Ce lundi 17 juin 2013, sur les ondes de la radio tunisienne « Express FM », le plus puissant des hommes d’affaire Saoudiens a déclaré que « le printemps arabe n’a jamais existé et que ce qui prévaut actuellement dans la région c’est l’enfer arabe, voire une situation chaotique qui est pire que la dictature ».
Selon cheikh Salah Kamel, « cette anarchie est le produit d’un complot fomenté par des puissances occidentales qui œuvrent à diviser davantage les pays arabes et à faire en sorte qu’ils n’aient aucun rôle à jouer dans le monde ». Il a ajouté et regretté de voir « certains pays frères contribuer à cette conspiration » !
Cheikh Salah Kamel est le président de « General Council For Islamic Banks », président aussi de la Chambre islamique de l’industrie et du commerce et fondateur de « Dallah Al-Baraka Group ». Il est l’un des acteurs les plus influents de la finance islamique.
Après cet aveu, qui vient confirmer tout ce que nous avons écrit depuis bientôt deux ans et qui s’ajoute aux nombreuses déclarations et analyses des plus grands penseurs arabes, dont certains avaient pourtant cru aux premiers frémissements tunisiens du « printemps arabe », il y aura toujours des imbéciles, des incrédules, des décervelés et des perroquets pour vous dire que « cette situation est normale après chaque révolution. Il faut du temps pour que l’arbre produise ses fruits. La révolution française a mis un siècle avant l’instauration de la démocratie » ! Un discours stéréotypé, qui sonne comme un vieux disque raillé pour endormir les masses et déculpabiliser « l’élite ».
Il faut comparer le comparable. Outre le fait que la révolution française a eu comme théoriciens et précurseurs Voltaire et Rousseau, que la révolution bolchevique a eu Marx et Lénine, que la révolution chinoise a eu Mao Zedong, que la révolution indienne a eu Gandhi, que la « révolution du jasmin » a eu Mohamed Bouazizi, on ne peut pas comparer des révolutions historiques et authentiques avec une révolte populiste, initiée par les cybers-collabos de FREEDOM HOUSE, de l’OPEN SOCIETY et d’OTPOR CANVAS, et téléguidée du début à la fin par certains services occidentaux appuyés par de puissants relais médiatiques, les mêmes que Monsieur Erdogan vient de dénoncer !
Le modèle comparatif avec la « révolution du jasmin » serait plutôt « Thawrat al-Zinj » (révolte des esclaves) ou « Thawrat Sahib al-Himar » (révolte de l’homme à l’âne), qui a été conduite par Abou Yazid, un illuminé kharijite, originaire de Gao (Mali) et installé à Tozeur, qui a conduit la rébellion contre l’Etat Fatimide aux Xeme siècle, ou encore « Thawrat al-Ourbane », menée en 1864 par Ali Ben Ghdahem, un bandit de grand chemin (selon Ibn Abi Dhiaf), contre l’Etat beylical et plus exactement contre la politique financière moderne amorcée par le grand réformateur Mustapha Khaznadar.
Comme lors de la « révolution du jasmin », celle d’Ali Ben Ghdahem a été immédiatement suivie par les tribus des Frèchiches (Kasserine), des Hémamma (Sidi Bouzid), des Jlass (Kairouan) dont je suis moi-même issue, et des Ouled Ayar (Makthar). Mais à l’inverse de cette rébellion des « Ourbanes » contre l’Etat beylical, la « révolution bouazizienne » a été cette fois-ci soutenue par une bonne partie de la bourgeoisie tunisoise, les fameux Beldi, dont la ferveur révolutionnaire s’est arrêtée au seuil de leurs portes, puisque leurs boniches originaires de Sidi Bouzid, Kasserine, Thala, Gafsa, Jendouba, sont toujours payées 150 dinars par mois (70 euros) et leurs jardiniers et homme à tout faire 190 dinars par mois (80 euros). Les révolutions profitent toujours aux bourgeois. A plus forte raison les « révolutions » téléguidées par les impérialistes Américains et leurs valets Qataris.Tunisie-Secret.com
Samira Hendaoui, diplômée en sociologie politique et journaliste franco-tunisienne.
