Le 10 mars 2014, l’islamiste Néjib Mrad, qui était alors le rapporteur général de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption au sein de l’Assemblée (anti) Nationale Constituante, déclarait que 126 hommes d’affaires ont reçu environ 7 milliards de dinars des banques publics à l’époque de Ben Ali. En publiant les noms de 24 hommes d’affaire soigneusement sélectionnés, il avait alors critiqué ce qu’il appelait « le pillage des richesses du peuple tunisien par des hommes d’affaires qui continuent à travailler après la révolution en toute impunité ».
Cette « révélation » à but lucratif et mafieux était en réalité un vieux dossier concocté par Kamel Eltaïef et communiqué, dès 2003 au journal d’opposition L’Audace (Slim Bagga), qui l’avait alors publié pour dénoncer la « corruption » du régime.
Une année après cette découverte copernicienne, TS apprend que les « révélations » du député islamiste avaient pour but d’intimider et de racketter à nouveau certains hommes d’affaires en jetant en pâture leurs noms. A nouveau, car ces derniers avaient déjà été racketté, entre 2011 et 2012, par Ennahdha, Ettakatol, le CPR, ainsi que certains avocats, juges, journalistes et bloggeurs véreux. Ou bien vous payez, ou bien c’est la honte populaire et même la prison, leur avait-on dit à l’époque. Ceux qui ont refusé de se soumettre à ce chantage de mafieux l’ont payé de leur vie, comme ce fut le cas du docteur Jilani Daboussi.
A cette époque, le président de la commission de réforme administrative et de lutte contre la corruption, au sein de l'assemblée nationale constituante Sleheddine Zahaff avait déclaré que le gouverneur de la banque centrale, Chedli Ayari a refusé de dévoiler les détails sur les dettes qui n’ont pas encore été récupérées. Il avait ajouté que « la déclaration de Néjib Mrad ne concerne que sa personne et que les chiffres avancés par ce dernier ne l’engagent que lui ».
Cachant bien son jeu, Ennahdha avait alors annoncé, dans un communiqué du 12 mars 2014, que « les déclarations concernant les hommes d’affaires qui n’ont pas honoré leurs dettes envers les banques publiques, est un point de vue personnel de Mrad et ne représente pas la position officielle du parti. Le mouvement Ennahdha souligne dans son communiqué l’importance du rôle des hommes d’affaires en matière de développement ».
Une année après ces « révélations » du député islamiste Néjib Mrad, nous ne savons toujours pas si les hommes d’affaires en question ont honoré leurs dettes ou non. Nous savons en revanche que ces hommes d’affaires étaient des enfants de cœur par rapport aux mafieux d’Ennahdha, de Nida Tounes, d’Ettakatol et du CPR, qui, avec la complicité de Mehdi Jomaa, ont ruiné l'économie tunisienne, ont bradé au Qatar, à la Turquie et aux Etats-Unis les fleurons des entreprises et des industries tunisiennes, et ont pillé la Tunisie et dilapidé en moins de trois ans les 5800 milliards de dinars que Ben Ali a laissé dans les coffres de la Banque Centrale.
Au fait, comment le député islamiste Néjib Mrad a t-il pu faire pour acquérir un terrain de 3000 M2 à Monastir (Skanès), sa ville natal, et un autre de 2100 M2 à L'Ariana ? Par quel miracle a t-il pu s'approprier une usine de conditionnement de fruits et légumes pour l'agroalimentaire destiné à l'exportation?
D’où le projet d’amnistie générale, sous couvert de « réconciliation nationale », que l’actuel Président de la République et l’éternel président d’Ennahdha veulent appliquer, et qui arrange beaucoup plus la nouvelle nomenclature politique et économique postrévolutionnaire que les anciens « hommes de Ben Ali », qui étaient nettement plus intègres, plus compétents et patriotes que les mercenaires et les mafieux charriés par la révolution dite du jasmin.
Karim Zmerli
Cette « révélation » à but lucratif et mafieux était en réalité un vieux dossier concocté par Kamel Eltaïef et communiqué, dès 2003 au journal d’opposition L’Audace (Slim Bagga), qui l’avait alors publié pour dénoncer la « corruption » du régime.
Une année après cette découverte copernicienne, TS apprend que les « révélations » du député islamiste avaient pour but d’intimider et de racketter à nouveau certains hommes d’affaires en jetant en pâture leurs noms. A nouveau, car ces derniers avaient déjà été racketté, entre 2011 et 2012, par Ennahdha, Ettakatol, le CPR, ainsi que certains avocats, juges, journalistes et bloggeurs véreux. Ou bien vous payez, ou bien c’est la honte populaire et même la prison, leur avait-on dit à l’époque. Ceux qui ont refusé de se soumettre à ce chantage de mafieux l’ont payé de leur vie, comme ce fut le cas du docteur Jilani Daboussi.
A cette époque, le président de la commission de réforme administrative et de lutte contre la corruption, au sein de l'assemblée nationale constituante Sleheddine Zahaff avait déclaré que le gouverneur de la banque centrale, Chedli Ayari a refusé de dévoiler les détails sur les dettes qui n’ont pas encore été récupérées. Il avait ajouté que « la déclaration de Néjib Mrad ne concerne que sa personne et que les chiffres avancés par ce dernier ne l’engagent que lui ».
Cachant bien son jeu, Ennahdha avait alors annoncé, dans un communiqué du 12 mars 2014, que « les déclarations concernant les hommes d’affaires qui n’ont pas honoré leurs dettes envers les banques publiques, est un point de vue personnel de Mrad et ne représente pas la position officielle du parti. Le mouvement Ennahdha souligne dans son communiqué l’importance du rôle des hommes d’affaires en matière de développement ».
Une année après ces « révélations » du député islamiste Néjib Mrad, nous ne savons toujours pas si les hommes d’affaires en question ont honoré leurs dettes ou non. Nous savons en revanche que ces hommes d’affaires étaient des enfants de cœur par rapport aux mafieux d’Ennahdha, de Nida Tounes, d’Ettakatol et du CPR, qui, avec la complicité de Mehdi Jomaa, ont ruiné l'économie tunisienne, ont bradé au Qatar, à la Turquie et aux Etats-Unis les fleurons des entreprises et des industries tunisiennes, et ont pillé la Tunisie et dilapidé en moins de trois ans les 5800 milliards de dinars que Ben Ali a laissé dans les coffres de la Banque Centrale.
Au fait, comment le député islamiste Néjib Mrad a t-il pu faire pour acquérir un terrain de 3000 M2 à Monastir (Skanès), sa ville natal, et un autre de 2100 M2 à L'Ariana ? Par quel miracle a t-il pu s'approprier une usine de conditionnement de fruits et légumes pour l'agroalimentaire destiné à l'exportation?
D’où le projet d’amnistie générale, sous couvert de « réconciliation nationale », que l’actuel Président de la République et l’éternel président d’Ennahdha veulent appliquer, et qui arrange beaucoup plus la nouvelle nomenclature politique et économique postrévolutionnaire que les anciens « hommes de Ben Ali », qui étaient nettement plus intègres, plus compétents et patriotes que les mercenaires et les mafieux charriés par la révolution dite du jasmin.
Karim Zmerli