Vingt millions de dollars, c’est insignifiant pour le roitelet du Qatar, mais c’est énorme pour l’hypothétique Bey de Tunisie, Béji Caïd Essebsi, ou pour le futur calife de l’émirat tunisien, Rached Ghannouchi. Ce fut le jackpot pour ces deux éléphants de la « boulitique » tunisienne post-révolutionnaire.
Ce n’est pas le seul point commun entre ces deux boulimiques de l’argent…et du pouvoir. Il y en a bien d’autres : la solidarité familiale, l’esprit de parrain, le sens du business, la dissimulation et la platitude à l’égard des richissimes du Golfe. Et puis, cela fait très longtemps qu’ils sont dans l’affairisme et je ne dis pas dans les affaires.
Béji ou le changement politique dans la continuité affairiste
Béji Caïd Essebsi est justement un avocat d’affaire, tout comme son frère et associé Slaheddine, installé à Paris depuis des lustres, d’abord aux Champs Elysées, ensuite au cœur de l’avenue Montaigne. Déjà à l’époque de Bourguiba/Wassila et de Ben Ali/Leila, les deux Essebsi faisaient bien la paire : avec ses relations politiques dans les pays du Golfe, précisément grâce à la redoutable Wassila Ben Ammar, Béji faisaient le rabatteur et Slaheddine, le finalisateur. Leur cabinet a été longtemps sur les Champs-Elysées avant de le transférer au 12 avenue Montaigne, dans un hôtel particulier du très chic 8ème arrondissement. Sans lien de cause à effet, les affaires se sont accélérées dès que l’ancien sénateur hyper-réactionnaire de Ben Ali est devenu Premier ministre super-révolutionnaire de son ami et « concitoyen » tunisois, Fouad Mebazaa !
Ainsi, la « révolution » des gueux, puis la révolte des mercenaires libyens, ont profité aux plus prolétaires et aux tunisiens qui avaient le plus souffert des deux ancien régimes, celui du couple Bourguiba/Wassila Ben Ammar, avec comme figure de la « réussite » Tarek Ben Ammar, et celui du couple Ben Ali/Leila Trabelsi, avec comme emblème de l’enrichissement illicite, Imed Trabelsi !
Nous ne savons pas combien de millions de dollars et d’euros l’opération hold-up sur Tripoli a rapporté au capitaine de Nida Tounes, alors Premier ministre, ainsi qu’au tristement célèbre Rachid Ammar, alors général d'une armée "nationale" trahie et compromise. En revanche, nous savons combien Moza bint Nasser al-Missned a transféré sur un compte parisien via une banque saoudienne : 20 millions de dollars. L’opération aurait pu se faire directement par une banque qatarie, mais trop risquée pour les bénéficiaires qui ont encore des ambitions présidentielles. En cas de fuite, les tunisiens sauront au moins que l’origine des fonds n’est pas le Qatar, émirat exécrée par le peuple de Tunisie, mais l’Arabie Saoudite, qui n’a joué aucun rôle dans la destruction de leur pays, avant et après la « révolution du jasmin ». Judicieux stratagème, tout comme la récente création (17 juin 2014), par Slaheddine Essebsi et son associé Béji Caïd Essebsi, d’une société civile immobilière dénommée JASIT, domiciliée au 12 avenue Montaigne et ayant pour vocation « L'acquisition, la propriété, la mise en valeur, la gestion et l'exploitation par bail, location ou autrement, de tous biens mobiliers ou immobiliers ou fonciers tels que maisons, appartements, locaux commerciaux, terrains, le financement par emprunt de ces acquisitions avec constitution de toutes sûretés hypothécaires ou autres, la mise à disposition gratuite des biens immobiliers de la société, au profit des associés ou de partie d'entre eux ».
Ghannouchi ou le changement religieux dans les milieux véreux
Celui que tout le monde appelle depuis son triomphal retour de la HIjra londonienne, « cheikh Rached », n’est pas avocat d’affaire mais un grand marabout au sein de la secte des Frères musulmans. Secte et non pas confrérie comme certains le pensent, car les confréristes sont généralement des mystiques et ascèses, ce qui est loin d’être le cas de Rached Ghannouchi, qui a toujours eu un culte pour les pétrodollars.