Selon cheikh Salah Kamel, « cette anarchie est le produit d’un complot fomenté par des puissances occidentales qui œuvrent à diviser davantage les pays arabes et à faire en sorte qu’ils n’aient aucun rôle à jouer dans le monde ». Il a ajouté et regretté de voir « certains pays frères contribuer à cette conspiration » !
Cheikh Salah Kamel est le président de « General Council For Islamic Banks », président aussi de la Chambre islamique de l’industrie et du commerce et fondateur de « Dallah Al-Baraka Group ». Il est l’un des acteurs les plus influents de la finance islamique.
Après cet aveu, qui vient confirmer tout ce que nous avons écrit depuis bientôt deux ans et qui s’ajoute aux nombreuses déclarations et analyses des plus grands penseurs arabes, dont certains avaient pourtant cru aux premiers frémissements tunisiens du « printemps arabe », il y aura toujours des imbéciles, des incrédules, des décervelés et des perroquets pour vous dire que « cette situation est normale après chaque révolution. Il faut du temps pour que l’arbre produise ses fruits. La révolution française a mis un siècle avant l’instauration de la démocratie » ! Un discours stéréotypé, qui sonne comme un vieux disque raillé pour endormir les masses et déculpabiliser « l’élite ».
Il faut comparer le comparable. Outre le fait que la révolution française a eu comme théoriciens et précurseurs Voltaire et Rousseau, que la révolution bolchevique a eu Marx et Lénine, que la révolution chinoise a eu Mao Zedong, que la révolution indienne a eu Gandhi, que la « révolution du jasmin » a eu Mohamed Bouazizi, on ne peut pas comparer des révolutions historiques et authentiques avec une révolte populiste, initiée par les cybers-collabos de FREEDOM HOUSE, de l’OPEN SOCIETY et d’OTPOR CANVAS, et téléguidée du début à la fin par certains services occidentaux appuyés par de puissants relais médiatiques, les mêmes que Monsieur Erdogan vient de dénoncer !
Le modèle comparatif avec la « révolution du jasmin » serait plutôt « Thawrat al-Zinj » (révolte des esclaves) ou « Thawrat Sahib al-Himar » (révolte de l’homme à l’âne), qui a été conduite par Abou Yazid, un illuminé kharijite, originaire de Gao (Mali) et installé à Tozeur, qui a conduit la rébellion contre l’Etat Fatimide aux Xeme siècle, ou encore « Thawrat al-Ourbane », menée en 1864 par Ali Ben Ghdahem, un bandit de grand chemin (selon Ibn Abi Dhiaf), contre l’Etat beylical et plus exactement contre la politique financière moderne amorcée par le grand réformateur Mustapha Khaznadar.
Comme lors de la « révolution du jasmin », celle d’Ali Ben Ghdahem a été immédiatement suivie par les tribus des Frèchiches (Kasserine), des Hémamma (Sidi Bouzid), des Jlass (Kairouan) dont je suis moi-même issue, et des Ouled Ayar (Makthar). Mais à l’inverse de cette rébellion des « Ourbanes » contre l’Etat beylical, la « révolution bouazizienne » a été cette fois-ci soutenue par une bonne partie de la bourgeoisie tunisoise, les fameux Beldi, dont la ferveur révolutionnaire s’est arrêtée au seuil de leurs portes, puisque leurs boniches originaires de Sidi Bouzid, Kasserine, Thala, Gafsa, Jendouba, sont toujours payées 150 dinars par mois (70 euros) et leurs jardiniers et homme à tout faire 190 dinars par mois (80 euros). Les révolutions profitent toujours aux bourgeois. A plus forte raison les « révolutions » téléguidées par les impérialistes Américains et leurs valets Qataris.Tunisie-Secret.com
Samira Hendaoui, diplômée en sociologie politique et journaliste franco-tunisienne.