Certains journaux en avaient parlé, plusieurs sites d’informations avaient suivis : le livre de Leila Ben Ali est en librairie (Ma vérité, édition du Moment, Paris 2012). Du moins dans les librairies françaises, car ce livre, nous en somme certains, sera censuré dans la nouvelle démocratie marzoukienne et ghannouchienne. Nous avions repris l’information à l’époque, mais nous ne voulions pas en dire plus avant de l’avoir lu. C’est fait, en voici notre premier contre rendu à chaud. Nous y reviendrons plus en détail dans nos prochaines publications.
D’abord, on l’aurait compris, Leila Ben Ali n’est pas la rédactrice de ce livre mais la narratrice. Pour le moment, on s’abstient de révéler le nom du nègre français, ou plus exactement la négresse française qui a rédigé ce livre. Nous avons son nom, mais on préfère d’abord nous entourer de quelques précautions juridiques avant de le rendre public.
Ensuite, ce n’est pas Leila Ben Ali qui parle, mais l’ex-président lui-même, son exil en Arabie Saoudite ayant été conditionné par ses protecteurs saoudiens et surtout leurs patrons américains, par la stricte observation du silence. Ben Ali ne peut pas parler librement et dire tout ce qu’il sait sur les événements de janvier 2011 et sur les nouveaux maîtres de la Tunisie. Encore moins sur les Etats étrangers qui ont participé à la déstabilisation de la Tunisie.
La thèse principale de ce livre est qu’il n’y a pas eu de révolution en Tunisie, mais un coup d’Etat planifié par l’étranger (elle ne dit pas qui) avec la complicité de quelques traitres au sein de l’armée. Il ne s’agit pas d’un scoop. Depuis quelques mois, beaucoup de tunisiens s’en doutaient bien. Pour lui rendre une fois de plus justice, le premier à avoir soutenu cette thèse est l’ancien Ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO, M.Mezri Haddad, dans son livre « La Face cachée de la révolution tunisienne ». Un nom et un livre que Leila Ben Ali, très curieusement d’ailleurs, ne cite à aucun moment !
Pourtant, des noms de tunisiens, personnalités ou autres, Leila Ben Ali en balance pas mal dans son livre. En voici quelques exemples :
« Marwane Mabrouk, devenu aujourd’hui l’une des plus grosses fortunes de Tunisie » (page 33).
« Samir Tarhouni, inculte et mégalomane, grande gueule aux allures de bandit, porté sur l’insolence et la provocation » (page 50).
« Sihem Bensédrine ou Radhia Nasraoui, ainsi que tous ceux qui ont vécu sur le fonds de commerce de l’opposition à Ben Ali, abreuvés par les fonds européens droits-de-l’hommistes…(page 68).
« Ouled Ahmed, un poète irrévérencieux et insoumis à qui Ben Ali procura une bourse du ministère de la culture et qu’il aida à se remettre sur pied » (page 138).
Lotfi Abdelli, lequel accepta de se produire (au club Elissa que Leila Ben Ali a créée), une fois assuré qu’on ne toucherai pas au texte de sa pièce » (page 138).
« Soha Arafat, calculatrice-née, elle vous colle quand elle a besoin de vous et vous tourne le dos quand elle a obtenu ce qu’elle cherche » (page 150), « Elle est partie en laissant 750000 dinars de dettes entre le restaurant Le Grand Bleu de Gammarth et les travaux somptueux qu’elle a fait faire dans sa villa » (page 154).
« Il serait intéressant de demander aux opposants communistes tels que Mohamed Harmel ou aux progressistes comme Mustapha Ben Jaafar le montant des subsides qu’ils recevaient » (page 167).
« Abdessalem Jrad, apparu en vrai vedette au lendemain du 14 janvier et qui, deux jours auparavant, sortait du bureau de Ben Ali après avoir débité une litanie de compliments » (page 173).
« Monsieur Oueslati, ex-ambassadeur à Varsovie, qui se présente aujourd’hui en chevalier blanc, alors qu’il s’enrichissait avec les salaires de fonctionnaires fictifs, qu’il avait emporté les lustres de l’ambassade, les tapis et les services de table » (page 173).
