Sans regarder ses notes, Yasmine Attia a fait une plaidoirie remarquable, tant sur le fond que dans sa forme. C’était à l’occasion du concours international des plaidoiries du Mémorial de Caen, en février 2014, devant un illustre auditoire, notamment Madame Christine Tobira, Garde des Sceaux et ministre de la Justice. Les membres du jury ne s’y sont pas trompés : le 2 février 2014, Yasmine Attia a obtenu le prix du 25ème concours international de plaidoirie, qu’elle a reçu de la main même de la ministre française.
Malgré la campagne sur le Net des cybers-islamistes et la kabbale de Sarah Daniel, une journaliste du Nouvel Observateur, qui nit l’existence du djihad al-nikah (sexuel), le considérant comme une propagande du régime syrien, Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial, et Maître Robert Apéry, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau de Caen ont annoncé, jeudi 27 février 2014, le maintien de l’attribution du premier prix du concours de plaidoiries des avocats à Maître Yasmine Attia.
Cette jeune avocate tunisienne (32 ans), qui a fait ses études de droit à Strasbourg, a plaidé la cause de sa compatriote Inès, une élève de 15 ans qui a fait la mauvaise rencontre d’un salafiste tunisien né après le miracle de la « révolution du jasmin ». Il l’a épousé pour l’expédier en Syrie faire le djihad al-nikah, que Yasmine Attia qualifie à juste titre de « prostitution au nom d’Allah ». En six mois de djihadisme, la pauvre Inès a eu 152 partenaires, ou plus exactement, subie 152 violeurs. Un supplice barbare infligé par des dépravés sexuels et sanctifié par le cheikh du Front Al-Nosra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda, qui s’est appuyé sur la fatwa du wahhabite saoudien, Mohamed Al-Arifi. La prostitution halal est donc saoudienne dans son origine « religieuse » et tunisienne dans sa pratique !
Après sa tragique et douloureuse expérience du « djihad » en Syrie, Inès a pu regagner son pays, la Tunisie. Rejetée par les siens, enceinte, malade du Sida, elle squatte une cage d’escalier à l’avenue Habib Bourguiba, le libérateur de la femme tunisienne ! Double tragédie d’une jeune fille et d’un vieux pays que Bourguiba voulait moderne et civilisé et qui, 58 ans après son indépendance, a basculé dans la décadence islamiste et le néocolonialisme américain.
Dans sa plaidoirie magistrale, Yasmine Attia a déclaré : « C’est sur ces crimes contre l’enfance tunisienne que j’exhorte l’UNICEF, l’UNESCO, le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, à qui revient le droit d’ingérence pour que le destin de centaines d’enfants qui subissent l’endoctrinement wahhabite ne soit pas celui des hordes fanatisées qui mènent le djihad en Syrie… ». Hordes fanatisées, une expression prophétique que j’ai entendue sur une chaîne de télévision française, en janvier 2011, dans la bouche d’un grand diplomate et philosophe tunisien que nul n’a voulu entendre à l’époque.
Après avoir dénoncé les crèches dites islamiques qui prolifèrent en Tunisie, et la déscolarisation galopante (100000 élèves par an), notre jeune avocate a eu le courage d’accuser « ce gouvernement tunisien (troïka)qui, non seulement a permis par sa passivité la propagation de ce fléau parmi la jeunesse, mais qui plus est menace de poursuivre les victimes pour terrorisme tel que prévu par la loi, sans inquiéter les véritables commanditaires de cette perversion au nom de la religion et bafouant par conséquent les règles du droit international… ». Encore faut-il préciser qu’il ne s’agit pas de passivité mais de complicité active.
Toutes les preuves et témoignages indiquent aujourd’hui, en effet, que ce sont les associations annexes d’Ennahda, avec le silence complice de Moncef Marzouki, qui ont organisé ce réseau criminel de prostitution et de terrorisme en destination de la Syrie. Outre leur guerre sainte contre un pays musulman, le but des criminels était bien évidemment l’argent. Beaucoup de pétrodollars que déversent les « ONG caritatives » du Qatar dans ce pauvre pays qu’est devenue la Tunisie.
C’est en évoquant son pays que Yasmine Attia a terminé sa plaidoirie : « Mesdames, Messieurs, il y a trois ans, la Tunisie, ce petit pays du Maghreb inaugurait ce qu’on n’ose plus appeler la saison des printemps arabes. Ce moment de l’histoire de la région est aujourd’hui marqué par la guerre en Syrie, le chaos en Libye et le retour à la dictature militaire en Egypte ».
Voilà une leçon mémorable d’une vraie tunisienne dont la puissance du verbe est à la hauteur de la force de conviction. Nous sommes bien loin de la médiocrité intellectuelle de Lina et Amina, deux adolescentes en mal de célébrité. Parce que je suis une femme, que j’ai le même âge que Yasmine Attia, et que j'ai cru à cette "révolution" de la dignité, je dis à tous les jeunes de mon pays, filles et garçons, qu’ils n’ont pas besoin de devenir des mercenaires de Freedom House ou d’Open Society, ni de se mettre à poil devant les caméras de télévision pour devenir célèbre. C’est par le mérite scolaire et universitaire, en travaillant dur, qu’on devient quelqu’un…et non pas quelque chose ! C’est ce que je retiens du parcours exceptionnel de Yasmine Attia.