Déjà en exil, ces différents avec les figures historiques d’Ennahda (auparavant MTI), comme Salah Karkar et Habib Mokni, étaient une question d’argent et non pas de stratégie politique ou de divergences idéologiques. L’un et l’autre voulaient passer d’une gestion archaïque et personnelle des « biens » d’Ennahda à une comptabilité rigoureuse et transparente. C’est que le robinet du Qatar et de l’Iran ne coulait plus à petites gouttes comme à l’époque où c’étaient l’Arabie Saoudite qui finançaient, mais à flot. La « générosité » des Mollah d’Iran et des Frères musulmans du Qatar n’a pas de limites. C’est d’ailleurs à cette époque prospère qu’un certain Hachemi Hamdi, chouchou de Ghannouchi et « fidèle » parmi les fidèles, aurait gardé une valise pour lui et qui était destinée au calife sans califat, « cheikh Rached ».
Comme dans le cas du Bey de Nida Tounes, les affaires de l’émir d’Ennahda se sont accélérées après la « révolution » des gueux. Racket, chantage, corruption ont fait la fortune du très mystique Rached. Abderrahim Zouari a payé cash 5 millions de dinars (5 milliards tunisiens), en contrepartie de sa libération. Un témoin présent au moment de la transaction et dont on a d’ailleurs sucré la commission, nous a informé que c’est le « cheikh » lui-même qui a compté le pactole liasse par liasse. Ne parlons pas ici des millions de dollars que le Qatar a versé au « prophète désarmé », Rached Ghannouchi, comme le qualifiait autrefois une écrivaine et avocassière de la cause islamiste, la canadienne Lize Garon.
Il y a à peine quatre semaines, un autre informateur de Tunisie-Secret nous a raconté que le vénérable « cheikh » a demandé à la BIAT et à l’ATB l’autorisation de transférer vers Londres un « peu d’argent », ce qui lui a été accordé sans problème. Mais lorsque ces deux banques ont appris que ce « peu » s’élevait à 150 millions de dollars, elles sont cordialement revenues sur leur promesse, en guidant le guide suprême vers la Banque Centrale, à laquelle devrait revenir la décision. Notre informateur ne nous a pas dit si, depuis, le transfert a pu se réaliser ou non. Chedly Ayari, le gouverneur de la BCT, qui n’aime pas l’argent, a dû la lui refuser !
Deux robinets pour un récipients à double bac !
Robinets, ou plutôt pipeline ? L’argent qatari coule à flot sur La Soukra, La Marsa et Ben Arous. Les deux Hamad, l’ex-roitelet et l’ex-argentier qui faisait office de premier ministre, s’occupent de leur Frère en secte, Rached Ghannouchi. Celle qu’on appelle « cheikha » Moza s’occupe quant à elle de la holding Essebsi, via Mohsen Marzouk, courtisan et obligé de la Marie-Antoinette bédouine, dont les déplacement hautement stratégiques et géopolitiques sont toujours accompagnées par le "polytechnicien" de Nida Tounes, Hafedh Caïd Essebsi !
Nous savons au moins maintenant que les deux principaux « adversaires » des prochaines élections législatives et présidentielles vont s’affronter à armes égales ! Pas si sûr, nous suggère un fin observateur de la scène politique tunisienne, puisque seulement une infime partie de l’argent amassé des deux côtés et de la même source, servirait à la campagne électorale. C'est pour dire que ceux qui voulaient limiter les élections à un match amical entre bajboujistes et ghannouchistes, arbitré par le Qatar, vont devoir trouver d'autres équipes...et tant pis si l'arbitre reste inchangé!
Nebil Ben Yahmed
Nb: Je m'excuse auprès des lecteurs de Tunisie-Secret, mais nous venons de recevoir une information digne de foi et même certaine, suivant laquelle il ne s'agit pas de 20 millions de dollars mais "seulement" de 20 millions d'euros. Nos excuses auprès de nos lecteurs et auprès des frères Essebsi. Le 7 septembre 2014, à 19h26. Ce complèment d'infos est à prendre au second degré.