« Tarek Ben Ammar, qui avait entrée libre chez le président, n’hésitait pas à profiter des largesses du régime pour consolider ses investissements à droite à gauche » (page 174).
« Abdelaziz Belkhodja, cette girouette qui passait son temps collé à mes frères, cherchant à monter une affaire avec l’un ou l’autre, et qui s’est offert le 14 janvier une salve d’insultes à l’encontre du régime » (page 174).
« Mustapha Ben Jaafar n’hésitait pas à complimenter le Président sur la marche de l’Etat, vantant les progrès de la Tunisie en comparaison des autres pays arabes » (page 179).
« Béji Caïd Essebsi n’a pas craint le ridicule en vantant son bilan des neuf mois qui ont suivi la chute de Ben Ali et en avançant qu’il avait jeté en prison les ministres de l’ancien régime dont il faisait partie. Son vrai bilan, c’est la situation d’une nation qu’il a installé dans l’insécurité, la misère et la cherté de la vie » (page 180).
« Kamel Morjane n’a pas trouvé meilleur moyen pour faire oublier son ancien engagement auprès de Ben Ali que de m’accuser personnellement en prétendant que je lorgnais sur la Présidence » (page 129).
« Kamel Letaief, l’assoiffé du pouvoir…cet homme qui zozotait et n’avait aucune culture…Attiré par la politique sans en avoir les compétences ni la carrure, il s’est employé sans trêve à se constituer un carnet d’adresses dans les milieux influents de la finance et a réussi à se lier d’amitié avec de grosses pointures politiques. Bien plus, son réseau s’est étendu d’ex-ministres de Bourguiba, comme Béji Caïd Essebsi, à des figures de l’opposition, flirtant avec les ambassades étrangères, infiltrant les milieux financiers…Son père le savait déjà peut-être, qui est mort sans lui accorder son pardon. Il prévenait : Un jour, ce garçon provoquera un grand malheur ! C’est fait. Pour nous et pour la Tunisie…Il a même soufflé à Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du premier gouvernement provisoire, la façon dont il fallait placer ses pions, emprisonner les ministres de l’ancien régime…C’est de sa propre demeure qu’il alimentera en conseils et en directives perfides le Premier ministre du premier gouvernement provisoire, Béji Caïd Essebsi, dont il était très proche et auquel il servit de conseiller occulte, contrairement aux déclarations publiques que ce dernier n’a cessé de tenir jusqu’à aujourd’hui » (pages 101-102-103-105-39).
Dans son livre, « Ma Vérité », Leila Ben Ali parle aussi de Wikileaks : « Le président Ben Ali ayant demandé un jour à ses conseillers d’analyser les informations qui venaient de filtrer sur Wikileaks, ils ont découvert qu’elles étaient dirigées simultanément contre la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Maroc et la Syrie ! Voyez-vous la coïncidence ? » -page 164).
Elle affirme aussi sa « conviction que ceux qui ont fomenté le coup d’Etat, car il faut appeler les choses par leur nom, ne font pas partie du ministère de l’intérieur, mis à part quelques personnes qui ont été manipulées ». Mais elle n’a pas le courage de désigner clairement le général Ammar et ses ordonnateurs du Pentagone.
Elle ne dit pas un seul mot non plus sur le Qatar qui a joué un rôle clef dans la déstabilisation de la Tunisie et dans l’arrivée des islamistes au pouvoir. Bien au contraire, en parlant de son chérie Sakhr el Matéri, dont le pauvre n’a pas trouvé un pays pour l’accueillir malgré son immense fortune (comme les Chiboub et les Mabrouk ), elle écrit : « C’est finalement l’émir du Qatar qui a répondu à leur demande et accepté d’accueillir ma fille avec sa petite famille. Seul ce pays a eu le courage de leur offrir l’hospitalité » (page 60). Elle oublie seulement de préciser que cet acte de « courage » et de « générosité », c’était à la demande de Rached Ghannouchi, contre une grosse somme d’argent que Sakhr lui a versé en espèces. Comme dit le proverbe tunisien, « Ils tuent et ils se rendent aux funérailles de leur victime ». Ainsi font les Qataris.
