Le moins qu’on puisse dire est que la dernière «Enquête Exclusive » de Bernard de La Villardière –qui sera rediffusée ce soir- n’a pas atteint le but escompté par certains spécialistes en communication et marketing politique. C’est plutôt le contraire qui s’est produit, puisque les Tunisiens qu’on a voulu manipuler ont quasi-unanimement dénoncé cette opération bien trop exclusive pour être suffisamment honnête.
Deux jours après la diffusion de cette émission, le dimanche 12 octobre 2014 sur M6, son présentateur a tweeté notre article « Contre-enquête exclusive : pour qui roule le journaliste de M6, Bernard de La Villardière ? », avec ce commentaire ironique : «J’ai été démasqué !! Agent de Ben Ali puis de Marzouki ». Il l’a par la suite (le 15 octobre) partagé sur son compte facebook, avec ce commentaire : « J'ai mis en ligne cet article plein d'approximations et de contre-vérités imaginant que cela suffisait à discréditer son auteur et ceux qui depuis des jours me diffament pour mieux disqualifier le contenu du reportage d'EE ! Je constate au vu des réactions que cela ne suffit pas. Je les invite donc à regarder ce soir la rediffusion du numéro sur l'argent caché des Ben Ali ! »
Si notre article a été supprimé de sa page depuis, Bernard de La Villardière a enfin, aujourd’hui 19 octobre 2014, jugé utile de répondre à l’ensemble des médias et des internautes qui l’ont violemment critiqué, en ciblant exclusivement Tunisie-Secret et Le Huffington Post.
La charge de Bernard de La Villardière contre Tunisie-Secret
Voici ce que Bernard de La Villardière a écrit aujourd'hui 19 octobre 2014 sur sa page facebook : « Que répondre au flot d'injures ? Pas grand chose car tout ce qui est excessif est vain. On peut regretter que les réseaux sociaux ne soient pas pourvus de tout à l'égout ! J'ai choisi de laisser libre cours aux commentaires jusqu'à présent car ils sont en eux-mêmes le symptôme d'une maladie congénitale des pays ayant connu des régimes autoritaires. Leurs valets serviles - et notamment certains journalistes - dont mon "confrère" de Tunisie-Secret - pensent que tous les autres sont comme eux achetés ou vendus. Leur campagne renvoie aux méthodes employées dans les bonnes vieilles dictatures pour disqualifier une information ou une enquête qui gêne : on s'attaque à l'émetteur du message quand on ne peut disqualifier le message lui-même. Et que dire de la violence des ces attaques qui n'ont que l'injure comme argument principal. Quant à la fameuse liste noire, les tunisiens savent bien qu'elle n'a aucune crédibilité ! J'attends avec impatience que l'on apporte la preuve de ma "collusion" avec le régime de Monsieur Ben Ali. Enfin une mention spéciale à Lauren Provost du Huf'Post qui a reproduit ses insanités sans prendre la peine de me donner la parole. Dommage que le site d'Anne Sinclair ne soit pas plus à cheval sur les règles déontologiques de base. Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages de soutien et rendez-vous ce soir pour la rediffusion d'EE sur la Tunisie sur M6 ! »
Sur la propre page facebook de Bernard de La Villardière, Ammouna Ben Ammar, une internaute tunisienne, lui a répondu : « Vous parlez de crédibilité ? Laquelle ? Si vous n'avez même pas eu le soin de vérifier les sources de vos informations. Vous nous avez sorti des hommes d'affaires corrompus qui se la jouent victimes, des cybers collabos (Lina Ben Mhenni) qui ne savent même pas placer une phrase complète et compréhensible, un président qui n'a pas été élu par son peuple et l'avez aidé dans sa campagne électorale. De quelle crédibilité parlez-vous ? J'ai toujours attendu vos enquêtes avec impatience mais après celle de la Tunisie, je deviens méfiante. Vos informations sont biaisées par leurs sources qui n'ont aucune crédibilité. Sinon défier un peuple qui a su très bien vous accueillir mais que vous avez poignardé avec cette image non représentative du pays, montre bien votre niveau ! Rediffusez là autant que vous le souhaitez mais sachez que vous avez pris un sale coup bien mérité : Un journaliste VS un peuple de plus de 3000 ans d'histoire, un défi perdu d'avance ! »
Vous avez votre éthique et nous avons la nôtre
Dans l’article que nous lui avons consacré, à aucun moment nous n’avons jeté l’opprobre sur Bernard de La Villardière. Nous n’avons fait que dénoncer une opération manifeste de marketing politique en faveur d’un Moncef Marzouki qui a usurpé la fonction présidentielle, et d’un parti islamiste qui s’est approprié les bénéfices de la « révolution du jasmin » pour réaliser, de façon graduelle et machiavélique, son projet théocratique et totalitaire.