Samira Hendaoui
Voici le discours intégral de Yasmine Attia à écouter jusqu'à la fin.
Malgré la campagne sur le Net des cybers-islamistes et la kabbale de Sarah Daniel, une journaliste du Nouvel Observateur, qui nit l’existence du djihad al-nikah (sexuel), le considérant comme une propagande du régime syrien, Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial, et Maître Robert Apéry, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Barreau de Caen ont annoncé, jeudi 27 février 2014, le maintien de l’attribution du premier prix du concours de plaidoiries des avocats à Maître Yasmine Attia.
Cette jeune avocate tunisienne (32 ans), qui a fait ses études de droit à Strasbourg, a plaidé la cause de sa compatriote Inès, une élève de 15 ans qui a fait la mauvaise rencontre d’un salafiste tunisien né après le miracle de la « révolution du jasmin ». Il l’a épousé pour l’expédier en Syrie faire le djihad al-nikah, que Yasmine Attia qualifie à juste titre de « prostitution au nom d’Allah ». En six mois de djihadisme, la pauvre Inès a eu 152 partenaires, ou plus exactement, subie 152 violeurs. Un supplice barbare infligé par des dépravés sexuels et sanctifié par le cheikh du Front Al-Nosra, la filiale syrienne d’Al-Qaïda, qui s’est appuyé sur la fatwa du wahhabite saoudien, Mohamed Al-Arifi. La prostitution halal est donc saoudienne dans son origine « religieuse » et tunisienne dans sa pratique !
Après sa tragique et douloureuse expérience du « djihad » en Syrie, Inès a pu regagner son pays, la Tunisie. Rejetée par les siens, enceinte, malade du Sida, elle squatte une cage d’escalier à l’avenue Habib Bourguiba, le libérateur de la femme tunisienne ! Double tragédie d’une jeune fille et d’un vieux pays que Bourguiba voulait moderne et civilisé et qui, 58 ans après son indépendance, a basculé dans la décadence islamiste et le néocolonialisme américain.
Dans sa plaidoirie magistrale, Yasmine Attia a déclaré : « C’est sur ces crimes contre l’enfance tunisienne que j’exhorte l’UNICEF, l’UNESCO, le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, à qui revient le droit d’ingérence pour que le destin de centaines d’enfants qui subissent l’endoctrinement wahhabite ne soit pas celui des hordes fanatisées qui mènent le djihad en Syrie… ». Hordes fanatisées, une expression prophétique que j’ai entendue sur une chaîne de télévision française, en janvier 2011, dans la bouche d’un grand diplomate et philosophe tunisien que nul n’a voulu entendre à l’époque.
Après avoir dénoncé les crèches dites islamiques qui prolifèrent en Tunisie, et la déscolarisation galopante (100000 élèves par an), notre jeune avocate a eu le courage d’accuser « ce gouvernement tunisien (troïka)qui, non seulement a permis par sa passivité la propagation de ce fléau parmi la jeunesse, mais qui plus est menace de poursuivre les victimes pour terrorisme tel que prévu par la loi, sans inquiéter les véritables commanditaires de cette perversion au nom de la religion et bafouant par conséquent les règles du droit international… ». Encore faut-il préciser qu’il ne s’agit pas de passivité mais de complicité active.
Toutes les preuves et témoignages indiquent aujourd’hui, en effet, que ce sont les associations annexes d’Ennahda, avec le silence complice de Moncef Marzouki, qui ont organisé ce réseau criminel de prostitution et de terrorisme en destination de la Syrie. Outre leur guerre sainte contre un pays musulman, le but des criminels était bien évidemment l’argent. Beaucoup de pétrodollars que déversent les « ONG caritatives » du Qatar dans ce pauvre pays qu’est devenue la Tunisie.
C’est en évoquant son pays que Yasmine Attia a terminé sa plaidoirie : « Mesdames, Messieurs, il y a trois ans, la Tunisie, ce petit pays du Maghreb inaugurait ce qu’on n’ose plus appeler la saison des printemps arabes. Ce moment de l’histoire de la région est aujourd’hui marqué par la guerre en Syrie, le chaos en Libye et le retour à la dictature militaire en Egypte ».
Voilà une leçon mémorable d’une vraie tunisienne dont la puissance du verbe est à la hauteur de la force de conviction. Nous sommes bien loin de la médiocrité intellectuelle de Lina et Amina, deux adolescentes en mal de célébrité. Parce que je suis une femme, que j’ai le même âge que Yasmine Attia, et que j'ai cru à cette "révolution" de la dignité, je dis à tous les jeunes de mon pays, filles et garçons, qu’ils n’ont pas besoin de devenir des mercenaires de Freedom House ou d’Open Society, ni de se mettre à poil devant les caméras de télévision pour devenir célèbre. C’est par le mérite scolaire et universitaire, en travaillant dur, qu’on devient quelqu’un…et non pas quelque chose ! C’est ce que je retiens du parcours exceptionnel de Yasmine Attia.
Samira Hendaoui
Voici le discours intégral de Yasmine Attia à écouter jusqu'à la fin.