D’abord, on l’aurait compris, Leila Ben Ali n’est pas la rédactrice de ce livre mais la narratrice. Pour le moment, on s’abstient de révéler le nom du nègre français, ou plus exactement la négresse française qui a rédigé ce livre. Nous avons son nom, mais on préfère d’abord nous entourer de quelques précautions juridiques avant de le rendre public.
Ensuite, ce n’est pas Leila Ben Ali qui parle, mais l’ex-président lui-même, son exil en Arabie Saoudite ayant été conditionné par ses protecteurs saoudiens et surtout leurs patrons américains, par la stricte observation du silence. Ben Ali ne peut pas parler librement et dire tout ce qu’il sait sur les événements de janvier 2011 et sur les nouveaux maîtres de la Tunisie. Encore moins sur les Etats étrangers qui ont participé à la déstabilisation de la Tunisie.
La thèse principale de ce livre est qu’il n’y a pas eu de révolution en Tunisie, mais un coup d’Etat planifié par l’étranger (elle ne dit pas qui) avec la complicité de quelques traitres au sein de l’armée. Il ne s’agit pas d’un scoop. Depuis quelques mois, beaucoup de tunisiens s’en doutaient bien. Pour lui rendre une fois de plus justice, le premier à avoir soutenu cette thèse est l’ancien Ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO, M.Mezri Haddad, dans son livre « La Face cachée de la révolution tunisienne ». Un nom et un livre que Leila Ben Ali, très curieusement d’ailleurs, ne cite à aucun moment !
Pourtant, des noms de tunisiens, personnalités ou autres, Leila Ben Ali en balance pas mal dans son livre. En voici quelques exemples :
« Marwane Mabrouk, devenu aujourd’hui l’une des plus grosses fortunes de Tunisie » (page 33).
« Samir Tarhouni, inculte et mégalomane, grande gueule aux allures de bandit, porté sur l’insolence et la provocation » (page 50).
« Sihem Bensédrine ou Radhia Nasraoui, ainsi que tous ceux qui ont vécu sur le fonds de commerce de l’opposition à Ben Ali, abreuvés par les fonds européens droits-de-l’hommistes…(page 68).
« Ouled Ahmed, un poète irrévérencieux et insoumis à qui Ben Ali procura une bourse du ministère de la culture et qu’il aida à se remettre sur pied » (page 138).
Lotfi Abdelli, lequel accepta de se produire (au club Elissa que Leila Ben Ali a créée), une fois assuré qu’on ne toucherai pas au texte de sa pièce » (page 138).
« Soha Arafat, calculatrice-née, elle vous colle quand elle a besoin de vous et vous tourne le dos quand elle a obtenu ce qu’elle cherche » (page 150), « Elle est partie en laissant 750000 dinars de dettes entre le restaurant Le Grand Bleu de Gammarth et les travaux somptueux qu’elle a fait faire dans sa villa » (page 154).
« Il serait intéressant de demander aux opposants communistes tels que Mohamed Harmel ou aux progressistes comme Mustapha Ben Jaafar le montant des subsides qu’ils recevaient » (page 167).
« Abdessalem Jrad, apparu en vrai vedette au lendemain du 14 janvier et qui, deux jours auparavant, sortait du bureau de Ben Ali après avoir débité une litanie de compliments » (page 173).
« Monsieur Oueslati, ex-ambassadeur à Varsovie, qui se présente aujourd’hui en chevalier blanc, alors qu’il s’enrichissait avec les salaires de fonctionnaires fictifs, qu’il avait emporté les lustres de l’ambassade, les tapis et les services de table » (page 173).
« Tarek Ben Ammar, qui avait entrée libre chez le président, n’hésitait pas à profiter des largesses du régime pour consolider ses investissements à droite à gauche » (page 174).