En agissant ainsi, nous avons voulu également alerter l’opinion publique tunisienne sur les tentatives de manipulation et de désinformation que nous avons déjà vues en janvier 2011 et dont les Tunisiens n’ont pas fini de subir les conséquences et d’en payer le prix. Nous avons voulu signifier à certains journalistes français que l’ère du paternalisme, du droit-de-l’hommisme et du « révolutionnisme » parisien est révolue. Si vous aimez la révolution, faites-là chez vous Messieurs les journalistes. Vous en avez tous les ingrédients : le chômage, la misère sociale et la corruption, les trois causes qui ont fait tomber le régime de Ben Ali.
Non Monsieur de La Villardière, nous ne sommes pas « les valets serviles » des « régimes autoritaire », mais les vaillants soldats de la liberté et de la démocratie en Tunisie. Si nous avons pris fait et cause pour certains anciens ministres et hauts cadres de l’ancien régime, parce que la Tunisie leur doit beaucoup depuis 1956, nous n’avons pas pour autant épargné ceux qui ont contribué à sa destruction, notamment un Ben Ali sous l’emprise totale de son épouse et sous l’influence pernicieuse des corrompus et des mafieux, notamment les Materi, les Chiboub, les Trabelsi et les Mabrouk.
Quant à la fameuse liste noire, ce n’est pas Tunisie-Secret qui vous y a inscrit, mais le « président » usurpateur dont vous avez essayé de polir l’image et d’en faire la promotion en pleine campagne électorale. Contrairement à d’autres médias tunisiens qui parlent de millions d’euros, ainsi que de payeurs et de bénéficiaires, Tunisie-Secret n’a fait aucune allusion de ce genre. Pour nous, vous êtes responsable mais aucunement coupable. On vous rejoint tout à fait lorsque vous regrettez que « les réseaux sociaux ne soient pas pourvus de tout à l'égout ! » Et pour cause : ce sont ces réseaux sociaux qui ont détruit un pays qui était économiquement prospère, socialement paisible malgré quelques injustices sociales, et politiquement stable nonobstant l'autoritarisme. La Tunisie ne souffrait que des agissements et de la boulimie d’un ramassis de corrompus sans foi ni loi, dont "Enquête Exclusive" n'a pas eu tort d'en rappeler les faits, les forfaits et les méfaits.
Tunisie-Secret ne manque pas d’éléments pour rendre un peu plus intelligible la décision de M6 de diffuser son « Enquête exclusive » moins de deux semaines avant les élections législatives et présidentielles tunisiennes. Mais nous avons mieux à faire, d’autant plus que certains médias, notamment, Le Canard Enchainé, Mediapart ou Libération ont mis leurs meilleurs journalistes sur ce dossier. Les quatre confrères qui nous ont contactés, dont on ne citera pas les noms et qui sont à l’affût du moindre détail pour « flinguer » Bernard de La Villardière ont compris que Tunisie-Secret ne mange pas de ce pain. Les règlements de compte entre « confrères », basés sur la jalousie et l’envie, ne nous intéressent guère parce que nous avons notre propre conception de l'éthique et de la déontologie professionnelle.
Et si certains commentaires sur la page facebook de Tunisie-Secret ont pu échapper à la vigilance de notre admin bénévole, nous ferons mieux dès que les puissants qui nous ont « acheté » auront fait preuve de générosité pour que nous puissions recruter à plein temps cinq admins, à l’instar de Mediapart et du Huffington Post !
