La démocratie nouvelle, en Tunisie, n'est pas qu'un jeu d'apprentis-démocrates où chacun s'exerce à opposer ses idées aux autres ( quand il est porteur d'idées ) et à éprouver l'efficacité de ses manœuvres politiciennes sur le champ de la bataille pour le pouvoir.
D'aucuns pensent que la foire d'empoigne à laquelle nous assistons est un signe de bonne santé dans un paysage politique qui se construit peu à peu même s'il tarde à trouver ses marques. D'autres pensent au contraire que le temps de l'apprentissage politique de la démocratie dure trop longtemps et qu'il devient un luxe quand la situation économique et sociale se trouve dans un tel état de déshérence.
Entre temps, avec la démocratie, le pays a surtout besoin de stabilité pour ne pas égarer sa boussole. Le combat des chefs, des égos, des ambitions n'intéresse pas les Tunisiens, largement déboussolés par cette tauromachie nationale. Ce qu'ils espèrent, semble-t-il, c'est une configuration politique avec une majorité sortie des urnes forte, soudée, qui gouverne le pays sans fioritures, le pousse de l'avant et montre le cap et une opposition aussi responsable, vigilante, qui joue son rôle de contrôle et expose clairement le contre projet de gouvernement susceptible d'emporter l'adhésion des électeurs lors des rendez-vous électoraux.
Il est sans doute temps pour la classe politique, toutes tendances confondues, de sortir des chapelles, idéologiques ou autres, pour regarder la Tunisie et les Tunisiens au fond des yeux, comprendre leur déception et leur désespérance et en tirer les conséquences. Tout le reste est perte tragique de temps et jeux de cirque ou de hasard... à terme suicidaires. Le spectacle de l'effritement de Nida offre, pour l'instant, la vision lamentable d'une révolution-involution qui se délite...
Fethi Houidi, ancien ministre et ex-président de la Conférence permanente de l’Audiovisuel méditerranéen,
D'aucuns pensent que la foire d'empoigne à laquelle nous assistons est un signe de bonne santé dans un paysage politique qui se construit peu à peu même s'il tarde à trouver ses marques. D'autres pensent au contraire que le temps de l'apprentissage politique de la démocratie dure trop longtemps et qu'il devient un luxe quand la situation économique et sociale se trouve dans un tel état de déshérence.
Entre temps, avec la démocratie, le pays a surtout besoin de stabilité pour ne pas égarer sa boussole. Le combat des chefs, des égos, des ambitions n'intéresse pas les Tunisiens, largement déboussolés par cette tauromachie nationale. Ce qu'ils espèrent, semble-t-il, c'est une configuration politique avec une majorité sortie des urnes forte, soudée, qui gouverne le pays sans fioritures, le pousse de l'avant et montre le cap et une opposition aussi responsable, vigilante, qui joue son rôle de contrôle et expose clairement le contre projet de gouvernement susceptible d'emporter l'adhésion des électeurs lors des rendez-vous électoraux.
Il est sans doute temps pour la classe politique, toutes tendances confondues, de sortir des chapelles, idéologiques ou autres, pour regarder la Tunisie et les Tunisiens au fond des yeux, comprendre leur déception et leur désespérance et en tirer les conséquences. Tout le reste est perte tragique de temps et jeux de cirque ou de hasard... à terme suicidaires. Le spectacle de l'effritement de Nida offre, pour l'instant, la vision lamentable d'une révolution-involution qui se délite...
Fethi Houidi, ancien ministre et ex-président de la Conférence permanente de l’Audiovisuel méditerranéen,