Enarque et centralien, déjà haut responsable à l'époque de Bourguiba, plusieurs fois ministre sous la présidence de Ben Ali, Mondher Zenaïdi est sans doute l'homme d'Etat que les Tunisiens attendent aujourd'hui.
Même si l’homme est d’une discrétion totale et parfois exagérée, le bruit courait depuis déjà trois mois sur le retour de Mondher Zenaïdi en Tunisie. Il y avait des signes qui ne trompent pas. Condition sine qua non de son retour, le processus devait nécessairement commencer par la levée du blocus judiciaire. Les affaires montées de toutes pièces et cousues de fil blanc durant la phase de purgatoire et de chasse aux sorcières lancée, non guère par les islamistes ou les gauchistes, mais par Béji Caïd Essebsi et ses barbouzes, devaient forcément disparaitre. Pas par une intervention des hommes de l’ombre, ou le paiement d’une rançon, comme cela a été le cas pour certains, mais par révision et décision d’une justice finalement « autorisée » à être souveraine pour corriger ses iniquités commises sur ordonnance.
Le mysticisme, ce n’est pas sa tasse de thé
Désormais innocenté et lavé de tout soupçon, plus rien ne pouvait empêcher Mondher Zenaïdi de rompre un exil qui lui a été infligé par les Torquemada de l’ère post-bouazizienne. C’était l’époque des listes noires, celle des politiques, des hauts fonctionnaires et des hommes d’affaire, établies à la hâte, soit pour se débarrasser de témoins gênants, soit pour disqualifier de redoutables concurrents politiques, soit par racket, soit par vengeance, soit encore par pure méchanceté. Aujourd’hui, pour s’en laver les mains, Béji Caïd Essebsi accuse Kamel Eltaïef de l’avoir induit en erreur, un classique de l’ère Bourguiba et Ben Ali, et Kamel Eltaïef jure avoir agi sur instruction de celui qui se prenait déjà pour le grand Bey de Tunisie, et en étroite collaboration avec son fils, héritier du trône et grand Receveur du gouvernement de l’ombre !
Mondher Zenaïdi sera à Tunis dimanche prochain, 14 septembre 2014. On suppose qu’il ne va pas vivre en ermite ou se consacrer à la culture de son jardin. Le mysticisme, ce n’est pas sa tasse de thé, encore moins le jardinage. Enarque et centralien au parcours professionnel et politique exemplaire, très populaire en Tunisie et pas seulement dans sa région de Kasserine et Sidi Bouzid, très apprécié par le milieu des affaires mais aussi par nombreux syndicalistes de l’UGTT, bénéficiant de solides amitiés en Occident et dans les pays arabes, admiré par les destouriens qui n’ont toujours pas trouvé qui les rassembler et qui attendent un leader charismatique à la Bourguiba, fédérateur, consensuel et homme de compromis sans compromission, Mondher Zenaïdi a tous les atouts pour se présenter aux prochaines élections.
Recompositions et nouvelles alliances en perspective
Son atterrissage à l’aéroport de Tunis-Carthage est aussi un atterrissage brutal au bon moment de la campagne électorale et au milieu d’une scène politique assez médiocre et parasitée par des candidatures aussi burlesques que carnavalesques. Par son retour, il brouille en tout cas toutes les cartes, remet en question le partage du gâteau entre les amis gloutons et voraces des antichambres et « ennemis » apparents des plateaux de télévisions, et oblige tous les protagonistes à de nouvelles alliances… et désalliances. Les partis politiques qui vont devoir reconsidérer leurs positions, reconfigurer leurs alliances et remettre à jour leurs stratégies sont principalement ceux qui se revendiquent de la continuité bourguibienne et de la légitimité destourienne, et qui piochent dans la même assiette électorale, à savoir Nida Tounes de Béji Caïd Essebsi, Al-Moubadara de Kamel Morjane, le Mouvement Destourien de Hamed Karoui, Al-Watan de Mohamed Jegham et le Parti du Néo-Destour d'Ahmed Mansour. Qu’en sera-t-il d’Ennahda, ennemi irréductible du bourguibisme ? Toute la question est là.
Selon nos confrères de Direct Info qui voient en lui « l’homme providentiel », Mondher Zenaïdi aurait déjà obtenu les 10000 signatures lui permettant de briguer un mandat présidentiel. Relèvera t-il ce défi majeur qui est également celui de toute une nation consciente de la dégradation vertigineuse de son pays en moins de quatre ans et, surtout, des périls qui la guettent ? Sera-t-il à la hauteur du moment historique et décisif par lequel passe la Tunisie, et de l’espoir qu’il suscite chez les très nombreux Tunisiens revenus de l’euphorie « révolutionnaire » ?
Avec deux autres acteurs politiques, il pourrait constituer le tiercé gagnant
Un tel Challenge est tout à fait possible et même probable. Mondher Zeanaïdi a toutes les qualités que requiert ce moment historique. C’est l’homme de la situation. Mais il va devoir s’entourer des vraies compétences, d'authentiques patriotes et d'alliés souhaitables et incontournables. Nous révèlerons bientôt les deux autres personnalités politiques avec lesquelles Mondher Zenaïdi pourrait constituer le tiercé gagnant. Car, seul, il ne pourra pas gagner.