Ce n’est pas le seul point commun entre ces deux boulimiques de l’argent…et du pouvoir. Il y en a bien d’autres : la solidarité familiale, l’esprit de parrain, le sens du business, la dissimulation et la platitude à l’égard des richissimes du Golfe. Et puis, cela fait très longtemps qu’ils sont dans l’affairisme et je ne dis pas dans les affaires.
Béji ou le changement politique dans la continuité affairiste
Béji Caïd Essebsi est justement un avocat d’affaire, tout comme son frère et associé Slaheddine, installé à Paris depuis des lustres, d’abord aux Champs Elysées, ensuite au cœur de l’avenue Montaigne. Déjà à l’époque de Bourguiba/Wassila et de Ben Ali/Leila, les deux Essebsi faisaient bien la paire : avec ses relations politiques dans les pays du Golfe, précisément grâce à la redoutable Wassila Ben Ammar, Béji faisaient le rabatteur et Slaheddine, le finalisateur. Leur cabinet a été longtemps sur les Champs-Elysées avant de le transférer au 12 avenue Montaigne, dans un hôtel particulier du très chic 8ème arrondissement. Sans lien de cause à effet, les affaires se sont accélérées dès que l’ancien sénateur hyper-réactionnaire de Ben Ali est devenu Premier ministre super-révolutionnaire de son ami et « concitoyen » tunisois, Fouad Mebazaa !
Ainsi, la « révolution » des gueux, puis la révolte des mercenaires libyens, ont profité aux plus prolétaires et aux tunisiens qui avaient le plus souffert des deux ancien régimes, celui du couple Bourguiba/Wassila Ben Ammar, avec comme figure de la « réussite » Tarek Ben Ammar, et celui du couple Ben Ali/Leila Trabelsi, avec comme emblème de l’enrichissement illicite, Imed Trabelsi !
Nous ne savons pas combien de millions de dollars et d’euros l’opération hold-up sur Tripoli a rapporté au capitaine de Nida Tounes, alors Premier ministre, ainsi qu’au tristement célèbre Rachid Ammar, alors général d'une armée "nationale" trahie et compromise. En revanche, nous savons combien Moza bint Nasser al-Missned a transféré sur un compte parisien via une banque saoudienne : 20 millions de dollars. L’opération aurait pu se faire directement par une banque qatarie, mais trop risquée pour les bénéficiaires qui ont encore des ambitions présidentielles. En cas de fuite, les tunisiens sauront au moins que l’origine des fonds n’est pas le Qatar, émirat exécrée par le peuple de Tunisie, mais l’Arabie Saoudite, qui n’a joué aucun rôle dans la destruction de leur pays, avant et après la « révolution du jasmin ». Judicieux stratagème, tout comme la récente création (17 juin 2014), par Slaheddine Essebsi et son associé Béji Caïd Essebsi, d’une société civile immobilière dénommée JASIT, domiciliée au 12 avenue Montaigne et ayant pour vocation « L'acquisition, la propriété, la mise en valeur, la gestion et l'exploitation par bail, location ou autrement, de tous biens mobiliers ou immobiliers ou fonciers tels que maisons, appartements, locaux commerciaux, terrains, le financement par emprunt de ces acquisitions avec constitution de toutes sûretés hypothécaires ou autres, la mise à disposition gratuite des biens immobiliers de la société, au profit des associés ou de partie d'entre eux ».
Ghannouchi ou le changement religieux dans les milieux véreux
Celui que tout le monde appelle depuis son triomphal retour de la HIjra londonienne, « cheikh Rached », n’est pas avocat d’affaire mais un grand marabout au sein de la secte des Frères musulmans. Secte et non pas confrérie comme certains le pensent, car les confréristes sont généralement des mystiques et ascèses, ce qui est loin d’être le cas de Rached Ghannouchi, qui a toujours eu un culte pour les pétrodollars.
