les jeunes toujours à la marge », va s’articuler « autour de trois axes clés : les conditions économiques et sociales de ces jeunes, la question des cyberdissidents et enfin la participation des jeunes à la vie politique ». Parmi les intervenants, on compte trois célèbres cybers-collabos : l’islamo-atlantiste Sami Ben Gharbia (Nawaat), l’islamiste light Amira Yahyaoui (Bawsala), et Azyz Amami, l’anarchiste qui est toujours sans association et sans emploi fixe ! On compte également le député islamiste Oussama Al-Saghir, l’ex conseiller gauchiste de Moncef Marzouki, Aziz Krichen, et l’actuel conseiller de Béji Caïd Essebsi, un certain Fayçal Hafiane (voir programme ci-dessous).
Si on laisse de côté le maquillage pseudo-académique de ce séminaire, il est parfaitement clair que son objectif est de consacrer le « modèle tunisien » comme laboratoire réussi du « printemps arabe », c’est-à-dire comme expérience paradigmatique de la démocratie islamiste. Ennahdha a appris de ses erreurs: il n'est plus question d'inviter les barbus et les intégristes d'Orient, comme ce fut le cas en 2011-2012. L'islamisme peut se vendre de manière plus intelligente. Ce séminaire en est l'illustration. Son objectif consiste aussi à remotiver les cybers-collabos en les gendarmant pour de nouvelles causes : la déstabilisation de l’Algérie, la stabilisation de la Libye, la récupération de l’Egypte.
C’est précisément en Egypte qu’a repris le mercredi 4 février 2015 le procès des cybers-collabos égyptiens. 229 accusés ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour « rassemblement illégal », «possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence », lors de la manifestation devant le siège du gouvernement, en décembre 2011 qui a fait 18 morts. Le plus célèbre de ces cybers-collabos formés et payés par des ONG américaines (Freedom House, Open Society), Ahmed Douma (30 ans), a été condamné à la prison à vie. Quant à Wael Ghonim, cadre de Google à Dubaï, il a fui l’Egypte dès que le général Abdelfattah al-Sissi a été élu président de la République.
Déclarée organisation terroriste par l'Egypte et d'autres pays arabes et occidentaux, les Frères musulmans n'ont plus que la Tunisie comme base de replis. Y trône encore leur "cheikh" Rasched Ghannouchi. Quant à leur guide suprême, Youssef Qaradaoui, il a quitté Doha pour Londres depuis déjà un mois. Ses chefs du M6 lui ont accordé l'asile politique, comme autrefois à Ghannouchi !
Nebil Ben Yahmed
PROGRAMME DU SEMINAIRE du 6 FEVRIER 2015 à l’HOTEL AFRICA A TUNIS :
09h30 — Présentation d’Orient XXI et introduction Alain Gresh, Christian Jouret et Akram Belkaid (Orient XXI Paris)
10h30 – Pause café
11h : Conditions économiques et contestations sociales (panel I)
Modération : Olfa Lamloum (Orient XXI Tunis)
Avec :
- Alaa Talbi, Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)
- Salem Ayari, Union des diplômés chômeurs (UDC)
- Mehdi Barhoumi, International Alert
- Mariem Bribri, collectif C’est mon droit
- Hela Yousfi, sociologue
14h : Que deviennent les cyberactivistes ? (panel II)
Modération : Larbi Chouikha et Thameur Mekki (Orient XXI Tunis)
Avec :
- Amira Yahyaoui , Al-Bawsala (Observatoire de la vie parlementaire)
- Kerim Bouzouita, anthropologue
- Lilia Weslaty, Webdo, magazine d’information en ligne
- Sami Ben Gharbia, Nawaat, blog collectif
- Skander « Bullet Skan » Ben Hamd, cyberactiviste
15h30 : Pause café
16h : La participation des jeunes à la vie politique (panel III)
Modération : Khadija Mohsen (Orient XXI Tunis) et Laurent Bonnefoy (WAFAW)
Avec :
- Fayçal Hafiane, conseiller du président Béji Caïd Essebsi
- Aymen Aloui et Salah Ajimi, Front populaire
- Osama Al Saghir, député Ennahda
- Azyz Amami, militant indépendant
- Chaymaa Hassabo, politologue égyptienne
- Aziz Krichen, économiste, ancien conseiller du président Moncef Marzouki
Pour le côté cour, il faut savoir que l’association WAFAW est la dernière création de frère François Burgat, un chercheur français pour lequel l’islamisme n’est pas un objet d’étude sociologique mais un objectif géopolitique. Depuis une trentaine d’années, ce disciple de Brunot Etienne et maître de Vincent Geisser fréquente, fraternise et conseille la nébuleuse islamiste et tout particulièrement les dirigeants d’Ennahdha et du FIS. Eclipsé depuis une dizaine d’années, François Burgat a repris du service depuis le « printemps arabe ». Avec la prise du pouvoir par Ennahdha en Tunisie et les Frères musulmans en Egypte, on avait même recommencé à l’écouter au Quai d’Orsay. C’est que les atouts de frère François sont très précieux compte tenu de ses relations très intimes avec les islamistes Tunisiens, Egyptiens, Libyens et Syriens.
