Nous ne sommes pas dans la défensive mais dans l’offensive, affirme la magistrate égyptienne. « IL faut que les Egyptiens aient l’audace de parler et dire que ceux-là (les Frères musulmans) sont sur le banc des accusés qui doivent répondre de leurs actes. Nous allons faire respecter le droit, et les Américains ne pourront pas nous en empêcher. Nous devons ouvrir les dossiers et initier les procédures judiciaires. L’administration Obama ne peut nous en empêcher ; ils savent qu’ils ont soutenu le terrorisme. Nous allons ouvrir les dossiers pour que les nations concernées soient informées, afin de leur montrer comment elles ont collaboré avec les terroristes.
Ces Etats qui mobilisent l’opinion internationale contre l’Egypte sont eux-mêmes accusés, avec des documents et des preuves en possession des Services de sécurité nationale. Ces documents doivent être révélés pour que tout le monde sache qui finance l’organisation islamiste mondiale. Quelles sont les agences de renseignement impliquées ? Où se situent les Allemands, les Britanniques, les Français et les Américains ? Combien a-t-on dépensé pour que les Frères musulmans prennent le pouvoir dans le monde arabe ? Qui sont derrière les investissements qui profitent à l’internationale islamiste ? Comment se fait-il, par exemple, que le frère du président Obama –et cette information est un cadeau que je fais au peuple américain- soit l’un des architectes de la stratégie d’investissement pour le compte des Frères musulmans ? Son frère est, en effet, l’un des piliers des investissements des Frères musulmans dans le monde.
Si la situation nous y oblige, nous serons amenés à alerter les peuples car, il n’y a pas un seul peuple dans le monde qui n’aime pas la paix. Aucun peuple n’accepterai que son administration, ou son président, ou son gouvernement protège le terrorisme et cherche à l’implanter dans d’autres pays, encore moins à utiliser l’argent public pour financer l’islamisme. C’est pour cette raison que les Américains ne veulent pas que les Frères musulmans soient jugés en Egypte ».
Par ailleurs, Walid Shoebat, un ancien membre des Frères musulmans, a déclaré le 5 septembre dernier, à la suite des propos tenus par la magistrate égyptienne, que plusieurs personnalités médiatiques égyptiennes ont rapporté que Malik Obama, le demi-frère du président américain Barack Obama, fait actuellement l’objet d’une enquête en Egypte concernant son rôle au sein de l’Organisation islamique Dawa (IDO), domiciliée au Soudan, ainsi qu’au sein des Frères musulmans plus généralement. Des plaintes ont été déposées auprès du procureur général Hisham Barakat, afin que Malik Obama soit placé sur la liste de surveillance des autorités égyptiennes et interrogé sur son rôle dans le financement du terrorisme islamiste international.
A noter que Malik Obama est le secrétaire exécutif de l’IDO, dont l’objectif est de promouvoir la version Wahhabite saoudienne de l’islam à travers tout le continent africain. Il est probable que l’IDO soit associée l’International Islamic Council for Dawa and Relief (IICDR), qui fédère 86 organisations islamiques, et qui est domiciliée au Caire. Son secrétaire général est Abdullah Omar Nasseef, également président du Congrès islamique mondial, une des principales organisations des Frères musulmans. Nasseef a été également secrétaire-général de la Ligue islamique mondiale (une organisation sponsorisée par l’Arabie Saoudite) et a co-fondé en 1988, avec l’ancien président pakistanais Zia-ul-Haq, le Rabita Trust, le bras financier de la Ligue. Celui-ci a été placé sous enquête par le Sénat américain et plus tard, désigné par la Commission Al-Qaïda du Conseil de sécurité des Nation unies comme organisation proche d’Al Qaïda.
La relation qu’entretient Obama avec son demi-frère Malik n’est pas distante, puisque l’un a été le témoin de mariage de l’autre, et que Malik Obama s’est rendu à la Maison Blanche plus d’une fois. Malik Obama dirige également la Fondation Barack H. Obama, qui a été dénoncée pour avoir collecté des fonds déductibles d’impôt sur internet entre 2008 et 2011 alors qu’elle ne bénéficiait pas du statut requis pour le faire. Cette situation a été régularisée en juin 2011, suite à des interventions appropriées, avec en prime un effet rétroactif couvrant les irrégularités jusqu’en 2008. La famille Obama dispose également d’une deuxième fondation, la Mama Sarah Obama Foundation. Celle-ci accorde des bourses pour l’étude de la charia auprès de trois écoles spécialisées en ce domaine en Arabie Saoudite : l’Ecole Umm al-Qura, l’Université islamique de Médine et l’Université islamique Imam Muhammad bin Saud de Riyad.