Karim Zmerli et Nebil Ben Yahmed
La page facebook de Bernard de La Villardière :
https://www.facebook.com/pages/Bernard-De-La-Villardiere/192583130787628
Deux jours après la diffusion de cette émission, le dimanche 12 octobre 2014 sur M6, son présentateur a tweeté notre article « Contre-enquête exclusive : pour qui roule le journaliste de M6, Bernard de La Villardière ? », avec ce commentaire ironique : «J’ai été démasqué !! Agent de Ben Ali puis de Marzouki ». Il l’a par la suite (le 15 octobre) partagé sur son compte facebook, avec ce commentaire : « J'ai mis en ligne cet article plein d'approximations et de contre-vérités imaginant que cela suffisait à discréditer son auteur et ceux qui depuis des jours me diffament pour mieux disqualifier le contenu du reportage d'EE ! Je constate au vu des réactions que cela ne suffit pas. Je les invite donc à regarder ce soir la rediffusion du numéro sur l'argent caché des Ben Ali ! »
Si notre article a été supprimé de sa page depuis, Bernard de La Villardière a enfin, aujourd’hui 19 octobre 2014, jugé utile de répondre à l’ensemble des médias et des internautes qui l’ont violemment critiqué, en ciblant exclusivement Tunisie-Secret et Le Huffington Post.
La charge de Bernard de La Villardière contre Tunisie-Secret
Voici ce que Bernard de La Villardière a écrit aujourd'hui 19 octobre 2014 sur sa page facebook : « Que répondre au flot d'injures ? Pas grand chose car tout ce qui est excessif est vain. On peut regretter que les réseaux sociaux ne soient pas pourvus de tout à l'égout ! J'ai choisi de laisser libre cours aux commentaires jusqu'à présent car ils sont en eux-mêmes le symptôme d'une maladie congénitale des pays ayant connu des régimes autoritaires. Leurs valets serviles - et notamment certains journalistes - dont mon "confrère" de Tunisie-Secret - pensent que tous les autres sont comme eux achetés ou vendus. Leur campagne renvoie aux méthodes employées dans les bonnes vieilles dictatures pour disqualifier une information ou une enquête qui gêne : on s'attaque à l'émetteur du message quand on ne peut disqualifier le message lui-même. Et que dire de la violence des ces attaques qui n'ont que l'injure comme argument principal. Quant à la fameuse liste noire, les tunisiens savent bien qu'elle n'a aucune crédibilité ! J'attends avec impatience que l'on apporte la preuve de ma "collusion" avec le régime de Monsieur Ben Ali. Enfin une mention spéciale à Lauren Provost du Huf'Post qui a reproduit ses insanités sans prendre la peine de me donner la parole. Dommage que le site d'Anne Sinclair ne soit pas plus à cheval sur les règles déontologiques de base. Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages de soutien et rendez-vous ce soir pour la rediffusion d'EE sur la Tunisie sur M6 ! »
Sur la propre page facebook de Bernard de La Villardière, Ammouna Ben Ammar, une internaute tunisienne, lui a répondu : « Vous parlez de crédibilité ? Laquelle ? Si vous n'avez même pas eu le soin de vérifier les sources de vos informations. Vous nous avez sorti des hommes d'affaires corrompus qui se la jouent victimes, des cybers collabos (Lina Ben Mhenni) qui ne savent même pas placer une phrase complète et compréhensible, un président qui n'a pas été élu par son peuple et l'avez aidé dans sa campagne électorale. De quelle crédibilité parlez-vous ? J'ai toujours attendu vos enquêtes avec impatience mais après celle de la Tunisie, je deviens méfiante. Vos informations sont biaisées par leurs sources qui n'ont aucune crédibilité. Sinon défier un peuple qui a su très bien vous accueillir mais que vous avez poignardé avec cette image non représentative du pays, montre bien votre niveau ! Rediffusez là autant que vous le souhaitez mais sachez que vous avez pris un sale coup bien mérité : Un journaliste VS un peuple de plus de 3000 ans d'histoire, un défi perdu d'avance ! »
Vous avez votre éthique et nous avons la nôtre
Dans l’article que nous lui avons consacré, à aucun moment nous n’avons jeté l’opprobre sur Bernard de La Villardière. Nous n’avons fait que dénoncer une opération manifeste de marketing politique en faveur d’un Moncef Marzouki qui a usurpé la fonction présidentielle, et d’un parti islamiste qui s’est approprié les bénéfices de la « révolution du jasmin » pour réaliser, de façon graduelle et machiavélique, son projet théocratique et totalitaire.