When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) est un genre de think tank qui a été fondé par frère François Burgat, (Iremam, Aix-en-Provence), pour « Mobiliser, en les adaptant chaque fois que nécessaire, les méthodes et les concepts des sciences sociales pour rendre compte des profonds changements initiés par le printemps arabe ». Tel qu’il se présente lui-même ce think tank islamiste, financé par le Conseil Européen de la Recherche, regroupe autour de François Burgat une « équipe multidisciplinaire de chercheurs qu’il a formée depuis l’Institut français du Proche Orient (Ifpo), tous arabophones et en contact direct avec les sociétés du monde arabe » !
Les membres de cette équipe sont Laurent Bonnefoy (chercheur CNRS au CERI, Paris et adjoint de François Burgat), Claire Beaugrand (Gulf senior analyst à ICG et chercheure associée à l’Ifpo, Beyrouth), Myriam Catusse (chercheure CNRS à l’IREMAM, Aix-en-Provence), Nicolas Dot Pouillard (chercheur à l’Ifpo, Beyrouth), Vincent Geisser (chercheurs à l’Ifpo, Beyrouth), Yves Gonzalez-Qijano (chercheur au GREMMO, Lyon), Sari Hanafi (Professeur à AUB, Beyrouth), Salwa Ismail (professeure à la SOAS, Londres), Stéphanie Latte-Abdallah (chercheure CNRS à l’IREMAM, Aix-en-Provence).
Quant au magazine OrientXXI, ses membres se présentent comme « un groupe de journalistes, universitaires, militants associatifs, anciens diplomates qui avons l’Orient au cœur et qui voulons contribuer à une meilleure connaissance de cette région si proche et dont l’image pourtant est si déformée, si partielle. Avec nos propres moyens, et avec des contributions qui viendront d’horizons multiples, d’ici et de là-bas, nous souhaitons offrir une approche riche et diversifiée de cette zone en pleine transformation et dont l’avenir nous concerne tous ».
Entre ici et là-bas, y aurait-il le Qatar quelque part ? Entre ici et là-bas, y aurait-il l’argent de Kaddafi qui est tombé dans l’escarcelle d’Abdelhakim Belhadj, l’ancien membre d’Al-Qaïda recyclé dans l’islamisme « modéré » et dont François Burgat est un mégaphone très performant ? Est-ce un hasard d'ailleurs si les seules pages facebook à annoncer le séminaire du 6 février prochain à Tunis sont celles d'Ennahdha France et de l'Instance Vérité et Dignité, que dirige la mercenaire des droits de l'homme, Sihem Bensedrine?
Au sein d’Orient XXI, on retrouve les mêmes éléments composant When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW), à savoir Claire Beaugrand, Laurent Bonnefoy, François Burgat, Nicolas Dot-Pouillard, auxquels s’ajoutent Françoise Feugas, Bernard Hourcade, Hana Jaber, Khadija Mohsen-Finan, Warda Mohamed, Pierre Prier, Jean-Pierre Séréni, Alexis Varende, Akram Belkaid, Marc Cher-Leparrain, Sylvain Cypel. On peut donc en déduire qu’Orient XXI n’est qu’une émanation de When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW).