Rappelons pour terminer que Saad al-Shater, le fils du dirigeant des Frères musulmans emprisonné Khairat al-Shater, avait déclaré en août dernier détenir des preuves susceptibles d’« envoyer Obama en prison ». Il avait affirmé par la suite que le président Barack Obama avait envoyé une délégation au Caire pour faire libérer son père et d’autres personnalités dirigeantes des Frères musulmans, afin d’empêcher la publication de documents explosifs pouvant incriminer tant Obama que les Etats-Unis. Saad al-Shater fut arrêté par les autorités égyptiennes le 28 août 2013.
Ces nouveaux événements nous permettent de mieux comprendre pourquoi l’administration Obama s’est évertuée, malgré la promesse formelle faite par Barack en 2009 aux famille des victimes des attentats du 11 septembre 2001, à obstruer les efforts de ces familles pour obtenir la publication du chapitre de 28 pages du rapport de la Commission d’enquête conjointe du Congrès documentant, selon les informations disponibles, le rôle de l’Arabie Saoudite dans ces attentats.
Une campagne de plus en plus médiatisée est en train d’émerger pour obtenir la publication de ces 28 pages, avec la formation récente d’une association baptisée « Les familles du 11 septembre unies pour mettre le terrorisme en faillite » (9/11 Families United to Bankrupt Terrorism). Ce groupe appelle le président Obama à respecter sa promesse et bénéficie du soutien de deux quotidiens de Floride, le Miami Herald et le Sarasota Herald-Tribune. Une requête auprès d’un tribunal fédéral a été déposée, afin d’obliger le FBI d’obtempérer aux requêtes de déclassification faites par diverses personnalités et associations sous l’égide de la Loi d’accès à l’information.
On comprend mieux maintenant pourquoi les intérêts saoudiens associés à la famille Bush ont trouvé en 2008 en Barack Obama un allié fiable dans la défense de leurs intérêts ; et pourquoi ils se sont mobilisés, à l’échelle internationale, pour que celui-ci devienne le digne successeur de Bush à la Maison-Blanche. Le pays qui aurait dû subir le "châtiment" américain après les attentats du 11 septembre n'est pas l'Irak mais l'Arabie Saoudite.
On comprend aussi pourquoi, après avoir menacé le général Abdelfattah Al-Sissi de lui couper les vivres, Barack Hussein Obama a préféré faire profil bas. Le deal: pas de scandale et pas de révélation et en échange, les Etats-Unis ne contestent pas la légitimité du nouveau pouvoir égyptien. Les principaux protagonistes y trouvent leur compte...pour le moment ! Car le général Al-Sissi n'est pas du tout à l'abri d'une maladie subite, ou d'un attentat !
Karim Zmerli
Ces Etats qui mobilisent l’opinion internationale contre l’Egypte sont eux-mêmes accusés, avec des documents et des preuves en possession des Services de sécurité nationale. Ces documents doivent être révélés pour que tout le monde sache qui finance l’organisation islamiste mondiale. Quelles sont les agences de renseignement impliquées ? Où se situent les Allemands, les Britanniques, les Français et les Américains ? Combien a-t-on dépensé pour que les Frères musulmans prennent le pouvoir dans le monde arabe ? Qui sont derrière les investissements qui profitent à l’internationale islamiste ? Comment se fait-il, par exemple, que le frère du président Obama –et cette information est un cadeau que je fais au peuple américain- soit l’un des architectes de la stratégie d’investissement pour le compte des Frères musulmans ? Son frère est, en effet, l’un des piliers des investissements des Frères musulmans dans le monde.
Si la situation nous y oblige, nous serons amenés à alerter les peuples car, il n’y a pas un seul peuple dans le monde qui n’aime pas la paix. Aucun peuple n’accepterai que son administration, ou son président, ou son gouvernement protège le terrorisme et cherche à l’implanter dans d’autres pays, encore moins à utiliser l’argent public pour financer l’islamisme. C’est pour cette raison que les Américains ne veulent pas que les Frères musulmans soient jugés en Egypte ».
Par ailleurs, Walid Shoebat, un ancien membre des Frères musulmans, a déclaré le 5 septembre dernier, à la suite des propos tenus par la magistrate égyptienne, que plusieurs personnalités médiatiques égyptiennes ont rapporté que Malik Obama, le demi-frère du président américain Barack Obama, fait actuellement l’objet d’une enquête en Egypte concernant son rôle au sein de l’Organisation islamique Dawa (IDO), domiciliée au Soudan, ainsi qu’au sein des Frères musulmans plus généralement. Des plaintes ont été déposées auprès du procureur général Hisham Barakat, afin que Malik Obama soit placé sur la liste de surveillance des autorités égyptiennes et interrogé sur son rôle dans le financement du terrorisme islamiste international.