En agissant ainsi, nous avons voulu également alerter l’opinion publique tunisienne sur les tentatives de manipulation et de désinformation que nous avons déjà vues en janvier 2011 et dont les Tunisiens n’ont pas fini de subir les conséquences et d’en payer le prix. Nous avons voulu signifier à certains journalistes français que l’ère du paternalisme, du droit-de-l’hommisme et du « révolutionnisme » parisien est révolue. Si vous aimez la révolution, faites-là chez vous Messieurs les journalistes. Vous en avez tous les ingrédients : le chômage, la misère sociale et la corruption, les trois causes qui ont fait tomber le régime de Ben Ali.
Non Monsieur de La Villardière, nous ne sommes pas « les valets serviles » des « régimes autoritaire », mais les vaillants soldats de la liberté et de la démocratie en Tunisie. Si nous avons pris fait et cause pour certains anciens ministres et hauts cadres de l’ancien régime, parce que la Tunisie leur doit beaucoup depuis 1956, nous n’avons pas pour autant épargné ceux qui ont contribué à sa destruction, notamment un Ben Ali sous l’emprise totale de son épouse et sous l’influence pernicieuse des corrompus et des mafieux, notamment les Materi, les Chiboub, les Trabelsi et les Mabrouk.
Quant à la fameuse liste noire, ce n’est pas Tunisie-Secret qui vous y a inscrit, mais le « président » usurpateur dont vous avez essayé de polir l’image et d’en faire la promotion en pleine campagne électorale. Contrairement à d’autres médias tunisiens qui parlent de millions d’euros, ainsi que de payeurs et de bénéficiaires, Tunisie-Secret n’a fait aucune allusion de ce genre. Pour nous, vous êtes responsable mais aucunement coupable. On vous rejoint tout à fait lorsque vous regrettez que « les réseaux sociaux ne soient pas pourvus de tout à l'égout ! » Et pour cause : ce sont ces réseaux sociaux qui ont détruit un pays qui était économiquement prospère, socialement paisible malgré quelques injustices sociales, et politiquement stable nonobstant l'autoritarisme. La Tunisie ne souffrait que des agissements et de la boulimie d’un ramassis de corrompus sans foi ni loi, dont "Enquête Exclusive" n'a pas eu tort d'en rappeler les faits, les forfaits et les méfaits.
Tunisie-Secret ne manque pas d’éléments pour rendre un peu plus intelligible la décision de M6 de diffuser son « Enquête exclusive » moins de deux semaines avant les élections législatives et présidentielles tunisiennes. Mais nous avons mieux à faire, d’autant plus que certains médias, notamment, Le Canard Enchainé, Mediapart ou Libération ont mis leurs meilleurs journalistes sur ce dossier. Les quatre confrères qui nous ont contactés, dont on ne citera pas les noms et qui sont à l’affût du moindre détail pour « flinguer » Bernard de La Villardière ont compris que Tunisie-Secret ne mange pas de ce pain. Les règlements de compte entre « confrères », basés sur la jalousie et l’envie, ne nous intéressent guère parce que nous avons notre propre conception de l'éthique et de la déontologie professionnelle.
Et si certains commentaires sur la page facebook de Tunisie-Secret ont pu échapper à la vigilance de notre admin bénévole, nous ferons mieux dès que les puissants qui nous ont « acheté » auront fait preuve de générosité pour que nous puissions recruter à plein temps cinq admins, à l’instar de Mediapart et du Huffington Post !
Karim Zmerli et Nebil Ben Yahmed
La page facebook de Bernard de La Villardière :
https://www.facebook.com/pages/Bernard-De-La-Villardiere/192583130787628
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