Déjà en exil, ces différents avec les figures historiques d’Ennahda (auparavant MTI), comme Salah Karkar et Habib Mokni, étaient une question d’argent et non pas de stratégie politique ou de divergences idéologiques. L’un et l’autre voulaient passer d’une gestion archaïque et personnelle des « biens » d’Ennahda à une comptabilité rigoureuse et transparente. C’est que le robinet du Qatar et de l’Iran ne coulait plus à petites gouttes comme à l’époque où c’étaient l’Arabie Saoudite qui finançaient, mais à flot. La « générosité » des Mollah d’Iran et des Frères musulmans du Qatar n’a pas de limites. C’est d’ailleurs à cette époque prospère qu’un certain Hachemi Hamdi, chouchou de Ghannouchi et « fidèle » parmi les fidèles, aurait gardé une valise pour lui et qui était destinée au calife sans califat, « cheikh Rached ».
Comme dans le cas du Bey de Nida Tounes, les affaires de l’émir d’Ennahda se sont accélérées après la « révolution » des gueux. Racket, chantage, corruption ont fait la fortune du très mystique Rached. Abderrahim Zouari a payé cash 5 millions de dinars (5 milliards tunisiens), en contrepartie de sa libération. Un témoin présent au moment de la transaction et dont on a d’ailleurs sucré la commission, nous a informé que c’est le « cheikh » lui-même qui a compté le pactole liasse par liasse. Ne parlons pas ici des millions de dollars que le Qatar a versé au « prophète désarmé », Rached Ghannouchi, comme le qualifiait autrefois une écrivaine et avocassière de la cause islamiste, la canadienne Lize Garon.
Il y a à peine quatre semaines, un autre informateur de Tunisie-Secret nous a raconté que le vénérable « cheikh » a demandé à la BIAT et à l’ATB l’autorisation de transférer vers Londres un « peu d’argent », ce qui lui a été accordé sans problème. Mais lorsque ces deux banques ont appris que ce « peu » s’élevait à 150 millions de dollars, elles sont cordialement revenues sur leur promesse, en guidant le guide suprême vers la Banque Centrale, à laquelle devrait revenir la décision. Notre informateur ne nous a pas dit si, depuis, le transfert a pu se réaliser ou non. Chedly Ayari, le gouverneur de la BCT, qui n’aime pas l’argent, a dû la lui refuser !
Deux robinets pour un récipients à double bac !
Robinets, ou plutôt pipeline ? L’argent qatari coule à flot sur La Soukra, La Marsa et Ben Arous. Les deux Hamad, l’ex-roitelet et l’ex-argentier qui faisait office de premier ministre, s’occupent de leur Frère en secte, Rached Ghannouchi. Celle qu’on appelle « cheikha » Moza s’occupe quant à elle de la holding Essebsi, via Mohsen Marzouk, courtisan et obligé de la Marie-Antoinette bédouine, dont les déplacement hautement stratégiques et géopolitiques sont toujours accompagnées par le "polytechnicien" de Nida Tounes, Hafedh Caïd Essebsi !
Nous savons au moins maintenant que les deux principaux « adversaires » des prochaines élections législatives et présidentielles vont s’affronter à armes égales ! Pas si sûr, nous suggère un fin observateur de la scène politique tunisienne, puisque seulement une infime partie de l’argent amassé des deux côtés et de la même source, servirait à la campagne électorale. C'est pour dire que ceux qui voulaient limiter les élections à un match amical entre bajboujistes et ghannouchistes, arbitré par le Qatar, vont devoir trouver d'autres équipes...et tant pis si l'arbitre reste inchangé!
Nebil Ben Yahmed
Nb: Je m'excuse auprès des lecteurs de Tunisie-Secret, mais nous venons de recevoir une information digne de foi et même certaine, suivant laquelle il ne s'agit pas de 20 millions de dollars mais "seulement" de 20 millions d'euros. Nos excuses auprès de nos lecteurs et auprès des frères Essebsi. Le 7 septembre 2014, à 19h26. Ce complèment d'infos est à prendre au second degré.