A noter que Malik Obama est le secrétaire exécutif de l’IDO, dont l’objectif est de promouvoir la version Wahhabite saoudienne de l’islam à travers tout le continent africain. Il est probable que l’IDO soit associée l’International Islamic Council for Dawa and Relief (IICDR), qui fédère 86 organisations islamiques, et qui est domiciliée au Caire. Son secrétaire général est Abdullah Omar Nasseef, également président du Congrès islamique mondial, une des principales organisations des Frères musulmans. Nasseef a été également secrétaire-général de la Ligue islamique mondiale (une organisation sponsorisée par l’Arabie Saoudite) et a co-fondé en 1988, avec l’ancien président pakistanais Zia-ul-Haq, le Rabita Trust, le bras financier de la Ligue. Celui-ci a été placé sous enquête par le Sénat américain et plus tard, désigné par la Commission Al-Qaïda du Conseil de sécurité des Nation unies comme organisation proche d’Al Qaïda.
La relation qu’entretient Obama avec son demi-frère Malik n’est pas distante, puisque l’un a été le témoin de mariage de l’autre, et que Malik Obama s’est rendu à la Maison Blanche plus d’une fois. Malik Obama dirige également la Fondation Barack H. Obama, qui a été dénoncée pour avoir collecté des fonds déductibles d’impôt sur internet entre 2008 et 2011 alors qu’elle ne bénéficiait pas du statut requis pour le faire. Cette situation a été régularisée en juin 2011, suite à des interventions appropriées, avec en prime un effet rétroactif couvrant les irrégularités jusqu’en 2008. La famille Obama dispose également d’une deuxième fondation, la Mama Sarah Obama Foundation. Celle-ci accorde des bourses pour l’étude de la charia auprès de trois écoles spécialisées en ce domaine en Arabie Saoudite : l’Ecole Umm al-Qura, l’Université islamique de Médine et l’Université islamique Imam Muhammad bin Saud de Riyad.
Rappelons pour terminer que Saad al-Shater, le fils du dirigeant des Frères musulmans emprisonné Khairat al-Shater, avait déclaré en août dernier détenir des preuves susceptibles d’« envoyer Obama en prison ». Il avait affirmé par la suite que le président Barack Obama avait envoyé une délégation au Caire pour faire libérer son père et d’autres personnalités dirigeantes des Frères musulmans, afin d’empêcher la publication de documents explosifs pouvant incriminer tant Obama que les Etats-Unis. Saad al-Shater fut arrêté par les autorités égyptiennes le 28 août 2013.
Ces nouveaux événements nous permettent de mieux comprendre pourquoi l’administration Obama s’est évertuée, malgré la promesse formelle faite par Barack en 2009 aux famille des victimes des attentats du 11 septembre 2001, à obstruer les efforts de ces familles pour obtenir la publication du chapitre de 28 pages du rapport de la Commission d’enquête conjointe du Congrès documentant, selon les informations disponibles, le rôle de l’Arabie Saoudite dans ces attentats.
Une campagne de plus en plus médiatisée est en train d’émerger pour obtenir la publication de ces 28 pages, avec la formation récente d’une association baptisée « Les familles du 11 septembre unies pour mettre le terrorisme en faillite » (9/11 Families United to Bankrupt Terrorism). Ce groupe appelle le président Obama à respecter sa promesse et bénéficie du soutien de deux quotidiens de Floride, le Miami Herald et le Sarasota Herald-Tribune. Une requête auprès d’un tribunal fédéral a été déposée, afin d’obliger le FBI d’obtempérer aux requêtes de déclassification faites par diverses personnalités et associations sous l’égide de la Loi d’accès à l’information.
On comprend mieux maintenant pourquoi les intérêts saoudiens associés à la famille Bush ont trouvé en 2008 en Barack Obama un allié fiable dans la défense de leurs intérêts ; et pourquoi ils se sont mobilisés, à l’échelle internationale, pour que celui-ci devienne le digne successeur de Bush à la Maison-Blanche. Le pays qui aurait dû subir le "châtiment" américain après les attentats du 11 septembre n'est pas l'Irak mais l'Arabie Saoudite.
On comprend aussi pourquoi, après avoir menacé le général Abdelfattah Al-Sissi de lui couper les vivres, Barack Hussein Obama a préféré faire profil bas. Le deal: pas de scandale et pas de révélation et en échange, les Etats-Unis ne contestent pas la légitimité du nouveau pouvoir égyptien. Les principaux protagonistes y trouvent leur compte...pour le moment ! Car le général Al-Sissi n'est pas du tout à l'abri d'une maladie subite, ou d'un attentat !
Karim Zmerli
Diplômée de l'Université du Caire, Tahani al-Gebali a été nommée vice-présidente de la Haute Cour constitutionnelle en 2003, par Hosni Moubarak. Elle fut ainsi la première femme à accéder à un tel poste. À la suite de la "révolution" égyptienne, elle a conservé son poste et est même devenue très critique à l'égard de Mohamed Morsi, qu'elle a accsé de vouloir mettre la main sur la Justice égyptienne. Le 3 juillet 2012, David Kirk Patrick du The New York Times lui a consacré un long article.