Il va aussi devoir avoir les reins bien solides, car les adversaires politiques, qui tenteront d’abord de le rallier à leurs causeries, essayeront par la suite de démolir sa Cause en recourant à tous les moyens pour se débarrasser d’un concurrent extrêmement gênant. Des basses calomnies aux plus viles désinformations, tous les moyens seront employés pour discréditer ce fédérateur de toutes les forces vives du pays. Qu’importe ! C’est dans l’adversité et les épreuves que se forgent et se révèlent les chefs charismatiques incarnant les aspirations de leurs peuples.
L’accueil populaire qui lui sera probablement réservé à son arrivée dimanche 14 septembre 2014, à 13h heure locale, sera une revanche pour ses innombrables amis…et une défiance pour ses insignifiants ennemis.
Nebil Ben Yahmed
Le mysticisme, ce n’est pas sa tasse de thé
Désormais innocenté et lavé de tout soupçon, plus rien ne pouvait empêcher Mondher Zenaïdi de rompre un exil qui lui a été infligé par les Torquemada de l’ère post-bouazizienne. C’était l’époque des listes noires, celle des politiques, des hauts fonctionnaires et des hommes d’affaire, établies à la hâte, soit pour se débarrasser de témoins gênants, soit pour disqualifier de redoutables concurrents politiques, soit par racket, soit par vengeance, soit encore par pure méchanceté. Aujourd’hui, pour s’en laver les mains, Béji Caïd Essebsi accuse Kamel Eltaïef de l’avoir induit en erreur, un classique de l’ère Bourguiba et Ben Ali, et Kamel Eltaïef jure avoir agi sur instruction de celui qui se prenait déjà pour le grand Bey de Tunisie, et en étroite collaboration avec son fils, héritier du trône et grand Receveur du gouvernement de l’ombre !
Mondher Zenaïdi sera à Tunis dimanche prochain, 14 septembre 2014. On suppose qu’il ne va pas vivre en ermite ou se consacrer à la culture de son jardin. Le mysticisme, ce n’est pas sa tasse de thé, encore moins le jardinage. Enarque et centralien au parcours professionnel et politique exemplaire, très populaire en Tunisie et pas seulement dans sa région de Kasserine et Sidi Bouzid, très apprécié par le milieu des affaires mais aussi par nombreux syndicalistes de l’UGTT, bénéficiant de solides amitiés en Occident et dans les pays arabes, admiré par les destouriens qui n’ont toujours pas trouvé qui les rassembler et qui attendent un leader charismatique à la Bourguiba, fédérateur, consensuel et homme de compromis sans compromission, Mondher Zenaïdi a tous les atouts pour se présenter aux prochaines élections.
Recompositions et nouvelles alliances en perspective
Son atterrissage à l’aéroport de Tunis-Carthage est aussi un atterrissage brutal au bon moment de la campagne électorale et au milieu d’une scène politique assez médiocre et parasitée par des candidatures aussi burlesques que carnavalesques. Par son retour, il brouille en tout cas toutes les cartes, remet en question le partage du gâteau entre les amis gloutons et voraces des antichambres et « ennemis » apparents des plateaux de télévisions, et oblige tous les protagonistes à de nouvelles alliances… et désalliances. Les partis politiques qui vont devoir reconsidérer leurs positions, reconfigurer leurs alliances et remettre à jour leurs stratégies sont principalement ceux qui se revendiquent de la continuité bourguibienne et de la légitimité destourienne, et qui piochent dans la même assiette électorale, à savoir Nida Tounes de Béji Caïd Essebsi, Al-Moubadara de Kamel Morjane, le Mouvement Destourien de Hamed Karoui, Al-Watan de Mohamed Jegham et le Parti du Néo-Destour d'Ahmed Mansour. Qu’en sera-t-il d’Ennahda, ennemi irréductible du bourguibisme ? Toute la question est là.
Selon nos confrères de Direct Info qui voient en lui « l’homme providentiel », Mondher Zenaïdi aurait déjà obtenu les 10000 signatures lui permettant de briguer un mandat présidentiel. Relèvera t-il ce défi majeur qui est également celui de toute une nation consciente de la dégradation vertigineuse de son pays en moins de quatre ans et, surtout, des périls qui la guettent ? Sera-t-il à la hauteur du moment historique et décisif par lequel passe la Tunisie, et de l’espoir qu’il suscite chez les très nombreux Tunisiens revenus de l’euphorie « révolutionnaire » ?
Avec deux autres acteurs politiques, il pourrait constituer le tiercé gagnant
Un tel Challenge est tout à fait possible et même probable. Mondher Zeanaïdi a toutes les qualités que requiert ce moment historique. C’est l’homme de la situation. Mais il va devoir s’entourer des vraies compétences, d'authentiques patriotes et d'alliés souhaitables et incontournables. Nous révèlerons bientôt les deux autres personnalités politiques avec lesquelles Mondher Zenaïdi pourrait constituer le tiercé gagnant. Car, seul, il ne pourra pas gagner.
Il va aussi devoir avoir les reins bien solides, car les adversaires politiques, qui tenteront d’abord de le rallier à leurs causeries, essayeront par la suite de démolir sa Cause en recourant à tous les moyens pour se débarrasser d’un concurrent extrêmement gênant. Des basses calomnies aux plus viles désinformations, tous les moyens seront employés pour discréditer ce fédérateur de toutes les forces vives du pays. Qu’importe ! C’est dans l’adversité et les épreuves que se forgent et se révèlent les chefs charismatiques incarnant les aspirations de leurs peuples.
L’accueil populaire qui lui sera probablement réservé à son arrivée dimanche 14 septembre 2014, à 13h heure locale, sera une revanche pour ses innombrables amis…et une défiance pour ses insignifiants ennemis.
Nebil Ben Yahmed