Le séminaire de vendredi prochain à l’hôtel Africa, intitulé « Après les révolutions, les jeunes toujours à la marge », va s’articuler « autour de trois axes clés : les conditions économiques et sociales de ces jeunes, la question des cyberdissidents et enfin la participation des jeunes à la vie politique ». Parmi les intervenants, on compte trois célèbres cybers-collabos : l’islamo-atlantiste Sami Ben Gharbia (Nawaat), l’islamiste light Amira Yahyaoui (Bawsala), et Azyz Amami, l’anarchiste qui est toujours sans association et sans emploi fixe ! On compte également le député islamiste Oussama Al-Saghir, l’ex conseiller gauchiste de Moncef Marzouki, Aziz Krichen, et l’actuel conseiller de Béji Caïd Essebsi, un certain Fayçal Hafiane (voir programme ci-dessous).
Si on laisse de côté le maquillage pseudo-académique de ce séminaire, il est parfaitement clair que son objectif est de consacrer le « modèle tunisien » comme laboratoire réussi du « printemps arabe », c’est-à-dire comme expérience paradigmatique de la démocratie islamiste. Ennahdha a appris de ses erreurs: il n'est plus question d'inviter les barbus et les intégristes d'Orient, comme ce fut le cas en 2011-2012. L'islamisme peut se vendre de manière plus intelligente. Ce séminaire en est l'illustration. Son objectif consiste aussi à remotiver les cybers-collabos en les gendarmant pour de nouvelles causes : la déstabilisation de l’Algérie, la stabilisation de la Libye, la récupération de l’Egypte.
C’est précisément en Egypte qu’a repris le mercredi 4 février 2015 le procès des cybers-collabos égyptiens. 229 accusés ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour « rassemblement illégal », «possession d’armes », « troubles à l’ordre public », « vandalisme » et « incitation à la violence », lors de la manifestation devant le siège du gouvernement, en décembre 2011 qui a fait 18 morts. Le plus célèbre de ces cybers-collabos formés et payés par des ONG américaines (Freedom House, Open Society), Ahmed Douma (30 ans), a été condamné à la prison à vie. Quant à Wael Ghonim, cadre de Google à Dubaï, il a fui l’Egypte dès que le général Abdelfattah al-Sissi a été élu président de la République.
Déclarée organisation terroriste par l'Egypte et d'autres pays arabes et occidentaux, les Frères musulmans n'ont plus que la Tunisie comme base de replis. Y trône encore leur "cheikh" Rasched Ghannouchi. Quant à leur guide suprême, Youssef Qaradaoui, il a quitté Doha pour Londres depuis déjà un mois. Ses chefs du M6 lui ont accordé l'asile politique, comme autrefois à Ghannouchi !
Nebil Ben Yahmed
PROGRAMME DU SEMINAIRE du 6 FEVRIER 2015 à l’HOTEL AFRICA A TUNIS :
09h30 — Présentation d’Orient XXI et introduction Alain Gresh, Christian Jouret et Akram Belkaid (Orient XXI Paris)
10h30 – Pause café
11h : Conditions économiques et contestations sociales (panel I)
Modération : Olfa Lamloum (Orient XXI Tunis)
Avec :
- Alaa Talbi, Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)
- Salem Ayari, Union des diplômés chômeurs (UDC)
- Mehdi Barhoumi, International Alert
- Mariem Bribri, collectif C’est mon droit
- Hela Yousfi, sociologue
14h : Que deviennent les cyberactivistes ? (panel II)
Modération : Larbi Chouikha et Thameur Mekki (Orient XXI Tunis)
Avec :
- Amira Yahyaoui , Al-Bawsala (Observatoire de la vie parlementaire)
- Kerim Bouzouita, anthropologue
- Lilia Weslaty, Webdo, magazine d’information en ligne
- Sami Ben Gharbia, Nawaat, blog collectif
- Skander « Bullet Skan » Ben Hamd, cyberactiviste
15h30 : Pause café
16h : La participation des jeunes à la vie politique (panel III)
Modération : Khadija Mohsen (Orient XXI Tunis) et Laurent Bonnefoy (WAFAW)
Avec :
- Fayçal Hafiane, conseiller du président Béji Caïd Essebsi
- Aymen Aloui et Salah Ajimi, Front populaire
- Osama Al Saghir, député Ennahda
- Azyz Amami, militant indépendant
- Chaymaa Hassabo, politologue égyptienne
- Aziz Krichen, économiste, ancien conseiller du président Moncef Marzouki