« Abdelaziz Belkhodja, cette girouette qui passait son temps collé à mes frères, cherchant à monter une affaire avec l’un ou l’autre, et qui s’est offert le 14 janvier une salve d’insultes à l’encontre du régime » (page 174).
« Mustapha Ben Jaafar n’hésitait pas à complimenter le Président sur la marche de l’Etat, vantant les progrès de la Tunisie en comparaison des autres pays arabes » (page 179).
« Béji Caïd Essebsi n’a pas craint le ridicule en vantant son bilan des neuf mois qui ont suivi la chute de Ben Ali et en avançant qu’il avait jeté en prison les ministres de l’ancien régime dont il faisait partie. Son vrai bilan, c’est la situation d’une nation qu’il a installé dans l’insécurité, la misère et la cherté de la vie » (page 180).
« Kamel Morjane n’a pas trouvé meilleur moyen pour faire oublier son ancien engagement auprès de Ben Ali que de m’accuser personnellement en prétendant que je lorgnais sur la Présidence » (page 129).
« Kamel Letaief, l’assoiffé du pouvoir…cet homme qui zozotait et n’avait aucune culture…Attiré par la politique sans en avoir les compétences ni la carrure, il s’est employé sans trêve à se constituer un carnet d’adresses dans les milieux influents de la finance et a réussi à se lier d’amitié avec de grosses pointures politiques. Bien plus, son réseau s’est étendu d’ex-ministres de Bourguiba, comme Béji Caïd Essebsi, à des figures de l’opposition, flirtant avec les ambassades étrangères, infiltrant les milieux financiers…Son père le savait déjà peut-être, qui est mort sans lui accorder son pardon. Il prévenait : Un jour, ce garçon provoquera un grand malheur ! C’est fait. Pour nous et pour la Tunisie…Il a même soufflé à Béji Caïd Essebsi, Premier ministre du premier gouvernement provisoire, la façon dont il fallait placer ses pions, emprisonner les ministres de l’ancien régime…C’est de sa propre demeure qu’il alimentera en conseils et en directives perfides le Premier ministre du premier gouvernement provisoire, Béji Caïd Essebsi, dont il était très proche et auquel il servit de conseiller occulte, contrairement aux déclarations publiques que ce dernier n’a cessé de tenir jusqu’à aujourd’hui » (pages 101-102-103-105-39).
Dans son livre, « Ma Vérité », Leila Ben Ali parle aussi de Wikileaks : « Le président Ben Ali ayant demandé un jour à ses conseillers d’analyser les informations qui venaient de filtrer sur Wikileaks, ils ont découvert qu’elles étaient dirigées simultanément contre la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Maroc et la Syrie ! Voyez-vous la coïncidence ? » -page 164).
Elle affirme aussi sa « conviction que ceux qui ont fomenté le coup d’Etat, car il faut appeler les choses par leur nom, ne font pas partie du ministère de l’intérieur, mis à part quelques personnes qui ont été manipulées ». Mais elle n’a pas le courage de désigner clairement le général Ammar et ses ordonnateurs du Pentagone.
Elle ne dit pas un seul mot non plus sur le Qatar qui a joué un rôle clef dans la déstabilisation de la Tunisie et dans l’arrivée des islamistes au pouvoir. Bien au contraire, en parlant de son chérie Sakhr el Matéri, dont le pauvre n’a pas trouvé un pays pour l’accueillir malgré son immense fortune (comme les Chiboub et les Mabrouk ), elle écrit : « C’est finalement l’émir du Qatar qui a répondu à leur demande et accepté d’accueillir ma fille avec sa petite famille. Seul ce pays a eu le courage de leur offrir l’hospitalité » (page 60). Elle oublie seulement de préciser que cet acte de « courage » et de « générosité », c’était à la demande de Rached Ghannouchi, contre une grosse somme d’argent que Sakhr lui a versé en espèces. Comme dit le proverbe tunisien, « Ils tuent et ils se rendent aux funérailles de leur victime ». Ainsi font les Qataris.